#Sujet: Que la fête commence - William Ven 18 Mai - 1:30
Dernière édition par Alexander K. Adams le Lun 21 Mai - 2:12, édité 3 fois
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#Sujet: Re: Que la fête commence - William Ven 18 Mai - 3:57
Que la fête commence Alexander & William
Il est des faveurs que l'on peut acheter sans avoir à dépenser un seul dîme. Il suffit de connaître les paroles, d'user de sourires charmeurs et d'yeux doux, d'appliquer les bons gestes aux bons moments, mais surtout de savoir faire preuve de patience. Ce n'est pas ce genre de partie qui se termine en dix minutes, il s'agit plutôt de faire chauffer l'ardeur à feu doux pour en tirer un beau brasier.
Une chemise lin couleur crème dont les premiers boutons sont savamment détachés et les manches roulées de quelques tours, au milieu de tous les autres, j'accroche l'oeil sans que ce ne soit réellement agressant. C'est un look étudié. Ce n'est pas que j'ai passé trois heures devant le miroir comme une nana qui sort en boîte en espérant tomber sur le prince charmant avec portefeuille garni, mais blouson de cuir. Non. C'est un truc qui s'apprend avec les années. 'Suffit parfois de regarder la foule qui nous entourent pour comprendre ce qui sert à se donner quelques points d'avance sans même avoir à lever le petit doigt.
Dans ce bar, ce soir, c'est ce qui me sert. Un point avantageux était que je savais que je sortirais ici ce soir, que je connais la foule que ce bar abrite. J'ai donc pu piger dans la garde-robe en conséquence, ce matin. On est jeudi. Et tous les jeudis, plusieurs mecs du musée viennent prendre part au cinq à sept. Pourquoi est-ce qu'ils s'y rendent? Parce que les danseuses classiques du théâtre d'à côté viennent prendre un verre après une longue journée de répèt pour la représentation du vendredi. Et que malgré que mes 'collègues' soient pour la plupart mariés ou trop flanc mou pour faire le moindre geste, ils osent tous espérer que l'une de ses charmantes demoiselles à longues jambes viendra les cueillir pour une entrevue privée afin de leur faire comprendre à quel point elles sont souples. C'est réglé comme du papier musique. Et c'est un spectacle navrant auquel il m'est parfois distrayant d'assister. Comme ce soir. Bien que pour l'instant, la bouteille de bière entre mes doigts m'intéresse plus que les propos salaces de certains. Murmurés les propos, évidemment, parce que y'en a pas un pour les assumer.
Étouffant un soupir, je prends une gorgée en laissant mon regard se promener sur les alentours. Un être attire un peu plus mon attention. Et probablement celle de plusieurs. Blouson de cuir et lunettes, il a l'allure du cute boy qui veut se la jouer cool. La naïveté qu'il pourrait avoir serait un avantage. Un avantage pour moi, pas tellement pour lui. M'enfin, peut-être. C'est une question d'appréciation des heures qui suivront.
Un échange muet, en deux sourires, et je le laisse détourner le regard, suivant ses gestes alors qu'il semble vouloir faire croire que le fond du bar l'intéresse au plus haut point. Concentrer sur sa gorgée, il me fait vaguement miroiter que je pourrai m'amuser ce soir si je sais bien jouer mes cartes. Continuant de le regarder jusqu'à qu'il en sente le poids et consente à se tourner à nouveau, j'ai à mon tour le goulot auprès des lèvres lorsqu'il le fait. Je lui sers pourtant un léger sourire en coin, doucement charmeur, avant de boire. Une petite lampée prise, je pointe à peine le bout de ma langue pour effacer une goutte imaginaire qui se serait hasarder sur ma lèvre supérieure. Le pion est avancé.
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Dernière édition par William C. Ford le Sam 19 Mai - 22:42, édité 1 fois
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#Sujet: Re: Que la fête commence - William Sam 19 Mai - 2:42
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#Sujet: Re: Que la fête commence - William Sam 19 Mai - 22:44
Que la fête commence Alexander & William
Il est des faveurs que l'on peut acheter sans avoir à dépenser un seul dîme. Il suffit de connaître les paroles, d'user de sourires charmeurs et d'yeux doux, d'appliquer les bons gestes aux bons moments, mais surtout de savoir faire preuve de patience. Ce n'est pas ce genre de partie qui se termine en dix minutes, il s'agit plutôt de faire chauffer l'ardeur à feu doux pour en tirer un beau brasier.
C'est un jeu. Un jeu grisant et satisfaisant lorsque l'on goûte la victoire. Aie-je besoin de faire un dessin pour faire comprendre de quel genre de victoire il s'agit? Ce genre qui appelle aux soupirs et aux gémissements qui n'ont rien à voir avec la douleur, qui font doucement penché vers la folie et qui m'assurent un corps donné pour une heure, deux, ou même peut-être plus. Mais jamais "pour la vie" ou "encore et toujours, à la vie, à la mort". Celui ou celle qui déclarera ça, à mon propos, n'aura jamais qu'un silence embarrassant pour lui répondre.
- Hey, Will, t'en dis quoi de celle-là?
La voix de mon collègue me détourne quelques secondes du châtain ébouriffé, simplement par politesse feinte, simplement pour garder les apparences du bon type du boulot. Il me désigne l'un des danseuses et je me retient d'hausser un sourcil en découvrant le sujet de son intérêt. Mec, si t'as envie de risquer tout ce que t'as pour une fille qui a l'air d'une tige de bois sec, c'est ton choix.
- Oh, j'en dis que tu devrais tenter ta chance. Elle serait peut-être intéressée pour un entretien privé, répondis-je avec regard entendu. ...Et puis, y'a personne ici qui ira le répéter à Diana, fis-je avec un faux sourire complice.
Non, on ira pas le répéter à ta femme. Les mecs en parleront entre eux dans une beuverie ou un autre, puis, l'un trouvant tout ça marrant ou étant jaloux de ne pouvoir faire pareil et étant trop imbibé pour avoir un peu de bon sens, racontera le tout à sa propre femme qui, elle, s'empressera d'aller le dire à Diana. Tu vois, on dira rien. Mais elle le saura quand même un jour ou l'autre.
Retournant à ma propre observation pendant qu'il essaie de se trouver une mauvaise excuse pour aller parler à cette brindille, je constate la salutation de ma petite proie et lui lève ma bière pour y répondre avec une digne salutation de la tête, avant de prendre une nouvelle gorgée sans le lâcher des yeux.
Compter quinze, puis avancer. Sans me soucier du questionnement de l'indécis à côté de moi, pas plus que de sa grimace quand il constatera vers qui je me suis avancé, je contourne les quelques personnes qui nous séparent au bar pour venir m'accouder près de lui avec un léger sourire.
- Je peux? Questionnais-je, pointant le tabouret à ses côtés.
Lui laisser l'impression qu'il a le contrôle.
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#Sujet: Re: Que la fête commence - William Dim 20 Mai - 0:54
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#Sujet: Re: Que la fête commence - William Dim 20 Mai - 2:19
Que la fête commence Alexander & William
Il est des faveurs que l'on peut acheter sans avoir à dépenser un seul dîme. Il suffit de connaître les paroles, d'user de sourires charmeurs et d'yeux doux, d'appliquer les bons gestes aux bons moments, mais surtout de savoir faire preuve de patience. Ce n'est pas ce genre de partie qui se termine en dix minutes, il s'agit plutôt de faire chauffer l'ardeur à feu doux pour en tirer un beau brasier.
"Avec plaisir." Bien. Très bien, même. Normalement, c'est à ce moment que la plupart des gens y vont d'une réplique lourde et/ou absolument sans subtilité pour une invitation tout aussi peu subtile. Mais je vais attendre. Premièrement, parce que ce serait stupide. Deuxièmement, parce que j'ai pas envie que ça dure dix minutes dans les toilettes du bar. Je laisse ça à mes collègues. Ne pas se méprendre : j'aime bien les prises dans les coins noirs, y'a le risque du danger de se faire chopper qui les rend complètement dingues et tout, mais j'aime bien prendre mon temps et que ça dure. Assez pour pouvoir les laisser patraques et vraiment en profiter.
Tandis qu'il dépose sa bouteille vide et en recommande une au barman, me laissant le choix d'ajouter ce que je désire, je fais de même avec le cadavre de vitre à ma main, mais me contente de lever l'index et le majeur pour indiquer au type derrière que je prendrai la même chose que… Sam.
- Will, répondis-je par habitude en lui serrant la main, souriant comme le mec charmé et sagement intéressé que je devrais être.
Mais je ne suis ni "charmé", ni "sage". Je suis très intéressé, par contre. Mais loin de moi toute histoire de possible sentimentalisme, coup de foudre ou autre.
- Et j'ai de la chance que tu te sois perdu et que tu acceptes ma compagnie pour une bière ou c'est moins hasardeux que ça? Le questionnais-je en souriant, continuant à jouer, attrapant la nouvelle bouteille que glisse le barman.
Un remerciement et, d'un nouveau signe, je lui indique de simplement ajouter le tout sur ma note. Il sait que dans le pire des cas, je viendrai payé demain puisque, de toute façon, je travaille à côté et que je passe régulièrement. Ça arrive quelques fois quand l'envie de la proie se fait trop pressante et l'autre trop "frivole" ou "rebelle". Jusqu'à présent, ça a jamais posé de problème.
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#Sujet: Re: Que la fête commence - William Dim 20 Mai - 2:52
Dernière édition par Alexander K. Adams le Lun 21 Mai - 2:15, édité 4 fois
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#Sujet: Re: Que la fête commence - William Dim 20 Mai - 3:28
Que la fête commence Alexander & William
Il est des faveurs que l'on peut acheter sans avoir à dépenser un seul dîme. Il suffit de connaître les paroles, d'user de sourires charmeurs et d'yeux doux, d'appliquer les bons gestes aux bons moments, mais surtout de savoir faire preuve de patience. Ce n'est pas ce genre de partie qui se termine en dix minutes, il s'agit plutôt de faire chauffer l'ardeur à feu doux pour en tirer un beau brasier.
J'étouffe la grimace qui menace de pointer. "le dieu de la nuit" ...mouais. Il en tient une bonne couche, celui-là! Est-ce que ça me rendrait la tâche plus facile ou non? Peut-être. Parce qu'il est bourré d'une naïveté qui le fait croire qu'un quelconque alignement des planètes lui aura fait croiser mon chemin. Trop mignon. Trop crédule. Sa chute en sera peut-être amusante à regarder. Mouais. Finalement, j'aime bien ce défi. Aussi, je ravale la grimace, laissant plutôt place à une léger sourire charmeur et un soulignement en une légère levée de ma bouteille de bière.
- J'ai du bol alors, commentais-je simplement avant de prendre une gorgée.
Accoudé au bar avec un certain maintient, je laisse planer mon regard sur la foule, tournant pourtant la tête lorsqu'il s'adresse à moi ou inversement. Ou lorsqu'il me fixe de la sorte afin de possiblement m'ensorceler avec un rituel de troisième oeil ou autre du genre. D'accord, je jouerai peut-être le mec envouté pour le plaisir de goûter à ses courbes.
- Je travaille dans le quartier, le renseignais-je avec un petit hochement de tête sans me détourner plus après.
Je me perds, en apparence, dans les deux lacs qui lui servent d'iris, ajoutant une légère distraction dans mes mouvements qui triture la bouteille entre mes doigts, comme si je les contrôlais moins par sa présence, son intérêt. Je fais semblant de chercher mes mots, avant de laisser échapper un léger rire nerveux et secouer la tête. Je détourne finalement, décrochant de son regard du sien comme si je voulais reprendre contenant dans le goût du houblon. Manquerait plus que je rougisse pour faire plus niais et compléter le tableau, mais bon, c'est un peu plus difficile à réaliser. Et ce serait trop pour ce genre de poisson.
- Et… repris-je finalement. ...le dieu de la nuit a prévu quoi d'autre pour toi, ce soir Sam? Le questionnais-je, reprenant ses termes, jouant son jeu, cherchant à nouveau ses pupilles.
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#Sujet: Re: Que la fête commence - William Dim 20 Mai - 4:03
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#Sujet: Re: Que la fête commence - William Mar 22 Mai - 3:57
Que la fête commence Alexander & William
Il est des faveurs que l'on peut acheter sans avoir à dépenser un seul dîme. Il suffit de connaître les paroles, d'user de sourires charmeurs et d'yeux doux, d'appliquer les bons gestes aux bons moments, mais surtout de savoir faire preuve de patience. Ce n'est pas ce genre de partie qui se termine en dix minutes, il s'agit plutôt de faire chauffer l'ardeur à feu doux pour en tirer un beau brasier.
La petite mise en scène semble fonctionner. Je suis récompensé d'un sourire et de sous-entendu sans trop de subtilité. Pour peu, si je fais preuve de patience, j'aurai peut-être même pas besoin de lancer moi-même l'invitation. Parce qu'il attend une "bonne surprise". Le genre de surprise qui, sans prétention, tombe pile dans mon rayon. La prétention sera de dire que je lui ferai connaître un plaisir sans nom mieux que tout ce qu'il a connu jusqu'ici. Je me contenterai de dire que je vais m'arranger pour lui faire creuser les reins et récolter ses soupirs. Je prétends pas être le meilleur coup au monde, mais je me souviens pas avoir eu de plaintes pour mes performances au lit. Pour le after, ça, je suis plus à une remontrance près. Mais boh! Que serait la vie sans quelques cris?
Pour en revenir à mon poisson d'aujourd'hui, son regard appuyé, alors que ses lèvres sont posées sur le goulot de la bouteille, me font penser que je ne finirai définitivement pas la soirée seul. Lui laissant son petit effet, je me mords la lèvre légèrement. Mouvement furtif, normalement distrait, que je cause pourtant volontairement ici pour lui accorder du crédit et probablement flatter son orgueil.
Il fait cependant redescendre la chaleur avant de tout cramer. Très bien, on se laissera griller doucement sur le sujet du boulot ou tout autre. C'est loin d'être une mauvaise idée. Un nouveau hochement répond d'abord à sa question alors que je termine une lampée.
- Je te laisse deviner le secteur? Fis-je avec un sourire en coin.
On est dans l'un des quartiers artistiques, s'il hypothèse comptable agréé… il est plus taré qu'il en a l'air. Après, j'irai pas me plaindre s'il est plus facile à embobiner. Si c'est son kiff, je peux peut-être prétendre aussi. Je suis plus à un mensonge près. L'âme charitable, je précise tout de même :
- Si je rétrécie le champ, entre le théâtre d'à côté et le musée à trois pas, tu arrives à déceler ce que je fais?
Attendant sa réponse, je porte à nouveau la bière à mes lèvres, laissant paraître un sourire joueur. Faut reconnaître, vu le métier, je peux me prendre l'étiquette de rat-de-bibliothèque. Et c'est pas toujours super haut perché dans les avis. Autant y'aura des personnes pour penser qu'ils ont affaires à un nerd, d'autres se féliciteront d'avoir dénicher un mec avec un minimum de cervelle.