[Priam] Cette soirée se terminera bien, n'est-ce pas ?

Ce soir, c’est la fête. Enfin pas pour tout le monde, pas vraiment pour toi. Ton père l’a décidé, car il fête ses 10 ans de mariage avec sa belle. Cette affreuse belle mère. Et dire qu’à son arrivé dans votre vie. À ton père et toi. Si ton père était heureux et se consolait du départ de ta mère, pour toi, sa venue ne t’enchantait pas le moins du monde. Tu n’aspirais qu’à une chose, lui mener la vie dure pour la voir partir aussi vite qu’elle était arrivé. Tu rêvais, secrètement, que ta mère revienne dans votre vie, que ta famille redevienne ce qu’elle était avant que ta mère ne se trouve un amant, délaissé par ton père, son mari qui travaillait beaucoup trop. Ce qui convient parfaitement à sa nouvelle femme. Cela lui laissant plus de temps pour profiter de l’argent qu’il gagnait. Et maintenant, une dizaine d’année plus tard, elle est toujours là et t’a donné un petit frère. Ta mère a bien tenté de revenir vers toi, pour s’expliquer, pour se faire pardonner. Ce soir, tu n’avais pas envie de les suivre au restaurant. Surtout pour fêter un tel événement. Ta première idée était d’inviter Maya pour vous faire une soirée entre filles sans que le dragon ne soit là pour tout gâcher. Mais elle n’était pas libre, pour une mystérieuse raison la retenant. Elle a promis de t’en parler, alors tu attendras demain pour savoir. Ta seconde idée était de te faire croire souffrante. Mais tu as changé d’avis quand tu as vue le sourire de ta marâtre. Ce sourire satisfait qu’elle affichait en te demandant si tu les accompagnais. Tu as donc décidé de te faire belle. Vraiment belle ! Pas que d’habitude tu sois moche, tu es toujours belle, mais ce soir, juste pour la faire râler tu as vraiment mit le paquet. Une tenue élégante, une belle robe dessinant ta fine taille, dévoilant tes jambes, juste ce qu’il faut pour faire tourner les tête. Une belle coiffure et un maquillage sans un faire trop. Des lèvres rouges comme tu les aimes. Juste avant de partir pour le restaurant, tu rejoins ta petite famille dans le hall, qui t’attend. Ton père te dit combien tu es belle ce soir. Tu souris, satisfaite alors que belle-maman arrive et ne reçoit pas un tel compliment.

Au restaurant, ton père t’autorise à commander un cocktail pour l’occasion. Ton père te croit encore tellement pure et innocente. La soirée se passe, vous parlez de tes études, de l’école de ton frère. Ta belle-mère se contente de boire. De boire au point d’être soûle, ce qui déplaît fortement à ton père, mais toi, son état t’enchante. Il met fin à la soirée avant même les desserts. Ton père décide qu’il est temps de rentrer. Une dispute va sans doute éclater entre eux, avant qu’ils ne se réconcilient, comme ils le font toujours. Elle sait si bien manipuler ton père. Bien plus que ta mère qui est simplement partie sans se battre pour l’homme qu’elle aimait. qu’elle disait aimer. De ton côté, bien que les entendre se crier dessus et y mettre ton grain de sel te ferait plaisir, tu décides de rejoindre une amie dans un bar. Il y aurait une célébrité ce soir. Elle te dit juste de la rejoindre et ne te répond plus depuis. Tu es curieuse. Bien trop pour ne pas y aller. Tu t’éclipses avant que ton père remarque que tu mijotes quelques choses. Tu lui trouveras une excuse plus tard. Comme le fait que Maya avait une urgence de fille et il passera à autre chose, comme toujours.

En arrivant au bar, tu cherches d’abord cette fameuse amie. Cette fille beaucoup trop joyeuse à ton goût te saute au cou quand elle te voit. Tu ne te souviens pas depuis quand tu es aussi proche avec cette fille. Encore, que vous vous sautiez dans les bras avec Maya, tu le comprends, elle est ta meilleure amie depuis toujours, mais là, ça doit faire un an, tout au plus que tu la connais. Une camarade de classe qui songe se reconvertir. Elle fait bien selon toi, elle ne sait pas marcher avec des talons aiguilles quand ils sont trop haut. Elle te donne déjà un verre et tu ne te fais pas prier de le prendre. Tu ne tardes pas non plus à repérer un joli garçon, entouré de son harem. Cela te semble fort intéressant. Un jeune homme comme tu sembles les aimer. Le défi est de taille et t’attire. Tu abandonnes ton amie pour aller t’installer sur les genoux du beau. Tu souris, tu fait rapidement le tour de tes concurrentes avant de lui adresser un radieux sourire.
« Un beau mec comme toi, ne peux être accompagné que d’une fille comme moi ! Tu ne t’ennuyais pas avec tant de fadeur ? »
Tu t’attires les foudres des filles qui lui tournaient autour comme des mouches attirées par un pot de miel, sans oser réellement l’approcher comme tu viens de le faire. Des regards qui t’auraient tuée si cela avait été possible. Ces regards dont tu as l’habitude et qui te font rire.  

Tu profites de cette soirée. Tu es bien décidé à passer une bonne soirée. Tu t’es fait plaisir d’accompagner ta famille au restaurant pour pouvoir mettre ton petit grain de sel dans cette fête de couple. Leur anniversaire de mariage, ton père voulait fêter l’événement avec ses enfants. C’était son plaisir à lui, à l’inverse de ta belle mère qui aurait préféré un week end en amoureux avec ton père. Un week end loin de vous, loin de tout. Un week end qui aurait coûté la peau des fesses de ton père, comme toujours. Au final, elle a fait sa petite crise. En buvant plus que tout ce qu’à put manger la table. Et ton petit frère semblait tellement heureux de cette sortie en famille. Lui qui en demande toujours plus. Mais comme toujours quand vous faites une sortie en famille, une dispute éclate entre ton père et la marâtre. Tu adores quand cette situation arrive. Tu adores quand il y a de l’orage entre ton père et sa nouvelle femme. Même si il bosse énormément, ton père a toujours aimé faire des activités en famille. Mais il annulait si souvent que ta mère a fini par en avoir marre. Cette mère qui vous a abandonné pour refaire sa vie. Qui voulait se trouver un homme pour l’aimer et pour être là pour elle. Ce que tu ne lui as jamais pardonné. Mais ce soir, tout cela, tu l’oublies après avoir faussé compagnie à ton père. À ta belle mère. À ton demi frère. Tu as rejoins une amie pour poursuivre cette soirée sur une bonne note.

Tu ne manques pas de très vite repérer un beau garçon. Ce type de gars que tu aimes bien. Oui, tu penses beaucoup à Maël, tu penses peut être bien l’aimer. Mais tu ne sais pas. Ça n’avance pas entre vous. Quelque chose vous bloque. Est-ce parce qu’il est le jumeau de ta meilleure amie et que tu ne veux pas avoir à faire un choix entre eux ? Est-ce qu’il collectionne les demoiselles comme les chemises dans son dressing ? Tu sais juste qu’il y a comme une barrière entre vous. Vous vous tournez autour sans passer la frontière de cette amitié. Vous vous cherchez sans vous trouver. Alors pour le moment, tout comme lui, et comme tu l’as toujours été, tu te laisses attirer par d’autres garçons. Tu aimes bien les badboy. Et tu le vois là bas, installé tranquillement, entouré d’un harem. Tu n’hésites pas, tu prends ton verre et tu vas t’asseoir sur les genoux du jeune homme, critiquant ouvertement les autres demoiselle qui semblent vertes de jalousie. Un petit rire t’échappe quand quand il hésite un peu à les défendre.
« Tu le penses vraiment ou tu ne veux pas les blesser ? Racontes moi ce qu’elles pouvaient te dire de si intéressant. »
De ton point de vue, elles te semblent si fades ces nanas. L’une d’elle a une plaque de maquillage sur le visage au point qu’elle semble porter un masque. Une autre n’en porte pas du tout. Tu le dis, il faut assumer sa beauté naturelle, mais un peu de maquillage c’est bien aussi. Il faut un juste milieu entre trop et pas du tout. Mais la pire est sans doute celle qui a osé sortir avec les cheveux sales. Ce que toi, tu ne pourrais pas faire. Prête à te laver les cheveux deux fois par jour si tu as l’impression qu’ils sont sales.

« Il n’y a pas de place à côté. Tu n’aimes pas m’avoir sur tes genoux ? »
Tu n’es pas de ces filles qui tournent autour du pot pendant mille ans. Il te plaît bien, alors tu ne vas pas faire semblant, tu n’es pas le genre de fille qui va rester dans son coin et attendre que le garçon qui tu vises vienne te voir de lui même. Bien que tu aimes bien aussi être le centre d’intérêt des garçons. Tu aimes plaire, tu aimes savoir que l’on parle de toi. Et même si c’est pour mal parler de toi. Les gens peuvent cracher sur toi, dans ton dos, tu te dis qu’ils n’ont sans doute rien d’autre à faire. Rien de plus intéressant. Et la jalousie peut faire le reste. Toi, tu t’en fou, tu as la belle vie que tu aimes mener.
« Tu veux vraiment que je parte, que je te laisse tranquille avec tes groupies ? »
Tu lui souris, tu te demandes si c’est ce qu’il veut vraiment. Tu le sais, ta façon d’être ne plaît pas à tout le monde, mais tu ne changeras pas pour plaire. Tu bois ton verre, lançant un regard de défis au demoiselles qui se taisent depuis ton arrivée.
« On ne vous entend plus, vous n’avez plus rien à dire ? Je vous dérange peut être ? »