Thomas | J'ai peur de rentrer, mais je ne veux pas t'inquiéter.

J'allais le taper en soit, et je n'allais pas vraiment faire preuve de sang froid. Mais alors vraiment pas. J'avais besoin de me défouler dans un sens et je n'allais pas m'en priver. Il lui faisait peur, pourquoi ne pas lui faire ressentir la même chose ? Semblant se reprendre, elle reprit sur le fait de vivre avec moi. Elle avait envie d'accepter, mais elle ne voulait pas s'imposer. Levant les yeux au ciel, je regardais autour de moi avant de dire, « Tu vis dans 10 mètre carré, mon appartement est bien plus grand. Je risque pas d'étouffer avec toi. ». J'étais pas très expressif chez moi, elle pourrait faire ce qu'elle veut, juste je voulais la protéger et avec moi il n'y avait pas vraiment d'ambiguïté non ? « Chez moi c'est chez toi Yuina, là, je veux juste te protéger, ça sera pas définitif, juste le temps qu'il se calme. », ou que je le calme en fait. Noyant mon énervement pour lui dans mon thé, j'en bus une grosse gorgée. Je n'aimais que très peu ce genre de situation ou un mec se pensait au dessus de tout et de tout le monde. Ce n'était pas le cas, il devait redescendre et vite. Et tomber sur moi ne serait pas la pire chose qui pourrait lui arriver, il aurait pu tomber sur bien pire que moi et bien moins conciliant aussi. Quoi que concilliant je ne le serais pas. Il ne fallait pas rêver non plus. J'allais tenter de discuter et puis j'allais rentrer dans le tas si il ne m'aidait pas à y voir plus claire en somme. « Je te force pas à accepter, simplement à comprendre que c'est pour toi. Et en plus tu m'as déjà vu en pyjama. », ajoutais-je dans un sourire pour détendre l'atmosphère. On avait été intime sans l'être, elle n'avait rien à craindre de moi.

Thomas ❝Ce n'est pas parce que l'amour ne nous a pas satisfait que l'on n'est plus inquiet l'un pour l'autre❞J'ai peur de rentrer, mais je ne veux pas t'inquiéter. Yuina se pinça les lèvres. Elle était tenté, ils avaient été tellement l'un chez l'autre, qu'elle connaissant l'appartement de Thomas autant qu'il connaissait le sien, malgré la différence de mètre carré. Elle fut touchée, et réfléchit un instant, serrant sa tasse entre ses mains, mordillant sa lèvre comme souvent lorsqu'elle était pensive.
- Si c'est seulement temporaire..., il ne la connaissait trop bien. Du temporaire la gênerait moins que si c'était définitif. Protéger. Elle n'avait pas l'habitude, elle se débrouillait tout le temps pour ne pas ennuyer ses amis ou sa famille. Elle but une gorgée de thé avant de manquer de s'étrangler en pouffant. Oh oui. Elle l'avait vu en pyjama, tout comme lui.
- T'es bête, rit-elle, ce n'est pas comme si c'était la première fois. Elle secoua la tête, un sourire se dessinant sur son visage. Plus sérieusement, je vais y réfléchir... Si c'est temporaire pourquoi pas, dit-elle en se levant et allant récupérer les feuilles qui avait finalement finit d'imprimer. Elle les glissa dans une chemise et les posa près des affaires de Thomas avant de revenir.
- Tu es sûr ? demanda-t-elle à Thomas, elle savait qu'elle n'était pas difficile à vivre, mais elle avait des habitudes qui pouvait gêner. Et puis... ne serait-elle pas entrain de donner raison à Joachim en faisant ça ? Elle ne savait même pas s'il la suivait réellement ou non. Elle était peut-être juste paranoïaque. Cela la rassurerait de vivre avec Thomas : elle le connaissait, ils s'entendaient bien, et elle ne doutait pas qu'ils ne se marcheraient pas dessus, pas uniquement pour des raisons de mètre carré, ils étaient comme ça. Plus elle y pensait, plus l'idée la rassurait de vivre quelques temps avec lui et cela se lisait sur son visage, à la légère lueur de soulagement qui se voyait dans son regard.

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J'avais réussi à la faire rire malgrés tous ce qui pouvait y avoir ici. C'était une victoire pour moi, tous comme ce fut une victoire lorsqu'elle accepta presque mon offre. Oui parce qu'un pourquoi pas n'était jamais un non, pas avec elle et pas quand elle s'assura une énième fois que ce soit bon pour moi. Souriant à nouveau, je lui répondis avec toute la franchise du monde. « Aussi sur que sur madame ! », je n'avais pas peur d'héberger une amie comme elle. Yuina était tout sauf un poids et je voulais qu'elle le sache. Si j'avais pu faire plus sans manquer de jugement je l'aurais fait, mais là, de toute évidence, elle ne m'aurait pas laissé faire. Posant ma tasse sur la table, je pris la chemise qu'elle venait de déposer, lisant rapidement avant de reprendre mon sérieux d'étudiant sérieux justement, « Au boulot ? », on avait quand même quelque chose à faire à la base, je n'avais pas fait que prendre une vieille excuse. Il y avait du travail à faire dans le fond et je n'allais pas l'oublier. Je savais que si on restait bloqué sur elle, elle ne serait pas à l'aise. Bien que quelque soit les événements pouvant lui arriver je serais la, je savais qu'elle ne voulait pas prendre cette place. Elle était discrète, c'etait ce qui m'avait plu à l'époque et qui me plaisait encore aujourd'hui, amicalement parlant bien sur.

Thomas ❝Ce n'est pas parce que l'amour ne nous a pas satisfait que l'on n'est plus inquiet l'un pour l'autre❞J'ai peur de rentrer, mais je ne veux pas t'inquiéter. La jeune femme sourit plus franchement, si cela ne le gênait pas alors... Cela serait envisageable. Une tension qui l'habitait quitta son corps, son visage se détendit légèrement alors qu'un léger soulagement se voyait dans ses yeux. Elle était visiblement plus détendue à l'idée de faire une cohabitation avec Thomas. Elle ne savait pas combien de temps cela durerait, pas longtemps elle l'espérait.
- Je te redirais quoi alors, conclut-elle même si, sa réponse positive se devinait à sa posture. Et puis Thomas proposa de se mettre au travail et Yuina hocha la tête. Elle but une gorgée de thé avant de se concentrer. Elle était contente d'avoir un ami comme Thomas. Mais surtout qu'ils aient réussit à garder leur complicité sans que cela ne semble étrange. Elle avait eu une peur bleue de perdre l'amitié de Thomas lorsqu'ils avaient finalement décidé de ne rester que de simple ami. Mais leur relation n'avait pas tant changer, ils n'avaient juste plus les privilèges d'un couple ce qui leur convenait à tout deux, et puis faire une collocation avec lui la rassurait. Et elle en avait besoin, bien plus qu'elle ne l'admettrait jamais. Elle savait comment était Thomas, et cela lui plaisait qu'il reste toujours le même. Même si, elle l'encourageait toujours lorsqu'il entreprenait quelque chose, elle le soutiendrait toujours, après tout, elle ne souhaitait que son bonheur !

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