Accueil  Rechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrer  Connexion  
Fermeture du forum

Le staff a décidé de fermer le forum ;-; Pour plus d'informations c'est ici.
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Partagez
 

 ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory]

Aller en bas 
AuteurMessage
InvitéInvité
Anonymous

ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] Empty
#MessageSujet: ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory]   ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] EmptyLun 25 Fév - 12:39



► Party hard.
ΘΔΧ
Louisa & Marion
Marion considéra avec peu d’entrain l’immense demeure qui lui faisait face. Eclairée comme en plein jour, débordante d’une vie ivre et surexcitée, la maison vibrait au rythme des caissons de basse diffusant des musiques commerciales sur fond d’éclats de rires de gonzesses trop peu vêtues qui ne demandaient qu’à finir la tête dans la cuvette ou à mordre un oreiller pendant qu’on s’affairait sur leur dos. Il fronça les sourcils, tâtonna les poches de son blouson à la recherche de son paquet de Gitanes dont il tira sa dose habituelle de nicotine. Un claquement de zippo et une inspiration plus tard, le tatoué retapissait ses poumons de goudrons et autres additifs écœurants qui finiraient par lui filer un cancer. Il s’était fait une raison sur son tabagisme excessif et les risques pour sa santé ; casser sa pipe ainsi lui convenait toujours mieux que de finir le crâne éclaté sur un pavé ou aéré d’un beau trou entre les deux yeux.

Le trentenaire se défit de son cuir et le jeta sur le siège passager de la Mustang avant d’en claquer la porte. Il coinça sa sans filtre entre ses lippes, attrapa son téléphone et entreprit de lancer Snapchat. Julia avait insisté pour qu’il installe cette application du démon dont il ne se servait que pour recevoir des clichés d’elle, généralement nue. Il avait bien ajouté quelques-unes de ses connaissances, essayé d’envoyer une ou deux photos de lui, mais s’était rapidement senti con à prendre la pose devant un objectif comme celui-là, puis avait fini par se lasser, comme de tout. Il n’ouvrait plus à présent le réseau social qu’à de rares moments. Et ce soir, par un heureux hasard, il avait eu la décence d’esprit de le faire. Ce furent les stories de Louisa qui attirèrent son attention. Louisa et son accent insupportable, le verre d’alcool dans sa main, le brouhaha qui régnait autour d’elle, le monde, et trois lettres grecques plantées où que sa caméra se dirigeait : ΘΔΧ. Theta Delta Chi.
Il y avait un moment maintenant qu’il n’avait pas mis les pieds à une fête de fraternité. Plus jeune, il se faisait volontiers inviter par ses conquêtes ou les quelques rares frangins qui avaient réussi à tirer suffisamment de thunes de leurs vices pour s’inscrire à l’université. Puis il avait vieilli, prit l’ombre, s’était aigri, avait fini par conchier ce type d’événements pour se concentrer sur d’autres plaisirs que des gamins de vingt piges ne pouvaient saisir. Ce soir, pourtant, il était d’humeur.

Il n’avait pas eu à chercher bien longtemps pour trouver la résidence officielle des Theta Delta Chi, ces fils à papa qui vous chiaient petit à petit les lingots d’or que leur géniteur leur avait profondément enfoncé dans le fondement à la naissance. Ça vous dilapidait une fortune colossale en quelques années d’université à force de soirées arrosées d’alcool et de drogues ; et arrivé aux examens terminaux, ça geignait et courait chialer dans les jupons d’une mère siliconée qu’il fallait signer un chèque de donation indécent à l’ordre de l’UCLA pour pouvoir espérer obtenir un diplôme. Marion esquissa un sourire narquois à cette dernière pensée. Il écrasa le reste de sa cigarette sous son talon avent d’en reprendre une nouvelle. Une lourde inspiration plus tard, il se décidait enfin à remonter l’allée plantée de cadavres de bouteilles, de gobelets rouges typiques et d’étudiants titubant.

Le tatoué entra sans grande difficulté, contournant les couples qui se bécotaient indécemment dans l’entrée et les troupeaux de gamins qui s’attroupaient autour d’un concours de cul-sec. L’immense maison aux airs de manoir était bondée de monde, la musique assourdissante, l’ambiance chaude et humide comme celle d’un sauna. Un épais nuage de fumée décorait l’intégralité des pièces malgré les fenêtres et portes ouvertes, le sol collait, le corps des filles aussi. Marion attrapa au hasard une série de shots qu’il descendit d’une traite pour mieux se fondre dans le décor et comprendre l’esprit de la soirée. Il siffla entre ses dents, le goût de mauvaise vodka lui brûlant la gorge qu’il racla pour s’en défaire.

Il continua sa ronde à travers le dédale de pièces, visitant la cuisine, le jardin, essuyant quelques regards étonnés, d’autres admiratifs, un compliment ou deux sur la qualité de son maquillage, rien de plus ou de moins que le lot de réactions habituel. Il remonta les marches de la terrasse pour retourner à l’intérieur et, alors qu’il s’agaçait lentement de ne trouver l’objet de sa présence, son regard fut attiré par une chevelure blonde qu’il reconnut immédiatement. Elle était là, sa petite Anglaise, nonchalamment adossée à un mur, les courbes de sa silhouette mises en avant par une tenue courte. Mais elle n’était pas seule. Elle buvait un verre en compagnie d’une tête à claques comme il en existait tant : grand brun athlétique, les yeux perçants, le sourire goguenard. Un peu trop proche d’elle, un peu trop tactile aussi. Le type attrapa le gobelet vide de Louisa, et s’en alla vers la cuisine dans l’espoir de le remplir à nouveau, conscient qu’elle accepterait certainement plus facilement de coucher avec lui si son taux d’alcoolémie touchait les étoiles.

Marion serpenta rapidement jusqu’à la demoiselle, apercevant du coin de l’œil le gosse en rut qui revenait. Il colla son corps à celui de la jeune femme, glissa une main sur sa taille, la seconde dégageant les cheveux sur sa nuque. Il se pencha sur elle, frôla son cou de ses lèvres tatouées, inspira son parfum, pressa un peu plus son bassin au sien, et susurra à son oreille :

« Je t’ai manqué ? »

Il ne l'avait pas vue depuis longtemps, un peu plus longtemps qu'Ulysse. Il avait eu trop de choses à faire, trop d'affaires à régler, trop d'ennuis pour avoir le temps ou l'envie de la rendre dingue.

La tête à claques fronça les sourcils en revenant. Il n’eut pas le temps d’en placer une que déjà le proxénète attrapait le gobelet qu’il tendait à Louisa pour lui remettre lui-même. Sans gêne aucune, il saisit la seconde boisson et le congratula d’une tape sur l’épaule.

« Ça tombe bien, je crevais de soif. »

Il planta un regard mauvais dans celui du gamin alors qu’il se désaltérait lentement. Il prit son temps, suffisamment pour qu’un ange passe et que l’ambiance s’alourdisse. Sentant que l’étudiant s’apprêtait à ouvrir la bouche pour demander des explications, il lui coupa l’herbe sous le pied en se présentant. Marion lui tendit une main amicale qui se fit écrasante et douloureuse lorsqu’elle attrapa la pogne de son interlocuteur.

« M, enchanté. Et tu es … sur le point de te tirer, c’est bien ça ? »
CODE BY ÐVÆLING


Dernière édition par Marion M. Marshall le Mer 3 Avr - 0:23, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] Empty
#MessageSujet: Re: ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory]   ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] EmptyLun 25 Fév - 16:48

ΘΔΧ
Marisa

Un dernier regard à ton reflet dans ton miroir et tu t'juges prête. T'sais pas vraiment c'que tu vas foutre à cette soirée de fraternité. Tout ça c'est pas ton monde. Les fils à papa bourrés de thunes, tellement qu'ils savent pas quoi en foutre et dépense tout dans l'essence pour leurs bagnoles trop brillantes. Ces fils à papa avec leur polo au crocodile sur le torse, bien cintré, accompagné d'un petit pull en cachemire noué autours du cou. Ces fils à papa qui, pour s'prouve un tant soit peu rebelle, organise des soirées indécentes, des soirées où l'but est d'finir bourré le plus vite possible, des soirées où celui qui couchera l'plus rapidement avec une de ces nanas sera déclaré roi d'la soirée. Ces foutues soirées où toutes les pompom girls s'y retrouvent pour exhiber leurs formes, toujours dans leur uniforme, à croire que c'est comme une seconde peu. Tu les détestes tous autant qu'ils sont mais tu refuses pas d'l'alcool et des joints gratuits. Et des clopes aussi. T'es pas à la fac, t'y as jamais mis les pieds, mais t'as des connaissances et l'but d'ces soirées que tu méprises c'est qu'il y ait le plus de monde possible.

T'as enfilé une de tes robes noires, courte à l'outrance avec une veste en cuir et tes converses noires. Un maquillage sombre cerne tes yeux et tes cheveux blonds sont laissés détachés. T'es rock, t'es l'genre de fille qui n'a que du noir dans son armoire, c'genre de fille que les hommes veulent et que les femmes envient. T'es pleine de jeunesse, pleine de vie, tu vies à l'excès. Tes bras sont recouverts de tatouages, tout comme tes mains. Tout ça pour montrer à ton père qu't'es pas une princesse, que tu l'seras jamais. Tu veux être comme ces filles, ces filles qu'tu croises dans la rue ce soir, ces filles qui ont facilement mille dollars de fringues sur elles, ce filles qui gloussent et ne cessent de prendre des selfies. Ces filles qui veulent toujours plus de regards sur elles, plus de likes, plus de reconnaissance dans cette foutue ville. T'es pas comme ça et tu le seras jamais, t'préférerais crever que d'être comme elles un jour. T'arrives rapidement à la fraternité et tu remarques déjà des gens qui se galochent, des gens qui vomissent, des filles à la jupes trop remontée. A pine tu franchis le seuil qu'on te fous un verre dans les mains. Tu t'poses pas d'question, tu l'vides cul sec sous quelques applaudissements. On appelle ton prénom, tu te retournes, tu le connais pas mais tu fais comme si tu le connaissais. Tu t'écartes de lui, le trouvant inintéressant et tu vas t'chercher à boire. La musique pulse dans les enceintes et te fait vibrer. Premier verre, tu sens ta gorge te brûle, t'sais pas ce qu'il y avait dedans, de la vodka sûrement. Tu déteste la vodka. Deuxième verre, t'apprécies plus et tu reconnais l'goût sucré du rhum. Troisième verre que tu bois bien trop rapidement, t'sens déjà la tête commencer à te tourner. T'aurais du bouffer avant, tu l'sais. Tu t'mêles à la foule des corps à sueur qui dansent et en voulant t'moquer d'ces greluches qui filment toute la soirée, tu t'mets toi aussi à te filmer en train d'hurler les paroles d'une chanson d'Imagine Dragons. Tu postes, tu rigoles toute seule. On s'colle à toi, tu sens avec le mec qui s'trouve derrière toi et tu reconnais bien trop rapidement la voix du lourd de tout à l'heure. Tu décides de lui accorder une seconde chance, en espérant qu'il soit au moins bon au pieux.

Tu te retrouves adossée à un mur, écoutant les paroles de ce footballeur. Ce qu'il dit ne t'intéresses pas, il parle que de lui, d'ô combien il est riche, d'ô combien il est fort, d'ô combien il aime le foot. Tu t'en cognes. Tu perds ton regard dans la foule derrière lui, ton coeur loupe un battement dans tu crois reconnaitre des tatouages que tu connais que trop bien. Marion. Impossible, tu t'dis que c'est pas lui, que l'alcool te joue des tours. T'l'as pas vu d'puis un bail, il a disparu d'la population. Ulysse t'as juste dit qu'il avait besoin d'être seul. L'sportif, Zac tu crois, t'ramène à lui avec un rire. T'arque un sourcil. Tu finis ton verre et tu lui tends, l'intimant de t'en chercher un autre. Il obéit, déterminer à t'emmener dans son lit. Tu soupires, examinant de nouveau la foule. Tu vois plus la silhouette que t'as aperçu mais quelques secondes plus tard, tu retrouves la chaleur d'un corps contre toi, un main dans le creux de tes reins et des lèvres dans ton cou. T'as l'souffle coupé, t'en as pas l'habitude et tu reconnais aussitôt la voix. Il colle son bassin au tien, tu l'attires plus près de toi en te saisissant de son col.

"Si tu m'as manqué ? C'est pas dans notre genre, ne sois pas ridicule"

Que tu lui dis au creux de l'oreille, un large sourire étirant tes lèvres. Tu recules ta tête, l'observant et remarquant qu'il n'a pas changé. Il est toujours le même et l'voyant là, tu te dis que le jeu reprend de plus belle. L'autre narcisse revient avec ton verre et le sien dans les mains et lorsque Marion prend l'verre qui t'était destiné, t'peux pas t'empêcher de rire en voyant la mine déconfite de l'autre. Un ange passe, un duel de regard commence et tu peux pas t'empêcher de rouler des yeux avec un sourire en coin. Marion lui tend une main pour s'présenter et t'peux voir à la main blanche de la tête de guiche qu'il y met toute sa force. Il lui intime de partir, l'autre te regarde.

"Cherche pas Jack, ou Zac, je sais plus, j'm'en cogne. Celui-là il a mon cœur d'puis bien trop longtemps pour que tu puisses rivaliser"

Qu'tu lances, tu prends l'verre qu'il tient encore dans l'autre main et tu lui fais un signe de main pour lui dire de dégager, comme on le ferait à un chien. Tu reportes ton attention sur Marion, le footballeur restant planqué comme un piquet à vous regarder, bouche bée comme un poisson en dehors de l'eau.

"J'te croyais mort, j'étais telle une veuve éplorée à t'chercher dans tous les bordels de LA. Qu'est-ce tu foutais M ?"

Que tu lances avant de d'boire une gorgée d'la bière immonde que l'autre s'était pris. T'fais une grimace de dégoût et lui redonne son verre, puisqu'il est encore là.

"T'es gentil tu reprends ton verre et tu m'lâches. Sinon j'doute pas que M. ici présent se fera un plaisir de t'faire partir, pas vrai Amour ?"

Que tu lances en tournant la tête vers Marion, te retenant de rire du surnom que tu viens d'lui donner.
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] Empty
#MessageSujet: Re: ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory]   ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] EmptyLun 25 Fév - 23:59



Il constata avec suffisance la gorge nouée de l’étudiant, et la difficulté qu’il avait à déglutir, comme s’il peinait tout à coup à ravaler sa fierté pathétique. La tête à claques n’en menait plus très large, elle récupéra sa main endolorie qu’elle secoua discrètement, espérant irriguer à nouveau le bout de ses doigts que la poigne de Marion avait privés de sang. Dans une ultime tentative de résistance, le jeune homme tourna ses yeux clairs vers Louisa, espérant lire sur le visage de l’Anglaise de la compassion, un rien de sympathie et, pourquoi pas, du soutien pour regagner la force et le courage de se battre contre un type à la gueule peinte qui devait avoir une tête de plus que lui. Mais la belle blonde se contenta de frapper une nouvelle fois son égo.

« Cherche pas Jack, ou Zac …
- Isaac, se défendit l’intéressé.
- Je sais plus, j'm'en cogne.  Celui-là il a mon cœur d'puis bien trop longtemps pour que tu puisses rivaliser. »

Le proxénète lâcha un soupir amusé. Longtemps, c’était un grand mot, un beau mot. Il ne connaissait pas la jeune femme depuis un an, depuis qu’il l’avait rencontrée au détour d’une soirée, après un concert pour le moins réussi des Murderers Ponies. Il avait cru crever d’amour en la voyant, s’était senti foudroyé sur place, le palpitant transpercé de part en part par un dieu exhibitionniste qui virevoltait avec un arc et des flèches sur le dos. Des anguillades traîtresses comme celles-ci, Marion, coureur de jupons infatigable et invétéré, en avait plus souvent qu’il ne pouvait les compter. Ses sentiments, généralement galvanisés d’alcool, s’évanouissaient au premier coup de reins ou à la première seconde de sobriété. Mais Louisa, farouche, ne s’était pas laissée faire. Et s’il était bien une chose qu’elle ne lui avait jamais offert, c’était son cœur. Du reste, elle lui avait donné des kilomètres de fil à retordre, des râteaux à la pelle, des triques monumentales qu’il fallut calmer entre les cuisses d’autres gonzesses. Mais son amour, certainement pas. Et son cul encore moins.

« J'te croyais mort, j'étais telle une veuve éplorée à t'chercher dans tous les bordels de LA. Qu'est-ce tu foutais M ? »

Il éclata de rire, imaginant avec difficulté la briseuse de cœurs remuer ciel et terre pour retrouver un homme dont elle n’avait que faire. Elle lui avait envoyé un message, un soir, pour l’inviter à passer à une soirée qu’elle organisait, et ne s’était visiblement pas inquiétée de ne recevoir aucune réponse vu l’absence cuisante de relance.

« Tu sais bien qu’il en faut beaucoup pour me crever, répondit-il, ponctuant sa phrase d’un clin d’œil. »

Le sourire mutin de Louisa se déforma lorsqu’elle inaugura le nouveau verre qu’on lui avait servi. Elle fourra la bière de piètre qualité dans les mains de l’athlète resté là, coi. C’était à peine si Marion avait remarqué sa présence, son attention pleinement tournée vers la créature de rêves venue d’outre-Atlantique et le décolleté vertigineux qu’elle arborait ce soir.

« T'es gentil tu reprends ton verre et tu m'lâches. Sinon j'doute pas que M. ici présent se fera un plaisir de t'faire partir, pas vrai Amour ? »

Il manqua de s’étouffer sur sa bière. Le mort-vivant se râcla la gorge, grimaçant un large sourire arrogant qui rendit hideux le masque de Camarde flanqué sur son visage.

« Pour sûr, Bébé. »

Il vida son godet d’une traite et, pour faire bonne mesure, s’en débarrassa dans la main libre de leur infortuné serveur. Jack, Zac – quel que fût son prénom –, se détourna, vexé, non sans échapper au passage quelques noms d’oiseaux dont Marion ne pouvait se vanter d’avoir jamais vu la couleur. Il avait bon dos en matière d’insultes et, pour retourner davantage le couteau dans la plaie, souhaita une agréable soirée au pauvre bougre qui irait certainement déverser sa frustration et sa colère sur une autre gamine ivre morte. Il le regarda un instant jouer des coudes dans la foule, traînant derrière lui une humiliation dont il risquait de se rappeler un moment. Les belles gueules dans son genre ne devaient pas se frotter quotidiennement à une concurrence déloyale.

Les orbes verts du tatoué, lassés du spectacle, se plantèrent à nouveau sur Louisa. Il jaugea plus en détails son maquillage, la douceur de ses traits, la chaleur amusée de son sourire, l’étincelle qu’elle avait dans les yeux et qu’il connaissait parfaitement pour l’avoir vue tant de fois depuis qu’elle s’était mise en tête de lui résister.

Doucement, Marion l’attrapa par les hanches et la repoussa contre le mur. Il s’approcha lentement, réduisant dangereusement la distance entre leurs deux corps, ne s’arrêtant que lorsqu’ils se touchèrent, lorsque l’air manqua entre eux, lorsqu’il put sentir contre son propre sternum le rythme cardiaque de la jeune femme. Sa main droite remonta son flanc, son bras, partit se perdre dans ses longs cheveux clairs, s’immobilisant sur sa nuque tatouée. La senestre, aventureuse, descendit jusqu’à sa cuisse, joua un instant avec l’ourlet de sa robe bien trop courte avant de glisser en dessous, caressant la peau nue, brûlante, gorgée d’une jeunesse insolente. Il chercha ses lèvres qu’il frôla des siennes, l’envie furieuse de les prendre pleinement, de les mordre, lui agrippant les entrailles.

« Ce que je foutais ? Ô Cruelle, je consolais mon palpitant meurtri de tes refus à mes avances en bien des bras. Mais mon cœur, mon corps, mon esprit et mon âme te ramenaient constamment à mes souvenirs. »

Il rompit le contact brutalement, reculant d’un pas. Et son être entier cria de douleur, réclamant la chaleur rassérénante de la blonde. Marion contourna le manque en tirant de son paquet une cigarette qu’il glissa entre ses dents. Il l’alluma, tira longuement dessus, échappant une fumée épaisse qui peina à s’élever dans l’air brûlant et poisseux du salon.

« J’ai quelque chose qui pourrait t’intéresser, de quoi rendre la soirée plus amusante. Si on se trouvait un petit coin de paradis, rien que nous deux ? »
CODE BY ÐVÆLING


Dernière édition par Marion M. Marshall le Dim 10 Mar - 12:54, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] Empty
#MessageSujet: Re: ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory]   ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] EmptySam 2 Mar - 19:14

ΘΔΧ
Marisa

La scène qui s'déroule là te fait bien rire. C'gars là, ce sportif, il est pas pour toi, il l'sera jamais. T'aimes pas ces fils à papa sportifs, trop riches et qu'ils le montrent trop. Et tu t'dis que c'soir Marion est venu te sauver d'ce pauvre type avec qui t'aurais certainement couché en dépit d'avoir quelqu'un d'autre. L'sportif se retrouve la gorge nouée, t'vois qu'il est décontenancé par la prestance et l'charisme que Marion dégage. T'sens l'électricité entre vous, tu t'dis qu'c'est pas possible d'être comme ça, tu t'dis que tu vas finir par succomber. Mais tu t'dois de rester forte, t'gagner ce jeu d'séduction entre vous. L'gars te dit qu'il s'appelle Isaac sauf que tu t'en fous, il t'importe plus et t'dis finalement qu'il a jamais importé, il a jamais été intéressant c'pauvre type. Tu demandes des nouvelles de Marion, tu lui dis que tu l'as cherché dans tous les bordels de LA. Ce qui est un demi mensonge, t'l'as cherché parce que tu t'disais qu'il avait fini par s'faire tuer ou s'faire coffrer. Il t'répond qu'il en faut plus pour le tuer.

"Ouais j'sais bien, t'es immortel toi"

Qu'tu lances avec un petit sourire. Sourire que tu perds rapidement en buvant la bière infâme qu'l'autre Isaac t'as ramené. Tu lui r'fous dans sa main, t'peux pas boire ça, tu mérites mieux qu'une bière de piètre qualité. T'mérites la vodka cherry sour qu'on t'as servi au début et que t'adores. T'lances alors que s'il dégage pas, c'est Marion qui le fera pour lui et lorsque que le mot amour sort de tes lèvres, tu vois ton acolyte s'étranger avec sa bière et tu te retiens de rire. Il se racle la gorge avant d'acquiescer et d'donner son verre vide au sportif dont l'égo a été écraser par tes converses. Il t'appelle par un surnom qui t'fait pouffer d'rire et l'autre dégage, enfin, vous laissant tous les deux. T'entends des insultes mais tu t'en cognes, t'as l'habitude qu'on t'insulte, ça t'passe par dessus maintenant. Tu t'mets à la regarder alors que lui regarde l'autre s'perdre dans la foule, un sourire narquois sur les lèvres. Puis sont attention se reporte sur toi et tu te retrouves bientôt le dos contre le mur et l'corps de ton tatoué collé contre toi. T'as plus d'souffle, t'as ton corps entier qui brûle, qui brûle d'désir pour lui. Mais t'veux t'offrir à lui, parce que t'veux pas perdre cette relation entre vous. Et tu t'es toujours dit que si tu couchais, tu r'voyais plus la personne. C'est ta règle, c'est comme ça. Ses mains s'font joueuses sur ton corps, une sur ta nuque, l'autre caressant d'façon indécente la peau tatoué de ta cuisse. T'passes tes deux mains derrière sa nuque, voulant pas qu'il s'échappe, voulant garder c'désir et c'feu qui brûlent en toi. Ses lèvres frôlent les tiennes, et t'es plus maître de toi-même. Tu te sens flancher, t'meurs d'envie de l'embrasser, d'revendiquer ses lèvres. Tu rassembles tout l'contrôle qui te reste mais c'contrôle s'effrite quand il se met à t'parler, ses lèvres faisant vibrer les tiennes et tout c'qui trouve à l'intérieur de toi. Il t'dit alors qu'il se consolait de tes refus constants mais qu'il a pas cessé de penser à toi. Et il s'écarte, t'manques de tomber et tu reprends tes esprits en fermant tes yeux un instant. Tu les rouvres et les plantes dans les siens avant de te rapprocher de lui et d'tracer l'contour de ses lèvres avant de caresser sa joue et d'descendre dans son cou. Tu déposes un baiser au coin d'ses lèvres, souriant contre sa peau avant d'lui murmurer :

"J'suis heureuse que t'aies quand même penser à moi, j'voudrais pas que tu m'oublies. "

A ton tour de t'écarter, t'as chaud, beaucoup trop chaud et r'marques un bouteille de rhum qui traîne pas loin. T'en bois au goulot avant d'te souvenir que t'aimes pas trop ça, l'rhum. Trop sucré pour toi. Il s'allume une clope, tu fais de même, laissant la nicotine prendre possession de tes nerfs pour les relaxer et t'détendre. L'tatoué te dit qu'il a quelque chose qui pourrait t'intéresser si vous vous trouver un coin d'paradis. T'arques un sourcil, curieuse.

"On passe par la cuisine histoire d'se prendre à boire et j't'emmène dans la plus belle chambre. Qui est une suite. Avec un jacuzzi"

Que tu dis avant de passer à côté de lui, laissant une de tes mains un peu trop baladeuse, un sourire en coin. Un mec t'arrête pour te dire qu'il est interdit de fumer à l'intérieur. T'le juge de haut en bas, tu prends une dernière taffe avant d'plonger ta clope dans l'verre de bière de la tête à claque, un regard suffisant. Tu prends des bouteilles de vodka cherry sour toutes préparés, pas b'soin de mélange et du whisky, et du punch. Tu prends tout ce qui est vraiment buvable. T'jettes un regard par dessus ton épaule pour vérifier que Marion était bien là. Tu lui fou deux bouteilles dans une main et tu lui prends sa main libre de la tienne. Vous montez les marches de l'escalier beaucoup trop grand et tu l'emmènes dans la plus grande des chambres avant de fermer la porte à clé.

"J'te présente la chambre de ... machin, Zack Jack Isaac. Chouette hein ? Et puis fermée de l'intérieur, on peut plus l'ouvrir"

Que tu lances en faisant un mouvement de sourcil aguicheur. Tu t'assois en tailleur sur le lit et t'allumes une autre clope pour compenser d'celle que t'as pas pu terminé tout à l'heure. Tu lèves les yeux vers M. et tu lui demandes, impatiente :

"Alors, qu'est-ce que t'as d'intéressant ?"
Made by Neon Demon
Revenir en haut Aller en bas
InvitéInvité
Anonymous

ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] Empty
#MessageSujet: Re: ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory]   ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] EmptyDim 10 Mar - 14:37



Tear you apart. - She wants revenge ♪
La musique, les étudiants qui tanguaient, la mauvaise bière, les cris de joie insupportables et les flashs des téléphones … Rien de ce cliché vivant des soirées estudiantines ne lui donnait envie de s’éterniser entre les murs de la fraternité. Il ne serait pas même resté pour les gamines en tenue indécente qui incitaient au vice et à la dépravation. Passé un certain degré d’alcool, ces filles-là ne tenaient plus debout, pas même à l’horizontale ; et en tirer quoi que ce soit de concluant relevait du miracle. Marion était trop vieux pour les baises bancales avec des nanas à moitié inconscientes dont on entendait l’alcool claquer dans le ventre à chaque coup de boutoir. Il laissait ça à ses clients, à ceux qui prenaient les danseuses après leur avoir bourré la gueule ou fait bouffer une drogue quelconque qui les envoyait loin, dans un autre monde, quelque part où elles n’avaient plus conscience de ce qui se passait autour d’elles. En elles.

Il avait envie de s’éloigner de l’ambiance oppressante qui régnait dans le salon, de quitter la cour des petits pour entrer dans celle des grands, de s’éclater un peu, différemment, plus sérieusement, à sa manière. Il ressentait ce besoin urgent, furieux, de n’avoir plus que les yeux et le corps de Louisa pour le distraire. Et ses lèvres pour jouer encore un peu avec lui, pour le tourmenter davantage.

« On passe par la cuisine histoire d'se prendre à boire et j't'emmène dans la plus belle chambre. Qui est une suite. Avec un jacuzzi. »

Marion n’avait rien à redire à ce programme prometteur. Il laissa l’Anglaise le contourner, le caresser impunément, serrant les dents pour ravaler l’envie qu’il avait de lui faire passer sa témérité. Le proxénète lui emboita le pas jusqu’à la cuisine, sa Gitane toujours coincée entre les lèvres. Il s’immobilisa à quelques centimètres de la blonde lorsqu’un obstacle de type emmerdeur de la soirée leur barra la route. Le jeune homme, propre sur lui, avait un physique de mannequin suédois. Les yeux glauques du trentenaire balayèrent la cuisine du regard, et il constata pour la première fois depuis son arrivée que les représentants mâles de la soirée avaient tous l’allure de dieux grecs. A croire que la beauté était un critère de recrutement chez les Theta Dela Chi. Lui ne se souvenait pas d’avoir jamais ressemblé à ça à leur âge, sous ses tatouages.
L’éphèbe rappela vainement une règle que le monde entier enfreignait. Pour toute réponse, Louisa emplit une dernière fois ses poumons de nicotine avant d’éteindre sa cigarette dans le verre de leur interlocuteur. Le blond pesta mais ne fit rien de plus, son absence de réaction et de dignité probablement justifiée par la présence du mort-vivant aux côtés de la demoiselle. C’était triste, d’être si beau, pourtant si prompt à se défiler.

Ils passèrent outre, s’arrêtèrent à nouveau pour faire le plein. Et Marion se retrouva soudainement les mains prises, l’une occupée de mauvais cocktails, l’autre enserrée entre les doigts de sa tortionnaire qui le traînait à travers le labyrinthe de la fraternité. Il se laissa faire indolemment, traîner jusqu’à la suite nuptiale dont on lui avait déjà tant vanté les mérites.

« J'te présente la chambre de ... machin, Zack Jack Isaac. Chouette hein ? Il ne put qu’acquiescer. Et puis fermée de l'intérieur, on peut plus l'ouvrir. »

L’Anglaise verrouilla derrière eux, une expression mutine sur le visage, lâchant la main qu’elle avait dans la sienne. Le tatoué voulut la rattraper, la garder un peu avec lui, contre lui, mais Louisa lui échappa, fuyant jusqu’au lit d’une taille plus que respectable sur lequel elle s’assit. Elle croisa les jambes, et le tissu déjà bien court de sa robe remonta davantage, dévoilant quelques précieux centimètres de peau sur lesquels le regard de Marion s’attarda. Il ne manquait pas grand-chose pour que ses fesses se retrouvent découvertes, qu’il puisse apercevoir la dentelle de ses sous-vêtements.

« Alors, qu’est-ce que t’as d’intéressant ? »

L’apostrophé releva le nez vers le visage de son interlocutrice qui le fixait, une étincelle dans les yeux. Elle ne perdait décidément pas le nord, tant dans sa consommation abusive de cigarettes que pour le reste. Marion se fendit d’un sourire satisfait. Il déposa sur le premier meuble venu les deux bouteilles de vodka aromatisée à la cerise, fourra ses mains dans ses poches et entreprit de faire le tour du propriétaire plutôt que de répondre à la créature de rêves qui n’attendait que cela. Lui aussi savait se faire attendre.

Le gamin dont il avait osé ravir la proie n’était pas à plaindre. Isaac était probablement le président de la fraternité, ou en tous cas le larbin qui lui léchait suffisamment souvent les valseuses pour profiter de quelques avantages en nature. La chambre était immense, indécente, agencée soigneusement selon les critères des magazines de décoration que les rombières vivant dans un taudis appréciaient tant. L’espace à coucher n’était séparé de la salle-de-bains que par une fine cloison en verre derrière laquelle se trouvait le fameux jacuzzi qui l’intéressait tout particulièrement et qu’il ne manqua pas de mettre en route. Des bulles agitèrent immédiatement la surface jusqu’alors tranquille de l’eau, et les lumières s’allumèrent sous le miroir aqueux.

Marion revint sur ses pas, cherchant du regard quelque consolation qui pourrait lui éviter d’avoir à continuer la soirée avec l’alcool de pomme-de-terre qu’il avait dû emmener contre son gré. Il laissait aux enfants le soin de boire ces conneries. Le tatoué trouva réconfort dans une bouteille de Hennessy déjà bien entamée qui traînait derrière un service à cognac en cristal. Il attrapa l’alcool, le débouchonna et s’en servit un fond qu’il vida d’une traite avant d’en reverser plus généreusement, fixant du coin de l’œil la jeune femme qui s’impatientait sur le lit. Il abandonna le cul de sa sans-filtre dans un verre vide, tâtonna l’une de ses poches et en sortit un petit pochon qu’il lança en direction de la demoiselle. La cocaïne atterrit dans un froissement imperceptible à quelques centimètres de la blonde.

Marion se rapprocha, emportant avec lui son eau-de-vie sur un petit plateau d’argent. Il laissa le tout sur la table de nuit, se pencha vers Louisa pour la débarrasser de sa cigarette qu’il écrasa sans aucun respect sur le cadre de lit. Il dénoua ses jambes, la força à s’allonger, se glissa contre elle, son rythme cardiaque frappant sa cage thoracique à un rythme affolant. Ses mains tatouées se firent pressantes, glissant sous sa robe noire, retrouvant la chaleur réconfortante de sa chair. Le proxénète frôla sa gorge de ses lippes puis imprima une série de baisers jusqu’à son oreille.

« On pourra continuer la soirée avec quelque chose d’encore plus amusant si tu es sage. »

Il mordit son cou, ses trapèzes, goûtant cette peau claire qui lui brûlait les lèvres et lui donnait envie de plus. Marion attrapa le fin tissu qui l’éloignait un peu trop de lui, remonta la robe sur son ventre, sa poitrine, l’en débarrassa finalement intégralement. Ses doigts écrasèrent ses hanches, les malmenant alors qu’il collait son bassin au sien, une pression urgeant lentement au bas de son abdomen.

Le mort-vivant se redressa. Il saisit rapidement la petite poche de poudre qui traînait non loin ainsi que le plateau qu’il délesta du verre. La surface métallique glacée atterrit bientôt sur le ventre nu de Louisa, la faisant frissonner. Il s’empressa de sortir de son portefeuille une carte fine dont il se servit pour casser la neige et préparer deux lignes d’une taille plus que respectable.
CODE BY ÐVÆLING
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] Empty
#MessageSujet: Re: ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory]   ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
ΘΔΧ | Louisa [Parental Advisory]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Los Angeles Times :: RP-
Sauter vers: