" Babe is on fire " ft Aliénor Spence

Un des premiers lieux que Maël s'était donné pour mission de revoir, une fois de retour à L.A, était le club huppé "The Big Apple".

L'ambiance qui y régnait était festive, le bar branché ressemblait plus à un night club où se mêlaient tous les âges sans discernement ni jugement. Ils venaient s'y retrouver pour y voir des groupes modernes ou mythiques s'y produire et Maël y retournait régulièrement, quand il avait envie de danser. Ce soir là, le temps était doux et avec son décalage horaire habituel dû à ses activités de D.J, il n'arrivait pas à trouver le sommeil alors il s'était rendu à un de ses endroits favoris à L.A. Comme il avait décidé de cette sortie tardive au dernier moment, il n'était pas accompagné et parcourait la foule de sa démarche solitaire. Il se rendit au bar pour se prendre un verre en montrant sa fausse carte d'identité, qui le vieillissait de 5 ans. Le barman regarda à peine ce qu'il lui tendait, habitué aux fraudes, et lui servit son russe blanc. Maël s'éloigna un peu, savourant son verre en observant les gens se déhancher au rythme de la musique. Il s'imprégnait de l'atmosphère festive qui lui parcourait les veines tout comme l'alcool dont il s'abreuvait. Mine de rien, son boulot ne le quittait jamais et il prenait note des ajouts que faisait le DJ pour améliorer la musique qu'il faisait passer.

Alors qu'il terminait son verre, Maël entendit des éclats de voix non loin de l'endroit et il s'y aventura, comme poussé par son instinct. Un peu à l'écart, un homme avait saisi une femme par le bras, qui essayait de s'en dégager. Il la traitait de "pute" et de "salope" tout en la menaçant d'une bouteille cassée qu'il tenait par son col pendant qu'elle pleurait et criait. Une autre suppliait l'homme dans une langue qu'il ne connaissait pas, essayant de s'interposer entre les deux. Son sang ne fit qu'un tour en voyant la scène, car il s'imaginait à chaque violence faite aux femmes que la victime pourrait être sa mère ou une de ses sœurs, alors il ne lui fallut pas plus de temps pour s'avancer vers eux :

- Hé, laissez-la tranquille ! S'écria-t-il en arrivant à leur niveau.

L'homme, à la mine patibulaire et visiblement éméché, le regarda d'un regard torve :

- De quoi j'me mêle ? J'éduque ma fille pour ne pas qu'elle soit une petite pute comme les autres, à traîner dans ce genre de bordel !

- C'est un lieu tout à fait fréquentable ici, Monsieur, et ce n'est pas une façon d'éduquer ses enfants, vous risquez de la blesser ! Répondit-il calmement en essayant de se mettre entre lui et la jeune femme en pleurs.

- Ta gueule, ce n'est qu'une fille, j'en fais ce que j'en veux ! Je peux même lui éclater cette bouteille sur la tronche, regarde !

En voyant l'homme brandir la bouteille pour venir frapper la jeune femme au visage, Maël s'interposa et essaya de lui arracher l'objet des mains. Il gronda de douleur lorsque le verre vint lui déchirer la chair de son avant bras mais il put attraper l'homme par le poignet et le forcer à lâcher l'objet grâce à une prise qu'il avait apprise dans un cours de self défense. L'homme voulut le frapper mais un coup de bouteille lui fut porté au crâne et il s'effondra directement sous le choc. La seconde femme était allée chercher une bouteille vide qui traînait dans une poubelle pour venir l'abattre sur la tête de l'homme. Ils regardèrent tous l'homme à terre blessé au crâne sans mot dire avant que la jeune femme ne le regarde et lui dise avec un très fort accent :

- Merci. Il faut partir maintenant. Soignez-vous.

Elle attrapa la jeune fille en pleurs et choquée pour l'éloigner le plus vite possible de la scène. Maël était complètement déboussolé par ce à quoi il avait assisté. "Bah merde alors..." pensa-t-il en les regardant s'éloigner. Il observa ensuite son bras salement éraflé et se dit qu'il ne devait pas rester là sinon il aurait des ennuis. Il retourna alors vers le bar et demanda au barman s'il n'avait pas une trousse de secours à lui dépanner tout en lui montrant son bras. Avec un peu de chances, les bagarres étaient fréquentes et ils avaient de quoi le soigner sur place.


@Aliénor Spence

Babe Is On Fire

Aliénor s'était déjà demandé pourquoi elle était ici ce soir. Elle était là car un de ses collègues venaient de se fiancer et voulait inviter les membres de la caserne présente ce soir là à boire un verre en son honneur. La pompier avait suivi le mouvement pour fêter ce moment. Elle ne le regrettait pas même si pour le coup cela faisait quelques heures et devoir en mettre la majorité dans des taxi, appeler leur copines et se retrouver soi même à ne pouvoir rentrer tout de suite après était plus gênant. La jolie blonde se retrouvait donc la dernière, the last man standing mais en version avec une paire de seins avec un de ses amis ambulancier .Elle finissait sa bière ayant de toute façon trop bu pour prendre le volant et il lui demanda de la ramener ce qu'elle accepta. Elle se sentait encore maîtresse de ses mouvements, mais combien même son père était flic, elle devait éviter de se faire prendre avec un verre de trop dans le nez ne serait ce que pour rester pompier.Voulant se rafraîchir un peu le visage, elle prends son sac à main, prise d'un frisson referme les pans de son grand gilet de laine grise qui couvre son débardeur et sa jupe longue de cuir , féminine mais pas provocante et se dirige vers les toilettes tandis que son ami sort pour avancer la voiture. Isolée, dans le couloir la file d'attente n'était pas longue mais elle dut tout de même faire la queue pour arriver devant la série de lavabo, faire couler un peu d'eau et souffler dans une pièce où la musique surtout était un peu moins forte .

C'était presque le semblant de calme auquel elle aspirait, quelques instants avant de revenir dans l'agitation du bar et pas que. Car pendant ces quelques instants il y avait eu plus que de la danse, de la boisson et de la drague. Immédiatement une serveuse l'interpelle. « Mademoiselle, vos amis sont bien pompiers, c'est ce qu'ils disaient, il n'y en a pas un encore là ? On a un blésé ! » Aliénor ne s'outrage pas mais précise aussi bien par fierté que par devoir . « Il se trouve que moi aussi . Où est il ? » On lui indique un homme, une cinquantaine d'année, inanimé. Rapidement, elle observe le corps, juge de la blessure sans vraiment le toucher et fait vite un constat : plus que la fameuse bouteille c'est plus l'alcool qui l'a assommé. La serveuse a l'air paniqué et Aliénor continue de guetter ce qui se passe autour d'elle. Le barmaid qui est en pleine conversation avec un autre jeune homme par exemple. C'est le minimum pour elle de tenter d'analyser l'ensemble de la situation avant d'agir... en tout cas elle s'y essaie même si en règle générale quand il y a le feu elle a une tendance à sprinter sans réfléchir. Elle fait chercher son ami et le charge d'emmener le vieux balourd à l’hôpital pour éviter tout risque à la tête. Elle ne le sait pas mais demain soir, quand elle prendra son service , il lui racontera le scandale que le père aura fait.

Pour lors elle se retrouve sans chauffeur et toujours pas résignée à conduire. Soupirant elle va vers le bar où on tends après pas mal de temps de recherche une boite de premier secours. Elle l'attrape avant qu'elle n'arrive entre les mains du brun. Le sang qui en coulait, venant tout droit de son avant bras était assez significatif. Elle lui jette un regard en biais et un petit sourire avant de demander à l'employé « On peux s'installer dans la réserve peut être ? Monsieur doit être désinfecté. » « Euh... je ne sais pas si on a vraiment le droit … le patron n'est pas là » « Ecoutez, mon collègue a pris en charge l'un de deux hommes et je lui fais confiance pour avoir assez ses habitudes ici pour ne pas vouloir que ça change et ne pas parler de lui même de l'établissement... pour ma part si vous ne me laissez pas voir ce qu'il en est avec lui, je ne serais peut être pas aussi clémente et parlerait de l'obstruction des portes de sécurité que j'ai pu remarquer dans les toilettes des dames... » Aliénor pouvait avoir cette verve quand elle était sûr d'elle, et quand il s'agissait de sécurité, la jolie blonde l'était .Aussi quand il lui désigna la porte non loin elle se retourna vers le brun.   « Suivez moi … enfin... si vous voulez qu'on vous répare ça. » Encore une fois elle est tellement dans son rôle, qu'elle ne lui laisse pas vraiment le choix même si sa dégaine du soir et son air tout de même rassurant et conviviale laisse presque penser qu'il peux dire non. Pourtant elle le devance et va vers la petite sale en retrait où elle se hisse sur un petit tas de carton  et montre celui qui lui fait face telle une speakerine avec un petit sourire en coin. « Si monsieur veux bien... je crois que j'ai des bouts de verres à retirer. » Elle attache ses cheveux en queue de cheval et s’apprête à bosser avant de prendre le temps d'observer vraiment le jeune homme. Elle aurait pu tomber plus mal, même si ce n'est pas le moment de se le dire. « Je m'appelle Aliénor et vous inquiétez pas je suis pompier, je vais voir à vous rafistoler ça. Vous vous appelez comment ? Et je suppose que la bouteille s'est malencontreusement retrouvé sur votre trajectoire pendant un pas de danse trop élaboré ? »

@Mael Whanau
Code @Amiante

Un peu sous le choc des évènements, alors qu'il n'avait désiré en venant ici que passer une bonne soirée, Maël attendait avec une certaine inquiétude que l'on lui apporte de quoi le rafistoler. Il venait de rentrer d'Australie et il n'était pas sûr que ses parents lui aient repris une assurance maladie pour couvrir ses frais de santé. De ce fait, s'il se rendait à l'hôpital, il risquerait de débourser une somme folle, ce qu'il voulait absolument éviter avec ses faibles revenus.

Une boîte de secours finit par arriver vers lui et il s'en trouva soulagé, avec un peu de chance cette dernière suffirait à soigner son avant bras duquel s'écoulait pas mal de sang. Il se mit à soupirer de satisfaction mais une très jolie femme blonde intercepta le colis. Il la regarda et ses yeux clairs sur sa peau albâtre attirèrent immédiatement son attention. Sans mot dire, il écoutait consciencieusement la jeune inconnue débattre avec la barmaid. Il ne put s'empêcher de constater qu'elle avait une longue jupe en cuir qui mettait délicieusement ses formes en valeur pendant qu'il la détaillait avec curiosité et il mit quelques secondes à réaliser qu'elle s'était mise à lui parler.

- Euh, oui, bien sûr, merci... Bafouilla-t-il en la suivant, tenant son bras contre lui.

Une fois arrivés dans la pièce, il s'assit près d'elle sur les cartons, suivant docilement cette femme à laquelle il se remettait entièrement :

- Je veux bien oui...

Il la regarda s'attacher les cheveux et constata qu'elle était plus jolie encore ainsi. Finalement sa soirée ne serait pas si gâchée que cela, s'il oubliait son bras abimé qui lui avait tout de même permis de pouvoir la rencontrer.

- Enchanté Aliénor. Lui sourit-il, reprenant contenance à mesure que le sujet de la blessure au bras s'évanouissait pour laisser place à celui de connaître la jeune femme. Moi c'est Maël, wow pompier ! Ça c'est la classe ! Vous devez vraiment vivre des situations palpitantes, enfin peut-être que ce soir n'est pas le bon exemple... Dit-il en riant.

Il eut une moue embêtée à sa question, se caressant la nuque de sa main encore valide alors que son autre bras était tendu dans la direction de la blonde. Il ne savait pas comment il devrait justifier cette blessure, et pourtant ses sœurs le tanneraient de questions lorsqu'il rentrerait...

-Hm plutôt une bagarre, je me suis mêlé de ce qui ne me regardait pas comme d'habitude mais bon, je n'aimais pas comment les choses tournaient... Je n'aime pas qu'on s'en prenne aux femmes ou aux personnes fragiles...

Il restait plutôt vague sur la question car il ne voulait pas qu'on puisse le relier à l'homme assommé un peu plus loin. Il espérait vraiment qu'il n'était pas mort, sinon cela lui retomberait forcément dessus, avec son ADN partout sur la bouteille de son assaillant...

- Je suis vraiment désolé de vous faire des heures supplémentaires... Murmura-t-il avec embarras en la regardant de son air profond.

@Aliénor Spence

Babe Is On Fire

Aliénor avait été élevé par un flic après tout et cela se sentait dans sa façon d'agir. Le putain de syndrome du super héro ? Celui qui donne la plupart du temps envie de tuer la chieuse, car oui les femmes peuvent aussi être des héroïnes, qui en est victime. La pompier ne peut donc pas rester à rien faire et cette fois ci ce n'est pas pour faire ses preuves auprès de ces collègues mais juste parce qu'elle pouvait pas juste trouver un taxi et rentrer chez elle quand ce type pissait le sang par le bras. Elle récupère le nécessaire, fait son petit discours et se met en route. Elle prends les choses en mains comme on dit. Elle doit inspirer confiance, car il la suit sans poser de problème. Tant mieux, elle aurait été bien trop épuisée pour devoir le contraindre. Ils s'installent, elle se prépare. Désinfectant ses mains , elle se présente tout de même et l'écoute en souriant. « Oh si on peut dire que trouver un homme inerte et un autre ensanglanté en revenant dans une pièce seulement cinq minutes après l'avoir quitté c'est palpitant, sans aucun doute !  Et plus inattendu que certaines interventions ! » Sur le principe c'était loin de lui déplaire mais elle ose pas l'avouer à voix haute, sous risque de passer pour une dingue pour qui l'adrénaline est loin d'être un problème.

Elle commence à s'occuper de lui, à retirer le sang pour voir la blessure, retirant les bouts de verres en surface et lui demande comment il s'est fait ce vilain bobo . Est ce qu'elle ne se doute pas déjà que les deux faits énoncés plus tôt ont une incidence ? Bien sûr que oui mais elle lui laisse le choix de rester évasif, ce qu'il fait . Il a raison, il n'est pas certain de ce qu'elle ferait de ce genre d'information . Il se montre donc prudent mais tu apprécies tout de même ce qu'il te dit. Cet intérêt pour défendre autrui n'est pas feint. Elle retire un morceau plus gros , éponge les dégâts et lance  « Il faudra la prochaine fois, faire un peu plus attention à ne pas avoir de trop grosses blessures. Il pourra pas toujours y avoir un pompier dans les parages. » Ses yeux se fendent d'un clin d’œil mais reprenne un air plus sérieux et plus doux quand il s'excuse. « Ce n'est rien du tout, ce n'était pas voulu et si je peux être utile. » Tu es consciencieuse , sa plaie est maintenant assez propre. « D'ailleurs, je vais te percer la peau, on devrait se tutoyer, tu ne trouves pas ? » Elle n'était pas au boulot, elle n'avait pas besoin d'être protocolaire . Elle grimace en voyant du sang sur son gilet . « Bon foutu, pour foutu. » Elle le retire , se retrouvant pencher sur son bras, moulé dans son débardeur . Quand elle est concentrée, elle ne fait pas forcément attention à son apparence, d'habitude elle est en uniforme donc n'a rien à craindre. Mais là c'est sa brettelle qui descends lentement le long de son épaule alors qu'elle passe le fil entre les deux pans de la blessures aussi proprement et régulièrement qu'elle l'avait appris. Elle se doute bien que ça doit être douloureux et récupère une bouteille de whisky pour lui donner. « Si ça peut t’apaiser. On aura qu'à considérer que c'est un cadeau de la maison . Ils te doivent bien ça !» Aliénor met un point d'honneur et final au bras et coupe le fil. « Il faut juste ... » Elle cherche dans la boite et en sort une compresse et de quoi la faire tenir. « Voilà. Tu devrais faire attention à comment ça cicatrise et aux moindres problèmes... » Sur un autre pansement elle note son numéro de téléphone. Ce n'est pas quelque chose qu'elle fait régulièrement mais là, il est blessé. Bon en vérité, après quelques honorables minutes de dragues , Mael aurait pu arriver au même résultat mais pour d'autre motivation. Il était vraiment bel homme, elle ne pouvait le nier... Elle avait beau dire que son célibat lui allait , elle n'en demeurait pas moins humaine avec une très bonne vision . « N'hésites pas à m'appeler si tu commences à avoir de la fièvre... » Elle se rends compte de ce qu'elle dit, n'y aurait p'tre pas vu un double sens si elle n'avait elle même pas un peu bu et ne s'était pas faite le commentaire sur le charme de son patient à l'instant. Aussi rajoute t'elle en riant   « Enfin, ça peut être l'annonce d'une infection, il faut être vigilant. »

@Mael Whanau
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