Astrysse | Cocktail de sentiments. [terminado]

Astrid rentrait du travail après une soirée bien chargée au Red Lion. Elle était épuisée et n'avait qu'une hâte rentrée dans son lit et se coucher. Enfin avant cela elle devait encore manger quelque chose et prendre ses complètements alimentaires et vitamines. Elle qui n'avait jamais eu un seul traitement à long terme dans sa courte vie se retrouvait à prendre pas moins de trois cachets différents par repas. Elle n'avait vraiment pas la fois de manger, mais elle avait promis à son médecin qu'elle prendrait ses trois repas par jours, donc elle le ferait et prendrait son dîner. Chose qu'elle aurait du faire à sa pause pendant son service mais, elle n'avait pas pris sa pause pour aider. Ce soir-là avec les vacances il y avait eu un monde de fou et ils avaient tous bien travailler. Elle fut tirée de ses pensées par un petit bruit. Intriguée elle s'arrêta et tendit l'oreille. Le petit bruit se reproduisit la tout proche dans la rue. Elle entra donc et chercha. Elle découvrit alors un petit chiot coincé dans un grillage. Elle fut émue et se baissa instantanément vers le petit animal lui montrant sa main. Il la flaira avidement avant de se remettre à pleurer. Astrid attrapa son téléphone et éclaira le petit chien et paniqua. Le pauvre était entrain de se blessé avec le fer du grillage ! Elle fit la seule chose qui lui parut censé à cette heure si avancer de la nuit. Elle appela Ulysse. Priant pour que son meilleur ami ne soit pas en train de dormir ou plus en état de répondre. Après un moment qui lui parut infini il lui répondit enfin.- Ulysse ! dit-elle d'une voix où transparaissait la panique, Est-ce que tu peux venir m'aider ? Il y a un petit chiot de coincé dans un grillage en bas de chez moi, il est en train de se blesser et je sais pas quoi faire ! Elle avait l'impression d'être au bord des larmes. Non seulement le petit chiot pleurait de plus en plus mais en plus elle avait l'impression qu'il se mettait à saigner ! Elle entendit Ulysse dire qu'il arrivait mais elle avait l'impression que son ami n'avait pas tout compris. Elle l'attendit caressant la tête du petit chien en essayant de le rassurer.

"Ulysse, bordel ! Concentre toi un peu" hurla le chanteur de The Murderers Ponies sur son batteur. Ce dernier fit une moue exprimant qu'il était désolé et leva les mains au ciel en gage d'excuse. Pas vraiment utile et bizarre comme geste mais cela sembla fonctionné car le chanteur se concentra à nouveau sur sa partition avant de lâcher un "Mais qu'est-ce qu'on va faire de toi Ulysse ?" "Pas grand chose, je ne crains" répondit ce dernier en rigolant. Cela faisait maintenant depuis deux heures que le groupe répétait le même morceau en boucle, le chanteur était un perfectionniste de première classe et ne voulait pas arrêter de travailler tant que le morceaux n'était pas parfait... Selon lui. Alors qu'au contraire, Ulysse détestait rester deux heures sur la même chose et finissait par se lasser des exigences du chanteur, finissant par ne plus se concentrer, faire des conneries et distraire les autres musiciens du groupe, ce qui lui valait moult remarques. Ils allaient remarquer le morceau pour la millième fois de la journée quand Ulysse reçu un appel. Le chanteur râla encore un moment pendant qu'Ulysse décrocha.

C'était Astrid qui l'appelait et à attendre l'agitation dans sa voix, elle était en état de stress. Elle lui parla rapidement sans qu'Ulysse réussisse à comprendre ce qu'elle lui disait. "Attends, reprend calmement Astrid." Mais cette dernière ne semblait pas comprendre et continuait à lui parler. "Bon, bouge pas, j'arrive" dit-il avant de raccrocher.

Il se leva avant de prendre son manteau et de dire à ses collègues. "Continuez sans moi, j'ai une amie qui a besoin d'aide. Je ne serais pas long, promis juré craché !" Bien sûr, son annonce lui valu mille remarques de la part de tout le groupe car tout le monde savait que c'était sur la batterie que se calait le rythme d'un morceau et qu'il était quasiment impossible de continuer sans lui. Mais trop tard ! Ulysse avait déjà mit les voiles, sans se soucier des reproches qu'on avait à lui faire.

En arrivant devant chez Astrid, il finit par comprendre le problème. Un petit chiot était coincé dans le grillage et son amie, le coeur sur la main, paniquait en voyant cela et essayait de l'aider, sans succès. Il n'en était pas étonné et garda son calme. "Ne t'en fais pas Astrid, ce n'est rien de très grave. Je vais essayer de soulever le grillage lentement pendant que tu t'occupes de calmer et récupérer le chiot. Ça te convient ?" lui demanda-t-il en souriant doucement. "Tout va bien se passer et le chiot ne va pas être blessé."

Astrid entendit un bruit et sursauta en se retournant. Elle caressait doucement la tête du chien qui s'apaisait par son contact. Elle fut soulagée en voyant Ulysse arriver. Elle souffrait pour la pauvre petite bête qui avait la tête posée sur ses genoux et chouinait doucement. Elle vit son ami regarder la scène avant de lui expliquer ce qu'il allait faire. Astrid hocha vigoureusement la tête, plus vite elle sortirait ce petit chiot de ce fichu grillage mieux cela ira. Elle se mit en place avec son ami, le chiot pleurant encore plus lorsqu'Ulysse attrapa le grillage pour le soulever.
- Chut... làlà... du calme, dit Astrid d'une voix douce en l'attirant vers elle. Entendre le chiot gémir lui brisait le cœur, comment une aussi petite bête pouvait bien s'être retrouvée ainsi ? Il était si petit et jeune ! Le chiot lâcha un glapissement lorsqu'il fut enfin libéré du grillage et se cacha dans les bras d'Astrid en tremblant. Astrid leva vers Ulysse des yeux humide de larmes contenues.
- Merci d'être venue Ulysse ! Je ne savais vraiment pas quoi faire... Elle cligna des yeux baissant la tête et chassant ces larmes, j'espère que je ne t'ai pas dérangé ou attiré d'ennui, dit-elle en se mordant la lèvre. Elle n'arrivait pas à se souvenir si son ami avait eu des choses de prévues ce soir-là. Surement en avait-il mais, il avait tout laisser en plan pour venir l'aider. Elle, la pauvre Astrid qui ne savait même pas secourir un chiot sans l'aide de quelqu'un. Elle caressa le-dit chiot, continuant à l'apaiser doucement. Elle était vraiment très reconnaissante envers Ulysse et ne savait pas comment le remercier d'être venue l'aider. Tout se mélangeait dans sa tête, entre la fatigue et le stress soudain qu'elle avait eu pour la pauvre bête dans ses bras elle lâcha sans réfléchir
- Je t'aime tu sais ?
Elle se figea espérant que dans la pénombre de la ruelle, Ulysse ne verrait pas l'expression choquée qui avait envahi son visage l'espace d'un instant. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de dire ça ? Se demanda-t-elle, tout était fichu ! Elle allait perdre l'amitié de son meilleur ami et il ne voudrait plus jamais la voir suite à sa déclaration ! Elle se força a rester calme attendant la réponse d'Ulysse avec appréhension.

Après un petit moment, ils réussirent à dégager le chiot qui était prit dans les mailles du grillage. Le petit animal se calma sous les caresses d'Astrid, et heureusement car s'il continuait de se débattre, il se serait blessé mais au final, tout se passa sans le moindre incident. "Et voila ! Plus de voir que de mal ! "

Un grand sourire s'afficha sur le visage d'Astrid et Ulysse lui sourit en retour. Son amie avait vraiment tendance à s'inquiéter pour le moindre petit problème et ça le faisait rire, même si par moment, cela pouvait être lassant. Mais Astrid avait quelque chose de naïf chez elle et Ulysse trouvait vraiment cela touchant. Cette dernière demanda si elle ne l'avait pas dérangé ou attiré des ennuis, toujours à s’inquiéter pour les autres. Ulysse haussa les épaules avant de dire "Bwarf, j'étais tout simplement en répet. Je risque de me faire taper sur les doigts au retour mais ce n'est pas grave. De toute façon, ce sont des grandes personnes, ils peuvent se débrouiller tout seul.". Et puis de toute façon, s’ils ralaient c’était la même chose. Les problèmes de ses amis passaient bien avant ceux du groupe et les siens.

Quand Astrid lui dit qu’elle l’aimait, Ulysse rit. "Moi aussi je t’aime Astrid… Tu es comme une petite soeur pour moi !" Naif ? Peut-être un peu. Ou alors il était simplement trop idiot pour se rendre compte qu’Astrid venait de lui faire une déclaration d’amour. C’était surement ça… Mais pour lui, leur amitié était tellement une évidence, qu’il ne se doutait qu’il y avait plus que ça pour Astrid. Il se contenta alors de lui passer un bras autour des épaules avant de lui demander  "Bon, on va faire quoi de ce petit pèpère ?" tout en lui grattant le crâne (celui du chien, pas d'Astrid bien sûr...)

Elle espéra qu'il n'allait pas trop se faire enguirlander d'être parti comme ça en pleins milieu de la répète.
- Je suis désolée, dit la brunette en s'en voulant à mort, elle savait que le chef du groupe, un mec dont elle avait zappé le nom, n'était pas commode. Puis elle lui dit qu'elle l'aimait et se figea.
Astrid s'en voulait à mort, comment avait-elle pu balancer comme ça sur un coup de tête qu'elle l'aimait ? Puis Ulysse lui dit qu'il l'aimait aussi et son petit coeur s'accéléra avant de se briser. Evidemment ! Il ne pouvait que la voir comme une soeur, elle ne serait jamais autre chose pour son meilleur amie. Idiote ! se dit-elle en baissant la tête vers le chiot pour cacher les larmes qui se formait dans ses yeux. Elle réfléchit à la question d'Ulysse.
- Je crois que... je vais le garder, dit la brunette d'une petite voix. Tu penses quoi de Moka comme prénom ?Elle se laissa aller dans les bras de son meilleur ami, elle allait rapidement devoir se faire à l'idée qu'il n'y aurait jamais rien de plus entre eux... mais comment pouvait-elle ? Il était le premier homme à qui elle faisait entièrement confiance depuis des années, comment pouvait-elle seulement faire un trait sur ses sentiments pour lui ? Elle ne le pouvait pas, il fallait donc qu'elle continue à faire semblant et peut-être qu'un jour ses sentiment s'en iront d'eux-même ? Oui c'était ça, cela se passerait forcément comme ça. Elle serra le petit chiot dans ses bras.
- Tu veux monter boire un truc à la maison avant de repartir ? demanda-t-elle, elle avait envie de profiter un peu de sa présence même si elle savait qu'il fallait qu'il retourne à sa répétition.

Ulysse regarda Astrid, un peu étonné. "Pourquoi tu t'excuses ?" dit-il un petit sourire sur les lèvres. "Tu n'y es pour rien dans cette histoire. J'aurais pu te dire non et rester à la répèt. De toute façon, je m'ennuyais, le big boss est tellement chiant en ce moment, toujours sur notre dos, c'est chiant. Il faut qu'il tire un coup parce qu'il doit être frustré sexuellement, c'est la seule explication possible pour qu'il soit aussi aigri. A vrai dire, je cherchais une bonne excuse pour partir et tu me l'as apportée !" Tout en parlant, Ulysse grattouillait la tête du chien du chien toute en faisant des petites mimiques pour l'amuser. Bon... Ok... Ce n'était qu'une bête mais Ulysse était persuadé qu'il pouvait le comprendre. Il adorait les animaux, il trouvait qu'ils avaient le don d'alléger tes problèmes et tes maux juste par leur simple présence, qu'ils avaient un effet thérapeutique.

Astrid fini par dire le prénom qu'elle avait choisit pour le chien. "Moka..." répéta-t-il. "J'aime bien. C'est court, simple mais efficace. Et pourquoi ce choix ? Une raison en particulier ?" Puis Astrid lui proposa de monter boire quelque chose chez elle. Ulysse hocha la tête avant de dire. "Oui, pourquoi pas. Avec la chaleur qu'il fait, je me prendrais bien une bonne bière fraiche. Si tu en as bien sur... Sinon n'importe quelle boisson glacée suffira. Je crève de chaud." Plus de dix ans qu'il habitait sur la côte californienne et il ne s'était toujours pas habitué à sa chaleur. En ce moment, il avait envie que d'une chose, se terrer dans une grotte et ne plus en sortir avant la fin de l'été.

Astrid expliqua le pourquoi du nom du chiot. Il hocha la tête "Oui, tu as raison, ça lui va bien. Tu as trouvé ça vite dis donc... Je me souviens que, quand j'avais cherché le nom de Colette, j'avais mis du temps à le trouver... Et ce n'est qu'une poule ! Et finalement, j'ai opté pour l'appeler comme cette fameuse écrivain. Si ce n'était pas ça, ça aurait été Brontë de toute façon." dit-il avec petit sourire. En grand fan de littérature, il était un peu logique pour lui de renommer son animal en ayant une référence à cette dernière. Il gratta la tête du petit chien avant de s'approcher de son visage et lui dire. "Bienvenue dans la famille Moka ! Tu vas voir ! Astrid va bien s'occuper de toi ! Tu ne pouvais pas rêver mieux !" Puis il se releva vers Astrid avant de lui demander. "Ça va aller dans ton appart ? Tu n'as pas peur que ce soit trop petit ? Pour l'instant ce n'est qu'un chiot mais il va grandir et je pense qu'il va vite devenir assez imposant..." Astrid était loin de vivre dans un palace, et c'était déjà trop petit pour une personne alors, il était normal de se demander s'il y allait avoir assez de place pour accueillir un chiot qui attendrait rapidement une taille importante.

Ils finirent par monter dans l'appartement d'Astrid. Cette dernière dit qu'elle avait pas mal de rendez-vous, ce qui valu un froncement de sourcils de la part d'Ulysse. "Des rendez-vous pour quoi ?" Il récupéra la bière que lui passait, murmurant un merci au passage, avant de la décapsuler et en prendre une gorgée. Quand la jeune brune lui demanda de ses nouvelles, il haussa les épaules. "Oh, pas grand chose... Le train train quotidien."