Retour aux sources || NOLAN&DAWNIE

Ça faisait plusieurs mois déjà que la jeune Dawn avait rendu son tablier de serveuse au The Big Apple. Son premier emploi. Elle avait passé de très bons moments là-bas et surtout de très belles années avec une équipe soudée, amusante et sympathique. Donner sa lettre de démission n’avait pas été chose facile pour elle, elle était énormément attachée à cet endroit, mais ayant terminé ses études, elle voulait se concentrer à temps plein sur le travail qu’elle rêvait de faire. Soit celui de maquilleuse professionnelle. Elle avait réussi à décrocher un emploi à l’endroit où elle avait effectué son stage. C’était un plateau de jeux télévisés et elle était en charge des candidats. Elle aimait réellement ce travail qui lui permettait de croiser des nouvelles personnes à tous les jours. Elle pouvait maquiller 4-5 candidats par jour pour des émissions différentes. Entre-temps, la brunette avait décidé de se lancer sur Youtube. Une décision sur un coup de tête, mais qui avait fonctionné. Son contenu plaisait et elle prenait énormément de plaisir à faire ce qu’elle faisait. Elle parlait un petit peu de tout sur sa chaine de divertissement même si les vidéos favorites de ses abonnés étaient celles où elle parlait des dessous des tournages. Pour beaucoup, c’était un monde inconnu qui était très intéressant à découvrir. Même si elle maquillait depuis un petit moment déjà, Dawn continuait d’en apprendre à tous les jours et à découvrir des nouvelles facettes du métier. Elle n’avait pas encore croisé énormément de vedette, mais ça ne saurait tarder. Dawnie était en train de se faire un nom et une petite place dans le milieu. Lorsqu’elle aurait gagné en réputation, elle allait commencer à maquiller l’animateur et continuer de monter dans la hiérarchie. Elle ne visait pas plus bas que les films hollywoodiens, mais rien ne pressait. Elle était encore jeune. Une étape à la fois.

Aujourd’hui, le jeune Youtubeuse était en repos et elle avait drôlement envie de se rendre sur son premier lieu de travail afin de dire bonjour au patron et à ses anciens collègues. Malheureusement, Dawnie n’avait pas eu l’occasion d’y retourner depuis qu’elle avait quitté et elle avait une grande nouvelle qu’elle se sentait prête à annoncer à ses proches. Même si elle était seule, elle attendait un heureux événement et elle avait hâte de voir la petite bouille de son enfant. Dans quelques jours, elle espérait que l’échographie allait permettre au médecin de déterminer le sexe de l’enfant qu’elle portait. Pour l’instant, Dawn avait annoncé la bonne nouvelle uniquement à sa sœur et elle portait des hauts assez larges pour cacher son ventre qui commençait à s’arrondir. C’était très léger, mais pour une fille comme elle qui prenait soin de son apparence, elle avait du mal à ne pas devenir folle sur le poids qu’elle prenait. C’était également le cas aujourd’hui. Elle portait un pull qui ne la mettait pas nécessairement à son avantage ce qui ne lui ressemblait pas… Un jour, elle se ferait à l’idée et elle assumerait les changements qu’elle subissait. La brunette mit finalement les pieds dans le bar de Nolan une bonne heure avant l’ouverture. Elle se doutait qu’il serait là, il était toujours là. « Il y a quelqu’un ? » demanda-t-elle d’une petite voix en cherchant une personne du regard.

@Nolan Hamilton

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J'aimerais vous dire que tout va bien dans le meilleur des mondes, j'aimerais vous faire enrager, vous jalousez avec ce qui pourrait vous semblez être un bonheur sans faille, mais je ne peux pas et comme vous le constater ce n'est pourtant pas l'envie qui manque. Oui, je suis amer, mais une amertume légitime à mon sens. La Bitch, La True Society, le nom différaient encore tant j'étais incertain de l'identité du ou des coupables, toujours est-il qu'il y en avait un coupable. N'étant pas flic et encore moins détective, j'avais bien malgré moi lâché les investigations pour me concentrer sur mon établissement. Par chance, parce qu'elle subsiste encore, les dégâts matériels furent moindres en l'occurrence des verres cassés vite remplacés, des graffitis sur les mûrs vite éclipsés par quelques coups de peinture. C'était accessoire, secondaire, de l'anecdotique, du détail et je pensais encore naïvement pouvoir palier à ça. Un malheur n'arrivant pas seul, je me suis par la suite retrouvé en sous-effectif avec mon personnel. Délesté d'une serveuse, je pouvais encore tenir le coup, mais délesté d'un barman (puisque nous ne sommes que deux à officier derrière le bar) c'était comme si je venais de me tirer une balle dans le pied. Ca et le petit sms de la Bitch qui cette fois, ne s'était pas caché derrière un autre pseudonyme, m'avait implicitement menacé en mettant en exergue la fin précipitée de mon commerce. Peut-être avais-je mal compris…non rectification, j'ai compris. Je ne lui ferais pas le plaisir de douter. Cette personne et tous ses alliés ne méritent pas qu'on les affuble du moindre doute.

Mes maux d'estomac reprirent et une fois n'est pas coutume mon tube d'aspirine et mon paquet de cigarettes étaient à portée de main. Je le savais, je m'enfonçais et décevais indubitablement les personnes à qui j'avais promis de mettre un terme de façon définitive à cette addiction. La cigarette n'étant à mon sens pas la pire de toute, j'éprouvais une culpabilité toute relative en grillant un premier mégot dans la cour arrière réservée au personnel sur les temps de pause. Aujourd'hui, le soleil brillait de toute sa clarté, abreuvant les visiteurs d'une certaine quiétude. Depuis peu, je n'étais cependant plus dans la merde. Quelqu'un avait répondu à l'une de mes petites annonces, me permettant ainsi d'ouvrir le bar malgré le sous-effectif. Une serveuse manquante n'en demeurait pas moins plus gérable que l'absence de quelqu'un à mes côtés au bar. Pour le coup, le barman s'était mué en barmaid et j'étais forcé de constater son talent malgré l'expérience plus que satisfaisante de mon précédent employé. Je ne lui en voulais pas, du moins, c'est ce que je répétais sans cesse pour m'en convaincre. Je ne pouvais le blâmer d'avoir mis les voiles après ce qui était arrivé lors de la dernière soirée que nous avions organisé pour récolter des fonds. C'était parti en couilles ! Je me console en me disant que tout aurait pu être pire et que nous nous en étions relativement bien sorti, mais le mal était fait et je le prenais tellement à cœur, que bien malgré moi et j'en avais conscience, ma santé déclinait. J'étais loin d'imaginer que d'ici peu, ce que je prenais encore pour de simples maux d'estomac, cachaient une réalité bien différente. Pour l'heure, je devais me concentrer sur autre chose, en l'occurrence la réception de la commande de boisson, qu'il me faudrait par la suite ranger. Une activité qui me permettrait aussi anodine soit-elle, de me vider la tête.

La chaîne hi-fi allumée, laissait imaginé qu'il y avait de l'activité, à l'inverse des chaises remontées sur les tables et des tabourets disposés sur le marbre froid du bar. Je continuais donc à décharger les palettes du camion pour les déposer une à une dans la réserve avant de tout déballer. Le livreur récupérait quant à lui les caisses comportant les bouteilles consignées. Le temps défilait à vive allure tellement que lorsque je pris le temps de m'octroyais quelques minutes pour fixer l'écran de mon portable, je me rendis compte bien malgré moi, qu'il restait à peine une heure avant la réouverture. « - Aller Nolan presse toi un peu ! » J'avais encore une caisse de coca à ranger et alors que je m'apprêtais à franchir le pas, une voix émanant de la salle se fit entendre. Qui ça peut bien être ? Avais-je laissé la porte déverrouillée ? Peut-être était-ce l'une de mes serveuses qui étaient arrivées plutôt… Trop de peut-être mon vieux et si tu restes ici à ne rien dire, tu ne pourrais éluder la moindre interrogation. Tant pis pour la caisse de coca, j'imagine que ça peut attendre. Je pris donc la direction du bar. Si la voix, l'espace d'un instant, m'avait semblé familière, le visage de la personne qui me faisait face, l'était tout autant. « - Dawn ? Non sérieux, c'est bien toi ? » lançais-je incapable de cacher le large sourire qui se dessinait sur mes lèvres. « - Dawn Mc Millan ! » réitérais-je en me rapprochant d'elle pour la serrer dans mes bras. Depuis que je fais ce métier, je mets un point d'honneur à instaurer une bonne relation avec les membres de mon équipe, d'où cette proximité. Dawn ne faisait malheureusement plus partie de l'équipe, mais avait laissé un souvenir impérissable. « - Mais qu'est-ce que tu fais par ici ? Tu veux boire quelque chose peut-être ? »

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Lorsque Dawnie avait quitté son poste de serveuse, dans les meilleures conditions du monde, elle n’aurait jamais pensé que sa vie prendrait cette direction. Avant d’obtenir ce travail, elle s’était lancée dans ses études en maquillage sans grande ambition. Certes, c’était une passion, mais au début, elle n’avait aucune idée d’où ça allait la mener. Elle avait seulement voulu fermer le clapet de sa tante qui refusait de la voir arrêter ses études. Dawn n’avait jamais aimé l’école. Elle n’était pas une bonne élève. Elle avait énormément de problèmes de concentration et d’apprentissage. Elle devait travailler extrêmement fort pour réussir ce qui n’avait pas été facile pour l’adolescente qu’elle avait été. Envisager des études supérieures à l’université étaient impossible pour elle. Elle n’avait pas les capacités pour cela. Merci la maman biologique qui ne voulait pas d’elle et qui n’avait pas arrêté la drogue. Dawn avait pratiquement de la chance d’être en vie. C’est ce que sa mère adoptive lui avait raconté. Néanmoins, la brune était contente de connaître la vérité sur ses origines. Ça expliquait beaucoup de choses et au fond, elle en voulait atrocement à sa mère biologique. Pour cette raison, elle n’avait jamais essayé de la retrouver et elle se surprenait à espérer qu’elle ait succombé à une overdose. La brunette avait réussi à tenir son boulot de serveuse et ses études grâce à un patron des plus compréhensifs et elle lui serait toujours reconnaissante pour cela. Si elle avait réussi, c’était grâce à lui. Premièrement, elle avait eu les fonds nécessaires pour financer ses cours et Nolan avait toujours adapté son horaire en fonction de ses cours. C’est pour cette raison qu’elle n’était pas partie directement après l’obtention de son travail. Pendant une période, elle avait fait les deux. Maquilleuse et serveuse… Et puis il y avait eu Justyn et ensuite Youtube… Dawnie avait dû faire un choix et même si travailler au The Big Apple lui manquait, elle ne regrettait pas. Surtout qu’à l’heure actuelle, elle avait un petit pois qui grandissait en elle. Même si elle n’aurait jamais osé l’avouer, certains soirs, c’était très stressant d’être serveuse dans un bar populaire.

Lorsque la brunette pénétra dans l’endroit, elle se doutait qu’il y avait quelqu’un sinon la porte aurait été verrouillée. Au fond, elle espérait que ça soit son ancien patron ou un employé de la place qu’elle connaissait. C’est alors que la voix de Nolan s’éleva et un large sourire se dessina sur les lèvres de la jolie brunette. « En personne ! » rétorqua-t-elle fièrement en prenant la pose lorsque Nolan lui demanda si c’était bien elle. En quelques mois, la brune n’avait pas réellement changé si c’était les quelques kilos qu’elle avait pris. La serveuse rendit l’étreinte à son ancien patron, rassurée de son enthousiasme à sa visite improvisée. « J’espère que je ne te dérange pas ? J’étais en repos aujourd’hui et j’ai eu envie de te rendre une petite visite. » rétorqua-t-elle joyeusement. « Je ne dirais pas non à un verre d’eau, s’il te plait ! » ajouta-t-elle à sa demande de boire quelqu’un chose. Bien sûr, elle allait éviter l’alcool. Premièrement car le petit pois n’aimait pas ça et deuxièmement, car il était un petit trop tôt pour un verre. « Comment ça va depuis le temps ? J’ai entendu dire que ça avait bougé beaucoup ici ! » Elle n’avait pas tous les détails sur les évènements, mais rien ne semblait s’être déroulé comme prévu.

@Nolan Hamilton

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J'en étais encore au stade du « rangement solitaire » une habitude depuis que nous sommes bien malgré, encore en sous-effectif. La faute à pas de chance, dira-t-on. Suis-je amer ? Du moins, le suis-je suffisamment pour ne pas parvenir à, malgré mes efforts, ne pas en vouloir un peu à mon barman et à la serveuse qui nous ont lâché peu après que nous nous soyons retrouvés pour le ménager et la constatation des dégâts ? J'imagine que oui, sinon je ne serais pas là à me poser la question. Aller ressaisis-toi vieille branche ! Le reste de l'équipe ne t'as pas fais faux bond. Astrid est même encore présente bien qu'elle ait toutes les raisons du monde de s'en aller au vu de son état de santé plus fragile que les autres. Et les filles sont elles aussi toujours de la partie. En somme, nous avons échappé au pire. Cependant, j'ose espérer, peut-être naïvement, que les prochaines tempêtes, si tempêtes il y a, soient encore un peu plus clémentes. En attendant, puisque l'accalmie me laissait un peu de répit, il fallait ranger ses foutues caisses avant l'arrivée du personnel. Une entreprise gentiment mise à mal par une arrivée impromptue, il est vrai, mais agréable par le caractère amical qui s'en dégageait. « - Ah ma chère Dawn ! » réitérais-je tandis qu'elle mimait une pause une fois que je l'eus nommée et pris dans mes bras.

Ma joie égalait ma surprise, une surprise qui redoublait lorsque mon regard se posa bien malgré moi, sur le ventre de mon ancienne serveuse. « - Ce qui me dérange, c'est que tu penses me déranger. » lançais-je en la taquinant et en éloignant l'azur de mes yeux de ce ventre arrondi qui titillait ma curiosité. D'autant plus que la Bitch évoquait cette grossesse dans l'une de ses dernières « publications » si l'on peut appeler ça ainsi. Moi, je me contenterais de l'étalage de merde en public, mais restons courtois. « - Je te l'ai dis, les portes du Big Apple te serons toujours ouvertes, que tu portes le tablier ou pas. Aller, viens t'asseoir, je vais te le préparer ce verre d'eau. » Nous regagnâmes sans attendre le bar où je saisis un tabouret pour que Dawn puisse s'asseoir. Je savais par expérience, qu'il était difficile pour une femme enceinte de rester trop longtemps debout, tout comme je savais que l'alcool était fortement déconseillé et puis il était encore trop tôt pour ça avec ou sans bébé. Saisissant un verre à coca, je pris trois glaçons et une paille, avant de remplir le tout avec l'une des bouteilles que j'avais au frais. D'ailleurs, il fallait en remettre d'autre pour ne pas être à court. Puis, je revins vers ma petite Dawn, pour déposer devant elle le verre d'eau commandé. Le moins, que l'on puisse dire, c'est que j'en avais des choses à dire depuis la dernière fois que nous nous étions croisé.

« - Ah oui tu en as loupé des épisodes, une saison entière même. La Bitch ne m'a pas épargné ces derniers temps. Jusqu'à présent, c'était gérable, jusqu'à ce qui s'est passé lors de l'événement organisé pour récolter des fonds pour les familles ayant subis des pertes lors des derniers incendies. Quelqu'un a trafiqué les écrans et une personne de la True Society, c'est chargé de donner des noms en accusant deux personnes d'être de connivence avec la Bitch. Sally faisait partit des personnes lâchées en pâture. C'est devenu n'importe quoi, les gens ont perdu les pédales et j'ai vraiment cru que ça allait mal tourner. Suite à ça, j'ai une serveuse et un barman qui ont rendu le tablier. Je me suis donc fais chié à coller des annonces partout et le grand barbu a semblerait-il eu pitié de moi et m'a envoyé quelqu'un pour me seconder au bar. Je peux donc souffler un peu. Voilà pour la version courte. Et toi ? À ce que je vois tu n'es plus seule maintenant et d'ici peu, tu ne le seras plus du tout. C'est prévu pour quand le grand évènement ? Et toutes mes félicitations au passage ! »

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Dawn sentit immédiatement le regard de son ancien patron se diriger vers son ventre et elle se sentit rougir légèrement. Elle n’en avait pas honte, au contraire, mais elle avait toujours extrêmement soigné son apparence et grossir l’effrayait. C’était bête de penser de cette manière, elle le savait, mais elle ne pouvait pas retirer cette image de future baleine de sa tête. Et si son ancien patron avait directement vérifié son ventre, c’était sûrement en lien avec la bitch. Cette petite avait trouvé bon de parler d’elle dans l’un de ses derniers articles faisant référence à une grossesse pas encore annoncée au monde entier. La brunette se demandait réellement comment elle avait pu savoir étant donné que la jeune femme était tout juste à 4 mois et que son ventre avait à peine arrondi. « Merci c’est gentil! Mais pour avoir travaillé ici, je sais tout ce qu’il y a à faire avant l’ouverture ! » rétorqua-t-elle pour justifier le fait qu’elle pensait le déranger. Même si elle n’avait jamais réellement participé aux tâches d’ouverture, elle en connaissait l’ampleur, mais le patron de la place sut rapidement la mettre à l’aise et lui faire comprendre qu’elle ne dérangea pas.

La maquilleuse suivit donc son ancien patron et prit place sur l’un des tabourets près du bar tandis que ce dernier lui servit le verre d’eau demandé. Elle le remercia avant de prendre une longue gorgée tandis que Nolan se lança dans un monologue. Dawn l’écouta attentivement, mais la surprise gagne son visage lorsqu’il vint à la féliciter. Elle déglutit doucement et descendit son regard vers son ventre. Pourtant, elle était persuadée que son haut large aurait été suffisant pour la camoufler. Elle allait devoir assumer cette grossesse et surtout l’annoncer autour d’elle avant que tout le monde le fasse à sa place. « Woah… Toute une histoire… Je suis vraiment désolée que ça soit mal passé. Surtout que la soirée partait d’une bonne intention. C’est dégueulasse d’avoir fait ça! Par contre… La serveuse et le barman qu’ils t’ont lâché… On ne le dira pas trop fort, mais ils sont nuls nuls nuls ! » Elle avait fini d’une voix basse presque dans un murmure. Comment des employés pouvaient faire ça à un patron aussi génial que Nolan pour une situation complètement hors de son contrôle ? « Et moi… Euh… Merci ? C’est si visible que ça ? » demanda-t-elle d’une petite voix presque honteuse en tirant légèrement sur son haut pour qu’il soit moins collé à sa peau. « Ce n’est pas prévu pour tout de suite. C’est encore une bébé crevette. J’en suis à 4 mois. » affirma-t-elle tout de même avec un léger sourire. Malgré la situation étrange autour de sa grossesse, elle était heureuse de cet événement. « Mais j’ai déjà hâte qu’il sorte! Je me sens déjà comme une baleine. » Ce qui était clairement exagéré. Son médecin lui avait dit qu’elle aurait sûrement un très petit bébé avec sa morphologie et au fond ça la rassurait.

@Nolan Hamilton

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Oui, je l'avoue, comme tout le monde, j'avais accès aux newsletters de la Bitch et sûrement comme tout le monde, j'avais lu le passage faisant état de la grossesse de Dawn. Que l'on ne se m'éprenne pas, j'avais cessé de lui accorder le moindre crédit, cependant, ayant la demoiselle face à moi et ayant déjà vécu une grossesse, j'eus compris bien malgré-moi, que la rumeur n'en était pas une et que mon ancienne serveuse dépourvue, pour le moment d'un ventre arrondi, était enceinte. La poitrine ne ment pas et je vous arrête, je ne suis pas de ceux qui matent les poitrines des femmes, non, moi, je laisse mon regard traîner ailleurs, plus bas, genre vers la chute de reins. Vous me suivez ? Le fessier quoi ! Je ne vais pas vous faire un dessin ! Bon toujours est-il qu'après les politesses d'usage et le verre d'eau gentiment offert, je me suis lancé dans un monologue et pourvu de mes certitudes à propos de la grossesse de Dawn, je crois de ce fait avoir commis une bourde. Il me suffisait de la voir déglutir suite à ma réplique pour comprendre que je m'étais pourvu une fois n'est pas coutume, des atours du boulet. Enfin bref, elle venait d'éluder le sujet et je préférais de ce fait ne pas insister. Si vraiment elle voulait en parler, nul doute que nous reviendrons sur le sujet plus tard. « - Ouais tu l'as dit, une sacrée histoire, qui a fais les gros titres des canards du coin. Surtout que comme tu dis, ça partait vraiment d'une bonne intention. Ca me dépasse qu'on est voulu foutre la merde comme ça. Enfin bref, je vais embaucher plus de types à la sécurité à l'avenir. Quant aux deux autres qui m'ont lâché, crois-moi, je ne suis pas prêt de leur laisser une seconde chance s'ils se repointent. Je suis tellement gavé que j'en perds patience et ça, tu me connais, il en faut beaucoup pour que j'en arrive à de telles extrémités. » Mais je ne voulais pas continuer à mobiliser la conversation, j'avais horreur de ça alors tout naturellement la discussion s'orienta vers Dawn, dont il me tardait de connaître l'actualité.

« - Pardon, je suis un vrai boulet parfois ! En fait, comme tu le sais, j'ai une fille. C'est drôle, mais j'ai su que mon ex-femme était enceinte avant même qu'elle le dise. J'ai peut-être un don. Et puis la Bitch, tu sais. » Je la vis alors tirer sur son haut presque honteuse et je me sentis obligé de rajouter, pour la rassurer. « - C'est pas visible, je te rassure ! J'ai un radar moi, donc ça ne compte pas. » Elle consentit cependant à reprendre le sujet me faisant ainsi savoir qu'elle en était à quatre mois, mais avant toute chose, que ce n'était pas prévu. Je me sentais alors obligé, à nouveau, de la rassurer, car je sentais que quelque part cela pouvait l'angoisser et comment ne pas l'être en de telles circonstances ? « - Hey déjà pour commencer, tu n'es pas une baleine. Pourquoi vous vous voyez toutes comme ça ? Sérieux, tu vas voir la maternité ça embelli encore plus une femme. Déjà, que tu es pas mal, là, tu seras au top. Tu verras, c'est génial de prendre ton bébé dans tes bras, de le coller à toi, de poser ton regard sur lui. Il devient le centre de ton monde, une évidence. Bon ça va brailler sec après, mais on s'y fait vite. Avoir un enfant, c'est le plus beau des cadeaux. Par contre revient me voir à l'adolescence. Ce n'est pas la période la plus facile, mais je m'estime heureux. Sunny est très mature pour son âge et elle a de beaux projets. Je suis content pour toi en tout cas et sinon niveau boulot, ça se passe comment ? Tu t'en sors ? »

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Dawnie avait un peu de mal à comprendre la mentalité de certaines personnes. Peut-être était-ce elle qui vivait trop dans un monde de bisounours ? Volontairement, elle ne serait jamais portée à faire du mal aux autres. Surtout lors d’un événement caritatif. Elle n’était peut-être pas la plus généreuse du monde, mais elle serait la première à participer et à donner un petit peu lors de ces événements. « Tu fais bien de penser à prendre plus d’agents de sécurité la prochaine fois. Et s’ils ne sont pas moches à regarder, tu peux compter sur ma présence. » Elle rit doucement. Elle était le genre de femme qui aimait les hommes en uniforme. « Mais plus sérieusement, je pense que ton énervement est normal à ce niveau. Ils ont été égoïste et tu mérites vraiment mieux comme employés. Je suis persuadée que tu vas trouver mieux. Si je peux faire quelque chose, n’hésite pas. Je peux en parler autour de moi ! » Après tout, Dawn était maintenant influenceuse sur les réseaux sociaux, elle pouvait rejoindre beaucoup de monde rapidement. Ça pouvait être pratique dans certaines situations.

La brunette rit nerveusement à la suite des paroles de son ancien patron qui tentait de la rassurer sur son état. « Ne sois pas désolé. C’est moi qui ai du mal à me faire à l’idée. J’ai toujours fait extrêmement attention à mon poids, je dois juste arrêter d’y penser. » confia-t-elle. Elle n’en parlait pas énormément autour d’elle. C’était un sujet assez sensible, mais elle avait toujours fait confiance à Nolan qui savait être une bonne oreille, mais surtout il pouvait être de bons conseils. « Par contre, la bitch, j’aurais voulu qu’elle se taise. Je ne l’avais pas encore annoncé autour de moi. Je voulais attendre. Elle m’a gâché l’effet de surprise cette garce. » Elle grogna légèrement de mécontentement. C’était sa nouvelle, c’était à elle de choisir quand et comment elle voulait que ses proches et surtout ses abonnés sachent. Là, depuis cette article, elle recevait des tonnes de questions là-dessus et certaines personnes analysaient ses vidéos afin de prouver qu’elle avait pris du poids. Ce n’était pas une situation qu’elle appréciait. « Mais ça me rassure que ça ne soit pas visible et que tu aies un radar là-dessus. Sauf que je sais que d’ici quelques semaines, les vêtements amples ne feront plus le travail. » Elle haussa les épaules. Le pire dans cette histoire c’est qu’elle n’avait pas de petit ami officiel. C’est bien ce qui lui compliquait la tâche. Annoncer une grossesse alors qu’on était considéré comme célibataire compliquait énormément les choses. Nolan continua ensuite son monologue dans l’optique de la rassurer et ses yeux se mirent à briller légèrement. « J’ai tellement hâte d’être maman et d’avoir mon futur bébé dans les bras. Disons que c’est le avant qui ne me plait un peu moins. » confia-t-elle. Elle vivait la grossesse assez mal, mais elle était mentalement prête à être maman. « Mais ne me parle pas des pleurs tout de suite. Laisse-moi croire encore que je vais avoir un bébé angélique qui ne pleure jamais et qui va directement dormir plus de 8 heures par nuit. » Elle rit. Elle savait très bien que ce n’était pas possible, mais elle avait le droit de rêver, non ? « Oh! Je suis contente de l’apprendre pour Sunny. Quel genre de projets a-t-elle ? » demanda-t-elle vraiment curieuse d’en savoir plus sur les ambitions de la jeune Hamilton. Dawnie ne l’avait jamais rencontré, mais elle avait l’impression de la connaître via tout ce que Nolan lui avait déjà dit sur elle. « De mon côté, ça va très bien. J’aime beaucoup mon nouveau travail. Je suis vraiment dans ma branche. Je suis heureuse. J’ai pu me concentrer également sur ma chaîne Youtube et ça se passe super bien. Je suis vraiment contente. Je développe lentement ma communauté et j’ai des tonnes de projets partout à travers les USA. C’est incroyable ! » confia-t-elle réellement emballée par son nouveau travail. Elle avait beaucoup aimé travailler avec Nolan, mais ça avait toujours été plus un emploi étudiant pour elle. Elle n’aurait pas réussi à être serveuse toute sa vie. Ce n’était pas sa réelle passion.

@Nolan Hamilton

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J'étais vraiment content de recroiser Dawn avec qui, comme Astrid, j'avais la conversation facile quels que soient les sujets même les plus fâcheux, comme les récents évènements venus ébranler la douce tranquillité de mon établissement et le départ, sous la pression, quelques jours plus tard, de deux de mes employés. Je leur en voulais, il est vrai, mais je ne pouvais les blâmer. À croire qu'à l'avenir, il me faudrait penser à une formation spéciale pour gérer ce genre d'événement. Mais cela voudrait dire que j'entrevoyais d'autres catastrophes à venir. Une perspective que je ne pouvais nourrir. Après, tout ce n'est arrivé qu'une fois, alors pourquoi, tout de suite entrevoir le pire ?« - Je suis ravi de voir que la perspective d'avoir plus d'agents de sécurité plaît à certaines personnes, plus encore dans la perspective de les contempler. Peut-être que je devrais demander à ma femme ses contacts dans les agences de mode ! » lançais-je tout sourire, amusé d'entrer dans le jeu de Dawnie « - J'ai toujours su que tu avais un faible pour les types en uniforme. Ce n'est pas notre livreur attitré de boissons qui va s'en plaindre n'est-ce pas ? D'ailleurs, il continue de nous livrer, je lui offre comme toujours le café. Il demande de tes nouvelles de temps à autre. Je lui dirais que tu es passé. Un mot à lui transmettre ? » Mais la suite de la conversation se délesta quelque peu de sa légèreté, sans pour autant faire montre d'une trop grande tension. Je tâchais d'avancer prudemment. « - Le poids deviendra un sujet problématique avec les mois à venir, je ne vais pas te mentir. Mais je me souviens que ma femme avait perdu assez rapidement après l’accouchement. Donc ne t’en fais pas, ça ira ! Et pour ce qui est de la Bitch, je suis bien d’accord avec toi. Certaines fausses rumeurs sont gérables, d’autres le sont moins et c’est encore plus désagréable lorsqu’il est question de ce genre de choses et qu’en plus tes proches l’apprennent de cette façon. Mais tu gères ? Ca se passe comment avec tes proches, comment ils accueillent la nouvelle ? » Je me souciais vraiment de Dawn, comme d’Astrid et de sa santé fragile. Mieux que quiconque, je connaissais les effets pervers de la rumeur et le mal qu’elle pouvait causer, ainsi exposée. De ce fait, je me sentais pourvu du devoir de la rassurer. Et je crois, sans prétention, que je m’en sors pas mal dans ce domaine.

« - Je suis mal placé pour savoir ce que ça fait, moi, j'étais que le simple observateur. Je ne vais pas te mentir, neuf mois, c'est long, c'est un périple, une aventure, mésaventure parfois quand ta femme te demande un pot de glace à trois heures du matin et qu'il faut impérativement le trouver au risque de subir le courroux de la femme enceinte. Mais si tu fais abstraction de tout ça, tu verras, que passer ces mois d'attente, le résultat n'en ai que plus beau encore et tu comprends pourquoi tu as autant souffert ou pas. Moi, j'ai ramé un peu et je ne poussais pas. Après tu sais, certains bébés ne sont pas de grands criards, ils ne sont pas légion, mais existent, j'en suis sûr. Au pire, tu retournes en magasin et tu demandes un échange » tentais-je avec humour pour la détendre avant de migrer vers mon bébé qui n'en était plus un depuis des années, mais qui restait indubitablement ma petite princesse quoiqu'elle fasse. « - O ! Beaucoup de projets, mais ma fille rêve de politique, je crois. Elle veut accomplir de grandes choses et je suis sûr qu'elle y arrivera, elle a le talent pour. » Mais je voulais en savoir plus sur mon ancienne employée, malgré le fait que j'ai percé à jour sa grossesse. « - Ah oui ta chaîne ! J'ai cru en entendre parler. Ca à l'air de bien marcher à ce que je vois et c'est cool si c'est le cas. Je sais que tu ne voulais pas être serveuse toute ta vie, qui le voudrait hein ? Nous ici, ça se passe bien hormis les quelques récents pépins. Quelques groupes connus passent de temps en temps pour de petits concerts privés, ça marche assez bien et malgré ce qui est arrivé, je n'exclus pas de refaire quelque chose pour les fêtes de fin d'année. Mais dis-moi pour en revenir à toi, j'y pense, c'est le maquillage ta spécialité, c'est ça ? Si ça t'intéresse, je peux en parler à ma femme pour qu'elle te fasse venir sur le plateau de tournage de sa série. Tu pourrais te faire des contacts ! Qu'est-ce que tu en dis ? »

Codage par Libella sur Graphiorum

Dawn avait un léger sens de l’humour et elle n’avait jamais hésité à dire ce qu’elle pensait. Ça ne l’avait jamais empêché d’avoir énormément de respect pour Nolan et pour ce qu’il avait construit. Elle avait juste un petit côté rigolo qu’elle partageait avec tout le monde. Elle n’hésita pas une seule seconde à exprimer son désir de voir plus d’hommes en uniforme dans le coin. C’était très attirant pour l’œil. Nolan entra dans son jeu ce qui la fit rire légèrement avant qu’il ne parle du livreur. Négativement, elle secoua la tête en faisant signe à Nolan de ne rien dire avant d’avouer : « Possible d’éviter de lui dire ? Il était un petit peu lourd. » Elle grimaça légèrement au souvenir de ce livreur qui l’avait mis inconfortable à plusieurs reprises. « Il était très gentil et adorable, mais disons que… je n’étais pas intéressée et qu’il avait beaucoup de mal à le comprendre. » Même si elle avait été très clair, même s’il l’avait croisé avec son ex-copain. Il continuait de l’inviter à la moindre occasion et à lui faire du rentre-dedans. En plus, la petite Dawn avait toujours été assez pudique et un peu timide pour tout ce qui touchait à l’amour…

Dawnie confia qu’elle avait beaucoup de mal à accepter le poids qu’elle allait prendre pendant sa grossesse. Pour le moment, ce n’était pas dramatique même si parfois elle avait l’impression d’être une baleine en devenir. Néanmoins, elle était ce qu’on appelait une « Fit Mom ». Elle continuait le sport dans l’optique de perdre son ventre au plus vite lorsqu’elle aurait expulsé sa petite bestiole humaine. Le sujet délicat de la Bitch y passa et Dawn n’appréciait pas qu’elle lui ait volé le plaisir d’annoncer sa nouvelle. « Bah… Je l’avais annoncé uniquement à ma sœur qui a bien pris la nouvelle ! Elle est super adorable. Je l’ai rarement vu aussi enjoué. Mais j’ai évité d’en parler à ma tante et mon cousin. J’admets filtrer leurs appels depuis l’annonce de la Bitch. Je ne pense pas qu’ils vont bien prendre la nouvelle. Surtout ma tante qui ne va pas comprendre comment je peux être célibataire et enceinte en même temps. Et je n’ai pas envie de lui faire un dessin… » Elle se pinça les lèvres avant de rire légèrement. Sa tante était encore sur les vieux principes où il fallait être marié avant d’avoir des rapports sexuels. Si cette dernière apprenait qu’elle était enceinte d’un homme marié, elle allait se faire tuer. Littéralement. « Mais sinon, je gère bien. Dans mon milieu, j’ai l’habitude qu’on s’amuse à dire n’importe quoi. Mais habituellement, c’est faux. » Même si elle n’était pas sur Youtube depuis longtemps, sa chaine avait explosé assez rapidement et les fausses rumeurs avaient commencé.

« Je peux t’adopter pour les mois à venir au cas où j’ai des rages de crème glacée ? » demanda-t-elle toujours avec son léger ton joueur. Étant célibataire, si elle avait des rages, elle allait devoir se débrouiller. En soit, ce n’était pas un problème. Elle se débrouillait toute seule depuis longtemps. Contrairement à Fawn, Dawnie était devenue indépendante très jeune. « Par contre, pour l’échange, j’en prends note. Je veux un bébé sage. » Elle rit à nouveau. Bien sûr, elle ne pourrait jamais faire ça. Elle l’aimait déjà ce petit-être même s’il n’était pas né. « Woah! La politique. Ce n’est pas rien. Je lui souhaite énormément de succès ! J’ai confiance aussi qu’elle peut y arriver. Elle a d’excellents mentors. » Sunny avait deux parents qui avaient réussi dans la vie et qui avaient tout pour guider leur enfant vers les sommets. C’était super pour elle. « P-Pardon ? » Même si Nolan venait de lui faire un monologue, Dawn sembla en effacer la moitié, elle était perturbée par la proposition de Nolan. « Mon dieu… Ça serait un honneur. Vraiment. J’admire tellement le travail de Sally et je rêverai de faire ma petite place dans son milieu. » Actuellement, elle adorait travailler sur son petit plateau de télévision, mais ça n’avait pas la même prestige que les plateaux de séries et de films. C’était son but dans la vie et que Nolan puisse parler d’elle à Sally rendait la jeune femme complètement nerveuse.

@Nolan Hamilton

Retour aux sources

Je vois que le sujet du livreur bien que présenté sur le ton de la boutade, met Dawn légèrement mal à l'aise, un fait qui m'échappe de prime abord tant j'apprécie ce type dont malgré tout, j'oublie encore le prénom. Je crois que ça commence par une voyelle, que c'est un truc simple, visiblement trop pour contrer la défaillance de ma mémoire. « - Tu sors le joker, on dirait bien ! » Et le terme un « peu lourd » commence alors à rendre les choses plus limpides, me rappelant bien malgré moi aux souvenirs de quelques clins d'œil échangés de sa part, après quelques réflexions légères auxquelles je n'avais jusqu'alors pas prêté attention. Honte à moi ! « - Quand, tu dis un peu lourd, je suppose que c'est un euphémisme ? » Question rhétorique, mais qui permet un peu plus de développement par la suite. « - Quand une fille dit d'un type qu'il est gentil et adorable ce n'est jamais bon signe. Au moins maintenant, je sais que ce type « gentil et adorable » au prénom facilement oublié est un lourd de bonne catégorie, que je vais garder dans mon viseur histoire de tenter de refréner sa lourdeur, si d'aventure, il tente à nouveau de jouer les Don Juan de comptoir. D'habitude, je les remarque à dix lieux à la ronde, mes supers pouvoirs doivent être bousillés. Enfin bref, on ne va pas causer du livreur lourd hein ? » En effet, nous avions sûrement, mieux à faire présentement. En l'occurrence parler et avec ce qui venait de tomber sur cette chère Dawnie, entre autres la précédente révélation non-consentie de sa grossesse par cette énergumène de Bitch, nul doute que mon ancienne employée avait besoin de parler un peu. Étant moi-même victime de cette sa... (restons courtois.) par intermittence, je ne pouvais que comprendre son ressentit, bien que pour l'instant hormis la calomnie, aucune révélation n'avait été lancée sur moi. Tâchons d'espérer que cela perdure. Et je n'ai rien à cacher, sauf peut-être le fait que j'ai emprunté de l'argent à des types peu recommandables lorsqu'il y a six ans, j'étais dans le rouge après le divorce. Un prêt que je n'ai pas encore tout à fait remboursé d'ailleurs.

« - Bon, je crois qu'il faut d'abord se concentrer sur le positif. Ta sœur est contente, génial, un pouce bleu. C'est comme ça qu'on dit sur Youtube non ? Ensuite, c'est comme qui dirait la face immergée de l'iceberg, les trucs négatifs en somme. Si tu veux mon avis de vieux sage, je pense que c'est une mauvaise idée de filtrer leurs appels. La nouvelle étant annoncée, il te reste l'autre moitié du chemin à parcourir jeune padawan. Non plus sérieusement, je pense que tu devrais les affronter, surtout ta tante qui m'a l'air de prôner les principes de la vieille école. Je crois qu'on a quitté les années cinquante depuis quelques décennies non ? » Cette femme devait certainement avoir un certain âge, peut-être le même que ma mère, voir plus et obéissait de ce fait à un mode de pensée canonique basé sur le mariage, les enfants, la femme à la maison. Wow, je peine à imaginer que cela existe encore à notre époque, mais soit, chacun son délire. Par chance, hormis ça Dawnie semblait allée bien et c'était à mon sens une bonne chose pour préparer au mieux sa grossesse. « - C'est bien la première fois qu'on me propose de m'adopter tiens ! Je doute que ma chérie soit pour il faudra négocier. Ou je peux te faire toute une réserve de crème glacée dans laquelle piocher si besoin. Première alternative ! Ensuite, tu as du bol, c'est moi qui m'occupais des changes quand Sunny était bébé. Je t'affublerais de mon savoir, n'aies crainte. » Et nous voilà à parler de l'avenir de Sunny, un avenir que je n'étais pas peu fier de partager avec Dawn avant de lui faire savoir que je pourrais, si elle le désirait, la mettre en contact avec Sally pour qu'elle puisse engranger de l'expérience sur le terrain. « - Flatte là ça lui fera plaisir. Écoute là elle tourne, donc je vais éviter de l'enquiquiner, mais dès qu'elle rentre, je lui en parle. Ca te va ? »

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