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 macaronis, mariage et brotherhood | jonathan

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Anonymous

macaronis, mariage et brotherhood | jonathan Empty
#MessageSujet: macaronis, mariage et brotherhood | jonathan   macaronis, mariage et brotherhood | jonathan EmptySam 4 Fév - 18:47


Patrick aimait rouler la nuit. Une plus grande sensation de solitude et de liberté, les boulevards éclairés de Los Angeles et la froideur silencieuse des campagnes environnantes. C’était d’ailleurs principalement ces dernières qu’il traversait, le temps d’arriver. Ce n’était pas si loin que cela, deux heures peut-être, un peu plus s’il faisait une pause, rien d’insurmontable. Sa mère était originaire de Bakersfield, aussi presque toute la famille maternelle de Patrick y habitait. Des gens très gentils pour la plupart, et vivant beaucoup plus modestement que la famille du côté de son père, qu’il avait plaisir à venir voir lorsque l’occasion se présentait. En l’occurrence, le mariage d’une de ses cousines, Vanessa, une vendeuse de supermarché joviale, avec un certain Frank avec qui il avait dû échanger quelques mots à Noël dernier, un amateur de football américain un peu bourru qui travaillait pour une usine de raffinage (oui, il avait mis un certain temps à rassembler tous ces éléments de sa mémoire). Il s’était donc libéré pour le week-end, et dormirait chez sa tante Martha, qui avait très peu d’années d’écart avec sa mère, lui ressemblait beaucoup et de qui il était relativement proche (ils s’appelaient presque tous les mois). Patrick espérait pouvoir se détendre un peu après une semaine stressante au travail à essayer de corriger une énorme erreur faite par un des stagiaires qu’il supervisait. Sa seule peur était que Jonathan vienne. Mais il savait que ce genre de réunion de familles l’ennuyait au possible, et puis qu’il était plus proche de l’autre côté de la famille que Patrick, lui, voyait peu. En plus de cela il avait eu ouïe dire que l’entreprise de leur père était dans un moment intense au niveau de la gestion, donc il voulait peut-être profiter de son week-end pour souffler. En tout cas, Patrick l’espérait, était presque près de prier Dieu pour ne pas voir à la cérémonie du lendemain la tête à claques de son idiot de frère en costard de riche.

Les paysages continuaient à défiler sous les yeux de l’informaticien, sa radio crachant de l’électro dance qui faisait parfois pianoter en rythme ses doigts. Ses pensées dérivèrent à un constat de ce qu’il pourrait bien dire à toutes les questions qui allaient lui être posées par tous les membres de sa famille. Il aimait bien les retrouver oui, et rire avec eux tout en mangeant des tas de trucs gras, mais par contre, il détestait toutes ces questions génériques qui le foutaient à chaque fois dans un état de gêne pas possible. Pour commencer, il était persuadé que sa tante Martha croyait qu’il allait lui faire la surprise de débarquer avec une petite-amie, car elle n’avait pas arrêté de le rassurer sur le fait qu’il y avait plein de place chez elle. Il allait rire nerveusement au petit regard qu’elle lancerait derrière lui, sur la voiture, espérant apercevoir une jolie jeune femme sortir par la portière passager, ou sortant un petit sac de voyage du coffre. Elle avait sûrement fait part de son intuition à une partie de la famille qui allait aussi systématiquement regarder derrière lui lorsqu’il se présenterait à eux, et attendrait un moment pour lui demander : « Alors, les amours ? » Quand même, il faisait des efforts pour trouver une fille avec qui se poser en ce moment, c’était déjà ça, il ne fallait pas non plus s’attendre à un miracle. Mais comme il était le dernier, avec Jon, de cette génération à ne pas être marié, forcément les yeux de tout le monde brillaient de se dire qu’il serait sûrement le prochain. D’ailleurs, il avait remarqué que plus il approchait de ses trente ans, plus les regards, de curieux et enthousiasmés, devenaient inquiets. Cela lui semblait une sorte d’échéance mortifère, comme si une fois passé les trente ans, il n’y avait plus aucune chance qu’il trouve quelqu’un. A cette pensée, il soupira, alors qu’il garait justement sa voiture dans l’allée de sa tante. Prenant son sac, il sortit, et fut accueilli très chaleureusement par une accolade réconfortante, même si le regard en arrière de Martha ne manqua pas d’afficher sur son visage une certaine déception qui se voulait discrète, mais ne l’était pas.

« Mon petit Patrick, je suis tellement contente de te voir ! Entre, entre, il fait frais. Tu as faim ? Il y a du gâteau chocolat si tu as faim, ou alors des macaronis au fromage. Attends, attends, je suis bête, ton sac. Viens, je t’ai installé ton lit dans l’ancienne chambre de Ben. »

En entrant dans la chambre, Patrick eut un peu honte en voyant que sa tante avait préparé deux lits. Elle était donc vraiment sûre qu’il viendrait accompagné, et il était vraiment triste de l’avoir déçue. Ou peut-être qu’un cousin ou un ami de la famille partagerait cette chambre avec lui ? Non, ce n’était pas possible, si c’était le cas, elle lui aurait dit, au téléphone ou là en le faisant entrer. C’est après avoir donc posé son sac que Patrick s’était installé dans le canapé, avec entre les mains une part énorme de gâteau au chocolat dans une assiette, que sa tante avait quasiment forcée entre ses mains, persuadée qu’il mourrait de faim. Martha, devant lui, essayait d'ouvrir un paquet de sucre glace qu'elle voulait saupoudrer dessus, mais avait un peu de mal, ce qui fit sourire Patrick.

« C'est marrant parce que » dit-il malicieusement « T'as jamais remarqué qu'en fait les "ouverture facile", c'est pas très facile ? »


Elle rit doucement, mais avec un peu de distance, il la trouva légèrement tendue, par rapport à son habitude, et comptait attendre un moment de calme pour lui demander si tout allait bien, après tout elle était divorcée, vivait seule, et s’apprêtait à marier sa plus jeune fille, c’était peut-être un peu triste quelque part. Alors qu’il pensait à lui demander, la sonnette retentit. Patrick fronça les sourcils.

« Ton frère est déjà là ? » marmonna Martha en se levant du fauteuil dans lequel elle venait de prendre place.

Merde.

@Jonathan K. Winkfield
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