Finally, he has come again <Ulysse !>

Allongé. Assis. Debout. Accroupis. Faire les cent pas. Allongé. Assis. Encore debout. Et voilà de nouveau que je fais les cent pas. Je ne comprends plus. J'en peux plus. Je finis par sortir de ma chambre pour me prendre un verre d'eau, lequel est vidé d'un trait. Soixante-douze heures que je suis debout, debout à m'acharner au travail, et étudier encore et encore chez moi. Je ne comprends pas tellement ce qu'il m'arrive, je n'arrive pas à me reposer, je m'y refuse littéralement. Bon sang mais que m'arrive t-il ? Je n'arrive pas à me poser, j'ai constamment le besoin de me plonger dans quelque chose. J'ouvre la fenêtre, résistant à l'envie de grimper sur le toit. Ressaisis toi Prid' ! « Eh, le truc du toit c'était à moi » Mes lèvres frémissent. Et merde... Ignorer, c'est l'astuce. Enfin je crois. Tu tombes vraiment au mauvais moment là. J'entends un rire léger, « Pourquoi crois-tu que je suis là ? » Mes épaules s'affaissent. Justement parce que c'est le mauvais moment. Je ne t'ai pas oublié Utah, je n'ai pas oublié ta promesse de me faire vivre un enfer. J'avais juste espéré... « Espéré que je te pardonne ? Espéré que je m'efface ? Hahaha, tu m'as rendu cinglé, et t'espère que je ne vais pas t'entraîner avec moi. T'es qu'une aberration Prid', j'crois qu't'espères un peu trop. » Utah me pointe du doigt d'un œil aussi dément que son rire. Et ce n'est pas réel ça ? Gardant silence à ce que les psychiatres appellent la voix dans ma tête, je me dirige d'un pas lent vers mon bureau, et je travaille, encore et encore, peut être disparaîtra t-il de cette manière. Suis-je à nouveau en train d'espérer l'impossible ?

Comment Utah peut-il considérer que j'ai détruit sa vie ? Il l'avait déjà fait bien avant... Dans le fond, j'ai le sentiment qu'il a raison, que s'il est comme ça maintenant, ce n'est que par ma faute. Je me sens coupable, comme si j'avais piétiné la vie de quelqu'un, presque comme si j'avais commis un crime. Je n'ai pourtant tué personne, Utah avait raison, je suis sa déchéance, et il sera sûrement la mienne. Comment aller mieux lorsque l'on est soit même le problème ? Je ne serai jamais tranquille, c'est sûrement le prix à payer pour être et avoir une existence qui n'avait pas lieu d'être.

Après avoir soupiré un bon coup je me redresse et me lève. J'empoigne ma guitare, et sors. Pas la peine de dramatiser, allez colle moi un sourire sur la tronche et va t'éclater. Justement derrière une certaine porte j'entends une musique. Cette porte, c'est celle d'Ulysse. Je regarde ma guitare. Bon allez, il est quatre heure mais bon.
Je frappe. Il ouvre.
« Alors comme ça on ne dort pas non plus ? » dis-je avec un sourire en coin, je lui montre ma gratte, « Salut vieux, j't'avoue que je m'ennuie un peu, ça t'ennuie si je squatte ? J'ai bien envie de me faire quelques morceaux avec toi » J’assume parfaitement ce côté envahissant, je suppose que c'est un de mes points communs avec Utah, mais ça on s'en branle, j'veux plus me prendre la tête, juste me détendre le reste de la nuit.

@Ulysse A. Cooper

C'est très tard (ou tôt dans la matinée, c'est au choix) qu'Ulysse arriva à son domicile. Les Murderers Ponies donnait un concert ce soir et, même s'ils avaient fini assez tôt, Ulysse était, bien évidemment, rester pour un after. Enfin, pour une fois, il avait été plutôt raisonnable question alcool. Disons, qu'il n'avait prit que quatre bières au lieu de la dizaine habituelle. Ce n'est pas pour autant qu'il était frais comme un gardon, il se déplaçait en zig zag et une fois devant sa porte, il du s'y reprendre à plusieurs fois avant de réussir à insérer la clé dans la serrure. Il finit par rentrer chez lui et fut accueilli par Colette, sa poule de compagnie, qui caqueta avant de lui piquer les mollets, comme pour le punir de rentrer aussi tard. Il la repoussa doucement et ouvrit son frigo à la recherche d'un truc à grignoter. Il se sentait encore en pleine forme et n'avait aucune envie d'aller se coucher. Dans son frigo, il trouva un reste de pizza qu'il sortit avant d'en prendre une part et de croquer dedans. Il savoura cette dernière tout en se disant que la pizza était vraiment le meilleur repas au monde et qu'on pouvait en manger chaud ou froid, ça restait délicieux !

Tout en grignotant sa pizza, il se dirigea vers son étagère remplie de vinyle, qu'il parcourra du regard avant d'arrêter son choix sur un album de Spin Doctors qu'il attrapa de sa main libre avant de le placer sur sa platine vinyle. Ulysse faisait parti de ces gens de la vieille école, qui préférait le son d'un vieux vinyle, bien plus authentique à celui d'un morceau sur un ipod (d'ailleurs il en avait pas) qui dénaturait le morceaux tant il avait été remasterisé. Il se laissa tomber sur son canapé quand la sonnette d'entrée retentit, l'obligeant à se relever aussitôt. Il se demandait qui pouvait bien venir le voir aussi tôt. Cependant quand il ouvrit la porte, un large sourire apparu sur son visage. "Hey Prid ! Bah non, comme tu vois, je ne dors pas. Je rentre d'un concert. Et toi ? Insomnie ?" Pridamant demanda s'il pouvait squatter et jouer quelques morceaux. "Non, non pas du tout ! Rentre !" dit-il en faisant un grand geste "Tu veux de la pizza ? Elle est froide par contre. Tu veux jouer quoi comme morceaux ? Par contre, on risque de réveiller le voisinage... Quoique, je m'en fous un peu" conclu-t-il en riant.

@Pridamant U. Vassili
désolée pour le temps de réponse :omg1: