Accueil  Rechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrer  Connexion  
Fermeture du forum

Le staff a décidé de fermer le forum ;-; Pour plus d'informations c'est ici.
Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 La limite à ne pas franchir

Aller en bas 
AuteurMessage
InvitéInvité
Anonymous

La limite à ne pas franchir Empty
#MessageSujet: La limite à ne pas franchir   La limite à ne pas franchir EmptyDim 11 Nov - 21:59


La limite à ne pas franchir
Le ft Sally Hamilton




Un tremblement, une migraine, une aigreur à l'estomac, la douleur se manifeste sous bien des formes. Du plus petit pincement à la plus légère des irritations, de la plus lancinante des douleurs à celle que l'on supporte tous les jours. J'aurai dû y prêter attention, j'aurais dû voir les signes, on n'ignore pas une douleur aussi futile, soit-elle. La douleur moi, je l'ai anesthésié, j'ai omis de succomber à son étreinte, je l'ai passablement ignoré. En fait, je n'ai rien trouvé de mieux que de foncer tête baissée, espérant naïvement voir cette douleur disparaître d'elle-même. Des tremblements, des migraines, des aigreurs ponctuelles… Ce qui n'était que singulier devient pluriel et ce qui n'était que passager est devenu quotidien. La douleur, vile traîtresse qui vous attaque et ne vous lâche plus… Tout est flou à présent autant que le prix des sandwichs que j'avais prévu d'acheter sur la route avant de regagner Beverly-Hills. Je n'arrive plus à me souvenir du temps et ce même si l'odeur du béton mouillé hante encore mes narines. « Monsieur ! Monsieur ! » Il ou elle me parle, me secoue, le béton est froid et humide. On m'appelle à nouveau, mais je suis incapable de répondre, je ne comprends pas ce qui m'arrive. La douleur, la revoilà, elle me submerge et me noie dans un océan d'incompréhension. Puis plus rien, le vide, la douleur a gagné, elle a tout emporté. J'étais là, allongé dans cet inconfortable lit d'hôpital. J'ignorais depuis combien de temps l'on me gardait ici, d'ailleurs, j'ignorais pourquoi et comment j'étais parvenu à me retrouver ici alors qu'à priori ça allait. Point positif, plus aucune douleur ne m'ébranlait, point négatif, je déteste les hôpitaux.

« Ah, monsieur Hamilton vous êtes enfin réveillé. Vous nous avez fait une petite frayeur vous savez ! »

« - Non justement, je ne sais pas. Je suis là depuis combien de temps ? »

« Vous avez perdu connaissance durant plusieurs heures. »

« - Un coup de fatigue ! » Et c'est là, à ce moment précis où il fixait d'un œil attentif mon dossier, que j'ai compris bien malgré moi que le coup de fatigue n'en était pas un et que c'était plus grave que ça en avait l'air. Et la sentence est tombée tel un couperet s'abattant sur la gorge consentante bien malgré elle, du condamné. « C'est un ulcère à l'estomac monsieur. » Une limite venait d'être franchi et me voilà bien dans la merde.


@Sally Hamilton
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La limite à ne pas franchir Empty
#MessageSujet: Re: La limite à ne pas franchir   La limite à ne pas franchir EmptyLun 12 Nov - 17:15


La limite à ne pas franchir
ft Nolan Hamilton




J’étais si heureuse. La vie avait repris là où elle n’aurait jamais dû s’interrompre. Nolan était revenu vivre avec Sunny et moi, nous formions à nouveau cette famille parfaite que nous étions avant de venir vivre à LA. Notre adolescente avait certes mal pris le fait que nous ne l’ayons pas tenue informée en premier du retour de notre relation, mais j’étais certaine qu’à présent, elle était heureuse que son père et moi soyons de nouveau réunis.

J’étais sur le plateau de la série depuis très bonne heure ce matin, nous avions tourné des scènes avant le lever du jour, puis d’autres profitant des premiers rayons de l’astre. Une bonne pause d’une heure nous avait été gracieusement accordée aux alentours de dix heures pour prendre un bon café et autres ravitaillements, puis nous avions repris d’arrache-pied. Nous ne chômions pas, c’était le moins qu’on puisse dire, mais le travail se déroulait toujours dans la bonne humeur. J’adorais cette équipe, aussi bien mes partenaires acteurs que ceux à la technique. Tout le monde s’entendait super bien et cela faisait maintenant six ans et demi que nous nous côtoyions, c’était comme une seconde famille.

Aux alentours de quinze heures, une pause repas nous fut imposée et je regagnai ma caravane pour me saisir de mon téléphone portable. C’est là que vis deux appels en absence d’un numéro inconnu et un message vocal.

Jamais l’on ne m’avait vue sortir aussi vite de la caravane. Ne prenant pas la peine de me changer, je fonçai à toute allure en direction de ma voiture que je démarrai en trombe. Les mots de la voix sur le répondeur résonnaient dans tête et tournaient en boucle. « Nolan Hamilton… trouvé inconscient… Ronald Reagan medical center ».  Tout en conduisant, j’essayais de rappeler mais le téléphone m’échappa des mains. Tant pis, je savais où se trouvait cet hôpital et j’y allais sans prendre la moindre précaution, faisant un affront au code de la route.

Garée n’importe comment, je fonçai comme une furie en direction de l’accueil, le coeur battant à tout rompre.

- Nolan Hamilton… je veux le voir, on m’a appelée… Il a été retrouvé inconscient.

La fille de l’accueil me dévisagea et je pense qu’elle comprit à mon regard qu’elle avait plutôt intérêt à se magner de me dire où se trouvait mon mari, enfin mon ex-mari. Elle passa un coup de fil et sans que je ne m’en rendis compte, on me fit arpenter un couloir pour me rendre dans une chambre. C’était comme si le temps entre mon arrivée à l’accueil et mon arrivée devant cette porte s’était envolé. J’entendais tout de très loin, je ne comprenais même pas ce que me disait ce médecin. Tout ce que je voulais, c’était voir Nolan, et surtout qu’il aille bien. Enfin le type en blouse blanche m’ouvrit la porte et j’entrais, tremblant bien plus que je n’aurais voulu. Enfin je le vis, alité, cela me serra encore davantage le coeur. Il était tout pâle.

- Oh mon amour ! laissai-je échapper en me précipitant vers lui pour lui prendre la main. Qu’est-ce qui s’est passé ? Comment tu te sens ?

Je me sentais idiote, sans doute le médecin venait-il de me le dire mais je n’avais rien entendu, j’étais bien trop angoissée.

@Nolan Hamilton
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La limite à ne pas franchir Empty
#MessageSujet: Re: La limite à ne pas franchir   La limite à ne pas franchir EmptyMar 13 Nov - 1:28


La limite à ne pas franchir
Le ft Sally Hamilton




Ulcère à l'estomac. Ca résonnait encore dans ma tête malgré les secondes écoulées depuis l'annonce du diagnostic. Je n'étais pourvu que de très peu de connaissance médicales, mais je savais bien malgré moi, que c'était plus grave que ce dont je me doutais, moi qui pensais jusqu'alors être la victime d'une trop grande fatigue. Le médecin, d'un certain âge que je ne commenterais pas pour rester courtois, souffla et prit la chaise qui se trouvait non loin de là. Était-il lui aussi trop fatigué pour rester debout ? Ou avait-il un long discours à m'asséner, le genre qui nécessite que l'on prenne des précautions ? Je n'en savais rien et je ne sais pas si j'avais vraiment envie de savoir. Je détestais les hôpitaux où qu'ils se trouvent. Pour moi, ils se ressemblent tous. Je voulais fuir, courir aussi loin que possible, oublier l'image de Jack alité, qui me hantait à nouveau me rappelant ainsi la triste fin de l'homme que j'avais considéré comme mon père durant plus de la moitié de ma vie, avant que la vérité ne se fasse un malin plaisir de me rétamer fictivement en m'annonçant par le biais de ma menteuse de mère, qu'il existait un autre type, un autre père. Merde ! Là revoilà, cette méchante amertume que je pensais pourtant avoir larguée sur le bas-côté de la route. « Monsieur Hamilton, j'aimerai vous poser quelques questions si vous êtes d'accord ! »

« - Allez-y toubib ! Faites-vous donc plaisir ! »

« Vous fumez ? »

« - J'ai essayé d'arrêter avant de reprendre. Trop si c'est ce que vous voulez savoir. »

« D'accord ! Consommez-vous de l'alcool ? »

« - Occasionnellement. Je bois beaucoup de café en revanche ! »

« Est-ce que vous consommez des anti-inflammatoires non-stéroïdiens, des AINS ? »

« - Vous pouvez traduire s'il vous plaît ? Je ne suis plus sûr de parler le même langage-là ! »

« Vous prenez de l'Advil, du Motrin ou de l'aspirine ? »

« - Oui, je dois bien reconnaître que ces derniers temps, j'ai pas mal abusé des dolipranes et de l'aspirine. »

« Récemment, avez-vous été soumis à de la pression, du stress ? »

« - Oui et oui. Tout bon ! C'est lié ? »

« Oui, le tabagisme excessif, le stress et la prise en grande quantité d'anti-inflammatoires non-stéroïdiens sont entre autre les principaux facteurs d'ulcères. »

« - Dites-moi, c'est grave ? »

« Ca aurait pu l'être oui. »

« - Je pensais que c'était passager, genre une espèce de grosse fatigue, rien de plus »

« Et vos douleurs vous le pensiez aussi ? Monsieur Hamilton, la paroi de votre tube digestif était perforée. Nous avons dû vous opérer en urgence pour vous éviter la péritonite. »

« - Ouais, donc c'était plutôt grave. Il va se passer quoi maintenant ? »

« Nous ne sommes pas encore sûr. Nous devons prélever des tissus près de l'ulcère afin d'écarter définitivement la possibilité qu'il puisse s'agir d'un cancer de l'estomac. S'il s'agit d'un ulcère duodénal, il sera bénin. Nous vous ferons des examens et une radiographie de l'abdomen voir une gastroscopie. Et nous devons aussi baisser l'acidité présente dans votre estomac. Si tout se passe bien et que vous prenez les médicaments qui vous serons prescrit, d'ici cinq semaines, six tout au plus, il n'y aura plus d'ulcère. »

« - Et dans l'éventualité que ça se passe mal ? »

« Ca ne se passera pas mal. Toutefois, vous devrez revoir certaines de vos habitudes. Plus de tabac, minimaliser le plus possible la consommation d'alcool. Pendant tout le traitement, vous aurez un régime alimentaire à suivre qui limitera certains aliments. »

« - D'accord, je crois que j'ai compris la leçon. »

« Vous avez tout intérêt monsieur Hamilton. Vous devez aussi vous ménager. Allez, maintenant reposez-vous ! »

La porte s'est ouverte et le « charmant » médecin s'en est allé pour sauver d'autres vies et offrir à ses patients quelques sermons, dont il en avait sûrement le secret. Voilà pourquoi je déteste les médecins, encore plus lorsqu'ils sont âgés. Ils se sentent obligés, eux qui semblent être si parfaits dans leur pratique, de nous faire la leçon. Je savais que j'avais merdé et je n'avais pas besoin qu'on me le rappelle. Tout d'un coup, le #IgnoreTheBitch que Sally se plaisait à employer à chaque publication de notre ennemie virtuelle, me parut salvateur. Je lui avais donné le pouvoir et trop d'importance allant même jusqu'à jouer avec ma santé. La vie m'offrait une seconde chance avec Sally et Sunny, alors pourquoi continuer à monter au créneau ? Je devais l'ignorer voilà tout, et ce, malgré les calomnies aussi bien à mon encontre que sur les personnes qui me sont chères. Je devais faire abstraction et cesser de me ronger les sangs. Putain, j'ai un ulcère à l'estomac et nul doute que si je n'avais pas pris tout ça autant à cœur, je ne serais pas là. Mais pour l'heure, je devais cesser de philosopher, j'avais besoin de souffler, mais le VIP que je semblais être aujourd'hui, reçu une vingtaine de minutes plus tard, la visite d'un autre médecin suivi de près par la personne que j'espérais voir le plus au monde « - Mon ange ! » tentais-je en souriant difficilement alors que Sally s'approchait, se souciant à peine de ce que disait l'homme à la blouse blanche.

« - Excuse-moi ! Je suis désolé de t'avoir fait quitter les plateaux de tournage. » Mon regard se posa alors sur le médecin, sûrement l'un des internes du vieux. Il avait cessé de parler, trop impressionné par ma femme, mon ex-femme. « - S'il vous plaît, vous pouvez nous laisser ? Vous en faites pas, j'ai écouté l'autre toubib, je serais capable de lui faire un briefing en bon et due forme ! S'il vous plaît ! » De toute façon, il n'avait guère le choix, le regard de Sally se suffisait à lui-même comme arme de dissuasion massive. Il s'en alla donc, nous laissant enfin seuls. « -Assis-toi, c'est préférable ! » Peut-être aurais-je dû trouver une autre tournure de phrase, car à bien y réfléchir, cette demande précédait l'annonce d'une bien mauvaise nouvelle. « - C'est un ulcère à l'estomac. Ils m'ont opéré parce que la paroi de mon tube digestif était perforée. Ils m'ont évité la péritonite, je crois. J'aurais dû prendre des notes. » Un trait d'humour qui ne suffirait pas, je le savais, il en fallait plus à présent pour apaiser Sally. « - Ca va aller ne t'en fais pas. Ils vont me faire passer des examens pour être sûr, mais le toubib semblait confiant. » Ma main glissa à nouveau dans la sienne avant de rejoindre son visage pour délester l'une de ses joues de la perle salée qui y avait élu domicile. « - Je m'en veux tellement si tu savais. J'ai laissé cette histoire de Bitch me pourrir la tête. En fait, je revoyais tout ce qui est arrivé il y a six ans avec les réseaux sociaux et toutes ces rumeurs à la con. Je n'ai pas supporté et puis avec ce qui est arrivé à la soirée, le fait qu'on s'en prenne à Riley, j'ai pété un câble et mon corps me l'a fait payer. Je m'en veux tellement si tu savais. Pardonne-moi ! Je ne voulais pas en arriver là, je t'assure. Je suis tellement désolé. Pardon ! J'ai plus droit d'être égoïste comme ça. J'aurais dû t'en parler » J'étais incapable de trouver mes mots, les excuses me semblaient être la seule parole que je sois capable de proférer. Et tout d'un coup, mes yeux secs, se mirent à briller avant que les larmes ne dévalent mes joues. La pression était, semblerait-elle en train de retomber comme un soufflé et j'étais incapable de lutter contre l'émotion qui venait de m'assaillir.



@Sally Hamilton
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La limite à ne pas franchir Empty
#MessageSujet: Re: La limite à ne pas franchir   La limite à ne pas franchir EmptyMar 27 Nov - 14:23


La limite à ne pas franchir
ft Nolan Hamilton



L’amour de ma vie était dans un lit d’hôpital. C’était insupportable et mon cerveau bloquait en boucle là-dessus, à peine capable de relativiser. Oui, il était conscient et me parlait, il avait l’air, autant que les circonstances le permettaient, d’aller bien. Mais il en était là, alité, pourquoi ?? Je me posais tant de questions. S’il s’était retrouvé à faire un malaise, c’était bien que quelque chose n’allait pas depuis un petit moment, et moi, je n’avais rien vu ! Quelle conjointe minable je faisais ! Si je n’étais même pas foutue de remarquer que l’homme que j’aimais souffrait, cela voulait dire que je ne remarquerais pas non plus si ma fille souffrait. Je ne servais à rien ! Je m’en voulais au plus haut point et je souhaitais de tout mon être échanger ma place avec celle de Nolan pour qu’il soit épargné de ces maux qu’il ne méritait pas. Je ne méritais pas cet homme, c’était clair. Et en plus il s’excusait ? La voix blanche, lui caressant les joues, je secouait la tête.

- Mais non, allons, amour, c’est… c’est moi qui m’excuse. J’ai fait aussi vite que j’ai pu…

J’avais les larmes aux yeux, incapable de me retenir davantage tant j’avais eu peur. Nolan fit sortir le médecin et le fait qu’il me demande de m’asseoir ne me rassura pas. Je pris donc le fauteuil que je rapprochai de son chevet pour être bien face à lui et capable de lui tenir la main.

- Dis-moi, s’il te plaît.

J’entendis alors les mots « ulcère », « perforée », « opéré », ça avait l’air grave. Nolan me disait que la péritonite avait été évitée et c’était une bonne nouvelle malgré le malheur qui l’assaillait. J’étais littéralement sur le cul.

- Mais… Nolan enfin, tu devais souffrir le martyr ! Pourquoi tu ne m’en as jamais parlé ? Pourquoi tu as attendu que ça devienne aussi grave ?

Et voilà qu’il culpabilisait. Non, je ne voulais pas de ça, il n’avait pas à le faire. Je me penchai vers lui, une main dans la sienne et l’autre sur sa joue.

- Non, ne dis pas des choses pareilles, mon amour. Tu n’as pas à t’excuser, c’est pas de ta faute si tu es tombé malade. On ne fait pas exprès de prendre les choses à coeur. Je comprends, je t’assure.

Je ne me rendais même plus compte que mes larmes continuaient à couler, c’est la main de Nolan qui les essuyait qui me permit de le réaliser.

- C’est moi qui te demande pardon, mon chéri, j’ai sûrement pas été assez présente pour toi. Si je devais te perdre, ce serait la fin de tout. Si tu veux, je demande à baisser mon contrat pour passer plus de temps avec toi.

J’étais prête à tout, même, pour la première fois, à reléguer ma carrière au second plan. Je ne pouvais supporter l’idée que l’homme qui faisait battre mon coeur soit souffrant sans que je ne puisse rien y faire. Il fallait que je lui montre mon soutien.

@Nolan Hamilton
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La limite à ne pas franchir Empty
#MessageSujet: Re: La limite à ne pas franchir   La limite à ne pas franchir EmptyMer 28 Nov - 0:10


La limite à ne pas franchir
Le ft Sally Hamilton




J'ai toujours détesté les hôpitaux et le fait d'être là, m'emmerdais plus qu'autre chose. À mon tour, je me retrouvais confronté à la maladie et peut-être que si j'avais accepté les choses plutôt, je n'en serais pas là aujourd'hui. J'ai fait semblant de ne rien voir, j'imagine que je refusais la défaillance, que je ne voulais inquiéter personne. Je pensais encore avoir le contrôle sur la situation alors que non. J'étais dépassé, tel un naufragé en déroute, trop fier pour crier à l'aide. Et me voilà dans ce lit d'hôpital, affublé d'un ulcère. On peut dire que j'ai indubitablement touché le gros lot. Ma culpabilité s'agrandit lorsque je vis Sally pénétrait la pièce. Elle était pâle, le genre de pâleur qui trahissait son appréhension. Elle tournait et je savais que pour venir jusqu'ici, elle avait interrompu son travail au risque de prendre du retard sur un planning bien huilé. « - Tu n'as pas grillé trop de feux rouges hein ? » trouvais-je le courage de dire arborant malgré mon état un peu d'humour. Il le fallait au vu de ce que je m'apprêtais à lui dire. Je m'en voulais déjà de lui imposer ça. On venait de se retrouver et déjà le malheur semblait nous ébranler l'un et l'autre. Foutu Karma ! Ma gorge n'en demeurait pas moins sèche et mon corps, vil traître achevait de me rappeler ma défaillance. Je recommençais à avoir mal, preuve que les médocs ne faisaient plus effet. « - Tu me connais, j'ai tout gardé pour moi. Je pensais vraiment que ces maux d'estomac allaient cesser. Je suis désolé Sally, vraiment ! » Mon regard me trahissait, tout comme ses gestes, qui malgré la douceur, laissaient entrevoir beaucoup d'appréhension. « - Je m'en veux de te faire subir tout ça. Il faut que je presse le petit truc-là. Je recommence à avoir mal. Tu peux m'aider ? » Je ne voulais rien lui cacher cette fois. La vérité nous avait souvent fait défaut par le passé à tel point que je ne voulais plus rien lui cacher maintenant, pas même mes faiblesses. Ma main serra la sienne, avant que l'infirmière n'entre pour s'enquérir de la situation et repartir aussitôt pour me chercher de quoi calmer les douleurs. « - Je prends trop les choses à cœur ! » Sally aussi de toute évidence, puisqu'à présent elle arborait un regard que je ne connaissais que trop bien. « - Hey non ! » Ses larmes coulaient déjà sur ses joues légèrement rosies. « - Non mon amour, je ne veux pas attendre ça. C'est moi qui aie merdé à jouer les gros durs d'accord ? Tu n'as absolument rien à te reprocher. Viens dans le lit avec moi ! » lançais-je presque dans un murmure avant de la laisser s'installer tout contre moi. Ca n'était pas permis, mais je m'en foutais. Sally avait besoin d'être rassurée et il était hors de question qu'elle se sacrifie pour moi. « - Tu ne vas pas me perdre mon amour. Je te le promets. Et il est hors de question que tu relègues ta carrière au second plan, ça te tiens trop à cœur. Voilà ce qu'on va faire ! Je vais prendre du temps pour moi. Je vais confier la gérance du bar à quelqu'un de confiance. Et si tu veux, c'est moi qui vais venir à toi pour qu'on passe du temps ensemble. Je viendrais te voir sur les plateaux de tournage d'accord ? Je t'attendrai dans ta caravane si tu veux. Il faut qu'on prévienne Sunny d'ailleurs. Je ne veux pas que les réseaux sociaux s'en chargent avant nous hein ! Il ne faut pas l'inquiéter. »



@Sally Hamilton
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La limite à ne pas franchir Empty
#MessageSujet: Re: La limite à ne pas franchir   La limite à ne pas franchir EmptyJeu 6 Déc - 6:39


La limite à ne pas franchir
ft Nolan Hamilton




La vie pouvait parfois nous jouer de drôles de tours. Il y a deux mois, jamais je ne l’aurais cru si l’on m’avait dit que je serais de nouveau avec mon ex-mari, folle de lui comme au premier jour. Et à présent que tout roulait entre nous, il avait fallu qu’un autre souci vienne mettre son ombre au tableau. Et pas n’importe quel souci : la santé. Il n’y avait rien de pire. Il était dans un lit d’hôpital, il souffrait, je ne pouvais pas le supporter d’autant que j’étais totalement impuissante face à ça. Voilà mon Nolan en train de plaisanter sur le nombre hypothétique de feus rouges que j’aurais pu griller… Oh j’avais sûrement dû me faire flasher deux ou trois fois aussi…

- Oh tu sais quand Sunset Boulervard est dégagé… on voit aucun feu, répondis-je.

J’étais dans l’incompréhension. Un ulcère à l’estomac, c’était le genre de truc qu’on avait du mal à ignorer et vu le stade où en était mon chéri, il avait dû sacrément morfler depuis un moment. Comment avait-il pu faire abstraction sans jamais se plaindre ni même en parler ? Et en plus le voilà en train de s’excuser. J’avais tant de mal à contenir les émotions et j’en culpabilisais, mais j’étais si inquiète pour lui.

- Mais… Arrête ! Arrête de t’excuser, tu n’y es pour rien.

Sans attendre, je me penchai pour attraper et lui tendre la petite commande dont il parlait. Le pauvre, il souffrait, j’avais le coeur serré. Il appuya dessus et une infirmière arriva. J’essayai de me reprendre le temps qu’elle fasse son travail, mais j’avais vraiment du mal à supporter de savoir Nolan souffrant et hospitalisé. Je me sentais tellement coupable, tellement à côté de la plaque. Comment avais-je pu ne rien remarquer ? Comment ?! Nolan remarqua mon malaise et tâcha de me rassurer. Lui, il remarquait toujours quand j’allais mal. J’étais la pire compagne qui soit. Il m’invita à venir auprès de lui, ce que je fis sans me faire prier davantage. Être à ses côté tout contre lui me rassurait un peu. J’adorais sentir son odeur, la chaleur de ses bras autour de moi. Je lui proposais alors de faire une pause dans ma carrière pour être un peu plus avec lui, mais il refusa net.

- Tu dis ça parce que t’as peur que j’essaie de cuisiner des trucs ? Avoue ! lançai-je avec humour.

Il proposa une alternative qui me semblait bien : confier la gestion du bar à une tierce personne et prendre du temps pour lui, du temps pour venir avec moi sur mes tournages. J’aimais beaucoup l’idée parce que j’aimais mon travail et j’aimais à la folie Nolan, alors avoir les deux était le summum du nec plus ultra.

- Oh ce serait parfait, mon amour. Je vais t’aménager la caravane comme si c’était notre premier appart, tu t’en souviens ? Il était tout petit, c’était à l’époque où on était trop fiers pour accepter l’aide des parents. Je vais retrouver le même fauteuil que celui que tu aimais tant et je te mettrai une télé pour que tu puisses t’abrutir devant tes jeux vidéos. Et puis tu vas te marrer, on a une équipe vraiment super, ils vont tous t’adorer.

Nolan parla à juste titre de prévenir Sunny. La presse me collait au train sans arrêt ces derniers temps, et nul doute que mes petites infractions au code de la route ne tarderaient pas à être connues des réseaux sociaux, il faudrait donc que j’explique le pourquoi à ma fille avant que les déformations des médias ne s’en chargent.

- Je lui envoie un message, elle doit être en cours.

Je dégainai alors mon téléphone.

- Je prends aussi une photo pour lui montrer que tu es bien en vie, je veux pas qu’elle sèche les cours en s’imaginant le pire. Tu es d’accord ?

@Nolan Hamilton
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La limite à ne pas franchir Empty
#MessageSujet: Re: La limite à ne pas franchir   La limite à ne pas franchir EmptyJeu 6 Déc - 14:41


La limite à ne pas franchir
Le ft Sally Hamilton




J'étais trop con et sûrement trop fier pour reconnaître ma défaillance. Et me voilà cloué à un lit d'hôpital. Un lit au combien inconfortable, tout comme le lieu. N'étant pas fan des hôpitaux, je ne pouvais que les blâmais, mais voir Sally débarquait, et ce, malgré l'inquiétude qu'elle se traînait par ma faute, me fis du bien et oublier l'espace d'un instant que le pire aurait pu arriver. Et que dire de cette bouille, de ce sourire crispé, de ce regard brillant oscillant entre le désespoir et l'inquiétude. Je m'en voulais de lui imposer cela, elle qui avait certainement d'autres préoccupations en tête. Je me devais de ce fait, pour ne pas trop dramatiser l'instant, de jouer de mon humour, ne serait-ce que pour faire paraître à nouveau ce doux sourire qui m'avait à de nombreuses reprises fait fondre aux cours de nos années bonheur. « - Alors tu te prépares pour un rôle de pilote en sprintant sur Sunset ? » Je souriais, même si le cœur n'y était qu'à moitié au vu de cette foutue douleur qui venait insidieusement me rappeler à l'ordre m'obligeant de ce fait à appeler à l'aide via le petit boîtier en plastique que je ne pouvais même pas saisir. « - Ok j'arrête de m'excuser, si tu arrêtes de t'en vouloir » Le boitier en main, je pouvais dès à présent appeler l'infirmière en charge de mon cas, pour qu'elle me donne de quoi amoindrir cette douleur lancinante et tenir une vraie conversation avec ma compagne sans avoir à lutter contre cette foutue douleur post-opératoire. Une fois l'infirmière sur place, je tâchais moi aussi de garder contenance pour lui faciliter le travail. Une fois requinqué, nous nous retrouvâmes seul à seul avec Sally, une solitude indéniablement propice au rapprochement. « - Aller viens ! » J'avais besoin d'elle, de sentir son corps, sa chaleur, de l'embrasser, de la rassurer et de lui ôter des épaules cette culpabilité injustifiée qu'elle se traînait comme un indésirable boulet.

« - Si tu tentes de cuisiner, je vais sûrement être obligé de demander une carte d'abonnement à l'hôpital ! Non, plus sérieusement, je pense qu'il est préférable que tu restes actrice au moins pour le moment ! » Et comme je ne suis jamais à cours d'idées pour contenter mon monde, j'acceptais, au vu de la situation, de déserter mon bar le temps de me remettre sur pied. Mais plus encore, je pourrais au vu de ces libertés nouvellement acquises, passer plus de temps avec mon actrice préférée, ce qui semblât lui plaire au vu du sourire qui éclipsait la moindre trace de désespoir sur ce doux visage que je prenais plaisir à prendre en main. « - Bah dis-donc, je devrais me mettre plus souvent en arrêt maladie ! » Ma main caressa sa joue gauche tandis que mes lèvres se posaient sur son front. Nous voilà en pleine nostalgie, renvoyés à une époque où rien ni personne ne pouvait nous arrêter, encore moins les galères de thunes. « - Si m'en souviens ? Il y avait toujours une fuite dans le plafond de la petite cuisine. Quand il pleuvait, on était obligé de mettre une casserole au sol pour ne pas que ça devienne une pataugeoire. Et les voisins, tu t'en souviens ? Où ils se gueulaient dessus ou ils s'envoyaient en l'air. Ce n'était pas l'Upper East Side, loin de là, mais j'avoue qu'on y a quand même passé de beaux moments. Et si en plus tu me retrouves le fameux fauteuil en vieux cuir sur lequel j'aimais tant poser mon popotin, alors là, je t'épouse une deuxième fois. Franchement, j'ai hâte de sortir d'ici pour te retrouver et rencontre cette super équipe dont tu me parles. J'y pense, j'ai toute ta filmographie à rattraper. Depuis le divorce, je t'ai un peu blackisté de mes listes de films et séries à regarder. Honte à moi ! » Il est vrai que depuis la déchéance de notre mariage, en plus de couper les ponts avec elle, j'avais décidé de ne plus m'intéresser de loin ou de près à tout ce qui touchait à Sally Hamilton, mais plus encore les séries dans lesquelles elle jouait. J'étais incapable de supporter de la voir sur l'écran quelqu'en soit sa taille. Toutefois, il semblerait que cette incapacité soit aujourd'hui révolue.

« - Donc tu vas prévenir notre petite princesse ? » Portable en main, elle commença de ce fait à rédiger un texto à l'adresse de Sunny sûrement en cours à cette heure ( si elle ne sèche pas) « - Attends, je ne suis pas du tout à mon avantage ! Elle va vraiment flipper si elle me voit avec cette tronche, tu ne crois pas ? Attends ! » Je lui saisi le téléphone pour le mettre en mode selfie. « - Mets toi sur la photo aussi ! On va lui faire des bisous, tu sais le truc bien honteux si ses copines voient la photo. Comme ça, malgré tout, elle comprendra que tout va bien. Et on rajoute que je prends quelques jours pour passer du temps en famille et faire des pancake. Je pense que ça passera mieux. Reste à savoir quand on va me faire sortir de cette prison. Il faut que j'appelle une de mes serveuses aussi pour prévenir l'équipe et trouver une solution…Hum… je crois que le médoc commence à agir, Hallelujah ! Tu sais qu'à partir de maintenant j'ai un régime à suivre, mais pire encore, j'ai plus le droit de fumer. Il va falloir acheter toute une réserve de patch » J'eus à peine le temps de finir, que la porte s'ouvrit à nouveau sur mon médecin traitant. « - Ah cool doc vous revoilà. Dites, c'est abusé de vous demander quand je peux me tirer d'ici ? » Il sourit et me fit savoir qu'au vu de l'opération et des traitements à prendre, il était effectivement abusé d'entrevoir une sortie rapide. « - Même si je me tiens à carreaux ? Ma femme va me surveiller, soyez en sûr. Dis-lui Sally, que tu ne plaisantes pas avec ça. Elle serait capable de m'attacher à un fauteuil, croyez-moi ! » Il acquiesça à nouveau et laissa entendre à notre grande joie, que si tout se passait bien et que je restais au calme, une sortie au bout d'une semaine était peut-être envisageable. « - Super, c'est noël avant l'heure ! Je vais me tenir à carreau promis. » Il consulta à nouveau la tablette accrochée au bout du lit avant de saluer Sally et de s'en aller. « - Tu crois qu'il m'a cru quand je lui ai dit que tu étais capable de m'attacher à un fauteuil ? »




@Sally Hamilton
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La limite à ne pas franchir Empty
#MessageSujet: Re: La limite à ne pas franchir   La limite à ne pas franchir EmptyLun 10 Déc - 19:19


La limite à ne pas franchir
ft Nolan Hamilton






J’étais toujours aussi mal de le voir alité dans un lit d’hôpital, mais comme il me connaissait trop bien, Nolan essayait de désamorcer la situation avec son humour. En temps normal, j’aurais râlé en disant que ce n’était pas drôle, mais je n’en avais pas la force, j’avais eu si peur. Je m’en voulais et n’avais de cesse que me répandre en excuses alors que lui prétendait que je n’y étais pour rien. Cet homme était un ange et je ne le méritais pas, voilà la vérité. C’était déjà moi qui avais foutu en l’air notre mariage six ans auparavant, et maintenant j’étais incapable de voir qu’il allait mal. Finalement, c’était lui qui aurait dû me jeter. Je finis par hocher la tête, la gorge toujours nouée, et acceptai de le rejoindre dans son lit où il me fit une petite place. Blottie contre lui, son bras autour de moi, j’étais bien et je commençai à me rassurer. A mon tour, je tentai de plaisanter un peu, arguant qu’il refusait que j’interrompe ma carrière par peur que je me mette aux fourneaux. En réalité, quiconque me connaissait un temps soit peu savait que la seule chose que savais faire dans une cuisine, c’était me servir du tire-bouchons et éventuellement du grille-pain. Mais Nolan trouva le parfait compromis en acceptant de venir avec moi quand je travaillais. Ainsi, nous serions l’un avec l’autre et je proposai immédiatement d’aménager ma caravane à ses goûts pour ne pas qu’il s’ennuie. Il me fallait alors évoquer ce fauteuil que je détestais mais que lui adorait et qui se trouvait dans notre premier appartement. J’étais encore mineure et enceinte, et on avait fait des pieds et mains pour que nos parents acceptent de nous laisser habiter ensemble.

- Mon dieu les voisins… Je te l'ai jamais dit mais le connard du dessus m'avait fait des avances deux ou trois fois. Ah et les fuites ! Finalement on a bien fait d’écouter mes parents et de les laisser nous trouver un appart digne de ce nom après. On ne pouvait décemment pas rester dans ce taudis alors que Sunny était sur le point d’arriver.

Je ne pus m’empêcher de sourire quand il me dit que si je lui trouvais ce vieux fauteuil de merde qu’il adorait, il m’épouserait une seconde fois. Ce que je me gardai bien de lui dire, c’était que je l’avais déjà trouvé sur un site d’occasion. Je voulais lui en faire la surprise pour Noël, et j’avais voulu prendre de l’avance au cas où ce serait difficile à trouver, mais j’avais finalement fait mouche rapidement.

C’est incroyable de nombre de merdes que les gens vendent à des prix insultants.

- Bon, c’est super, on t’a trouvé des trucs à faire. Ma filmo, ta console, et un fauteuil. Que demande le peuple ?


Mais je ne pouvais me résoudre à laisser Sunny dans l’ignorance, d’autant que je comptais bien rester un maximum avec Nolan le temps qu’il sorte. Hors de question de cacher la vérité une seconde fois à notre adolescente, elle nous ferait une crise et cette fois, je serais bien d’accord avec elle. Son père était souffrant, elle devait être au courant. Nolan s’empressa alors de me prendre le téléphone des mains pour qu’on pose tous les deux sur la photo.

- Attends, je sèche mes yeux, je veux pas qu’elle voit que j’ai pleuré.

Quand tous deux nous n’avions plus l’air de deux rats froissés par la pluie, il prit le selfie et je l’envoyai à ma fille accompagné d’un message qui disait tout, tâchant malgré tout d’être rassurant.

«  Mon ange, ne panique pas, tout va bien maintenant. Papa a été hospitalisé pour un ulcère à l’estomac, il a été opéré, tout va bien. Je suis avec lui, il t’envoie de gros bisous (cf la photo). Ne t’inquiète pas, je t’emmène le voir demain après l’école. Je te tiens au courant dès qu’on a plus de nouvelles. On t’aime fort ma puce. »

J’appuyai sur « envoi » tandis que mon grand amour m’apprenait qu’il devait arrêter de fumer. Un grand sourire illumina mon visage.

- Non, sérieux ? Oh bordel c’est la meilleure nouvelle de la journée !! Je t’en supplie si tu pouvais ne plus jamais reprendre, ce serait tellement génial ! Je supporte pas cette odeur c’est vraiment ignoble et pas du tout sexy. Je me charge de te trouver tous les patchs que tu voudras.

La conversation n’eut guère le loisir de continuer que la porte s’ouvrit sur le médecin. Aussitôt, je me dégageai du lit. Je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel en entendant la manière dont Nolan parlait au docteur.
Le respect est mort avec ton ulcère, mon ange…

Nolan s’empressa d’argumenter en disant que je serais là pour le surveiller et que je serai prête à l’attacher à un fauteuil. J’acquiesçai le plus sérieusement du monde.

- Tout à fait, et même l’attacher au lit, j’ai tout ce qu’il faut pour.

Le médecin lui accorda une sortie au bout d’une semaine avant de nous laisser et je tournai la tête vers Nolan avec un sourire.

- Bien sûr qu’il l’a cru, t’as vu sa tête quand j’ai suivi ? Bon, ça va sûrement être rapporté, amplifié et déformé, mais tant pis. Au moins on aura rigolé.

Je revins me blottir contre lui, tout sourire.

- Tu veux que je reste avec toi cette nuit ?

@Nolan Hamilton
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La limite à ne pas franchir Empty
#MessageSujet: Re: La limite à ne pas franchir   La limite à ne pas franchir EmptyLun 10 Déc - 21:34


La limite à ne pas franchir
Le ft Sally Hamilton





Je savais qu'elle s'en voulait, nul besoin de paroles, le regard se suffisait à lui seul. Et malgré les années passées loin l'un de l'autre, j'arrivais encore à lire en elle, comme on lit un livre ouvert. Et puis je ne voulais pas la voir se répandre en excuses sans arrêt, puisque ce n'était pas de sa faute, mais bel et bien de la mienne. Le coupable, c'était moi, la personne à blâmer, c'était moi, l'abrutit, l'égoïste, moi et moi vil, nombriliste de culpabilité. Malheureusement, j'étais trop faible pour lutter, mais je pouvais encore jouer de mon humour, ça, on ne pouvait me l'enlever. Et la voilà qui hoche la tête. Elle avait beau, je n'en doute pas, être l'une des meilleures actrices de sa génération, avec moi, elle restait Sally et je parvenais à décrypter son jeu aussi parfait soit-il. Elle continuait à nourrir cette putain de culpabilité que je lui imposais. Elle ne méritait pas ça, pas de se rabaisser comme ça et de porter sur ses épaules une faute qu'elle n'avait pas commis. J'aurais voulu bondir hors de ce lit, lui crier la vérité qui nous avait souvent fait défaut, lui dire qu'elle était et demeure parfaite, que je lui pardonne le vide, que je l'aime et que de la voir comme ça me fait beaucoup de mal, mais rien ne sortit de ma bouche et mon corps, enfoiré de traître, restait bloqué dans cet inconfortable lit d'hôpital. Aller ! Nous devions nous reprendre, il n'y avait pas d'autres alternatives pour palier un désespoir dont je ne voulais pas. Et quoi de mieux que de parler du passé, de cette époque où nous étions jeunes, naïfs, amoureux et tellement têtus que nous avions décidés d'un commun accord de nous payer nous-même un appartement.

« - Attends quoi ? Répète un peu ! Il t'a fait des avances ? Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ? Je lui aurais cassé la gueule en bon et due forme. Tu sais que je suis capable de le retrouver ! » Oui, j'en étais capable et elle me connaissait bien pour le savoir. « - Bon pour ce qui est des fuites, dommage, je n'avais pas l'option plombier. Mais je dois reconnaître qu'on a eut raison de mettre notre fierté de côté pour l'arrivée de notre bébé. Mais ça, je sais que tes parents ne me l'ont jamais pardonné. Et ne dit pas non, tu sais que c'est vrai. D'ailleurs, tu leur as dit quelque chose à propos de ton ex-mari que tu revois à nouveau, que je sache si on se fait un grand repas de famille à noël ! Attends, on va revenir au fauteuil pour éviter les sujets polémiques pour l'instant » J'étais loin de me douter que Sally était déjà sur le pont, mais elle l'ignorait que moi aussi, j'étais déjà sur le pont. « - Euh par contre mon amour, je ne veux pas te décevoir, mais je ne joue plus à la console depuis genre presque vingt ans ! Peut-être que tu auras quelque chose d'autre à me proposer » tentais-je en laissant paraître un regard quelque peu équivoque. « - Donc du coup, on prévient Sunny ?! » L'évidence même. On ne pouvait prendre le risque d'être spolié par la Bitch ou les paparazzis. Je pris donc les devants en récupérant le portable dernier cri de Sally « - Ok, sèche donc tes larmes de crocodile. Heureusement que c'est waterproof tout ça, sinon on pourrait croire que tu joues dans le dernier Tim Burton » la taquinais-je à nouveau alors qu'elle envoyait le MMS à notre princesse alors que de mon côté, je lui faisais savoir, pour continuer à alimenter la conversation, que je devais impérativement arrêter de fumer. « - Ah bah à ce que je vois ça fait une heureuse. Mais bon, le fait de savoir que ça m'a bousillé la santé et en plus que ça me déleste de mon sex-appeal à tes yeux, m'encourage vraiment à arrêter. Il faudra que je me trouve une nouvelle addiction par contre ! » Mon regard était à nouveau équivoque, avant que le Doc ne vienne interrompre notre échange des plus intéressants.

Je voulais sortir et j'étais prêt à plaider ma cause coûte que coûte et à ma façon (pas la meilleure, je le confesse) au vu du regard que me lança Sally. « - Quoi ? Tu es d'accord, tu vas me surveiller ? » Elle se proposa d'ailleurs de m'attacher au lit, ce qui ne serait pas pour me déplaire, je l'avoue. Le médecin lui-même semblât quelque peu… surprit. Ce n'était pas le terme adéquat au vu de sa tronche, mais c'est tout ce qui me vint à ce moment précis. Toujours est-il que l'homme à la blouse blanche consentit à me laisser sortir au bout d'une semaine, si je me tenais à carreau. Il s'en alla ensuite sans plus de cérémonial et me laissa à nouveau en bonne compagnie. « - Si j'ai vu sa tronche ? Moi, j'ai surtout retenu que tu étais prête à m'attacher au lit et que tu avais tout ce qu'il fallait pour. Je ne sais pas comment je dois l'interpréter, ni si je dois flipper ou me sentir super excité. En tout cas, c'était quand même marrant. » Elle retrouva de ce fait sa place contre moi, ignorant sûrement à quel point ce simple contact me faisait du bien. « - Non, je veux que tu rentres chez toi ce soir avec notre ado. Je ne veux pas t'imposer l'hôpital cette nuit. Et je ne veux pas non plus que tu te sentes coupables Sally Hamilton. Regarde-moi ! » J'attendais de ce fait qu'elle accepte de se redresser pour poser son regard sur le mien. « - Je t'aime, mais je déteste te savoir comme ça, pleine de culpabilité alors que ce n'est pas de ta faute. Sauf bien sûr si tu as des super pouvoirs. Tu ne pouvais pas savoir et en plus, je n'ai rien dit, j'ai pris sur moi, trop fier sûrement. Tu n'as absolument rien à te reprocher Sally. Alors, tu vas te reprendre d'accord ? Je vais bien, le plus dur est passé et promis, maintenant, je fais attention et si je recommence à faire de la merde, tu as l'autorisation de me botter le cul. Ca te va ? »




@Sally Hamilton
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La limite à ne pas franchir Empty
#MessageSujet: Re: La limite à ne pas franchir   La limite à ne pas franchir EmptyMar 11 Déc - 14:53


La limite à ne pas franchir
ft Nolan Hamilton




Parler du passé, de nos débuts en tant que couple et surtout notre premier appartement était assez amusant. J’étais nostalgique de cette période où nous étions insouciants, jeunes et éperdument amoureux. Bon nous étions toujours jeunes, même si c’était un peu moins, et toujours amoureux, mais l’insouciance s’était envolée, c’était certain. Je me décidais à avouer, dix-sept ans après, que le voisin du dessus m’avait, à cette époque, fait des avances à plusieurs reprises et je vis mon Nolan s’énerver.

- Pourquoi ? Bah regarde-toi dix-sept ans après, on dirait un fou-furieux. J’avais peur que tu le tues. J’étais enceinte et mineure, j’avais pas tellement envie de me retrouver veuve à élever notre fille toute seule alors qu’une grande carrière m’attendait.

Je lui fis un clin d’oeil avant de reprendre.

- Pas besoin de le retrouver. Tu crois vraiment que c’était la concierge qui avait ciré les marches quand il s’est cassé la gueule dans l’escalier ? Non, j’avais laissé malencontreusement tomber un peu d’après-shampooing devant ses marches… Je sais pas comment j’ai fait pour me tromper d’étage et en monter un de plus… Quelle idiote ! lançai-je, me retenant de rire. Quant à mes parents, je t’avoue que la dernière fois que j’ai eu ma mère au téléphone, je détestais encore. Je vais l’appeler quand tu seras sorti d’ici.

Nolan m’apprit qu’il ne jouait plus à la console depuis bien longtemps.

- Oh, super, on va pouvoir jouer à des jeux pour adultes alors si tu as lâché les manettes. Arrête ça fait moins de vingt ans parce que tu y jouais encore quand on est arrivés à LA.

Mais un sujet un peu plus sérieux arriva : notre fille qu’il fallait prévenir. Sans attendre, un message accompagné d’une photo de ses deux parents partit sur le téléphone de Sunny. Mon grand amour m’apprit alors qu’il allait devoir arrêter de fumer et je lui fis part de ma grande joie à cette nouvelle.

- Ne t’en fais pas, je te rendrai addict à d’autres trucs bien plus cool et moins nuisibles. J’ai déjà plein d’idées.

Le chirurgien vint ensuite nous interrompre pour faire part de son verdict et autoriser Nolan à sortir sous une semaine sous réserve de bonne conduite. J’espérais qu’il ne jouerait pas au con et qu’il respecterait les prescriptions. Je savais combien c’était difficile d’arrêter de fumer et combien c’était difficile aussi d’arrêter de manger des conneries quand on y était habitués. J’étais bien décidée à le soutenir. Le rabat-joie sortit, je revins prendre place tout contre mon homme, bien triste à l’idée de passer sept nuits sans lui à mes côtés dans le lit. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres.

- En vrai, j’ai pas « tout ce qu’il faut », mais je peux envoyer Juliet. J’ai essayé une fois chez un type, c’était plutôt fun.

Je lui proposai de rester avec lui, mais Nolan m’annonça que je ferais mieux de rentrer. Je soupirai puis me redressai pour le regarder dans les yeux à sa demande. Il me rassura encore, continuant à prétendre que ce n’était pas de ma faute et que je n’avais pas à culpabiliser. Il était si adorable.

- Moi aussi je t’aime. Et promis, si tu rejoue au con encore une fois, je me trouve une tenue de dominatrice et je te cravache jusqu’au sang, répondis-je en gloussant. Oui, c’est ce que cette conversation m’inspire. T’as fait de moi un monstre, Nolan Hamilton.

Je me penchai pour déposer mes lèvres contre les siennes. Notre sens de l’humour, parfois douteux, était revenu, aussi bien pour l’un que pour l’autre, c’était donc que tout commençait à aller mieux. Je devrais me faire à l’idée que pendant encore une semaine, Nolan serait bloqué ici, mais je me promettais de venir le voir chaque jour avant ou après le travail, peu importait si cela écourtait mes heures de sommeil. Hors de question que je le laisse sans visite dans une chambre d’hôpital, aussi confortable soit-elle. Je ferai tout pour égayer au maximum son séjour.

@Nolan Hamilton
AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

La limite à ne pas franchir Empty
#MessageSujet: Re: La limite à ne pas franchir   La limite à ne pas franchir Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
La limite à ne pas franchir
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Los Angeles Times :: RP-
Sauter vers: