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 could it be? - thomas

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#MessageSujet: could it be? - thomas   could it be? - thomas EmptyMer 10 Mai - 19:41

LUCY MONROE & THOMAS WILDER

could it be?


Les beaux jours arrivaient. Le travail au foyer était ralenti parce que les jeunes commençaient à tous préférer se poser en bord de mer que crever de chaud dans leur local sans clim une fois sur deux. Ça tombait bien : Lucy aussi. Ils avaient réduit les effectifs et elle n’avait plus permanence que deux après-midis par semaine. En dehors du fait qu’elle travaillait toujours tous les matins et le dimanche au supermarché, elle avait quand même l’impression d’être en vacances. Il fallait toujours voir le bon côté des choses, après tout. Cela faisait beaucoup de temps pour elle d’un coup toutefois, au début elle n’avait pas vraiment su comment l’occuper. Détestant rester toute seule chez elle, elle avait préféré passer pas mal de temps à se balader en ville, à prendre des verres à droite à gauche avec des amis et des connaissances. Lorsqu’elle était arrivée l’année précédente, elle avait été alitée et n’avait pas vraiment profité du printemps de sa ville natale. Des couchers de soleil tardifs, du retour à la vie des plages, des corps qui se découvraient dans les rues et des rires qui envahissaient à nouveau les terrasses des bars. C’était à la fois le même printemps que tout ceux qu’elle avait connu à Los Angeles dans sa vie et quelque chose de délicieusement nouveau. Elle le ressentit particulièrement cet après-midi-là, alors qu’elle se promenait en recherche de la librairie où elle espérait trouver un peu de lecture pour occuper sa semaine (elle n’avait pas eu le temps du tout, ces derniers temps, cela lui manquait un peu). Cela la rendait heureuse. Un sourire ornait son visage un peu masqué par l’ombre d’un chapeau d’été à larges bords.

Elle prit son temps. Elle circula dans les allées de la librairie en penchant la tête pour lire les titres. Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle cherchait, à vrai dire elle n’y connaissait qu’assez peu de choses, comme pour tout elle préférait fonctionner à l’instinct. Elle pensa à Thomas qui avait toujours été l’intello des livres à sa place, et qu’ils n’étaient jamais d’accord parce qu’elle aimait les romans d’aventure et la science-fiction et qu’il trouvait ça trop irréaliste. Cela la fit sourire doucement alors qu’elle tenait justement entre ses mains un truc trouvé dans le bac des occasions, avec une vieille couverture colorée usée sur laquelle on voyait une voiture fuyant à travers un champ de maïs. Elle avait ajouté à ce livre The real life of Sebastian Knight de Nabokov lorsqu’elle arriva à la queue vers la caisse. Deux personnes devant elle, un type finissait de payer quelques livres. Elle n’y prêta pas attention au début, mais lorsqu’il dit quelques mots à la caissière, son sang se glaça. La voix ressemblait à s’y méprendre à une autre qu’elle reconnut immédiatement malgré les années. Après, il lui était déjà arrivé dans le passé de se faire des petites frayeurs comme celles-ci en croyant reconnaître une silhouette, un vêtement, de quelqu’un qu’elle avait connu avant. Elle se refusa à regarder en la direction de la caisse au début, la tête baissée vers ses mains. Lorsqu’elle releva la tête, il avait terminé de payer, mais au lieu de se diriger vers la sortie se dirigeait vers elle, enfin vers les tables qui se situaient derrière elle. Cette fois, elle ne s’était pas trompée. C’était bien Thomas. Il avait un peu changé, mais cela ne faisait aucun doute. Leurs regards se croisèrent, inévitablement, elle détourna les yeux rapidement et mit instinctivement sa main devant son visage. Son cœur battait à cent à l’heure, tandis qu’elle espérait de toutes ses forces qu’il n’avait rien remarqué, et qu’elle tentait de se rassurer que de toute façon c’était impossible qu’il la reconnaisse, pas comme ça, pas avec un regard aussi furtif et alors qu’elle avait du maquillage et ses cheveux longs étalés de part et d’autre d’un débardeur décolleté d’été vintage. C’était impossible. Vivement qu’elle puisse passer à la caisse et sortir d’ici au plus vite. Elle hésita presque à laisser ses livres immédiatement et courir à la sortie comme une fugitive.
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#MessageSujet: Re: could it be? - thomas   could it be? - thomas EmptyMer 10 Mai - 23:31

J'avais encore fini les livres que j'avais acheté en fin de semaine dernière, une grande partie des livres que j'avais prit étant d'ailleurs policier, mais pas des romans, des livres sur des tueurs connu. J'avais d'ailleurs du expliquer plusieurs fois pourquoi j'avais acheté tout ça aux employés du magasin, et même à certains policiers qui passaient là. Depuis les attentats de New York, les réactions n'étaient plus les mêmes. C'était compréhensible en soit. Et avec mon look, je n'inspirais pas toujours confiance. Je n'avais pas de barbe longue, juste de quelques jours, mais j'avais les cheveux longs encore, comme si je refusais de reprendre le look que j'avais avant. Quatre ans que je n'y avais pas touché. On se demande pourquoi d'ailleurs, enfin passons. J'avais trouvé plusieurs livres sur Manson, et le Tueur du Zodiaque. Le reste étant sur la psychologie et un roman davantage récréatif. Rejoignant la caisse, la caissière scanna tout avant de m'annoncer le prix en souriant. J'allais régler par carte lorsqu'elle me complimenta. Les cheveux attachés m'allaient bien ? Souriant un peu gêné je la remerciait avant de payer et de la saluer. Me retournant alors, mon regard s'accrochant alors à l'océan azure de la femme qui était derrière moi. Quelques secondes à peine, quelques secondes durant lesquelles mon coeur se serra d'un coup. Quelque chose. Ce n'était pas possible que mon premier ressentit soit bon. Pourtant elle avait ses yeux. Sa réaction me sembla d'ailleurs étranges, mais le temps que je réalise, que je me reprenne elle avait avancé. Je paniquais, je n'étais pas bien.

Alors sans vraiment comprendre pourquoi, je fis un pas en arrière, voulant prendre son bras dans ma main, non sans y réussir. J'avortais mon mouvement, la fixant, cherchant une logique à ce qui avait secoué mon corps en cet instant. Je me sentais oppressé, soumis à un sentiment étranger. « Désolé. », commençais-je mal à l'aise. « Je voulais pas vous faire peur. », je n'avais jamais fait ça. Je ne savais pas comment aborder une personne qui venait de me remuer sans paraitre intéressé. « Me prenez pas pour… Enfin… On se connait non ? », j'avais besoin de mettre un nom sur elle, car la première chose qui me secouait, c'était l'impression de l'avoir vu lui. Ce ne pouvait pas être lui. Mon cerveau avait du faire un raccourcis, associer un souvenir de lui à elle. Une fille qu'il avait connu et fréquenté peut-être ? Je n'en savais rien, j'avais juste l'impression d'être au bord d'un gouffre.
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#MessageSujet: Re: could it be? - thomas   could it be? - thomas EmptyJeu 11 Mai - 15:09

LUCY MONROE & THOMAS WILDER

could it be?


Lucy souffla. Il l’avait dépassée. Tout allait bien. Si elle avait assez changé pour que lui ne la reconnaisse pas, alors personne au monde ne le pourrait. Ce ne fut sa pensée que brièvement. Quelques secondes plus tard, le regard de Thomas était à nouveau fixé dans le sien. Elle ne put se détourner pendant un moment, elle le scruta. Elle se demandait pourquoi il s’était laissé pousser les cheveux, ça ne lui ressemblait pas. Ou peut-être qu’elle ne savait simplement plus ce qui lui ressemblait ou non. Elle le trouva un peu morne. Elle se souvint de la dernière fois qu’elle l’avait vu, le jour de leur remise de diplôme, ce sourire inédit qu’il avait, et au fond d’elle le même sentiment de culpabilité profond que celui qu’elle avait à cet instant précis. Il s’excusa et elle préféra baisser les yeux. Elle ne savait pas quoi faire, elle se sentait prise au piège, elle avait l’impression que quoi qu’elle dise ou qu’elle fasse elle fonçait dans une impasse, que chaque mot ou chaque geste la trahirait de toute façon. Si elle n’avait pas été aussi bornée, et si elle n’avait pas simplement compté sur la chance pour ne pas le croiser en ville, elle aurait fait les choses correctement, si ça existait. Elle aurait essayé de lui faire accepter la chose progressivement. Mais ça c’était des « et si » qu’elle se disait maintenant. Lucy ne l’aurait jamais fait. En vérité, même s’il n’y avait qu’une chance sur un million qu’ils se recroisent plus jamais de toute leur vie, elle l’aurait tentée, le fait qu’il sache la vérité, d’une manière ou d’une autre, était la pire de ses hantises. Elle aurait préféré qu’il crût Lucas mort plutôt qu'il sache la vérité. Elle se demandait s’il croyait Lucas mort. Probablement, depuis le temps.

Elle déglutit. Elle s’ordonna à elle-même : « Reprends toi Lucy ». Il y avait peut-être une chance, il ne fallait pas qu’elle ait l’air trop troublée. C’était trop étrange qu’il la vouvoie. Elle passa en revue tout ce qu’elle pouvait répondre en cherchant ce qui avait l’air le plus normal. Thomas était une personne rationnelle. Il allait appliquer le rasoir d’Ockham, et pour une fois la vérité était la piste la moins évidente. Allons bon. Ne pas s’alarmer. Ne pas céder à l’envie impulsive de tout lui cracher à la figure et s’en aller, pour une fois réfléchir un peu avant d’agir. Elle remonta son visage vers lui, mais évita son regard en lorgnant fréquemment vers la caisse. Pourquoi c’était toujours dans ce genre de moment que la personne devant prenait une éternité ? « Non, je ne crois pas, désolée. » répondit-elle, en se grattant un peu nerveusement la tempe et en esquissant très difficilement un sourire. Il fallait qu'elle ait l'air normal. Mais dire cela lui faisait terriblement mal au cœur. Il était là devant elle mais elle ne pouvait pas savoir ce qu’il devenait, comment il allait. Lorsqu'elle baissa à nouveau la tête, elle se mordit l'intérieur de la joue pour s'empêcher de dire quoi que ce soit de plus. C’était à son tour de payer, elle lui lança un regard et ne put s'empêcher de répéter, comme par simple politesse même si cela pouvait paraître un peu excessif vu la question qu'il lui avait posé : « Désolée. Au revoir. ». Elle fit deux pas en avant qu’elle vécut presque comme une libération et posa hâtivement l’argent sur le comptoir. Elle ne put s’empêcher de se retourner à plusieurs reprises pour regarder Thomas, même si elle savait que c’était suspect et idiot. Lucy avait peur qu’il la hèle à nouveau, mais quelque part, lointainement, et bien qu’elle n’aurait jamais voulu l’admettre, elle espérait qu’il la reconnaisse. Elle avait cette petite voix qui espérait qu’ils avaient tant partagé spirituellement que le corps n’était plus qu’une chose secondaire. Elle se dit que c’était une pensée idiote et détourna ses yeux de lui, attendant impatiemment d’être encaissée pour pouvoir s’en aller à grands pas. Elle rangea machinalement son argent dans son porte-monnaie et s'apprêta à s'en aller.

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#MessageSujet: Re: could it be? - thomas   could it be? - thomas EmptyJeu 11 Mai - 16:19

Il y avait un truc que je n'arrivais pas à comprendre après qu'elle se soit défilé. Elle avait l'air gêné, terriblement. Elle fuyait, c'était évident. Et je n'avais pas besoin de suivre des cours de profilage pour le comprendre. Je n'arrivais simplement pas à tout associer. Elle était à la caisse, finissant de payer lorsque mon esprit se prit une fois de plus dans tout ces détails. Ces yeux. Je jurerais que c'était lui, pourtant c'était évident que non. Pendant tout le temps ou elle avait tenté de repousser notre interaction, je ne n'avais eu de cesse que de la fixer, de chercher les détails. Elle n'était pas une copine de Lucas, je me souviendrais d'autre chose que de ses yeux dans ce cas là. Elle. Pourquoi elle me faisait penser à lui. Finissant par me retourner, je vis qu'elle avait disparu. Merde. J'avais beau vouloir travailler, là, je devais mettre une réponse rationnelle à tout ça. Sortant de la librairie, un rapide coup d'oeil de chaque côté de la vue me fit la trouver. Avançant alors vers elle, je la rattrapais jusqu'à la dépasser pour lui faire face. Elle marchait, moi aussi. Ça n'allait pas être pratique. Levant les bras au niveau de ses épaules, je cherchais à la stopper en évitant de passer pour un pervers. Je ne voulais pas qu'elle pense ça, je ne voulais pas qu'elle fuit et qu'elle me coupe toute réponse. « Je suis désolé d'insister, mais je sais que je vous connais. », je ne savais juste plus d'où. J'avais bien fait quelques soirées étudiantes, mais j'avais toujours été sobre, en retrait, n'y trouvant aucun intérêt en soit. Mais peut-être avais-je été méchant, ou autre sans même le vouloir. « Je suis désolé si je vous ai fait quelque chose. », repris-je alors non sans savoir si cela aurait la moindre utilité. Je n'avais aucune idée de qui elle était visiblement, si ce n'est qu'elle avait ce regard qui me traversait de part en part, me brulant complètement sans m'expliquer comment. Pourquoi je l'associais à lui ? Pourquoi ? « J'essaie pas de vous draguer, regardez vous, vous êtes magnifique et moi je suis banale, enfin je dis pas ça pour vous lancer des fleurs et avoir votre attention, j'essaie juste de vous rassurer sur mes intentions. », je n'avais jamais été doué avec l'expression de mes sentiments, la preuve étant que j'avais aimé une seule autre personne qui n'était pas de ma famille, et il avait disparu sans le savoir. « Je sais que je suis pas fou, fuyez pas. », pourquoi il n'y avait que Lucas dans ma tête ? Je pouvais bien croire au fait que je voyais là simplement une personne ressemblant à quelqu'un et mon cerveau faisait le reste, mais si c'était le cas, je devais le savoir. Je n'étais pas fou, j'avais simplement perdu un amis, j'avais aussi cessé de chercher, mais jamais d'espérer le revoir. Elle en faisait les frais.
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#MessageSujet: Re: could it be? - thomas   could it be? - thomas EmptyJeu 11 Mai - 19:52

LUCY MONROE & THOMAS WILDER

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Ses bottines en cuir à talons avaient claqué contre le sol de la librairie. Elle avait passé la porte. Elle avait un instant fermé les yeux et poussé un petit soupir de soulagement. Elle qui fuyait toujours son studio, elle avait soudainement envie d’y courir et de s’y terrer pendant des heures. Lucy savait que sa peur, son sentiment de culpabilité et le visage de Thomas l’y poursuivrait de toute façon mais au moins le vrai lui n’y serait pas. Ce qui était sûr c’est qu’elle ne comptait pas remettre un pied dans cette librairie de sitôt. Elle s’était tellement fait une frayeur qu’elle se dit même qu’elle devrait peut-être quitter Los Angeles pour être sûre que ça ne se reproduise jamais. Mais elle ne pouvait pas, et elle le savait parce qu’elle y avait songé longtemps. En plus, elle avait un travail, pas terrible certes, mais un travail, autant dire le saint Graal pour une jeune femme trans avec peu d’expérience et sans diplôme. Alors qu’elle ne songeait qu’à rentrer, elle reconnut Thomas de dos qui la dépassait d’un pas vif avant de lui faire face. Si elle ne le connaissait pas, elle aurait pensé qu’il était dingue, ou pervers, mais comme elle le connaissait elle savait simplement qu’il avait une idée derrière la tête et qu’il n’en démordrait pas. Lucy avait le regard fuyant et tentait de rester calme alors que son cœur battait à tout rompre et que son cerveau fonctionnait à plein régime. Il fallait trouver quelque chose, une tactique, une excuse, quelque chose pour qu’il oublie. Elle ne trouvait pas. Elle se serait bien dérobée mais il la retenait. Si ça avait été un pervers, elle lui aurait mis un coup dans le tibia et aurait passé son chemin, mais là c’était Thomas, c’était au-dessus de ses forces. Elle fronça les sourcils. Tu ne me connais pas, tu ne me connais pas, va-t’en s’il-te-plaît Thomas, va-t’en avant de le regretter. Elle fit non de la tête plusieurs fois, les yeux baissés. Ses excuses dans le cas où il lui aurait fait quelque chose lui pincèrent le cœur, et elle releva les yeux pour dire doucement : « Non, non. ». Lucy n’avait pas la foi de lui dire fermement qu’il se trompait et de le pousser pour s’en aller, elle était désemparée face à son obstination. Sa présence la troublait trop, elle aurait voulu pouvoir se métamorphoser en Lucas pour lui dire mille choses, et ces souvenirs qui pesaient… Elle aurait pu en rire, de son entêtement, de ce vouvoiement tellement étrange dans la bouche de quelqu’un qu’elle connaissait aussi bien, de son compliment sur sa beauté lui aussi tellement ironique quelque part. A sa remarque elle aurait dû sourire, rougir un peu peut-être, décliner poliment. Elle ne pouvait pas. Elle continuait à faire non de la tête et à rester plantée là comme une idiote, en frottant nerveusement de son pouce la paume de sa main. Elle finit d’écouter sa supplication de ne pas fuir, rajusta son sac sur son épaule et poussa un soupir. « Mais non, tu n’es pas… » commença-t-elle, avant de se rendre compte en même temps qu’elle l’avait tutoyé et qu’elle n’arriverait pas à le vouvoyer, à faire semblant comme ça, c’était trop difficile. Tout ce qu’elle pouvait faire c’était l’éviter, mais inventer une connerie, un faux endroit de rencontre possible, lui mentir éhontément, elle n’y arriverait pas. Aurait-elle d’ailleurs été capable de mentir s’il lui avait demandé comment elle s’appelait ? C’était ridicule. Cela lui faisait mal de le voir. Il fallait qu’elle trouve une pirouette. Elle se sentait sur le point de pleurer, sa voix tremblotait un peu. « Il m’arrive de venir ici, on s’est peut-être déjà croisé voilà… Je suis désolée, je dois vraiment y aller. Bonne journée. » dit-elle hâtivement, en repoussant lentement son bras de devant elle. Elle était vraiment nulle, ridicule.

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#MessageSujet: Re: could it be? - thomas   could it be? - thomas EmptyJeu 11 Mai - 20:16

Ça ne tenait pas la route. Rien de ce qu'elle faisait ne tenait la route. Elle disait non, pourtant dans son comportement elle fuyait. Me vint alors à l'esprit qu'elle ait pu être abusé étant plus jeune et le fait de la retenir là était à présent dérangeant, mais elle brisa cette éventualité. Elle me tutoyait. On se connaissait donc bien, ou alors c'était un tic de langage pour m'éloigner, feinter une proximité pour mieux reculer. J'avais l'impression de lui faire peur, ses gestes, sa voix, son regard. J'avais mit les pieds dans quelque chose que je ne pouvais pas assumer. Elle reprit alors en disant qu'il lui arrivait de venir ici avant de vouloir à nouveau prendre congé. Elle repoussa mon bras, sans pour autant me dépasser. « Attend-ez ! », dis-je précipitamment avant de fouiller dans la poche de mon jean et de sortir une photo usé et lessivé à force d'avoir été exposé. C'était lui. J'étais certain qu'elle le connaissait, je devais l'avoir reconnu de là, c'est impossible de faire le lien autrement. Reculant d'un pas pour ne pas l'étouffer davantage, j'avançais la photo vers elle, pour qu'elle le voit. « Vous ne me connaissez peut-être pas, mais lui sans doute, ne me demande pas pourquoi, je vous associe à lui. ». Mon coeur battait vite, je n'avais jamais eu l'impression de toucher Lucas du bout des doigts pas depuis des années. Elle était la clé, elle avait ses yeux, ou les souvenirs s'effaçaient sans doute et l'azure de ses yeux me rappelait à lui. « Il s'appelle Lucas, il a disparu depuis presque quatre ans, il a fait l'école militaire ici, il avait 18 ans sur la photo, vous devez le connaitre, ne me demandez pas pourquoi, mais je sais que vous le connaissez. », dire qu'elle avait ses yeux n'était pas pertinent, si elle n'avait aucune excuse pour me fuir moi, c'était sans doute car elle n'était pas à l'aise avec les personnes comme moi. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Mais mon cerveau ne pouvait pas me faire défaut, même après tant d'année à espérer. Je connaissais Lucas par coeur. Si il connaissait une personne, j'avais forcement retenu son visage, car je retenais ceux de tous ses proches, car je faisais attention à lui. Car il avait été l'intégralité de mon existence pendant quelques années.

J'avais mal à la poitrine, mon coeur se serrait bien trop fort. Finissant par baisser la photo et le regard, je secouais légèrement la tête. C'était ridicule. Je perdais espoir, je me raccrochais à des souvenirs, j'avais fait peur à cette pauvre fille. « Excusez moi, vous m'avez fait penser à lui et… » et je n'avais pas été rationnel. Je lui faisais peur, c'était évident. J'aurais eu peur d'un mec comme moi. « Vous avez les même yeux, j'ai prit ça pour un signe. Je voulais pas vous effrayer. Désolé. ».. Regardant la photo quelques secondes on commençait à ne plus bien voir les détails de son visage, dans le fond, je n'avais plus que le souvenir de ses yeux. « Un acte de désespoir sans doute. », soufflais-je en rangeant la photo et en relevant les yeux vers elle. J'aurais tellement donné pour retrouver Lucas derrière ses yeux. À la place j'allais devoir changer de librairie pour cause d'étiquette sociale.
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#MessageSujet: Re: could it be? - thomas   could it be? - thomas EmptyVen 12 Mai - 11:35

LUCY MONROE & THOMAS WILDER

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Thomas aurait probablement passé pour un psychopathe si elle ne le connaissait pas, mais elle aussi devait paraître étrange finalement. Elle ne faisait que nier, et pourtant elle ne cherchait pas à fuir violemment, ni à coopérer gentiment pour essayer de mettre fin au sujet. Lucy voulait que cela se termine, elle voulait qu’il la laisse partir, elle n’arrivait plus à supporter sa présence. Elle avait l’impression de le regarder à travers une vitre sans tain et c’était douloureux comme barrière, comme distance. Bien évidemment Thomas ne la laissa toujours pas partir. Il semblait qu’il ne lâcherait pas avant de trouver une explication, elle n’avait plus qu’à espérer que quelque chose se profile tout seul. Peut-être qu’il allait se trouver une raison tout seul pour cette familiarité, une sorte de protection psychologique rationnelle pour son cerveau, ça se pouvait, non ? Il fallait juste qu’elle continue de garder ses distances un minimum. Lorsqu’il brandit la photo devant elle, elle resta à la fixer quelques instants avant de fermer les paupières et baisser les yeux. Elle n’avait pas vu une de ces photos depuis des années, la dernière de ce genre de photos qui existait pour elle était placardée sur son ancienne carte d’identité qui avait brûlé au fond d’une poubelle il y a quelques mois. Le cœur de Lucy se serrait de constater qu’il gardait toujours une photo sur lui, cela voulait dire qu’il avait toujours espoir de trouver une piste, qu’il n’avait jamais vraiment abandonné en supposant que Lucas était mort. Elle l’écouta en silence raconter cette histoire qu’elle connaissait évidemment, en continuant de se toucher nerveusement les mains. Elle ne voyait pas pourquoi elle s’inquiétait, la personne qu’elle était aujourd’hui n’avait aucune raison d’avoir connu quelqu’un comme la personne qu’elle avait été, ni le même milieu, ni les mêmes fréquentations. Non, ce ne serait pas difficile de mentir, il fallait juste qu’elle se force. Elle remonta ses yeux vers Thomas, fit non de la tête, n’osa pas répéter une énième fois qu’elle était désolée. Elle regarda son visage s’assombrir et s’abaisser en même temps que la photo. Le voir aussi triste, déçu et désemparé lui brisait le cœur, mais que pouvait-elle faire ? Qu’il sache ne règlerait rien, le rendrait encore plus déçu et désemparé, en colère, révolté. Elle savait qu’un regard de dégoût ou de colère de sa part serait beaucoup plus dur à supporter que cet air éteint. « Ce n’est pas grave » dit-elle en essayant d’esquisser un sourire en sa direction. Le moins qu’elle pouvait le faire c’était de lui éviter de croire qu’il avait terrorisé une pauvre jeune femme avec ses histoires. Elle voulut instinctivement lui toucher l’épaule pour le rassurer mais son bras retomba. Lucy avait évité de le regarder tout le long, mais là ses yeux se vissèrent aux siens. C’était dangereux, mais elle n’arrivait pas à partir comme ça, comme une voleuse, alors que pourtant elle avait une large fenêtre pour laisser ça derrière elle maintenant qu’il semblait avoir baissé les bras. C’était débile, mais elle ne voulait pas lui pourrir sa journée. Elle voulait lui dire quelque chose, une chose sur les millions qu’elle aurait eu à lui dire. « Je suis désolée, je… » Elle serra les lèvres « Je suis sûre qu’il va bien et qu’il est heureux. » Elle secoua la tête, c’était idiot. Elle fit un signe de sa main vers l’arrière comme pour montrer que ce qu’elle disait était absurde, qu’elle ne pouvait rien y savoir. Enfin, en fait si, elle le savait. « Je veux dire… J’en ai le pressentiment. » Plus suspect, tu ne fais pas. Elle devait s’en aller. Elle regarda une nouvelle fois Thomas comme pour fixer son visage dans son esprit. Elle aurait dû lui souhaiter de le retrouver par politesse, si elle avait vraiment été inconnue, mais elle ne le souhaitait pas du tout.  « Au revoir. » dit-elle, d’un air un peu bizarre, avant de se dégager de devant lui. Elle sentait des larmes lui monter aux yeux. Bon sang, qu'est-ce qu'il lui prenait.

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#MessageSujet: Re: could it be? - thomas   could it be? - thomas EmptyVen 12 Mai - 14:25

Je savais pas quoi dire, ni quoi faire. Elle disait que ce n'était pas grave, pourtant, il n'y avait aucune raison qu'il fasse le mort. Avec moi peut-être avec ce que j'avais éprouvé pour lui, mais pas avec sa famille. Il n'aurait jamais fait ça sans raison. Elle affirma alors qu'elle était sûre qu'il allait bien, qu'il était heureux. Mon regard plongeait dans le sien, j'eus du mal à voir les choses ainsi. Comment pouvait-elle le savoir ? C'était étrange qu'elle est autant besoin de se justifier. Je l'avouais, cela me destabilisait, elle était bien trop empathique pour que ce soit inconnus, mais forcer ? J'en avais sans doute déjà trop fait. « Alors pourquoi personne n'a de ses nouvelles ? ». Elle se dégagea alors de moi, me disant au revoir non sans que ma propre gorge ne se noue. J'avais l'impression de laisser les choses glisser entre mes doigts, j'avais l'impression d'abandonner. « Merci d'avoir dit ça, même si vous n'en savez rien en réalité. », soufflais-je un peu plus fort alors qu'elle avait commencé à avancer. Je n'arrivais pas à la laisser partir. Je ne pouvais pas en fait. J'avais l'impression de faire une erreur, pourtant rien de rationnel ne pouvait expliquer ça. Comme la rationnalité ne pouvait pas expliquer pourquoi j'aimais mon meilleur ami. « C'est quoi votre prénom ? », ajoutais-je sans certitude d'une réponse de sa part. Pourquoi j'en avais besoin ? Je ne savais pas, je savais simplement que je voulais l'entendre. Hors de toutes ces histoires. Je voulais connaitre son nom. Une partie de moi voulez s'assurer que rien n'était lié, que ce regard était une coincidence. Que ses affirmations n'étaient que bien veuillante. Une idée folle me prenait l'esprit, une idée sans logique, une idée débile qui me trottait au fond de l'esprit. J'avais besoin d'effacer tout les doutes, quitte à sembler un peu fou, quitte à la faire fuir. Je ne cherchais plus à lui barrer la route physiquement, elle pouvait me répondre si elle en avait envie, comme elle pouvait partir. Je ne lui imposais plus rien.

J'avais de nouveau envie de tout laisser tomber pour le chercher, pour me donner une réponse plus satisfaisante que : il va bien, il est vivant, ou simplement, il est mort. Si c'était le dernier point, j'avais besoin de voir son cadavre, j'avais besoin de tirer un trait. Il avait été celui qui m'avait fait sortir de ma zone de confort, celui pour qui j'aurais pu renier beaucoup de chose, il ne pouvait pas simplement disparaitre. Je ne pouvais pas l'entendre.
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#MessageSujet: Re: could it be? - thomas   could it be? - thomas EmptySam 13 Mai - 12:33

LUCY MONROE & THOMAS WILDER

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Pourquoi personne n’avait de ses nouvelles ? C’était simple. Elle avait voulu rester, aux yeux de tous les membres de sa famille et de ses amis, cristallisée dans cette image du jeune garçon bien dans sa peau, bien élevé, épanoui. Elle avait peur de leur rejet, plus que tout, mais elle ne voulait pas non plus leur donner l’impression qu’ils avaient raté quelque chose pour qu’elle soit ainsi. Bien sûr, Thomas savait que Lucas avait ses problèmes derrière son image très lisse, il l’avait déjà vu en pleine détresse psychologique, simplement il n’en savait pas la raison, et c’était mieux ainsi. Lui aussi était mieux avec le souvenir, selon Lucy, peu importe la difficulté d’affronter l’absence. Ces certitudes s’ébranlaient bien sûr, lorsqu’elle sentait dans son ton le désespoir de retrouver Lucas, et que son regard se plongeait dans l’abime d’incompréhension du sien. « Je ne sais pas. » avait-elle répondu, sans vraiment le regarder, de toute façon elle sentait qu’il disait cela pour lui-même beaucoup plus qu’à son intention. Peut-être était-ce différent maintenant, peut-être était-elle assez mûre, en avait-elle assez supporté dans sa condition pour endurer le dégoût et le rejet de la personne qui lui était la plus chère ? C’était pour cela peut-être qu’elle se risquait comme ça à lui parler, et aussi parce que quelque part elle n’avait pas vraiment envie de le laisser partir. Elle crut s’être décidée définitivement à s’en aller, avait fait quelques pas. Elle avait mis une main sur sa bouche car elle était sur le point de pleurer mais ne voulait pas que cela s’entende. Lucy ne comptait plus les coups durs et les galères depuis quatre ans, elle avait rarement été abattue au point de pleurer, elle était toujours restée droite sur ses jambes, mais là elle n’avait pas été préparée à ce que cela serait. Elle l’entendit derrière elle lui demander son prénom, laissa retomber sa main et prit une inspiration avant de se retourner. Trouve quelque chose. Kristina, Jane, Sophie… « Lucy. » elle lâcha, avant de prendre brièvement un air affolé. Il penserait que c’était une coïncidence. Elle tourna les talons pour s’en aller, et disparaître avant qu’il n’ait le temps de se poser plus de questions. Elle avait envie de se donner des baffes mentales de n’avoir pas changé plus clairement de nom. Il faut dire qu’elle avait pendant au moins deux ans menti sur son nom et falsifié ses papiers, et qu’il était beaucoup plus facile d’effacer et de remplacer deux lettres qu’un prénom entier. Après, elle s’était habituée à ce prénom, elle n’avait plus pensé… Bon sang.

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