shoppingaholic ft. Lissa

Ces derniers temps je gagnais pas mal au club. Et pour cause, j’enchaînais les shows privés. J’étais une strip-teaseuse plutôt demandée. Et pas uniquement parce que je dansais bien. Mais plutôt parce que lors des shows privés, j’acceptais de faire de petits extras aux clients. J’avais toujours été une fille facile. Coucher avec le premier venu ne m’avait jamais vraiment déranger. La seule chose à laquelle je devais vraiment faire attention était mon frère. Il était beaucoup trop protecteur et aucun garçon ne devait m’approcher. Et je savais que le jour où il apprendrait que je travaillais dans un club de strip-tease ça ne passerait pas. Je ne connaissais pas sa réaction mais je savais que j’allais en voir de toutes les couleurs. Bref, je m’étais levé sur le coup des onze heures du matin. J’avais prévu une séance de shopping avec Maya. Elle était bien plus jeune que moi mais on s’entendait bien. Le shopping et l’amour pour la mode rapproche apparemment. Je mangeais sur le pouce comme je le faisais si souvent. Mon frère n’avait rien préparé et il était partie en vadrouille faire je-ne-sais-quoi, je-ne-sais-où. Je pris même plus de temps à m’habiller qu’à manger. J’optais pour une robe d’hiver, relativement courte, en laine. Je mis également des collants et une paire de cuissarde avec des talons relativement haut. J’étais déjà grande de taille mais j’adorais mettre des talons. J’ornais ma tenue avec l’un de mes nombreux sac et partie en direction du centre commercial, lieu où j’avais rendez-vous avec mon amie. Elle était assise sur un muret et je lui lançais un sourire en entendant sa réflexion. Je lui fis la bise et écouta sa question, tout en souriant. Je l’entrainais vers le centre commercial et répondis :

« Bah écoute ça va et toi ? Et oui, t’inquiètes la carte bleue est prête à chauffée. » Je marquais une brève pause avant d’ajouter : « Allons voir cette robe alors. Puis après on pourra te trouver une paire de chaussure et un sac qui ira avec si elle te plaît. » Je lui souris puis ajouta :« Ca fait tellement longtemps que j’ai pas fait de shopping, ça va faire du bien. Surtout avec toi, ça me fait plaisir de te voir. »

Effectivement, ça faisait un moment que je n’avais pas vu Maya et ça faisait du bien. On entra alors dans le centre commercial où il y avait déjà pas mal de monde. Mais qu’importe, ça ne gâcherait sûrement pas ma joie de faire du shopping.

Depuis que j’avais mon job de strip-teaseuse, j’enchaînais les shows privés et j’étais riche. Ca me plaisait ce métier. Je me ferais sûrement torpiller par mon frère, le jour où il serait au courant mais qu’importe. Dans le fond, ce n’était pas sa vie mais la mienne. J’avais rejoins mon amie qui était plus jeune que moi. Ca aussi, je me moquais. Les gens pouvaient très bien sur mon cul par rapport à ça que ça me passait six pieds au-dessus de la tête. J’étais amie avec qui je voulais. Et si ça ne leur plaisait pas et bien, c’était la même chose. J’étais comme j’étais et je ne changerais jamais pour les yeux de quelqu’un. Sulfureuse, dragueuse, séductrice, garce c’est ce qui faisait ma personnalité. C’était à prendre ou à laisser. Je souris lorsque j’entendis la réponse de Maya. On partit en direction du centre commercial tandis qu’elle me parla de sa sœur, qui s’habillait comme une plouc. Je ne pus échapper un rire lorsque je l’entendis. Mais c’est vrai que ça devait être difficile d’avoir une sœur qui ne prenait pas soin de sa garde robe. Moi je n’avais pas ce problème. J’avais un frère qui savait s’habiller ou du moins qui ne me faisait pas honte. Je répondis alors à Maya :

« Eh beh, c’est l’amour fou entre vous deux. » Je marquais une brève pause avant d’ajouter : « Ceci dit si j’avais une sœur qui ne savait pas s’habiller, je pense que je serais comme toi. Quand t’es une femme, t’es censée être jolie, bien habillée, bien maquillée et savoir donner envie aux hommes de te regarder. Je ne comprendrais jamais les femmes qui se cache sous prétexte qu’elles sont en couple, fiancées ou mariées. C’est d’un ridicule… » Maya parla ensuite de bijou pour aller avec sa tenue. J’acquiesça dans un hochement de tête et répondis : « J’avais oublier les bijoux, mais ça tombe sous le sens, effectivement. »

On commençait à arpenter les allées du grand centre commercial. Il n’y avait pas forcément beaucoup de monde, ce qui était plaisant. Je détestais lorsqu’il y avait du monde. Il y avait toujours une bouffonne pour avoir un coup de cœur sur l’un des vêtements que je voulais. Et je détestais avoir les même vêtements qu’une autre femme, que je risquais de croiser. Bien que la ville soit grande.

« Tu sais, moi je marche surtout au coup de cœur. J’ai pas forcément besoin de grand-chose, juste de dépenser des sous. » Je souris et ajouta : « C’est dans quelle boutique que tu as vu ta robe ? »

Je souris tout en continuant de marcher à ses côtés. J’observais également les gens qui passaient à côté de nous et lançais des regards noirs aux hommes qui espéraient ne serait-ce qu’un sourire de ma part.