Rule breaker ft. Simon

Première semaine de cours et déjà les même noms sortaient du lot. Je ne fus pas vraiment étonné d'être appelé dès le premier jour pour quelque chose qui aurait pu être évité si la lycéenne avait encore un peu de respect pour les personnes se préoccupant d'elle, mais ce n'était pas le cas et pour le moment elle était en pleine discussion avec un principale que je devinais certes plus détendu de part les vacances qui venaient de passé, mais sans doute parfaitement agacé d'être déjà sur ce genre d'histoire. Attendant donc patiemment devant le bureau du principal, je ne fus pas non plus surprit de la voir arriver. Elle me salua d'ailleurs rapidement, me demandant au passage comment j'allais avant de s’intéresser à ma fille pendant qu'elle prenait place sur l'un des fauteuils. Lui répondant dans un premier temps par un sourire, je finis par souffler, « Je vais bien et vous ? », je me doutais bien que l'adolescente était au coeur de ses préoccupation depuis que le lycée avait du appeler. « Et Elise va très bien, c'est son premier jour et j'essaie très sincèrement d'avoir l'air cool et détendu alors que je flippe complètement. », elle allait passer 5 ans dans cette école et je n'avais pas pu la voir une seule fois depuis le début de la journée.

Mais pas vraiment le temps de se perdre en angoisse que le véritable sujet arriva sur la table. Qu'est ce que Jo avait fait aujourd'hui. Cherchant à être le plus compréhensif possible, je répondis finalement à sa question, « Elle aurait racketté une gamine aux toilettes et un prof d'histoire l'aurait vu quitter ces dites toilettes après que la petite soit sortie en pleurant. », rien de très étonnant, Jo nous avait habitué à pire dans le fond. « Ce qui est le plus dérangeant c'est que c'est le premier jour de classe et elle a déjà fait quelque chose pouvant la faire virer une semaine. », je ne voulais pas mentir à la femme devant moi, car bien que l'argent soit un sujet un peu complexe à traiter, il y avait eu une plainte et les récentes avancé en terme d'encadrement et accompagnement de chaque élèves pouvaient à tout moment lui porter préjudice. « Le lycée la tolère encore, mais avec son dossier, si elle se fait virer, ça va être très compliqué… », mais pour le moment on continuait d'y croire, car il le fallait, car on ne pouvait pas abandonner pour elle.
   

J'étais pas sur de vouloir que ça passe vite entre nous. Ma fille était déjà suffisamment grande, bientôt il serait question de sortir, de se protéger et je n'étais pas prêt. Mais nous n'étions pas là pour parler de ma fille, mais bien de celle qu'elle avait en famille d’accueil et vu sa réaction, je devinais la femme déjà désabusé. Je n'avais pas le coeur de lui dire que oui, il s'agissait encore de ça. Lui répéter en boucle ne servirait à rien de toute façon, je ne pouvais que l'assister à présent. Et elle en avait besoin. Elle était perdu, elle ne savait plus quoi faire canaliser l'adolescente. J'avouais volontiers que la situation était compliqué, mais pas sans solution, « Un sport de combat, ou une activité classifié de nerds, peut-être. », soit quelque chose qui l'épuise, soit qui lui fait comprendre que malgré tout, elle peut être entouré, malgré sa colère. Mais ça exposait aussi des gamin fragile à une enfant aussi violente, et ça, c'était un pari très risquer qu'il ne fallait pas prendre sans réfléchir.

Mais oui, le directeur était très patient avec elle, et il me croyait surtout quand je disais qu'on pourrait la sortir de là, avec du temps, de la patience. « Elle sera sanctionné, la petite à le droit à une justice aussi, mais on ne sait pas encore quoi. », renvoi temporaire, certainement, mais ça ne serait qu'un pansement sur une plaie béante. Il fallait trouver une solution, une vrai. « Il faudrait qu'on puisse tous lui démontrer qu'on est là, mais elle risque de se braquer encore plus. » et à un moment, l'on ne pourrait plus faire grand chose pour elle. Elle devait y mettre du sien, faire un effort, quel qu'il soit, mais elle devait nous prouver qu'on avait raison de se battre pour elle.