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 I have potato blood in my veins

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InvitéInvité
Anonymous

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#MessageSujet: I have potato blood in my veins   I have potato blood in my veins EmptyDim 12 Nov - 16:43

Devant lui, les allées et venues de tout le monde et personne. Jonché sur le trottoir, ça fourmille, ça grésille, ça illumine. La nuit. Et sur la façade du Nickel Diner s'étalent cinq mètres de clientèle assise en train de savourer monts et merveilles en pitance.

Une horde de monstres affamés commence à s'éveiller dans son estomac. Leo, incapable de résister à l'envahisseur, trouve refuge entre deux ruelles pour tenter de réfléchir à un plan. Le truc, c'est qu'en tirant le fond de ses poches, il s'est rendu compte qu'elles étaient complètement vides. Il se demande encore pourquoi il sort en ville avec rien sur lui sinon son talent pour s'attirer des ennuis.

Pas d'argent.
L'odeur alléchante qui titille ses narines a quelque chose de frustrant.
Bruits de couverts et bruits de couteaux : les cuisines à l'arrière de la boutique appellent le chat de gouttière qui est en lui. Là dans l'artère déserte de monde et habitée par les poubelles du gaspillage, la porte de service entrouverte crache sa lumière artificielle sur Leo. On dirait qu'elle l'appelle, avec ses odeurs plastiques de nettoyants et de nourriture tout juste passée sous la pression de l'eau salvatrice.
Combien vont-il balancer aux ordures ce soir ?
Estomac, es-tu bien accroché ?

En silence, il observe, dissimulé par deux trois sacs poubelles troués et par les rats qui courent le long des tuyauteries. Y a un peu de fumée qui s'évapore dans l'air pour rejoindre le ciel sans lune. Leo il est là, à guetter comme le premier clodo qui attend qu'on lui jette les détritus. Mais il est un peu trop fier pour faire ça, le chat. Alors oui il attend sans rien dire, mais il se laissera pas dévoiler. Il patiente, simplement. Comme il ne le ferait jamais dans une autre situation.

Et quand les commis de cuisine commencent à se magner pour terminer leur service, le chat s'active. Bon dieu, j'ai jamais pu bouffer à c'restau. J'ai la dalle. Oui il se précipite un peu, mais c'est normal. La vue des restes l'affolent, le rendent dingue. Il crève la faim, le chat.
L'occasion tant attendue se présente quand un nouveau rai de lumière scinde sa face en deux : la porte de métal s'ouvre à lui suivie d'une jetée de sceau plein de javel dans les égouts qui dorment à ses pieds. Putain on l'a pas vu ! Le mec a oublié de refermer la cloison. C'est le moment ; il approche, puis s'infiltre dans les entrailles gastronomiques.

L'ambiance change du tout au tout quand les éclats d'une vaisselle nickel lui font plisser le nez. Le chat il connait pas une propreté aussi parfaite, aussi brillante, aussi Wow, c'est clair. Lui-même il... bref, c'est pas la même chose, pas les mêmes produits utilisés.
À pas-de-loup et maitrise de son poids sur le carrelage : il a pas intérêt à se faire pister. Quand un cuisto s'approche trop de sa position, il fait demi-tour, se planque derrière un mur ou bien s'abaisse. Il fait en sorte de devenir un élément du décor, le meuble qu'on regarde même plus. L'agitation générale le camoufle, rend les employés sourds d'une possible présence parasitaire.
Leo il est capable d'être discret, d'avoir le souffle tranquille et la démarche précise. Dans ce genre de moment par exemple. Il apprend à n'être rien.
Et quand sa truffe entre en contact avec les parfums de bagels que des ignares n'ont pas fini, il est fait. Prostré entre deux chariots de service, là dans un coin d'ombre parmi les lumières et les cartons de la réserve, il s'acharne à dégommer les restes jusqu'à plus rien, jusqu'au néant. Il comprend même pas, Leo, que ça soit possible d'abandonner même rien qu'un peu de bouffe derrière soi, et de payer pour ça. Comment on peut dire C'est bon j'ai fini, alors que c'est pas le cas.

Les guerriers dans son estomac s'endorment peu à peu quand ils sont assaillis par les chutes alimentaires divines. Leo il s'enfile bien deux trois assiettes de miettes et de cochonneries oubliées par des anonymes du gaspillage, avant de prétendre à s'attaquer à plus. Toujours plus. La précédente inanition de son corps le pousse vers les plats neufs prêts à être envoyés aux clients consommateurs.
Le chat va foutre ses coussinets sales partout.
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InvitéInvité
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#MessageSujet: Re: I have potato blood in my veins   I have potato blood in my veins EmptyJeu 16 Nov - 12:31

Mabel détestait bosser le soir. Certes, c'était aussi le cas pour les matins et midis, tout le temps, mais croyez la, le soir c'est pire que tout pour elle. Déjà, il y a du monde. Beaucoup trop de monde. Elle détestait les gens. Comme ces familles qui venaient avec leurs enfants. Elle détestait ça aussi. Les enfants. Toujours à hurler, courir partout et renverser leurs putains de sodas sur le sol. Et après, qui devait nettoyer tout ça ? Bingo, c'était bibi ! Putain de gosses, jamais elle n'en aura. Et puis le bruit ambiant l'insupportait, les gens parlant, le bruit des couverts contre l'assiette, les rires à peine étouffés... Elle commençait à avoir la tête pleine et attendait avec hâte sa pause pour qu'elle puisse se reposer, souffler et surtout fumer sa putain de clope. Elle avait besoin de son taux de nicotine habituel. Un bruit de casse se fait entendre, son patron l'appelle, elle doit retourner faire les ménages. Elle continuer de râler dans sa barbe, les gens ne font attention à rien, et ils sont tellement irrespectueux, car ils s'en foutent comme de l'an 40 d'avoir casser une assiette et de la personne derrière pour ramasser les pots cassés.

Et enfin, la délivrance, l'heure de sa pause est arrivée. Il n'y avait pas besoin de lui répéter plusieurs fois, elle s'engouffra aussitôt dans l'arrière cuisine pour déposer son tablier et prendre son manteau afin de sortir fumer, profiter du calme de la nuit. Mais apparemment, le destin n'avait pas décidé de la laisser en paix. Alors qu'elle retournait dans la cuisine pour passer dans la cour extérieur, elle eu la surprise de trouver un inconnu. Elle ne dit rien, le regardant faire, peut-être que c'était juste une personne qui c'était perdu... Même si c'était peu probable. Parfois, elle se trouvait vraiment débile. Elle finit quand même bien par comprendre que c'était probablement un sans-abri cherchant à se mettre quelque chose sous la dent. C'est quand ce dernier se dirigea vers les plats destinés aux clients qu'elle se décida à intervenir. "Tu as besoin d'aide peut-être ?" dit-elle d'un ton tranchant. Elle resta les bras croisés, à observer le jeune homme, cela lui permettait aussi de savoir comment elle devait réagir. Devait-elle le laisser filer ou alors hurler au vol, usant de toute sa voix et alertant tout le monde autour ? D'un certain côté, elle n'aimait pas ceux contournant les règles, étant bien trop attachée aux traditions. Mais de l'autre côté, elle ne respectait même pas elle même ce qu'elle imposait aux autres et surtout elle donnerait n'importe quoi pour faire chier son patron. "Bon, tu as exactement dix secondes pour me trouver une bonne excuse de ta présence ici où j'appelle les flics." Une fois cette phrase prononcée, elle se rendit compte à quel point elle était débile. Son excuse, elle pouvait bien la deviner...


@Leo Arcangelo

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