Accueil  Rechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrer  Connexion  
Fermeture du forum

Le staff a décidé de fermer le forum ;-; Pour plus d'informations c'est ici.
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

Partagez
 

 La chance tourne !

Aller en bas 
AuteurMessage
InvitéInvité
Anonymous

La chance tourne ! Empty
#MessageSujet: La chance tourne !   La chance tourne ! EmptyDim 28 Oct - 13:11

La chance tourne !
feat Victoria Moore ❞
Le fichier « Word » s'ouvre à nouveau et me voilà à reprendre l'écriture de mes petites confessions, de mes états-d 'âme. Une habitude, qui il n'y a pas si longtemps me semblait bonne, mais qui à présent me donne l'impression, une fois que je commence à rédiger, de me délester d'un masque que je porte en permanence. Et me voilà à mettre des dates, comme s'il eut s'agit d'un journal de bord, rectification, d'un journal intime. Moi, qui songeais à le publier quelques mois auparavant, je revois dès lors ma copie, tant la chose prend une tournure intime. Mais il faut bien reconnaître que ça me fait du bien, moi qui essaie quotidiennement de faire bonne figure pour n'inquiéter personne. Sunny est une adolescente, elle a d'autre problématique à gérer et puis ne suis-je pas censé me pouvoir de la cape du super papa et occulter toutes les mauvaises choses ? Et pour Sally, bien que j'ai l'impression de la trahir en gardant certaines choses pour moi, c'est pareil. Je ne veux pas l'accabler avec ce qui me semble être « de petits problèmes » mais qui additionnaient les uns aux autres commencent irrémédiablement à me peser et dans le cœur et dans la tête. J'en arrive à me dire que c'est comme si les dés étaient pipés, comme si ma jauge de bonheur était limitée. Cela aurait pu être illusoire, presque anecdotique, si la Bitch n'avait pas récidivé. Voir mon nom m'agace, mais c'est gérable, à l'inverse de celui de Sunny et maintenant celui de Sally. Ma colère se faisait plus dense, sans que pour autant, je n'ai eu à franchir le cap de la violence, mais ça c'était avant, tout à changer lors de soirée caritative. À mes yeux, la menace est devenue réelle, lorsque l'intégrité physique de mon ex-femme de ma fille ainsi que celle d'autres clients du bar, furent mises à mal par les accusations télévisuelles d'une personne impossible à identifier tant les artifices pour masquer son identité étaient nombreux. Pour le courage, on repassera ! S'en est suivi quelques heures plus tard, un texto plus qu'explicite à mon sens. « Mais vois les choses en face : la fréquentation baisse peu à peu et dans quelques mois à peine, tu ne pourras même plus payer le cachet des musiciens. » Je connaissais par cœur le sms à force de le relire, me posant mille et une question sur l'identité de la Bitch, je voulais savoir, ça en devenait presque maladif. Mais pour l'heure, je devais enregistrer ce que je venais de taper et éteindre mon ordinateur pour regagner mon bar au plus vite.

Je n'y suis pas revenu depuis quelques jours. Les cordons mises en place par la police sont encore là, tout comme les débris de verre. Ils m'ont saccagé la scène, de vrais animaux. Sur certains mûrs, trône quelques graffitis m'accusant éhontément d'être le complice de la Bitch. « Pense à prévoir un atelier peinture Nono ! » Je l'ignorais encore, mais le plus dur était en attente. Pour l'heure, je devais convoquer mon personnel afin de solliciter leur aide pour remettre le Big Apple en état pour pouvoir ouvrir ce week-end. Bitchcation, True Society, peu importe le responsable de toute cette merde, je ne pouvais plier l'échine et lui laisser imaginer qu'il ou qu'elle venait de remporter une bataille. Quelques heures plus tard, nous nous retrouvâmes toutes et tous armés de balais de pelles et de sacs-poubelles pour déblayer le plus gros avant de revêtir de quoi protéger nos vêtements pour s'attaquer à la peinture et recouvrir les quelques graffitis qui trônaient en bonne place près de la scène et du bar. Il nous fallut pas moins d'une journée pour parvenir à redonner toute son allure à l'établissement, mais aussi toute une journée pour perdre deux employés qui après nous avoir prêté main forte, avaient décidé de rendre leur tablier encore sous le choc de ce qui s'était passé lors de la soirée de levée de fond. J'étais déçu, mais ne pouvais me résoudre à les blâmer et leur en vouloir. Il me restait donc moins d'une semaine pour trouver une nouvelle serveuse et surtout un barman pour me prêter main forte.

24 heures plus tard.

J'avais passé les douze dernières heures à arpenter les environs pour y scotcher ma petite annonce. Commerces, ruelles, poteaux de réverbères, bancs, mûrs, plages... Tout y était passé et au vu de l'urgence, je me foutais bien de titiller la successibilité de certains. Je devais impérativement trouver quelqu'un de compétent et pour se faire, il me restait à peine trois jours. Si ça ce n'est pas une mission impossible, je ne m'appelle plus Nolan Hamilton. Et j'avais l'air malin avec ma pile de photocopies sous le bras et mon rouleau de scotch marron dans l'autre main. Pour me sentir moins con et prétexter une sortie à Sally pour qu'elle ne se doute de rien, j'avais opté pour une balade avec mon chien. Sally ne devait rien savoir du sms de la Bitch et du départ de mes employés, elle avait à faire de son côté et c'était mon problème. « - Aller Riley, on retourne au bar ! Ce fut une journée productive qu'en dis-tu ? » Il aboya en guise de réponse et consentit à me suivre sur le chemin du retour. Le nouveau vigile m'attendait devant les portes verrouillées me rappelant bien malgré moi que nous avions rendez-vous aujourd'hui pour un entretien d'embauche. Cependant, sa grande taille et sa carrure imposante laissaient aisément imaginer que nous pourrions tout aussi facilement nous passer de cet entretien. Du genre balaise, du style armoire à glace, ce type n'était sûrement pas du genre à se faire emmerder par quelques personnes bien éméchées. Je pris quand même le temps de le recevoir et nous primes place sur l'une des tables près du comptoir. Compétent, il l'était tout autant au vu de son CV que je gardais en main. Étant dans l'urgence, je ne pouvais de toute façon faire la fine bouche. Par chance, le premier à se présenter répondait à mes attentes et en moins de temps qu'il faut pour le dire, le contrat de mon nouveau videur fut signé. Toutefois, je n'oubliais pas qu'il me restait encore et toujours une serveuse et un barman à dégoter pour ce week-end. Mais je n'étais plus assez naïf, à moins d'un miracle, je devrais sûrement me contenter du sous-effectif. Et si personne ne venait, clients comme employés ? Et si la Bitch avait raison ? Et si c'était la fin du Big Apple ? Ce n'est pas avec des « si » que l'on fait le monde, sauf que l'incertitude du mien me permettait d'employer sans modération cette formule mettant en exergue un pessimisme dont je pensais mettre défait des années auparavant.

Soit, il fallait s'y préparer ! Les miracles sont réservés aux téléfilms l’eau de rose qui pullulent l’après-midi sur les grandes chaînes. Poussant un long soupire, je repris en main mon ordinateur avant d'être saisi presque instantanément par une désagréable aigreur à l'estomac. Ce n'était pas la première fois que je ressentais de tels maux, mais force est de constater que cette fois c’était un peu plus intense. Comme toujours, mon fidèle tube d'aspirine prit le relais ainsi et je n'en étais pas fier, moi qui m'étais promis d'arrêter, mon paquet de cigarettes. Mais en raison de la nouvelle législation en vigueur, il me fallait rejoindre l'extérieur pour une séance de fumette en bon et due forme. Par chance, il ne faisait pas froid et le soleil irradiait de toute son intensité l'entrée du Big Apple. J'en profitais donc pour me fumer une puis deux cigarettes, la douleur à l'estomac s'amenuisait peu à peu, preuve que l'aspirine faisait effet. Je le reconnais, j'avais peut-être tendance à en abuser ces derniers temps, faisant ainsi la richesse à venir de mon pharmacien. À ce stade, il l'aurait sa piscine sur les hauteurs d'Hollywood et avec le couché de soleil en prime. Oui, je préférais en rire à ce stade, plutôt que m'appesantir sur mes quelques pépins. Riley, mon fidèle compagnon à quatre pattes qui ne me quittait pas d'une semelle, m'observait d'une bien curieuse manière en me voyant tirer avidement sur la cigarette que je venais d’allumer. « - Quoi ? J'imagine que tu veux peut-être me faire la morale toi aussi ? » Bien sûr, aucune réponse ne sortit de sa bouche, juste un petit aboiement, avait-il seulement compris ce que je venais de lui dire ? Les chiens sont intelligents, mais pas au point de nous comprendre. Toujours est-il que je sentais une sorte de regard réprobateur posait sur moi lorsque j'approchais le mégot de ma bouche et c'était assez pour peut-être m'inciter à ne pas commencer une troisième cigarette sur le paquet déjà bien entamé. Nous retournâmes donc à l'intérieur, j'avais encore envie de pianoter un peu sur mon ordinateur tout en prenant le temps de consulter mes mails. Pour dire vrai, tout ça n'était qu'une excuse pour traîner encore un peu par ici. J'espérais peut-être voir quelqu'un débarquer avec l'une de mes annonces sous le bras.
☾ anesidora
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La chance tourne ! Empty
#MessageSujet: Re: La chance tourne !   La chance tourne ! EmptyDim 28 Oct - 19:15

« Et j’ai finiiii ! », je chantonne joyeusement en posant le pied à l’extérieur, les bras levés  en signe de victoire.

Il y a un peu moins d’un mois, le bar qui m’employait depuis un an a fermé boutique. Sans taf, avec mes finances actuelles, ça n’aurait pas tenu deux semaines alors j’ai accepté le premier job qu’on m’a proposé. C’est un pote de la fac qui m’a filé le mot, comme quoi son patron cherchait une nouvelle serveuse. Puisque c’était provisoire, j’ai accepté comme le pauvre blaireau que je suis et c’est comme ça que je me suis retrouvée serveuse dans ce resto, chose que je m’étais conseillée d’éviter parce qu’une serveuse est un exutoire, aussi bien pour les clients que pour tous ses collègues. Cette fois en plus, je le savais en m’engageant, mon pote me l’avait dit : un patron bien lourd, bien sexiste comme il ne faut pas, exigeant l’impossible de ses employés. « Je te donne un mois avant de lui lancer ton tablier à la figure. ». Quand Tim m’a dit ça, je me suis moquée de lui. Je suis calme, assez patiente, alors je n’y ai pas prêté attention eeet… Tim avait raison, je n’ai pas fait un mois. Il ne ferait pas un bon voyant pour autant : le patron n’a pas pris mon tablier mais mon plateau (malheureusement vide) en plein dans la poire. J’ai récupéré mes affaires et je me suis taillée. Je n’en suis pas spécialement fière, ce n’est pas exactement dans mes habitudes ce genre d’attitude, mais dieu que j’en suis contente !
D’un autre côté, il va falloir que je me trouve rapidement un autre travail, je ne suis toujours pas devenu Crésus en un mois. Alors c’est bien beau de déambuler dans la rue, libérée délivrée comme la reine de neiges, mais ça paye pas les factures. Cette fois je suis sevrée, même si c’est l’histoire de deux semaines, plus question de travailler comme serveuse. Bien sûr, l’idéal serait de retrouver un contrat de barmaid, mais ça court pas les rues cette connerie. Honnêtement, je pense que si l’ancien bar où je travaillais n’avait pas fermé, je n’en serais pas partie de si tôt surtout pour cette raison. Parce que passé mon co-barman préféré, c’était pas folichon non plus comme ambiance de travail. C’était neutre, ni plus ni moins.

Je regagne mon petit appart d’étudiant et jette mon sac sur la table sans considération pour son contenu et attrape une tasse pour me faire un thé. Mine de rien, ce départ précipité a drôlement écourté ma journée et je suis toujours trop énervée contre ce rat perfide et pervers pour réussir à me pencher sur un cours. D’après Tim, la serveuse avant moi s’est barrée en menaçant le patron d’un procès pour harcèlement sexuel qui n’a jamais vu le jour, faute d’argent sans doute. Pas d’argent pas d’avocat, pas d’avocat pas de procès. J’ai préféré l’option envoi de plateau dans sa tête de rat suivi d’un repli stratégique vers l’appartement, maintenant je n’ai plus rien à faire. Un footing sans doute. Ça calme, ça vide la tête, ça ne pourra que m’aider.

Bon, il a fait quatre heures ce footing, mais il a eu l’effet escompté, et même mieux ! Je jubile intérieurement, je dois vous en parler : j’ai  croisé une affiche, puis la même vingt mètres plus loin, encore et encore, donc au bout de dix fois je me suis intéressée plus en détails à ce qu’elle racontait parce que ça m’a intriguée. Alors je m’arrête pour en lire une de plus près et là ! là j’ai cru à un miracle, puisque l’affichette disait que le Big Apple recherchait un barman ou une barmaid (bon, quelqu’un pour le service aussi mais j’ai superbement ignoré cette partie de l’annonce). J’ai tiqué, battu des cils deux ou trois fois.
Je connais ce bar pour y être allé une ou deux fois, mais dernièrement c’est surtout par les médias qu’on en entend parler, à cause de l’événement de charité, du message de la Truth Society et du chaos que ça a entraîné. Le reste des informations, c’est de la médiatisation pure et dure, subjective. Je comprends bien que ça puisse effrayer certains employés et qu’un nouveau recrutement s’impose, mais perso’, je trouve ça ridicule, voire même légèrement méprisable. Pas le principe d’un gala de charité, loin de là, c’est louable, quand bien même je n’ai pas les moyens de participer à ce genre d’événement. Par contre, la volonté de ruiner les bonnes actions des autres et la réaction des gens… Un bri, excessif. Personne pour remettre en question les propos d’un inconnu masqué ou pour soupçonner un coup  de la bitch elle-même ? Beaucoup blâment le patron pour ça mais je suis persuadée qu’il n’avait que de bonnes attentions en organisant cette soirée. Ou alors, si cette idée de scandale vient de lui, on fait face au plus mauvais coup de pub du siècle et à la pire gestion médiatique de tous les temps. Pour un bar avec une si bonne réputation de base, je penche pour la première option sans hésitation.

Enfin… je prends rapidement une douche histoire de ne pas puer la transpiration à des kilomètres, m’habille simplement mais avec soin et roule jusqu’au Big Apple, l’annonce pliée en huit dans mon porte monnaie. Malgré l’heure propice aux débuts de soirées, les abords du bar sont déserts. J’imagine que le bar restera fermé jusqu’à ce que le patron (« Nolan », selon l’annonce) ait trouvé le personnel qui lui manque pour éviter de se relancer avec une balle dans le pied. Ça, c’est le genre de chose qui n’aurait pas dérangé le rat. Les lumières à l’intérieur m’indiquent que malgré l’heure et l’inactivité du bar, il y a bien quelqu’un sur place. Le patron avec un peu de chance ? La poignée ne tourne pas quand j’essaye d’ouvrir la porte, surement verrouillée, mais un rapide coup d’œil à l’intérieur me suffit pour repérer un homme assis derrière son ordinateur. Je frappe trois petits coups contre la porte vitrée en espérant attirer son attention.

@Nolan Hamilton
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La chance tourne ! Empty
#MessageSujet: Re: La chance tourne !   La chance tourne ! EmptyLun 29 Oct - 17:19

La chance tourne !
feat Victoria Moore ❞
Ces derniers temps, j'ai presque envie de croire que le manque de bol est devenu une sorte de credo que je prends bien malgré moi, à cœur d'asservir en vivant quelques péripéties dont je me serais bien passé au demeurant. Ça me pèse, même si je ne veux pas le reconnaître de vive voix. J'imagine que c'est encore une fois une histoire d'orgueil mal placé et le désir presque naïf en feignant de tout gérer, de parvenir à éluder un à un mes problèmes. Je vous le donne dans le mile, faire comme si de rien n'était n'arrange rien, au contraire. Je ne pense plus qu'à ça, à cette soirée placée sous le signe de la générosité qui avait presque terminé en pugilat. À cette Bitch que j'étais parvenu à oublier jusqu'à l'avènement de son machiavélisme, toujours lors de cette même soirée qui m'avait coûté presque trois jours de fermeture et bien des emmerdes. Je savais que ma réputation et celle de l'établissement en avait pris un coup, tout comme je savais que le sms envoyé par l'ennemie publique #1 avait quelque chose de prémonitoire. Les chiffres commençaient à parler pour eux et les récents évènements n'arrangeraient rien. Tout cela me ramenait irrémédiablement en arrière, au tout début du Big Apple, où une fois n'est pas coutume, j'étais en plein dans la tourmente sous le feu des projecteurs, cramé par la rumeur. J'étais le mari infidèle, préférant se taper ses serveuses plutôt que sa femme que je me plaisais de ce fait à « tromper » sans modération aucune. La Bitch n'existait pas à l'époque, mais les fans « hardcore » de Sally si. Cette minorité incapable, de parvenir à différencier la fiction de la réalité, s'était mise en tête de caser ma femme avec son partenaire à l'écran et pour se faire, il fallait au préalable se débarrasser de moi et quoi de mieux qu'une rumeur bien dégueulasse pour y parvenir. Je m'en souviens encore, les insultes sur les réseaux sociaux, le déversoir à haine, Sally incapable de parvenir à me croire, le divorce, la dépression, le rien, la merde, la décadence. J'ai presque tout perdu à cette époque, le bar était à peine ouvert qu'il était déjà dans le rouge et pour me sauver de la banqueroute, j'ai dû prendre des décisions dont je ne suis pas fier et plus encore emprunter de l'argent à des personnes disons-le peu recommandable. Par chance, je me suis acquitté de ma dette et j'ose espérer que tout ça est derrière moi, et ce, malgré ce qui se passe présentement. Je vais me battre, cette fois, je ne lâcherais pas l'affaire et je prendrais n'en pas douter, les bonnes décisions.

Omettons quand même les bonnes résolutions que je ne tiens plus (à savoir la cigarette.) Et dire que j'étais parvenu à m'en défaire force est de constater malgré tout que tout comme l'écriture, j'ai besoin de mon petit paquet et comme ça me calme j'en abuse, au même titre que le café et les tubes d'aspirine pour pallier les maux désagréables. Je crois que c'est la punition que m'inflige mon estomac mécontent d'être aussi mal traité par les temps qui court. Ca passera, ça passe toujours, comme le reste. Mais toujours le regard rivé sur l'écran, je peine à écrire, preuve qu'une fois encore je tente en vain de me convaincre vainement. Je rajoute quand même quelques mots sans trop réfléchir, juste de quoi constituer une phrase pour me sentir satisfait. Mais car la conjonction est toujours de rigueur en de telles circonstances, on frappe à la porte, m'obligeant à enregistrer ce que j'ai écrit en amont. « - J'arrive ! » laissais-je entendre une première fois, avant de rejoindre l'entrée et de faire face à une jeune femme. « - Bonjour ! Si c'est pour une interview, j'ai déjà dit, que je ne souhaitais répondre à personne. » lançais-je presque certain d'être une fois encore confronté à une journaliste. J'ignorais dès lors, que la chance était en train de tourner et que quelqu'un là-haut, avait répondu aux prières que je n'avais pas pris le temps de formuler.
☾ anesidora
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La chance tourne ! Empty
#MessageSujet: Re: La chance tourne !   La chance tourne ! EmptyMar 13 Nov - 20:12

Avant d’oser toquer sur la vitre de la porte, je me tords les doigts et inspire un grand coup. Pour me donner du courage sans doute ? J’ai réellement besoin de ce taf qui semble tomber du ciel, mais avec le nombre d’affiches placardées partout en ville, je crains fortement, même si j’essaye de rester optimiste, que ce post de barman n’ait trouvé preneur avant que je n’arrive. C’est encore le plus probable, mais je me décide à essayer quand même. Que dit le proverbe déjà ? Qui ne tente rien n’a rien ? Je ne risque pas grand-chose à taper sur ce carreau. Au pire, si je tombe bel et bien sur le patron (qui d’autre pourrait être là alors que le bar est désert ?) et qu’il me dit avoir déjà trouvé quelqu’un, je n’aurais plus qu’à rentrer et à continuer à chercher un nouveau travail. Je repense une seconde à ce que j’ai fait ce matin et soupire alors que l’homme à l’intérieur se lève pour venir m’ouvrir. Quelle mouche a bien pu me piquer ? Je chasse d’un battement de cils ce sentiment désagréable, mélange de soulagement et de honte, pour afficher un sourire poli à l’homme qui ouvre la porte. Le supposé patron.
J’ouvre grand les yeux en l’entendant désespérer à l’idée que je ne sois venue que pour fouiner dans ses affaires comme tant d’autres journalistes avant moi. Je plisse le nez. Ces gens, les journalistes, sont vraiment d’horribles personnes. Fouiner, harceler, détruire le travail des gens sur lesquels ils se sentent tous les droits d’enquêter. Ils sont tous un peu, à mes yeux, une bitchcation à leur manière. Ce gars doit en avoir vu une tripotée pour accueillir ainsi la première personne qui vient toquer à sa porte. Ai-je à ce point une tête de peste ? Ou peut-être réagit-il ainsi puisque son annonce a déjà porté ses fruits et que maintenant il considère chaque personne qui se présente comme un insupportable fouineur à la recherche de son prochain article tapageur ? Sans me démonter le moins du monde ni me départir de mon sourire, je me rends enfin compte que son annonce est encore pliée en huit dans mon sac. Je lève une main comme pour montrer patte blanche et de l’autre, je farfouille dans mon sac à la recherche de mon portefeuille. Comment diable est-ce que j’arrive à me débrouiller à chaque fois pour rentrer autant d’affaires dans un si minuscule sac ? Je me sens particulièrement stupide à retourner frénétiquement mon sac.

« Pas du tout. », je réponds alors au moment où je mets enfin la main sur le fameux porte-monnaie. « En fait, je suis tombée là-dessus ce matin. »

Je lui dépose son annonce dans la main une fois dépliée. Bien sûr Vick ! Il n’aurait absolument pas été plus cours de juste lui expliquer la situation. « Bonjour j’ai lu que vous cherchiez une barmaid ? ». Bien trop facile.

« Je n’ai pas exactement l’habitude de m’arrêter pour lire toutes les annonces que je croise mais vingt mètres et vingt affiches ça commençait à faire beaucoup alors ça m’a intriguée. »

Je rigole puis je continue pour bien insister sur le but de ma visite tardive :

« J’ai pensé que c’était que c’était urgent alors je me suis permise de passer malgré l’horaire… Vous êtes toujours à la recherche d’une barmaid ? »


J’ai demandé ça le plus calmement possible. Je ne tiens pas non plus à lui étaler l’urgence de ma situation. Ça ne regarde que moi personne d’autre, et encore moins un potentiel futur patron qui aurait alors toutes les cartes en main pour faire de moi un esclave d’autant plus facilement. Sans compter qu’il ne faut pas non plus négliger non plus la probabilité qu’il ait déjà trouvé quelqu’un pour le poste que je convoite. A ne pas trop espérer ça m’éviterait d’être déçue.

@Nolan Hamilton
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

La chance tourne ! Empty
#MessageSujet: Re: La chance tourne !   La chance tourne ! EmptyMer 14 Nov - 18:54

La chance tourne !
feat Victoria Moore ❞
J'étais encore la tête dans mes écrits, inspiré comme au premier jour, ou peut-être était-ce que je n'avais rien trouvé de mieux pour ne pas me focaliser sur mes ponctuelles douleurs à l'estomac ou l'irrépressible envie de me jeter sur mon paquet de cigarettes, pour en griller plusieurs dans la foulée. Les mots pour enrayer les maux ! Que c'est poétique dis-donc. Je ne voudrais pas me jeter des fleurs, mais ça m'arrive de temps en temps et c'est encore plus flagrant lorsqu'il est question de Sally. D'ailleurs, elle m'inspire tellement que je pourrais aisément lui dédier bon nombre de chapitres si d'aventure, je me lançais dans l'écriture d'un roman. Mais n'étant pas à l'ordre du jour, ce projet fut vite avorté, car voilà que l'on toque à ma porte. Par réflexe, je fixe le cadran de l'horloge qui trône au-dessus du bar. D'ailleurs, elle m'inspire tellement que je pourrais aisément lui dédier bon nombre de chapitres si d'aventure, je me lançais dans l'écriture d'un roman. C'est donc d'un pas décidé que je me dirige vers la porte, espérant peut-être naïvement qu'il s'agissait de quelqu'un répondant à mon annonce dispersée en nombre dans toute la ville. C'est beau de rêver non ? Mais et si le cas échéant, il s'agissait d'une journaliste avide de potins suite à ce qui était arrivé. Après tout, elle ne serait pas la première à franchir le pas et à prétexter une visite de courtoisie pour m'interviewer. Mais je comprends très vite, au vu du regard de la demoiselle, que je suis dans le faux et le fait de la voir sortir l'une de mes annonces de son sac, m'assène le coup de grâce. Je me sens bête et presque aussitôt obligé de présenter mes excuses, ce que je fis presque sans attendre, alors qu'elle déposait l'annonce dans ma main. « - Je suis vraiment désolé, je vous présente mes plus sincères excuses. Je suis un peu à cran et parano en ce moment. » Super comme première approche Nolan, je ne te félicite pas !

« - Ah oui, j'ai peut-être un peu abusé sur l'affichage, je dois le reconnaître. Donc vous venez pour l'annonce ?! » La voilà qui rit, j'imagine que les tensions n'ont plus lieu d'être maintenant que nous avons clarifié les choses, je me permets donc de sourire à mon tour. « - Allons nous asseoir, ça sera plus confortable pour parler ! » dis-je en la guidant jusqu'à la première table à notre portée. « - Vous voulez boire quelque chose ? » J'attends sa réponse, avant de m'éloigner. De toute façon, j'avais soif, un bon petit capuccino ne serait pas de trop. Je revins ensuite sur mes pas. L'urgence était plus qu'évidente, mais je voulais quand même en savoir plus sur la demoiselle avant de me décider. Ménageons donc le suspens ! « - Il se pourrait effectivement que j'ai une place vacante pour le poste de barman/barmaid. Vous avez de l'expérience au préalable ? Si oui où et est-ce que ça, c'est bien passé ? Sachez que j'ai déjà recruté du personnel venant d'autres établissements. J'aime au préalable m'enquérir de l'expérience de mon personnel histoire de savoir ce qui marche ou pas chez les concurrents. Alors ? » J'étais, comme toujours, enclin à mettre à l'aise la personne qui me faisait face, d'autant plus qu'elle était potentiellement ma future barmaid.

☾ anesidora
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

La chance tourne ! Empty
#MessageSujet: Re: La chance tourne !   La chance tourne ! Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
La chance tourne !
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Los Angeles Times :: RP-
Sauter vers: