Tomey | Bouquet de nerfs.

Bouquet de nerfs.

Barthelemy essayait de dormir mais, rien n'y faisait, il tournait et retournait dans son lit sans trouver le sommeil. La raison ? Ses voisins qui organisaient une énorme fête autour de la piscine dans leur jardin. Bruits de rire, discussions, le volume de la musique poussé à fond qui émanait du Rihanna... C'était affreux et aucune solution ne lui permettait d'empêcher d'entendre du bruit. Il avait bien essayé de mettre des boules quies mais, le son étant trop fort, il entendait quand même. Il jeta un coup d'oeil à sa femme, se demandant comment elle faisait pour réussir à dormir. Puis, il se dit que, depuis le temps qu'il la connaissait, Harmonie avait toujours été une marmotte. Elle était capable de dormir n'importe ou, n'importe quand et dans n'importe quelles conditions.

Finalement, étant à bout de nerf, il décida de se lever et d'aller sonner chez ses voisins pour leur demander gentiment de baisser le son. En temps normal, il aurait pu passer l'éponge, seulement que cela faisait quatre nuits d'affilés que ses voisins faisaient la fête non stop ! Au bout d'un moment, trop c'est trop ! Il voulait bien être sympa mais, il n'aimait pas être prit pour un con et il sentait qu'il était temps d'aller faire entendre le fond de sa pensée. Il alla sonner chez ses voisins et l'hôte de la maison vint lui ouvrir la porte, c'était un jeune étudiant, fils à papa, qui avait sa propre villa à tout juste 21 ans. Avec toute la politesse et sympathie dont il pouvait faire part, il dit qu'il comprenait bien que c'était la fin des examens et que c'était bien de fêter cela mais qu'au bout de quatre jours, c'était suffisant. Il lui demanda également s'il était possible de baisser un peu le son car il avait du mal à trouver le sommeil. En effet, tout le monde n'était pas en vacances car, pour sa part, Barthelemy devait corriger les copies de fin d'examens. Le voisin regarda un moment Barthelemy avant de lui rire au nez, répondre par la négative et refermer la porte.

Barthelemy râla un long moment, se disant que les jeunes de nos jours n'avaient plus aucun respect et rentra chez lui, tout en maugréant dans sa barbe. Une fois à son domicile, il rentra chez lui, décrocha son combiné et appela le commissariat pour porter plainte contre tapage nocturne. Maintenant, il ne restait plus qu'à attendre que les flics arrivent. Il alla à l'extérieur, histoire de les attendre et de se délecter de les voir remettre ses voisins à leur place. Le seul problème est que ces derniers mettaient du temps à arriver.

“Enfin ! J'ai failli attendre !”. dit-il ironiquement quand il vit le véhicule de fonction se garer dans la rue. “Bon, comme je l'ai dis au téléphone, cela fait plusieurs jours que mes voisins font la fête et quand je leur ai demandé de baisser le son, ils m'ont rit au nez. Donc, au grands maux, les grands moyens !”

Je ne sais pas pourquoi mais ce soir n’allait pas être encore un soir où j’allais m’éclater sur le terrain déjà on m’avait mis dés le début de journée de dossier à remplir et seul moi pouvait les remplir du coup je ne pouvais même pas envoyer des agents peu qualifié ou même très qualifié les remplir puisque c’était des dossiers un peu top secret. Etre Chef ne voulait pas dire forcément que faire des coups de tampons mais pour moi que ce soit secret ou non, le fait de voir des papiers me donnait clairement la nausée.

J’avais donc passé une matinée déjà assez naze. Il ne fallait pas vraiment m’énerver ce soir et puis en plus j’étais de soir avec des bras cassés du coup autant dire que j’allais tourner en solitaire ce soir. Quand je me retrouvais avec ce genre d’équipe, je voulais plutôt être en solitaire même si j’avoue que je devais montrer l’exemple mais là je ne pouvais réellement les laisser avec moi de peur de rater soit un voleur ou encore un braquage de banque en même temps je n’avais pas réellement confiance envers beaucoup de mes hommes pour le moment vu qu’une nouvelle équipe venait d’arriver.

C’est alors que j’étais dans la voiture qu’on m’indiqua un tapage nocturne et qu’en plus l’homme était assez chiant au téléphone. J’allais pouvoir peut-être me charger de son voisin enfin ça dépendrait de son humeur. Je fis donc un dérapage et puis me dirigeai donc chez ce fameux mec qui avait des problèmes de voisinages dés que j’entries chez lui, le mec commença à me dire que j’avais mis mon temps. Déjà un mauvais point pour lui.

« Vous croyez vraiment que j’ai que vous à m’occuper ou quoi. Mon dieu vous commencez très mal, je peux repartir maintenant si vous voulez… »

Pauvre petit il ne pouvait pas dormir et en plus ses voisins lui avaient rit au nez. En même temps vu comment il avait l’air prétentieux en vrai je comprenais un peu ses voisins parce que ça avait l’air d’être un vrai sale môme ce mioche. Il considérait en plus les flics comme la dernière solution enfin quelque chose d’intelligent venant de sa bouche. D’habitude les gens n’attendent pas pour nous appeler.

« Ca fait combien de temps que ça dure Monsieur ? C’est ça tout le temps durant la nuit ? Il n’arrête pas sa musique au bout d’un certain moment ? Vous avez penser à enregistrer chaque soir pour avoir une preuve qu’il fait ça tous les soirs ?»

J’avais besoin de plus de précision pour voir si je pouvais réellement intervenir.

Bouquet de nerfs.

Le policier qui s'était déplacé pour le tapage nocturne n'avait pas l'air d'être l'homme le plus sympa du monde. Au contraire, il avait une mine lasse, renfrognée. Bordel, ça devait être intéressant d'être policier, il pouvait au moins sourire un peu ! D'ailleurs ce dernier ne manqua pas de faire une remarque à Barthelemy en disant qu'il avait autre chose à faire et qu'il partait mal.

Le professeur prit une inspiration avant d'ajouter “Oui, excusez-moi, j'ai été un peu impoli, mais je suis sur les nerfs”. Après tout cela fait depuis plusieurs nuits que ça durait et Barthelemy manquait cruellement de sommeil. Vous savez comment ça dans ces cas... On est à fleur de peau, on est irritable et un rien suffit à nous faire piquer une crise de colère ou de larme. Barthelemy soupira, il voulait juste que cette histoire se termine alors, il essaya de garder un maximum son calme et d'être conciliant pour répondre aux questions du policier. “Cela fait quatre jours que ça dure. Je n'avais rien dis avant car, je voulais les laisser profiter... Même si je faisais discrètement des remarques quand je croisais mon voisin dans la rue. Seulement, j'ai décidé qu'il était d'y mettre un terme. Je veux bien être sympa, mais il ne me faut pas me prendre pour un idiot et en abuser... Comme je vous l'ai dis, j'ai essayé de régler ça à l'amiable en leur demandant poliment de baisser mais... Vous voyez le résultat...” dit-il en faisant un geste vers la maison où on pouvait entendre la sono expulser sa musique bruyamment. “C'est bon ? Vous n'avez pas d'autres questions ? Vous allez intervenir ?”

Barthelemy soupira en se massant la nuque. Il était fatigué, sur les nerfs, il avait juste envie de retrouver son lit et sa femme. Seulement, il avait la sale impression que toute cette histoire n'allait pas finir si facilement et qu'on allait lui chercher des emmerdes. C'est pour cela qu'il voulait rester, pour jeter un coup d'oeil et voir ce qui se passait. Simplement pour être sûr que la situation était maîtrisé et qu'il pouvait retourner dans les bras de Morphée.

Je ne sais pas pourquoi mais le visage de cet homme que j’avais en face de moi m’énervait au plus haut point. Ca m’arrivait souvent d’avoir des gens que je ne pouvais pas voir mais bon il fallait que je fasse mon boulot après tout et puis le mec avait une voix aussi insupportable mes hommes m’avaient un peu prévenu que ça allait être encore un de ses relous qui n’avaient pas grand-chose à faire de sa vie. Bon après je devais quand même faire un truc ça faisait quatre jours que la musique était à fond. Le pauvre petit minet avait besoin de la police pour aller s’occuper de son voisin.

En plus il me regardait un peu bizarrement au départ comme si il me jugeait par un regard. J’avais un bout de salade dans les dents ou encore un gros bouton sur la face ou quoi. Franchement je commençais à me poser des questions sur cet homme. Bon après je m’en fichais un peu de qu’il penserait de moi en vrai, j’allais faire mon taff et puis repartir calmement parce que franchement il m’insupportait.

« Mon dieu vous êtes sur les nerfs et vous parlez aussi mal aux gens maintenant je comprends un peu mieux pourquoi votre voisin essaye de vous énervez monsieur sans être méchant, ce n’est pas parce que vous êtes énervé qu’il faut parler aussi mal aux gens surtout ceux qui peuvent vous aider hein. »

Je lui fis tout de même un sourire pour qu’il évite de trop s’énerver encore sinon j’allais le plaquer contre le sol pour le calmer. Je le laissai expliquer la situation de ses quatre derniers jours en effet le mec d’à côté était un sacré homme vu ce qu’il faisait mais bon s’il lui a parlé comme il l’a fait avec moi je comprends qu’il n’arrête pas la musique après je n’avais reçu une plainte que de lui. Encore des voisins qui avaient peur de prévenir la police encore une fois je pense. Peut-être qu’enfin de compte, c’était un vrai homme ce mec.

« Pourquoi vos autres voisins font encore les huîtres qui se referment, je me le demande. Je vous rassure ça fait quatre jours alors je pense que je vais aller faire une petite visite. Vous voulez venir pour que je fasse le coordinateur ou pas ? »

Je le vis me soupirer au nez, j’avais envie de lui foutre une tarte. Si je lui pose des questions c’est pour savoir ce qui ne se passe hein pas pour le faire chier. Mon dieu c’était vraiment un débile encore qui ne connaissait pas la manière d’enquêter des policiers de cette ville, on ne croit pas tout le monde juste parce qu’il gueule au téléphone, il devrait le savoir pour habiter ici.