La guerre des licornes est déclarée ~ Rosa

Vivre un instant de liberté

Tu vas te promener sur la plage pour pouvoir respirer. Tu profites des dernières chaleurs. Tu sais que tu passes inaperçu avec des pingouins pour te surveiller. Mais c’est le contrat, tu ne peux pas sortir librement. Alors tu as pris une serviette de plage, des sandales et tu es habillée simplement d’un short avec un haut à manches longues. Dès que tu es arrivée, tu jettes tes sandales dont les pingouins se feront un plaisir de ramasser pour mettre tes pieds dans l’eau. Tu savoures cet instant. Tu aimes regarder la mer. Calme ou agitée, elle évoque plusieurs émotions en toi. Elle est libre, elle peut être ce qu’elle veut. Parfois, tu réfléchissais à ce que tu pourrais réellement aimer, ce que tu pourrais faire si tu n’étais pas une Mayfield. Ce masque que tu portes chaque jour. En plus aujourd’hui on avait tout fait pour t’énerver. Ton père commençait en avoir marre de tes fugues, de tes escapades, de tes caprices. Tu savais que tu étais à deux doigts de l’énerver pour de bons. Il te menaçait souvent, mais il avait trop besoin de toi pour l’instant. Ton frère était rarement là pour prendre ta défense, alors tu as dû montrer les crocs. Tu es venue ici pour te calmer avant que tu dises ce qui ne pourrait être réparé. Puis dans ta vision, tu vois une femme avec des cheveux colorés. Elle sentait la liberté et cela te mettait hors de toi. Tu ne comprenais pas ce qu’elle venait faire ici. Tu savais que ce n’était pas ta plage à toi. Cependant, tu faisais en sorte de t’isoler pour ne pas être dérangé par ce genre de personne. Mais non elle était là à se pavaner avec ses cheveux usés et abîmés par le nombre de teintures qu’elle a dû se faire. Tu n’aimes pas sa tête et c’est une raison pour te comporter comme tu le fais à ton habitude : une peste. Tu sors de l’eau et tu arrives vers elle. Tu émanes de l’arrogance et de la fierté. Tu lui lances un long regard de bas à haut. Pour montrer, que la vue est désagréable. Puis tu commences à sortir le venin de ta bouche. « Hey toi la fille aux cheveux de licornes, te voir est un supplice. La plage est grande non ? Dégage de ce côté-là, c’est mon terrain. » Ton méprisant, torse bombé, tête haute. Le masque est là. Tu allais faire qu’une bouchée d’elle.

( Pando )

Rosa avait du temps à tuer aujourd'hui. Il faisait un grand soleil, elle ne travaillait pas, elle se sentait de bonne humeur... Le temps idéal pour un pique nique sur la plage ! Elle avait envoyé un message à Tyler. Toujours. Elle ne pouvait pas passer de temps loin de lui. Malheureusement, ce dernier ne semblait pas être disponible. Rosamund resta quelques minutes à bouder, un peu déçue avant de se décider à partir quand même. Il faisait bien trop beau pour rester enfermée. En attendant la réponse, elle avait déjà commencé à préparer le panier pique-nique, si bien qu’elle se retrouvait avec beaucoup trop à manger. Pas grave… Elle trouverait un moyen de se débarrasser du trop plein de nourriture. Peut-être en en donnant un peu aux SDF ? Rosa finissait de s’activer, sous l’oeil blasé de son chat, Jim Morrison. Elle tira la langue à ce dernier avant de filer pour de bon.

Rosa mit du temps à trouver une plage qui lui plaisait. Elle voulait un endroit calme, pour qu’elle puisse se poser tranquillement sans avoir le risque d’être embêtée. Comme par exemple, par un de ces gamins qui couraient dans tous les sens en t’envoyant du sable au visage… Rosamund détestait ça ! Les plages étaient souvent bondées à cette époque de l’année. Les gens voulaient profiter des dernières chaleurs. Puis elle finit par trouver une plage qui lui convenait, il semblait y avoir quelques personnes, mais juste le bon nombre pour qu’elle s’y sente bien. Elle s’installa rapidement sur la plage, enlevant ses sandales pour profiter du sable entre ses orteils. Elle sortit sa serviette pour se poser confortablement dessus et son livre. Seulement, à peine eut-elle le temps de l’ouvrir, qu’on s’adressa à elle.

La jeune femme adressa un regard noir à la personne qui venait de la déranger. Elle avait à peine ouvert la bouche que Rosa catégorisait déjà cette femme de peste. Elle avait connu des personnes comme elle au lycée, toujours à répandre la méchanceté, toujours à descendre les autres. Fut-un temps où elle aurait été blessée par ce que la blondasse venait de dire, mais avec le temps, avec ce qu’elle avait vécue, elle avait apprit à prendre du recul et à se défendre. "A vrai dire pour moi, être comparée avec une licorne est un compliment, car il n’y a pas de créatures plus majestueuses !" C'est vrai, aux yeux de Rosa, les licornes étaient vraiment fantastiques et pendant longtemps, elle avait rêvé d'en être une. "Ensuite, si ma vue t’insupporte, tu peux partir, je ne te retiens pas. Comme tu dis, la plage est grande..." Elle essayait de rester calme, même si une petite voix dans sa tête n'arrêtait de lui répéter mord la, mord la, mord la !

@Sutton Mayfield