"talk, but don't explain you" nathan

Je n'étais pas spécialement du genre à croire ces rumeurs, en fait je pensais plus que cette personne n'avait pas réellement de vie, ni de grand projet pour sortir de telles choses. Et j'avais souvent tendance à ignorer ce qui venais à être dit, ne lisant que lorsque le temps était vraiment long sans pour autant y faire attention. Pourtant, la dernière édition avait attiré mon attention. Il était question de Nathan, un homme qui me rendait réellement service et qui avec le temps ne me refusait aucun trajet. C'était très gentil de sa part, surtout que je n'avais pas souvent l'occasion de le remercier d'être aussi conciliant. Alors oui, lire cela me fit étrange dans un premier temps. Je n'avais pas spécialement peur, ni quoi que ce soit d'autre j'avais simplement était surprise. Nathan était à mes yeux quelqu'un de fondamentalement bon qui ne pouvait pas faire quoi que ce soit de mal sans une réelle raison. Il y avait donc une explication. L'ironie voulait que cette découverte fut faite alors que je l'attendais justement pour me rendre à un rendez-vous assez loin d'ici. Le voyant donc arriver, je lui souris avant d'entrer dans le taxi et de lui confirmer la destination. Je l'avoue, le silence tomba rapidement, et pendant de longue minutes, je regardais son ombre. Je ne voyais rien de mal en lui et c'est sans doute pour cela que je ne réfléchis pas plus longtemps. « Je peux te poser une question ? », le courant avait réellement fini par passer entre nous et j'avais fini par lui demander un jour si il acceptait que je lui parle avec moins de précaution. « Une question concernant ce qui est sortie dernièrement. », ajoutais-je pour ne pas le piéger. Je ne voulais pas qu'il me dise oui sans savoir ce qui l'attendait. « Ce n'est pas pour te faire une procès rassures toi ! », ajoutais-je avant de me rendre compte de ce que je venais de dire et donc de paniquer, « Enfin, je ne veux pas te juger… Te… Excuses moi je ne sais pas comment aborder ça sans que cela soit déplacer. », ça l'était, même si cela ne changerait rien. Il avait purgé sa peine, cela n'était sans doute pas sans raison et il avait payé la dette qu'il avait. Je n'avais pas besoin qu'il se justifie, je voulais juste savoir pourquoi un homme comme lui se retrouvé avec une ombre au tableau. Comme moi au final, sauf que l'adultère n'était pas condamnable de la même façon.

J'étais mal à l'aise, réellement, je ne savais pas comment aborder le sujet, ni demander ce qui m'intéressait vraiment, ce qu'il dût rapidement ressentir car après avoir jetais quelques regard en arrière, il profita d'un feu pour me demander si je croyais ce qui avait été dit. Ouvrant naturellement la bouche pour répondre que non, je me rendis compte que si, que malgré tout ce que je pouvais dire, malgré ce que je voulais faire croire, je ne restais pas moins comme tout le monde, croyant ce que l'on pouvait dire. Le feu passa au vert et Nathan reprit sa conduite, en profitant pour appuyer sur une question qui était à présent importante, à savoir si c'était vrai. Il ne contredit pas les révélations qui avaient été faites, et bien au delà de ça, il ajouta qu'il y avait passé huit ans. Quoi qu'il est pu faire, si il était dehors, cela ne pouvait pas être à cause d'un crime digne d'un psychopathe. Pour moi il avait du avoir ces raisons, et je ne pouvais pas croire qu'il soit un mauvais gars. « Même si j'ai une multitude de question, je voulais surtout savoir comment tu allais. », finis-je par avouer la tête baissé. Le temps allait sembler réellement long et un rapide coup d'oeil à ma montre me fit penser à une solution. « Mon rendez-vous peut attendre, si tu veux on s'arrête manger un bout quelque part, je paierais pour le temps passé. », repris-je doucement. Il n'était pas obligé d'accepter, mais je pense qu'au vu de sa réaction, il en avait peut-être plus sur le coeur qu'il ne voudrait l'avouer. Et moi, je voulais juste savoir pourquoi un mec comme lui avait été condamné. Je ne comptais pas arrêter de le fréquenter, ou du moins d'user de ses services, et j'espérais qu'il comprendrait que derrière mes maladresses se cachait un besoin viscéral de l'aider plus que de le condamné.

Je sais que le sujet était compliqué, que les choses n’était pas évidente, mais le principale était de savoir comment il allait. Il expliqua alors que les choses ne seraient pas changeait si facilement et qu’il ne voulait pas perdre plus de temps avec ça. Baissant un instant les yeux, j’avais manqué de ne pas répondre, d’en rester là, mais je ne pouvais pas et c’est pour cela que je lui proposais d’aller manger un bout pour en parler. Il accepta donc pour le repas, uniquement si mon rendez-vous n’était pas urgent. Ajoutant alors que je n’avais pas à le payer pour ça, précisant que ce serait un repas entre amis et rien d’autre. Il me mit alors en garde sur son histoire, ajoutant que je risquais d’être déçu. Je ne m’attendais à rien, ce qui impliquait que je ne pouvais pas être déçu. « C’est qu’un rendez-vous, je prétexterais un dégâts des eaux et il ne posera pas plus de question. », je travaillais surtout pour ne pas dépendre de Raphaël. Ne pas être une femme au foyer comme il le voulait tant. « Du coup je te laisse choisir où. ». Esquissant un maigre sourire, je ne savais pas spécialement comment le détendre, même si il semblait à présent moins sur ses gardes, il demeurait tendu, ou du moins concentré sur ça. Je n’avais pas voulu le mettre mal à l’aise, malheureusement, je n’avais pas pu faire autrement.

Comme il l’avait dit, nous étions amis, du moins je le considérais comme cela car il m’avait souvent entendu me plaindre ou raconter ma vie lorsque ça n’allait pas. Et même si je ne savais au final pas grand chose de lui, je savais que c’était un gars bien et à présent je voulais en savoir plus, non pas par curiosité, mais car je voulais le connaitre, le comprendre et le défendre. C’était étrange, je sais, mais voilà. « Et ne penses pas que je fais un quelconque régime ! », ajoutais-je dans un demi rire. Les choses risquaient un peu plus d’être tendu par la suite, ou moins détendu, mais au moins, je l’aiderais, ou le soutiendrais du mieux que je pourrais.

« Oui, Oui. », répondis-je sans attendre. Je n'étais pas difficile, et je ne voulais me donner aucun genre. Il se gara donc rapidement dans le parking avant de sortir. Le suivant de prêt, je le laissais s'installer sur une table et prendre le menu. Je n'avais certainement pas besoin de le prendre, je savais déjà quoi prendre, le fromage et le bacon auraient ma peau de toute façon. Il commença donc en partant du principe que je me demandais pourquoi il avait fait de la prison, ce qui serait normal d'après lui. Il m'expliqua alors qu'il en était sortie pour raison médicale et bonne conduite, avant d'ajouter qu'il ne regrettait rien. Etrangement ce n'était pas le fait qu'il soit allait en prison qui me fit le plus tiquer, mais l'aspect médical de sa vie. On avait chacun ces raisons et je sais que j'aurais été capable du pire pour mon fils. Réellement du pire. « Qu'est-ce que tu as ? Rien de grave ! », demandais-je précipitamment avant de me frapper le front en réalisant, « Ne soit pas idiote Mina ! Tu as besoin de quelque chose ? » ajoutais-je oubliant literrallement le fait qu'il pouvait être un cannibale multirécidiviste. Il était malade et étrangement, pour moi, c'était ce qui compter le plus. « Désolé je ne voulais pas te couper. », finis-je par dire en baissant les yeux. Je devais apprendre à me contrôler parfois. Vraiment, car là, ce n'était juste plus possible d'être aussi envahissante à partir du moment ou je pensais que quelqu'un en valait le coup