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 Feeling dirty ? | Lucy

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#MessageSujet: Feeling dirty ? | Lucy   Feeling dirty ? | Lucy EmptyDim 3 Déc - 18:17



 
► Another way to spend your lifetime.
Feeling dirty ?
Lucy & Marion
Elle était enceinte. Violet lui avait annoncé cela ainsi, la voix éteinte, les yeux au sol pour n'avoir pas à affronter ceux de Marion, qui lui lançaient des poignards. Elle avait soufflé qu'elle était terriblement désolée avant de lui réclamer de l'argent pour se faire avorter le plus rapidement possible. Marion n'en pouvait plus d'elle. Ce devait bien être la quatrième fois en quinze mois que la petite danseuse aux cheveux crépus et à la peau caramel venait lui demander de casquer pour son incapacité à fermer les cuisses face aux clients qui demandaient à pouvoir la prendre sans protection. Si tant était qu'un client l'ait foutue en cloque, et non le petit-ami qu'elle voyait depuis trois ou quatre semaines.
Violet avait bien essayé de rejeter la faute sur le mort-vivant les deux premières fois, insinuant fortement qu'elle n'aurait jamais eu ces soucis s'il ne l'avait pas incitée à aller un peu plus loin que les habituelles danses pour arrondir plus grassement les fins de mois. Elle avait rapidement regretté ses paroles et les ravalait depuis, attendant que la sentence tombe.

Marion, bon Samaritain, avait ramassé Violet dans la rue il y avait plus d'un an maintenant. C'était une jeune de la Côte Est, venue à Hollywood dans l'espoir de devenir une grande actrice adulée des magazines autant que des studios. Elle l'avait joué Harvey Weinstein en vendant ses nuits à quelques producteurs fauchés qui lui avaient promis monts et merveilles ; et s'était retrouvée dans les boyaux de l'Eastside, à enchaîner les plans foireux dans l'espoir de trouver un nouveau rêve illusoire de gloire.

Elle passait un mauvais quart d'heure. Probablement le pire qu'elle ait jamais eu à vivre. C'est que son employeur n'y allait pas de main morte. Les doigts tatoués de Marion se serraient autour de sa gorge à mesure qu'il lui hurlait dessus. Elle craignait qu'il ne la laisse plus respirer, qu'il force davantage jusqu'à lui couper le souffle ; lui ne se rendait même pas compte de ses griffes qui se fermaient un peu trop contre la trachée de cette fille fragile.

« Je me fous royalement de la manière dont tu fais ça. T'y vas avec un cintre si tu veux, ça me sera complètement égal. Mais je veux que tu règles ce souci maintenant, et que tu sois sur ton podium à minuit trente. »

Cela lui laissait une demi-douzaine d'heures pour se débarrasser du polichinelle qu'elle avait dans le tiroir, se rhabiller, enfiler ses talons et assurer son numéro de danse. Il ne la payait pas pour qu'elle s'inscrive aux abonnés absents.

La porte du bureau s'ouvrit rapidement, laissant passer la silhouette élancée de la manager du bar et des filles : une trentenaire aux cheveux dorés et aux lèvres à faire se damner les dieux. La blonde lâcha un râle consterné en constatant le teint rouge de Violet. Elle croisa les bras sous sa poitrine.

« Quoi ?! vociféra-t-il sans lâcher le cou de la danseuse.
- On a un souci avec Joz …
- Putain mais vous vous êtes concertées pour me broyer les couilles aujourd'hui, c'est pas possible … »

Marion lâcha prise et fit un pas vers son bureau. Il attrapa dans le cendrier la gitane qu'il avait laissée s'éteindre et la porta à ses lèvres avant de la rallumer. Il fouilla sa poche arrière à la recherche de son porte-feuilles, grommelant pour lui-même, la cigarette coincée entre ses lippes, à quel point ces merdeuses étaient incapables de faire les choses correctement. Il sortit une liasse de billets qu'il froissa avant de se tourner vers la petite strip-teaseuse qu'il maltraitait depuis quelques minutes et qui se décomposait à vue d’œil. L'homme se rapprocha subitement d'elle, la plaqua contre le mur, maintenant son buste en place de son avant-bras sans prêter attention au hoquet de surprise qu'elle couina. Il souleva sa robe prune et fourra rageusement les dollars dans la culotte de Violet. Tous les clients se permettaient de le faire, alors pourquoi lui n'aurait-il pas le droit de toucher à ses filles de la sorte ?

« La prochaine fois que tu me fais un coup du genre, je t'ouvre moi-même le ventre pour aller retirer ton marmot et te ligaturer les trompes, lâcha-t-il sèchement. C'est clair ?! J'en ai ras-le-cul de payer parce que t'es pas foutue de te protéger quand tu vends le tien. »

La danseuse attendit qu'il la relâche pour s'effondrer en larmes, retirer l'argent du filet de dentelle qui protégeait son intimité et sortir de la pièce. Marion la regarda faire avant de reporter son attention sur sa manager, qui hochait la tête de dépit.

« Épargne-moi ta morale, souffla-t-il en levant les yeux au ciel. »

Le tatoué s'assit sur son bureau et frotta ses paupières closes pour se redonner un peu de courage. La journée ne faisait que commencer, il serait probablement loin d'en avoir terminé avec toutes les tuiles qui lui tombaient joyeusement sur le coin de la gueule. Il en avait simplement assez de ces pouffiasses qui lui pompaient l'air et mettaient ses nerfs à rude épreuve. Le trentenaire déployait une énergie considérable à ne pas les encastrer une à une dans un mur pour passer sa mauvaise humeur.

« D'accord, qu'est-ce qu'elle a encore, Joz ?
- Elle est pas là, voilà ce qu'elle a encore … Elle a envoyé une de ses amies la remplacer. Une fille plutôt jolie. Marion … temporisa-t-elle en voyant son supérieur se lever. Essaie de rester calme, s'il-te-plaît.
- T'en fais pas pour moi, Bébé.
- C'est pour elle que je m'en fais, trou du cul. J'en ai rien à faire de toi ... »

Le proxénète éclata de rire. Il se leva dans un bond et attrapa sa manager par les épaules pour l'entraîner hors de son bureau. Le duo dévala les escaliers qui les menèrent au rez-de-chaussée du club, l'étage étant strictement réservé au personnel. La salle était encore vide, les lumières allumées, la musique éteinte. Le Naughty H n'ouvrait que passées vingt-et-une heure en semaine. Seules quelques âmes commençaient à s'activer.

Marion franchit rapidement la distance qui le séparait du bar où une inconnue patientait. Il contourna le comptoir, attrapa un verre, l'une des bouteilles de rhum qui traînait-là, avant de s'en servir plusieurs gorgées qu'il avala d'une traite. Il se posta devant la nouvelle arrivée : une brune aux yeux clairs qui semblait trop douce pour un lieu comme celui-ci. Joz lui avait-elle expliqué de quoi il en retournait dans cet établissement respectable, ou s'était-elle contentée de lui dire qu'elle était serveuse dans un bar de l'East Los Angeles ?

Le trentenaire la contempla quelques longues secondes qui semblèrent sans doute une éternité pour la jeune femme. Il plissa rapidement le nez avant de desserrer les dents.

« C'est quoi ton nom ? » 
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#MessageSujet: Re: Feeling dirty ? | Lucy   Feeling dirty ? | Lucy EmptyMar 5 Déc - 11:53

Deux jours plus tôt

«  Je sais pas comment je vais faire. Ce festival est super important pour mon groupe tu vois, on pourrait se faire remarquer, mais si je manque encore le taff je vais me faire virer c'est sûr et j'ai besoin de l'argent... » Rosa geignait, un fort accent mexicain sifflant entre ses mots, affalée les jambes croisées en l'air sur le canapé du salon de Lucy, qui était en train de revenir dans la pièce avec deux grands verres de vin cheap. Elle s'assit en tailleur sur un coussin au sol et but une petite gorgée de son verre avec un petit sourire et un soupir à peine agacé. On ne trouvait pas plus serviable qu'elle dans cette satanée ville d'hypocrites professionnels. Elle y réfléchit à peine. « J'ai qu'à y aller à ta place. Serveuse ça peut pas être sorcier si ? » Elle souleva un sourcil en voyant que son amie avait l'air plus songeuse que ravie suite à sa proposition. Non pas qu'elle s'attendait à être portée aux nues, mais quand même un petit merci ça mange pas de pain. Pourquoi semblait-elle si troublée ?

Rien qu'en arrivant dans la rue en question Lucy se mit à froncer les sourcils. On pouvait dire que dans ce genre de quartier toutes les rues étaient un peu louches mais celle-ci battait des records. En entrant dans le bar, là elle comprit immédiatement le regard inquiet de Rosa lorsqu'elle avait proposé de la remplacer. « La pétasse » fut la première chose qu'elle pensa. Amicalement bien sûr. Elle avait juste omis de mentionner qu'il s'agissait d'une boîte de strip-tease, et peut-être même plus que ça à en juger par l'atmosphère générale. Elle avait sûrement pensé que si elle l'avouait Lucy refuserait de lui rendre service. Lucy jurait toujours qu'elle préférait mourir que de s'approcher de ce milieu. Mais est-ce que Rosa... ? Peu importe, elle aurait le temps de lui demander la prochaine fois qu'elle la verrait après lui avoir mis une gentille claque dans la gueule. En attendant, elle n'avait pas envie de reculer. Elle appréciait un bon défi. Et elle avait promis surtout. Elle avait mis des talons, un pantalon taille haute très moulant et un haut fluide décolleté en espérant s'attirer les bonnes faveurs d'un patron de bar pour qu'il accepte qu'elle remplace son amie. Maintenant elle commençait à regretter ce choix. On allait juste penser qu'elle venait pour faire la pute. Génial. L'endroit était encore vide et elle dut attendre une bonne minute avant de croiser quelqu'un. Elle se présenta et on lui demanda d'attendre au bar, un truc sur le patron qui allait arriver. Le patron d'un endroit pareil ? Elle voyait un cinquantenaire un peu gros, fumeur de cigares, avec une très mauvaise haleine et des mains baladeuses. Au moins, elle fut surprise quand le type arriva. Ce n'était pas ce à quoi elle s'attendait. Lucy le regarda boire de l'autre côté du bar avec un petit sourire et les sourcils froncés. Elle se dit que ça ne lui ferait pas de mal, un verre, histoire de supporter un peu la déconvenue. Mais ça la foutait mal de demander à boire alors qu'elle venait pour remplacer une serveuse, alors elle se tut et attendit bien patiemment qu'il s'approche. Elle ne fut pas vraiment surprise de n'avoir même pas droit à un bonsoir quelconque. Ça avait pas l'air d'être le genre du type. Elle n'était pas décontenancée pour autant. Au contraire, les gens différents ça la rassurait, elle avait l'impression d'être avec sa race. Elle aurait probablement été beaucoup moins rassurée devant un type en costard cravate avec un MacBook. Lucy garda donc contenance tandis qu'il la toisait. Elle redressa son dos même. Elle avait tellement pris l'habitude qu'on la regarde de travers que franchement ce n'était pas ça qui allait la gêner, si c'était son but c'était raté. Elle n'arrivait juste pas à savoir s'il était énervé ou si c'était juste sa manière de se concentrer.  « Lucy. » dit-elle avec un air déterminé, en le fixant. Elle sentait qu'expliquer pourquoi elle était là était inutile.
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#MessageSujet: Re: Feeling dirty ? | Lucy   Feeling dirty ? | Lucy EmptyMar 12 Déc - 1:37



 
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Lucy & Marion
Marion posa ses paumes sur le plan de travail du bar. Appuyé ainsi sur ses mains, les bras tendus, il avança très légèrement vers la jeune inconnue pour mieux la jauger, la juger. Le coin de sa bouche s'étira brièvement quand il la vit se redresser sur son tabouret, soudainement roide et effrontée. Elle n'avait pas détourné le regard en croisant celui du proxénète, noir et grave.

Son prénom perça l'air et la bulle dans laquelle il les avait enfermés. Pas bien loquace, plutôt jolie. L'homme avait rarement besoin de plus. Il n'était de toute manière pas en mesure de faire la fine bouche ce soir. Ce n'était pas la première fois qu'on le lâchait à quelques heures de l'ouverture du bar ; et Marion doutait fort que ce soit la dernière. Il aurait probablement pu appeler un autre serveur à la rescousse pour relayer de cette merdeuse de Joz, s'il avait seulement eu sous la main quelqu'un de capable pour se charger de cela. Mais son dernier coup de gueule avait un peu trop dégrossi les rangs de son équipe. Il en avait viré quelques uns, pour incompétence, et d'autres par besoin de se passer les nerfs.

« Très bien, siffla-t-il, ce soir tu t'appelleras Lux. Ne donne jamais ton vrai prénom si on te le demande – et crois-moi, on te le demandera. »

Tous ceux qui avaient vendu leur âme en travaillant au Naughty H portaient un pseudonyme. Si ce petit procédé permettait bien évidemment d'éviter les prénoms terribles dont certains gamins s'étaient vus affublés dès la naissance, l'alias valait également et surtout protection. Un premier rempart dressé entre la personne qu'ils étaient à l'extérieur et le rôle qu'ils avaient au club. Une enceinte qui gardait leur intimité à l'abri des questions indiscrètes de la clientèle. C'était que certains consommateurs avaient souvent envie de connaître les employés – et notamment les danseuses – en dehors des quatre murs dans lesquels ils les voyaient habituellement.
Marion choisissait méticuleusement le nom de scène des personnes qu'il payait. Il prenait grand soin de s'épargner les clichés et pseudonymes qu'on avait l'habitude de croiser dans d'autres rades à putains du coin. Il n'avait jamais aimé faire les choses comme les autres. Adieu, donc, les Destiny, Charity, Red et autres surnoms de poules de bas étage.

Lux. Lumière. Probablement car Lucy avait quelque chose de rayonnant, en plus de la racine latine de son prénom. Marion ne doutait pas une seule seconde que ce nouvel arrivage de chair fraîche plairait à certains habitués. Il manquait de jolies brunes aux grands yeux bleus ces derniers temps. Et celle-ci avait quelque chose de doux, d'innocent, qui donnait envie de la souiller un peu et de lui faire perdre le côté angélique qui planait sur son beau minois. Cantonnée derrière le comptoir, elle saurait certainement faire consommer certains piliers de bar plus que de raison. Et cette pensée plut immédiatement au propriétaire des lieux.

Marion promena allègrement son regard sur ce qu'il pouvait apercevoir de la silhouette de sa nouvelle intérimaire. Ses yeux se perdirent quelques secondes dans le décolleté qu'elle avait probablement revêtu en priant pour ne pas en faire trop ; ignorant sans doute que la courbe d'une poitrine n'était jamais trop visible par ici. Le corps de Lucy, pour ce qu'il en voyait, était loin d'être déplaisant ; mais il n'était pas au niveau du physique de ses meilleures danseuses. Le trentenaire avait une exigence certaine pour ses filles : il les choisissait jolies, jeunes – parfois un peu trop, au point d'avoir à retravailler certains détails de leur carte d'identité –, bien faites, souples, sportives, avec un manque cruel d'estime d'elle-même, et terriblement dociles. Sur ce dernier point, son instinct lui disait qu'il aurait du fil à retordre avec cette gosse-là.

« Tu seras au bar, reprit-il en relevant ses orbes dans les siens, j'espère pour toi que tu sais tirer une bière et servir un whiskey sans en mettre partout. Tu vois le gars là-bas ? Il désigna du menton un jeune homme affalé dans un canapé. C'est ton référent, Vinnie, il te quittera pas d'une semelle ce soir. Si t'as le moindre souci, tu lui en parles, il avisera. »

Marion se redressa, croisa les bras, la considérant gravement. Il n'avait pas l'habitude d'embaucher quelqu'un sur le tas, encore moins lorsqu'il n'avait pas décidé lui-même de la personne qui mettrait les pieds dans l'engrenage tortueux de son établissement. Pour ce qu'il en savait, cette fille pouvait bien être du genre balance, à cracher à la police ce qu'elle verrait ou devinerait ce soir. Pire encore, Lucy pouvait être l'une de ces foutues féministes qui entraînerait sa ligue de grognasses mal baisées avec elle pour lui casser les tympans et lui vriller les couilles à coups de slogans prônant les droits de la femme et la libération de celles qui travaillaient ici.
Le tatoué mettait une force toute particulière à faire entendre à ceux qui soulevaient la question que ses filles étaient là par leur volonté propre. Il leur offrait un emploi, une situation, un salaire, sa protection. Il leur laissait le choix : partir ou se plier à ses ordres, danser sur la musique qu'il sélectionnait, se déshabiller de la manière qu'il voulait, courber l'échine, ployer face au montre de colère qu'il savait être, ouvrir les cuisses dès qu'il le leur "conseillait". Autant dire qu'elles ne choisissaient jamais la première option.

« Le cadeau des dieux qui t'a accueilli, c'est Gene. C'est elle qui gère les danseuses. Théoriquement tu devrais pas avoir à bosser avec elle, mais elle gardera quand même un œil sur toi, au cas où Vinnie omettrait certains détails. »

Le trentenaire attrapa le verre qu'il avait précédemment vidé et se resservit une belle dose de rhum dont il but rapidement une lampée. Il contourna le bar, l'alcool fermement serré entre ses doigts de squelette, et s'arrêta à quelques centimètres de Lucy.

« Suis-moi. »

Marion prit une nouvelle gorgée ambrée et avança à grands pas jusqu'aux escaliers qu'il remonta pour arriver au premier étage. Il suivit le couloir et ouvrit l'une des pièces qui servait de loges. Le trentenaire claqua l'interrupteur, l'ampoule au plafond s'alluma dans un grésillement. L'endroit n'était pas bien grand, une dizaine de mètres carrés tout au plus. Aucune fenêtre ne venait inonder le lieu de clarté naturelle.

Le proxénète s'assit nonchalamment sur une petite coiffeuse qui meublait la pièce, en plus d'un fauteuil en velours semblant avoir trop vécu et un petit portant de vêtements. Une nouvelle fois, ses yeux se promenèrent sur le corps de la nouvelle arrivante, dévorant la courbe de ses cuisses enfermées dans leur écrin trop serré.

« Retire ton pantalon, lâcha-t-il froidement. »
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#MessageSujet: Re: Feeling dirty ? | Lucy   Feeling dirty ? | Lucy EmptyDim 17 Déc - 21:51

Lucy comprit qu'elle avait fait un choix sensé en la fermant un peu pour une fois. Il ne fit pas de commentaire sur le fait que Rosa était absente, ou sur le fait que Lucy, bien que jolie, était loin de lui ressembler. Rosa était une fille beaucoup plus plantureuse qu'elle, Lucy était un peu plus maigrichonne et n'avait presque pas de poitrine ce qui était tout de même un inconvénient si elle se trouvait bien où elle pensait qu'elle se trouvait. Si seulement son amie trouvait quelque chose de mieux à faire à côté de sa musique, en arriver là... Oui, Lucy pensait quelque part que c'était toucher le fond. C'était aussi trop facile. Lux. Il déconnait ? Ça ressemblait quand même vachement à son prénom. Elle faillit dire quelque chose mais se tut en écoutant la suite de ses recommandations. Comme si elle avait l'intention de dire à qui que ce soit qui elle était. L'angoisse si elle en recroisait plus tard, ou qu'elle tombait sur un collègue de travail. Que dire, dans ces cas là ? Elle serait probablement du genre à blaguer. Elle acquiesça. Puisqu'elle s'était retrouvée là par la force des choses, autant en tirer le plus qu'elle pouvait, elle avait bien l'intention de faire les yeux doux aux clients pour se faire le plus de pourboires possibles. Elle s'en laverait les mains demain et ferait comme si tout ça n'avait jamais eu lieu. Ce n'était qu'un soir, après tout, deux au maximum. Elle avait vaguement travaillé dans un bar quand elle habitait à San Francisco, donc ça devrait lui revenir assez vite pour servir des boissons. Elle s'était contentée de dire « ok » avec l'air professionnel jusque là, mais cela l'irrita d'apprendre qu'elle aurait un type collé à ses basques en train de vérifier le moindre de ses faits et gestes, plus la cheffe des danseuses qui allait la surveiller aussi. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ? Piquer dans la caisse ? Comme si elle avait envie de s'attirer les foudres d'un type comme celui qu'elle avait en face de lui. En plus elle ne supportait pas la manière condescendante dont il la regardait. Elle croisa ses bras à son tour et fit remarquer :  « J'ai pas besoin de babysitter. » Lucy s'était déjà bien maîtrisée jusque là pour ne pas faire de commentaire. Elle savait qu'elle avait l'air juvénile et innocente, pour autant elle détestait qu'on la traite comme tel. On aurait dit Thomas qui la prenait pour une poupée de porcelaine. Elle s'intima à elle-même plusieurs fois de fermer sa gueule et le suivit tandis qu'il buvait. Arrivée dans la pièce, elle resta debout devant lui avec une main sur sa hanche, en fronçant les sourcils. C'était quoi la petite pièce dérobée ? Il allait lui demander de le sucer en échange du job ou quoi ? Il pouvait bien se brosser, elle adorait Rosa mais il y avait une limite à tout. S'il demandait ça elle comptait bien lui faire un doigt et se barrer. Bon, ce n'était pas exactement ça qu'il lui demanda, mais ça s'en rapprochait. A moins qu'il voulait savoir ce qu'elle avait dans le pantalon par curiosité malsaine ? Lucy partit directement au quart de tour sans songer une seule seconde à ce qu'elle faisait. « Dans tes rêves oui. Je t'emmerde. » répondit-elle en élevant la voix, tout en restant à sa place. Elle s'avança ensuite plus près de lui en pointant un doigt en sa direction.  « Je sais pas ce que Rosa fait pour toi ici. Mais qu'on soit clairs, je veux bien faire la serveuse, je veux bien à la limite papillonner des yeux devant ces gros dégueulasses, mais alors si c'est pour que je fasse la pute ou que je te suce quand l'envie t'en prend, tu peux aller te faire foutre et trouver quelqu'un d'autre pour la remplacer. »  Ses joues étaient rouges de rage. Il n'y avait pas plus souriant et jovial qu'elle en temps normal, mais alors une fois qu'elle était partie, elle était partie. Elle se saisit de la bouteille d'alcool et en avala cul sec une gorgée avant de la reposer et de s'éloigner. Si le patron ne se chargeait pas d'assassiner Rosa, elle le ferait probablement à sa place. Ou peut-être qu'il allait l'assassiner elle. Elle avait tellement le sang chaud parfois, ça lui avait causé plus d'une emmerde...
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#MessageSujet: Re: Feeling dirty ? | Lucy   Feeling dirty ? | Lucy EmptyJeu 28 Déc - 21:54



 
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Il aurait certainement pu dire cela sur un autre ton, user de politesse, de toutes ces civilités plus futiles les unes que les autres pour adoucir l'image de parfaite ordure qu'il dégageait. Mais il s'en était abstenu – sans grande difficulté, évidemment. C'est qu'il n'en avait proprement rien à foutre des convenances ; autant dire, donc, qu'arrondir les angles était un concept qui lui était aussi étranger que celui du contraceptif dans une famille de lapins catholiques pratiquants. Alors la gamine pouvait bien s'offusquer et mal prendre son petit ordre, cela ne changerait absolument rien aux faits : elle avait plutôt intérêt à se défaire de son vêtement. Il était hors de question qu'elle travaille dans un bas si long. Habituellement, les pantalons ne dépassaient pas la jonction des fesses et des cuisses, dans son établissement. En langage pratique, on appelait sans doute cela un short.

« Dans tes rêves oui. Je t'emmerde. »

Il haussa un sourcil inquisiteur lorsqu'elle prit la mouche. C'est qu'elle était presque prête à mordre. Un sourire vaporeux étira son masque de mort. Il aimait bien les filles comme elle : celles qui avaient un peu de caractère mais finissaient somme toute par ravaler leur fierté, rentrer les griffes et serrer les dents quand il leur enfonçait bien profondément dans le crâne la manière dont il voulait qu'elles se tiennent dans son club et dans son quartier.

« Je sais pas ce que Rosa fait pour toi ici. Mais qu'on soit clairs, je veux bien faire la serveuse, je veux bien à la limite papillonner des yeux devant ces gros dégueulasses, mais alors si c'est pour que je fasse la pute ou que je te suce quand l'envie t'en prend, tu peux aller te faire foutre et trouver quelqu'un d'autre pour la remplacer. »

La jeune femme ponctua sa tirade d'une gorgée de rhum, dont la bouteille retrouva relativement violemment la surface sur laquelle elle était posée. Marion la regarda faire, pas franchement plus intimidé que cela, plutôt amusé par ses airs de princesse rebelle qu'il lui carrerait volontiers dans le cul, à défaut de pouvoir y mettre autre chose.

Un hoquet amusé souleva ses épaules, et il croisa ses bras sur sa poitrine pour la contempler quelques secondes, le temps qu'elle se calme, que son teint regagne de la blancheur angélique qui lui allait si bien et qu'elle retrouve un peu de contenance. Il valait mieux qu'elle garde de sa hargne pour rembarrer les clients en fin de soirée plutôt que de s'exténuer à cracher son venin sur lui. À force, il ne craignait plus ces poisons verbaux-là.

« Calme-toi gamine. Si j'avais voulu te foutre à poil pour que tu me vide les couilles je m'y serais pris différemment. Les gonzesses dans ton genre ont tendance à moins mettre les dents quand elles sont consentantes, et je suis de ceux qui préfèrent quand ça glisse, pas quand ça râpe. »

Un large sourire satisfait particulièrement méprisable et insupportable déchira son visage de part et d'autre. Grand romanesque, Marion. Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure.

« T'as sans doute pas plus d'expérience qu'une vierge en sortie de couvent, faudrait être le plus con des hommes pour t'envoyer tapiner dans ces conditions. Quoique je suppose qu'une virginité vaut cher ? J'en sais foutre rien, mais le débat est pas là de toute manière. »

Il se redressa de toute sa hauteur et franchit le peu de mètres qu'elle avait volontairement imposés entre leurs deux corps.

« Je sais pas ce que Joz, il leva les yeux au ciel, Rosa, c'était vraiment un nom de merde, appelle-la comme tu veux, je m'en branle ... t'as raconté, mais ici les filles servent qu'à trois choses : être jolies, danser correctement et servir de bons alcools. Si elles veulent arrondir les fins de moi en se faisant fourrer, c'est pas mon souci, mais elles le font pas ici. Le Naughty est un club respectable. »

Dans la pratique, et pour le commun des mortels, c'était tout à fait cela. Même les condés s'accordaient sur ce point, pourvu qu'on les paie, les cogne ou les intimide suffisamment pour qu'ils ferment leur gueule.

« Je te demande pas de te déshabiller pour juger la marchandise avant de t'envoyer au casse-pipe, j'ai pas besoin de ça pour savoir que t'es suffisamment bien gaulée, et que ça va plaire à mes clients. C'est juste que t'es un peu trop vêtue, tu vois. Il la dévêtit une nouvelle fois d'un regard lourd. Alors je vais avoir besoin que tu te changes, et que tu m'enfiles un de ces trucs. »

Il accompagna ses derniers mots d'un bref signe de tête vers un portant se trouvant là, qui croulait presque sous le poids d'une flopée de jupes, robes trop courtes, shorts et sous-vêtements en tous genres.

« Mais garde ton tempérament de feu ! T'en auras besoin pour plus tard si t'as pas envie de te retrouver avec des mains baladeuses sur ton joli derrière ou dans ton beau petit décolleté. Une nouvelle fois, Marion laissa ses yeux traîner dessus. Tu l'as dis toi-même à juste titre : t'es là pour faire le service, rien d'autre. »
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#MessageSujet: Re: Feeling dirty ? | Lucy   Feeling dirty ? | Lucy EmptyJeu 4 Jan - 9:56

Lucy lui en aurait bien mis une pour lui faire ravaler son petit sourire. Hmm. Elle supposait qu'il fallait bien faire dans l'orgueil et la condescendance pour gérer un endroit pareil. En tout cas il semblait expert. Si elle avait vite sauté sur des conclusions c'était une question d'habitude, les nerfs et puis... Elle inspira et s'efforça de se calmer. Bizarrement elle aurait dû se dégoûter de travailler là et partir en claquant la porte avec sa dignité, mais pour commencer sa dignité elle considérait l'avoir ravalée depuis très longtemps, et ensuite ça ne servait à rien de toute façon. Et elle voulait le faire aussi parce qu'elle comptait bien persuader son amie d'arrêter ensuite. Lucy n'était pas du genre donneuse de leçon, vraiment pas, mais elle avait ses sujets sensibles et c'en était un. Elle fronça les sourcils et releva les épaules en s'entendant appeler gamine. Vraiment, une envie irrésistible l'envahissait de mettre son poing dans la gueule de cette serpillère à connerie et elle dut se mordiller l'intérieur de la lèvre pour garder son calme. Putain c'était légal d'être aussi condescendant ? Et puis, elle, vierge ? Elle était aussi vierge que la copie double d'un premier de la classe. Elle avait l'air de ça ? D'une midinette ? Elle leva les yeux au ciel et croisa les bras contre sa poitrine. Elle osa penser qu'elle pourrait être une très bonne prostituée si elle voulait puis se foutu mentalement des claques pour songer à un truc pareil juste pour le plaisir d'avoir raison. Donc il voulait juste qu'elle s'habille. Soit. Mais il comptait mater comme un gros pervers ou ? Lucy ravala sa question et sa hargne avec et se contenta d'opiner de la tête et de marmonner : « T'aurais pu le dire merde. » Elle n'était pas vraiment pudique alors elle s'exécuta immédiatement puis se dirigea vers le portant en fourrant ses fringues en boule dans un coin. Elle n'avait pas de soutien-gorge, d'ailleurs elle n'en portait quasiment jamais, de toute façon avec ses œufs au plat là ça ne servait pas à grand chose. Elle se refera faire les seins le jour où elle gagnera au loto. Sans trop tergiverser, elle enfila le premier short ultra-court à peu près à sa taille qu'elle vit et un espèce de top pas très couvrant (comme tout ce qui traînait ici). Elle regarda la flopée de chaussures qui étaient rangées là puis les siennes qui étaient un peu moins sexy mais qui feraient bien l'affaire. De toute façon elle doutait qu'il ait eu beaucoup de serveuses ou de danseuses chaussant du quarante-deux, sûrement plutôt des petits poids plume rentrant leurs pieds dans des trente-six... Elle rajusta son décolleté. Tout cela lui avait pris à peine une minute ou deux et elle s'était efforcée de ne pas faire attention à la présence du type. « C'est bon ? Content ? Y a de quoi exciter tes clients ? » Elle leva les yeux au ciel. « Rien d'autre à me dire ? Je peux aller travailler ? » Lucy n'essayait pas vraiment de dissimuler son agacement, juste de le tempérer un peu même si ce n'était pas vraiment réussi. Elle regardait le type avec un petit sourire un peu contraint mais séduisant, c'est-à-dire probablement le même qu'elle allait devoir arborer toute la soirée.
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#MessageSujet: Re: Feeling dirty ? | Lucy   Feeling dirty ? | Lucy EmptyLun 15 Jan - 23:44



 
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Il était pourtant persuadé que certains de ses habitués apprécieraient qu'elle leur dévoile un peu plus des nombreuses compétences qu'elle devait avoir. Cela faisait quelques mois qu'il n'avait pas embauché de personnel, au grand dam de quelques clients qui dépensaient toujours une fortune montre pour le premier soir d'une nouvelle danseuse. C'était typiquement masculin que de vouloir être le premier dans quelque chose. Le premier à payer une lap-dance, le premier à louer l'un des salons privés pour quelques minutes de pur bonheur. Le premier à laisser traîner quelques billets supplémentaires en échange d'un traitement de faveur … Et Lucy … Bon Dieu, Lucy aurait pu lui apporter un paquet de fric, avec ses airs angéliques. Il la figurait bien issue d'une famille croyante, probablement évangélistes, ou catholique à la rigueur. Et il se demanda, l'espace d'un instant, ce que son gentil papa dirait s'il savait que sa fille allait passer la nuit à remuer son cul sur des talons trop hauts pour elle. Un rictus satisfait le défigura.

« T'aurais pu le dire merde.
- Tu m'en as pas vraiment laissé le temps. »

Il recula d'un pas, croisa les bras sous son torse alors qu'elle se détournait légèrement pour se déshabiller. Il la sentait nerveuse, en rogne, et il ne pouvait s'empêcher d'adorer ça. Parce qu'elle jouait les midinettes effarouchées qui se sentaient le besoin de se faire pousser une paire de couilles pour cacher leur trouble. Un trouble qu'il avait volontairement causé, en bon connard qu'il était.

Le proxénète ne manqua pas une seconde de ce charmant spectacle. Mais il s'était tant habitué à voir ses danseuses se dévêtir qu'il n'en tirait plus le même plaisir qu'avant. Plus jeune, lorsqu'il avait commencé à travailler pour Van, il passait des heures à regarder les filles se mouvoir sur leur podium, véritable déesses qui embrasaient son cœur, son corps, ses tripes, chaque fois qu'elles faisaient tomber un nouveau vêtement. Et avec le temps, ce que d'autres considéraient excitant était devenu son lot quotidien, si bien qu'il n'y faisait plus pleinement attention. Une femme qui se déshabillait dans son club, c'était une entrée d'argent, rien de plus. Le désir qu'il pouvait ressentir face aux plus talentueuses de ses strip-teaseuses, il le gardait pour d'occasionnelles soirées, quand les portes du Naughty H étaient fermées au public.

Lux avait joué la carte de la sécurité en optant pour quelque chose de classique qui n'en dévoilait pas trop. Elle se tourna vers lui, son visage toujours déformé par la fureur qui semblait infuser dans ses veines. La colère lui allait décidément bien au teint.

« C'est bon ? Content ? Y a de quoi exciter tes clients ? Rien d'autre à me dire ? Je peux aller travailler ? »

Il haussa les épaules, quitta sa posture figée au centre de la pièce pour se traîner lentement vers elle. Arrivé à quelques centimètres seulement de son visage, Marion plaqua ses mains sur les hanches de son employée de fortune, qu'il vint doucement coincer contre le mur le plus proche. Il abattit ses paumes de part et d'autres de ses épaules, prenant appui sur la tapisserie. Son regard se planta dans celui de Lucy.

« Très content, siffla-t-il. »

Elle avait un parfum entêtant qui devait faire chavirer le cœur de bien des hommes, cette gamine. Le trentenaire était si proche d'elle qu'il lui semblait ne plus respirer que cela, cette fragrance qu'il avait déjà sentie quelque part, sur une autre dont il ne se rappelait plus le visage.

« Une dernière chose, ma jolie : joue pas trop aux cons. D'une part parce que ça ne te va pas, et d'autre part parce que tu finiras par te prendre un retour de flammes en pleine gueule. Et je pense qu'on s'accordera à dire que ce serait une sacrée perte pour l'humanité si ton beau minois venait à être défiguré. Il pinça ses joues entre son index et son pouce. Je sais pas quel boulot tu occupes le reste du temps, mais sache que le patron le plus odieux du monde ne m'arrive même pas à la cheville. Alors un conseil : fais en sorte que tout se passe bien, pour que je sois content de ta performance. Si tu t'en sors correctement, je te paierai ta soirée autant que je paie la merdeuse que tu remplaces, et tu auras droit à ta part des pourboires, ce qui représente une certaine somme, sache-le. Parce que mes clients, que tu auras beau conchier proprement parce que tu ignores tout de cet univers, restent avant tout des hommes et, il insista sur ce mot, des femmes qui peuvent cracher un bon paquet s'ils sont traités correctement. Respectueusement. Ils te le rendront d'ailleurs volontiers. Crois-en mon expérience, t'es mieux derrière mon bar que comme serveuse dans l'une des boîtes de merde que tu fréquentes certainement les week-end dans l'espoir de te faire ramoner. Elles, elles ont droit à une dose d'irrespect que tu n'imagines même pas. »

Il la lâcha enfin, recula pour la laisser respirer. Marion récupéra la bouteille de rhum et le verre qui l'accompagnait. Il partit vers la porte de la pièce, qu'il ouvrit et garda ouverte, la main sur la poignée, en homme bien éduqué qu'il était.

« Shall we ? »
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#MessageSujet: Re: Feeling dirty ? | Lucy   Feeling dirty ? | Lucy EmptyLun 22 Jan - 0:21

Genre il comptait préciser sa pensée mais elle l'avait juste coupé... Quelle mauvaise foi ce type... Elle avait un concurrent sérieux dans ce domaine visiblement. De toute façon, peu importait s'il était sérieux ou non. Il ne lui restait plus qu'à se désapper pour enfiler ses fringues débiles, qu'il soit content. Elle avait senti son regard peser sur elle lorsqu'elle s'était déshabillée, mais ce n'était pas un truc qu'il la dérangeait particulièrement. Au contraire même, s'il avait détourné les yeux, elle s'en serait vexée, elle espérait bien être agréable à regarder. La pudeur, elle la laissait à d'autres. De toute façon on ne va pas faire ce genre de job, même temporairement, quand on a des problèmes avec le fait de jouer de son corps. Lucy était toujours un peu agacée et cela dû se voir à la manière dont elle tira les vêtements contre elle, avec un peu de hargne. Du reste, elle s'exécuta, et ne se permit d'élever la voix à nouveau que lorsqu'elle fut entièrement habillée. Une fois terminée sa petite scène, elle le regarda s'approcher lentement d'elle, la bouche entrouverte. Elle n'arrivait pas à savoir s'il essayait d'avoir l'air menaçant ou si c'était juste ses tatouages qui donnaient cette impression. Elle continua à le fixer d'un air farouche en ignorant le frisson de peur qui la traversa un instant. Chaque dixième de seconde sembla durer une éternité alors qu'elle se demandait s'il allait l'assassiner sur place ou si c'était juste une manière normale pour lui de communiquer avec les gens. Il était si proche qu'elle sentait son souffle chaud empreint d'alcool contre son visage. Elle avait préféré ne pas mentionner qu'elle était trans, histoire de ne pas jouer la carte du freakshow, mais maintenant elle ne demandait s'il n'avait pas deviné par lui-même et s'apprêtait à lui demander des explications. C'est ce qu'elle pensa quelques instants mais finalement dès qu'il ouvrit la bouche elle comprit qu'il cherchait juste à la remettre à sa place, à mettre les choses au clair, comme si elle n'était qu'une gamine qui ne connaissait rien à rien. Elle fut ravie de savoir qu'au moins elle gagnerait bien sa soirée, voilà qui rattraperait la déconvenue qu'avait été son arrivée dans le club, et le fait qu'elle ait à supporter un type pareil comme patron. Enfin, elle disait ça, mais quelque part il avait sûrement toutes les raisons de vouloir se faire respecter. Et elle se tut devant lui pendant toute sa petite tirade, ce qui était plutôt un exploit et montrait qu'il savait imposer le respect. Il avait bien ça pour lui après tout, même si ça ne lui ferait pas de mal d'être un peu moins revêche. Enfin, un conseil pareil venant de Lucy... Elle lâcha un long souffle lorsqu'il se détacha d'elle et décolla son dos du mur. Ses doigts se refermèrent un petit instant sur son short mais elle ne dit rien. Les règles étaient comprises, elle la fermait. Il avait réussi sa petite démonstration, bien qu'elle n'aimait pas vraiment l'admettre. Lorsqu'il ouvrit la porte devant elle, elle se contenta de hocher la tête et de sortir. Dès qu'elle eut redescendu les escaliers, elle glissa en direction du bar sans aucun regard vers le patron. Elle se contenta de prendre quelques minutes pour regarder quand même où étaient tous les trucs, histoire de pas passer la soirée à soûler tout le monde en demandant constamment où trouver chaque chose dont elle aurait besoin. Elle resta un peu à l'écart des autres employés, hormis pour les questionner là-dessus. Il ne s'agissait pas de faire ami-ami avec tout le monde, bien que c'était son naturel de sympathiser avec les gens elle préféra garder ses distances. Étant nouvelle, elle attirait déjà assez l'attention. Peu à peu, des clients commencèrent à arriver. Pas beaucoup, au début, plus un peu plus tard. Eux remarquèrent encore plus qu'elle était nouvelle, les habitués elle supposait. Certains la firent traîner de leur côté du bar en lui posant tout un tas de questions plus ou moins bourrées de sous-entendus douteux, une lueur de curiosité dans l’œil ; d'autres se contentèrent de la mater de manière appuyée quand elle était affairée ailleurs, en chuchotant ensuite à leur voisin des choses du genre de "tu l'as déjà vue, celle-ci?". Lucy ne se contenta pas que de faire ce qu'elle avait à faire en ignorant tout cela. Elle remarqua attentivement ces personnes, pour ceux qui la questionnait prit soin de répondre de manière amusante et un peu sarcastique mais néanmoins séduisante, leur arrachant parfois même quelques petits rires, pour les autres de s'attarder à l'opposé du bar et leur laisser le loisir de l'observation. Elle se l'était dit depuis le départ : quitte à être ici dans ce trou, autant en tirer ce qu'elle pouvait en tirer. Ou plutôt, quitte à toucher le fond, autant continuer à creuser. Elle aurait bien espéré qu'elle aurait le droit à une pause dans la soirée pour aller fumer une clope, mais il fallait peut-être pas être trop demandeuse de ce genre de faveur quand on était déjà là de manière exceptionnelle. Et puis elle avait dit à Thomas qu'elle arrêtait la clope. Thomas, s'il l'avait sue ici, elle se demandait qui il aurait tué en premier, elle pour avoir accepté, le patron pour l'avoir embauchée ou Rosa pour l'avoir foutue là-dedans. Probablement qu'un truc pareil le rendrait dingue. Il n'empêche qu'elle avait réussi à pas mal faire consommer les gens du bar, pour une première soirée. Comme l'en avait prévenu le patron à son arrivée, on lui demanda très fréquemment son prénom, elle ne le dit jamais et se contenta d'asséner son pseudonyme comme si elle l'avait porté toute sa vie. En plus vu que ce bar était dans le même quartier que le foyer où elle travaillait, il était tellement possible que des parents des ados dont elle s'occupait se trouvent ici. Les blanches un peu maigres appelées Lucy, ça ne courait pas les rues de l'Eastside... Il n'était que le début de la nuit lorsqu'elle se vit glisser son premier pourboire. Elle en fut elle-même quelque peu surprise. Elle se surprenait à s'être beaucoup plus prise au jeu que ce n'était nécessaire en vérité. Sûrement que cela flattait trop son esprit de rébellion.
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#MessageSujet: Re: Feeling dirty ? | Lucy   Feeling dirty ? | Lucy EmptyVen 9 Mar - 23:29



 
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La jeune femme ne se fit pas prier pour rassembler ses esprits et franchir le pas de la porte qu'il lui tenait avec tant de galanterie. Un sourire suffisant déchira son visage lorsqu'il la vit s'éloigner vers le rez-de-chaussée. Il venait de prouver une nouvelle fois qu'il parvenait facilement à briser la résistance des plus récalcitrants ; et cela, son égo s'en flatterait à jamais. Marion se confortait dans l'idée qu'il aurait du pouvoir sur ses employés autant que sur son quartier tant qu'il parviendrait à se faire craindre. Et en la matière, il avait pris suffisamment d'avance pour n'avoir à s'inquiéter d'une chute de popularité que dans quelques longues décennies. Il n'avait pas bâti sa réputation macabre et vicieuse sur une série de ragots. Ç'avait été les faits qui avaient achevé d'imprimer dans les mémoires des habitants du coin qu'il était le maître de leur monde, comme Van avait pu l'être avant lui, avant qu'il ne se décide à aller rejoindre son Créateur.

Le tatoué attendit quelques secondes avant d'emboîter le pas de son employée d'infortune. Il dévala les marches qui le menèrent à la salle principale du Naughty H. La jolie brune n'avait pas attendu ses instructions pour filer derrière le bar et prendre ses marques. Il la fixa quelques longues secondes, se demandant quelle force elle déployait pour ignorer le regard sombre qu'il posait sur son corps idéalement dénudé.

Dans un grincement, Marion coinça sa bouteille sous son coude alors qu'il cherchait de sa main libre une dose de cancer des poumons pour brûler plus rapidement encore son espérance de vie déjà bien réduite par ses conneries. Il fit claquer son zippo et glissa une gitane entre ses lèvres. Lentement, le trentenaire prit la direction de l'une des alcôves privatives, la meilleure, qu'il se réservait lorsqu'il avait quelques affaires importantes à régler, comme ce soir. Il se laissa choir nonchalamment dans un canapé chesterfield impeccable malgré les traitements loin d'être doux qu'il avait dû subir depuis son installation dans la petite pièce.
De l'autre côté de la porte, dans le couloir, il devina le pas pressé de Gene, perchée sur ses talons vertigineux. Il la connaissait depuis si longtemps qu'il aurait été capable de reconnaître sa démarche quelle que soit la paire de chaussures qu'elle avait aux pieds. La blonde ne tarda pas à franchir la porte, s'installant rapidement dans un fauteuil qui faisait face à son assise.

Dans le couloir, il devina le pas pressé de Gene dans ses talons vertigineux. Il la connaissait depuis si longtemps qu'il aurait été capable de reconnaître sa démarche quelle que soit la paire de chaussures qu'elle avait aux pieds. La blonde ne tarda pas à franchir la porte, s'installant rapidement dans le fauteuil qui opposait son assise.

« Tu fais des efforts, celle-là n'est pas partie en pleurant, plaisanta-t-elle à moitié.
- Tu me la surveilles de près, d'accord ? J'ai pas que ça à foutre de jouer les baby-sitters ce soir, j'ai pas mal de petites choses à régler.
- Oh, parce que c'est mon rôle à présent, souffla la manager.
- T'es grassement payée pour te charger des connasses que j'embauche. Jouer les nounous fait partie de ton boulot. »

La blonde eut un ricanement sarcastique. Elle se leva dans un bond avant de quitter la pièce sur une série d'insultes édulcorées. Marion lui accorda un signe de tête nonchalant. Il était habitué à tous les noms d'oiseaux dont on pouvait l'affubler. Et à bien y réfléchir, il pouvait difficilement démentir la plupart des injures qu'on lui lançait à la gueule. Ce qui ne signifiait pas pour autant qu'il n'y répondait pas avec plus ou moins de violence.

Le tatoué inspira une longue bouffée de tabac avant de se pincer l'arrête du nez. Il repensa à cette gamine et à son tempérament de sale gosse n'ayant pas pris suffisamment de torgnoles dans sa jeunesse pour savoir fermer sa belle gueule. Et si elle se démerdait bien ? Si elle avait autant de potentiel que ce que son physique laissait comprendre ? S'il lui proposait un peu plus qu'un remplacement ? Joz n'était qu'une épine dans son pied, s'enfonçant jour après jour dans son talon, le démangeant un peu trop.

Marion se prit quelques longues heures de travail pour réfléchir à cette problématique. Il n'écouta que d'une oreille distraite les affaires que quelques gros bonnets du quartier venus tailler le bout de gras lui exposèrent. Et lorsqu'ils furent remplis d'alcool, les yeux rêveurs du corps de ses meilleures danseuses, les couilles vidées par leur savoir-faire incomparable, le proxénète les raccompagna jusqu'à la sortie. Il traîna sa carcasse jusqu'au bar, derrière lequel Lucy se tenait encore.

« Tu diras à ta pote qu'elle a plus besoin de foutre les pieds ici. »

Il posa son verre sur le zinc, cala son éternelle gitane entre ses lippes et sortit de son porte-feuilles une flopée de billets qu'il laissa tomber en tas devant Lucy. Il y avait là de quoi payer la main d’œuvre, plus le supplément pourboires ; sans doute plus que ce à quoi elle aurait pu s'attendre, en somme.

« Sa place est libre, si t'as envie d'être une régulière. T'auras qu'à prendre le numéro de Gene avant de partir. Réfléchis à ma proposition et envoie-lui un message si ça t'intéresse. Marion claqua le cul de sa cigarette pour en faire tomber la cendre. Oublie pas de rendre les fringues avant de partir, gamine. »

Il prit une dernière bouffée de nicotine qu'il recracha en direction de la brune avant de lui accorder un sourire écœurant.

« Bonne soirée, cracha-t-il en tournant les talons. »
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@Lucy E. Monroe
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#MessageSujet: Re: Feeling dirty ? | Lucy   Feeling dirty ? | Lucy EmptyDim 11 Mar - 10:05


Let me bitch, please

Alors que Lucy et Marion sont tranquillement en train de travailler, le tatoué reçu un message d'une personne bien connue !

"Coucou Marion,

Un petit conseil... Observe Lucy de prêt ! J'ai entendu dire que flics sous couverture pourraient trainer dans le coin  Feeling dirty ? | Lucy 1f62c Il ne faudrait pas que ton petit business soit entaché  Feeling dirty ? | Lucy 1f60f

X.O.X.O Bitchcation  Feeling dirty ? | Lucy 1f618 "
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#MessageSujet: Re: Feeling dirty ? | Lucy   Feeling dirty ? | Lucy Empty

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