Barthelemy | Un orage et un chiot. [terminado]

Harmonie rentrait de l'école maternelle un sourire aux lèvres. Les enfants avaient été particulièrement attentif ce jour-là et elle avait pu réaliser l'atelier créatif qu'elle avait prévu. Elle prit le chemin de sa maison, un air léger sur le visage. Elle sortit de sa voiture tout en regardant le ciel d'un air maussade. L'orage menaçait. De lourd nuages noirs s'amoncelait à l'est et avançait rapidement en direction du quartier. J'espère que Barthelemy rentrera avant que cela tombe pensa la brune. Elle entra et alla directement récupéré le linge qu'elle avait mis à sécher durant sa pause repas. Elle avait l'avantage de pouvoir rentrée quasiment tout les midi chez elle et en profitait pleinement. Cela lui permettait de s'avancer dans son travail à la maison. Elle détendit la lessive et rentra à l'intérieur alors même que l'orage se mettait à gronder. Elle alla dans la buanderie posant le repassage dans la corbeille et allant ranger ce qui n'en avait pas besoin. Elle regarda l'heure tout en allant se faire un thé. Elle choisit un thé à la menthe ainsi qu'un sablée qui restait tout en ouvrant son cahier de recette cherchant ce qu'elle pourrait bien cuisiner pour le dîner. Après une petite demi heure, elle s'attela en cuisine. Un rôti avec ses pommes de terres au four, une salade verte et les sablés qu'il restait de la veille cela irait largement se dit la brune. Elle s'occupa donc de préparer son rôti, le piquant de gousse d'aille et de romarin du jardin. Elle l'enfourna avant de s'occuper de laver ses pommes de terre et de les salés et ainsi de suite jusqu'à ce que tout fut près. Elle alla ensuite prendre une douche rapide enfilant une robe de nuit d'été, d'une noire soyeux. Elle s'était tant et si bien occupé qu'elle en avait oublié l'orage qui grondait et poussa un cri lorsque qu'un éclair tomba non loin au moment même où elle entendait son mari rentré. Elle se retourna et manqua de tombé à la renverse. Un chiot noir comme la suie lui avait foncé dessus.
- Bonsoir chéri... dit-elle à l'intention de son mari tout en essayant de garder son équilibre, Qu'est-ce que tu nous ramène là ? ajouta-t-elle. Lorsque le petit chien se fut calmée elle se baissa à sa hauteur, et chercha à voir s'il avait un collier. Peut-être était-ce un collègue de travail qui lui avait demander de le garder pendant son absence ? Mais ne trouvant rien , elle reprit à voix haute. Barthemely chéri, à qui est ce chien ? Lorsque sa femme utilisait son prénom avant "chéri"... cela montrait souvent qu'elle était en colère, et elle espérait que le jeune homme avait une bonne explication qui expliquerait la présence de ce chien dans leur maison.

HRP:

Un orage et un chiot

Barthelemy sortit de sa salle de cours en soupirant, il était épuisé, la journée avait été longue. Ses élèves avaient été turbulents aujourd'hui, n'écoutant rien en cours, parlant à voix haute, cela lui avait tapé sur les nerfs. Mais il devait avouer que l’atmosphère était lourde et qu'il avait le sentiment qu'un orage n'allait pas tarder à tomber. Il avait raison quand, car il sortit de l'université, il s'aperçut que le ciel était noir, dans quelques secondes, il allait se mettre à pleuvoir, ce qui ne tarda pas à arriver. Il soupira à nouveau, étant donné que le ciel était d'un grand bleu ce matin, il était venu à pied et sans parapluie. C'était l'un des inconvénient avec Los Angeles, il faisait tout le temps beau mais, on ne savait jamais quand il allait pleuvoir. Barthelemy hésita un moment, il pouvait prendre les transports en commun pour rentrer mais à cette heure, c'était bondé de monde et il préférait éviter cela. Il aurait aussi pu prendre un taxi mais payer une blinde juste pour rentrer chez lui ne lui donnait pas vraiment envie. Finalement, il se dit qu'il n'était pas en sucre, prit son courage à deux mains et s'aventura sous la pluie.

Alors qu'il se dépêchait pour rentrer chez lui, sur le chemin, il entendit un bruit sourd qui attira son attention. Il se retourna, un peu étonné mais se rendit compte que c'était juste un chiot qui avait renversé une poubelle avant de la fouiller. Le chiot avait l'air très jeune, peut-être deux ou trois mois mais il paraissait vraiment fatigué. Il avait le poil rêche, il était maigre et boitait. Barthelemy s'avança doucement du chiot, ce dernier sur ses gardes et se rendant compte qu'un humain approchait grogna en montrer les crocs.

“Doucement mon beau, je ne te veux pas de mal” dit-il calmement en tendant sa main.

Le chiot regarda la main de l'homme avant d'approcher avec prudence et la renifler. Voyant qu'il s'était calmé essaya de lui gratter le crane. Le contact était établit. Après quelques moment à lui faire des caresses, Barthelemy se dit qu'il était temps qu'il reprenne sa route, seulement, plus il avançait, plus il se rendait compte que le chiot le suivait. Barthelemy soupira, il aurait bien essayé de le semer mais il le regardait avec un air de chien battu et il avait l'air abandonné. Seulement, il se doutait bien que ça n'allait pas faire plaisir à Harmonie s'il ramenait un animal à la maison sans prévenir... Oh puis tant pis ! Il connaissait sa femme, il savait très bien que sur le moment, elle allait le sermonner mais elle n'allait pas pouvoir résister à une bouille adorable... En parlant ici celle du chiot (et peut-être Barthelemy).

Il fini par arriver à son domicile, trempé jusqu'au os, le chien sur ses talons. Et bien évidemment comme il s'était attendu, elle lui posa une question sur le chien.

“Il n'a pas de collier. Je crois qu'il a été abandonné...” dit-il tout simplement.

Harmonie écouta la réponse de son époux, tout en regardant le chiot. Il était dans un sale état le pauvre. Après un bon bain et quelques soins il pourrait être magnifique pensa-t-elle distraitement.
- Hmm..., elle se releva se demandant ce qu'ils allaient faire de ce chiot. Elle devait le regarder d'un air un peu dur car la petite bête se mit à pleurer. Harmonie fut attendrie par sa petite bouille et sachant le temps qu'il faisait à l'extérieur se pencha vers la bête en lui caressant la tête et lui parlant d'une voix douce,
- Hey.... ne pleure pas, on ne va pas te mettre à la rue. Elle prit le chiot trempée contre elle et le câlina. Que dirais-tu d'un bon bain et d'un bon repas ? Le chiot leva vers elle un regard vitreux suivit d'un petit jappement. Harmonie rit, ajoutant, je prends ça pour un oui.
Elle reposa le chien sur le sol, demandant
- Chéri, tu veux bien le laver pendant que je termine de préparer notre repas et lui en mets de côté ? Elle se releva gardant un léger sourire sur ses lèvres avant d'aller en cuisine.
Elle finit le repas, mettant dans une assiette creuse quelques morceaux de viandes. Puis, elle mit les petites pommes de terres autour du rotis, les laissant s’imprégner de la sauce pendant qu'elle mettait la salade. Puis elle apporta le tout dans la salle à manger. Alors qu'elle allait appeler son époux pour manger, elle le vit entrer dans la pièce suivit de près par le chiot propre comme un sous neuf mais... qui boitait. Elle posa l'assiette par terre avec une autre avec de l'eau et s'installa à table avec son époux. Elle commença à manger demandant comme à son habitude
- Ta journée c'est bien passé ? Elle l'écouta tranquillement tout en mangeant. Puis au bout d'un moment elle dit, le chiot boite, il faudrait l'emmener aux vétérinaires... et voir s'il n'est pas pucé. Il a peut-être un propriétaire qui le chercher...

Harmonie semblait septique à la réponse de son mari. Ce dernier voyait bien qu'elle était légèrement agacée, ayant surement préféré qu'il lui demande son avis avant de ramener le chien à la maison. Et puis il savait aussi que, même si elle aimait tout les animaux, Harmonie préférait les chats mais Barthelemy avait toujours refuser d'en avoir un à la maison, détestant ces bestiaux. Mais là, c'était tout de même différent ! Le chiot était blessé, fatigué et il était inconcevable de le laisser dehors. Finalement, Harmonie du se laisser convaincre par les yeux de chien battu du petit être (et de Barthelemy) car elle proposa à son mari d'aller lui donner un bain avant le repas. Barthelemy hocha vivement la tête avant de déposer un rapide baiser sur ses lèvres et de murmurer un "Je t'aime".

Barthelemy prit le petit chiot dans ses bras, celui-ci tremblait, on voyait bien qu'il était apeuré, ne devant pas être habitué à des étrangers. Mais le professeur lui flatta le crane tout en murmurant pour le rassurer. Cela semblait marcher car le chiot s'apaisa dans les bras de Barthelemy. Une fois dans la salle de bain, Barthelemy mit l'animal dans la baignoire avant de faire couler l'eau. Ce dernier se mit à couiner en essayant de sortir.

"Ne t'en fais pas mon beau, c'est pour ton bien. Tu seras beau et propre après".

Finalement, l'animal cesser de lutter après un petit moment et se laissa faire. Barthelemy en profita pour bien le shampouigner, le rincer et le sécher. Il avait déjà meilleur mine mais il continuait de boiter, c'était assez ennuyeux. Finalement, lui et le chien, redescendirent pour rejoindre Harmonie et se mettre à table.

Après avoir commencé à manger, Harmonie demanda si la journée de son mari c'était bien passée. "Oui... Il ne s'est pas passé grand chose d'exceptionnel aujourd'hui. J'ai commencé le programme sur Platon, du coup j'ai eu le droit à un énorme soupir de la part de mes élèves. Je ne comprends pas... Si tu ne veux pas étudier Platon alors pourquoi venir en Lettres Classiques ? Aussi, ils semblaient énervés aujourd'hui mais c'était surement à cause du temps ". Harmonie annonça également qu'il fallait peut-être aller voir le vétérinaire. "J'irais demain, je sors du travail à 14h... Mais je pense que c'est un chien errant et qu'aucun maître ne va vouloir le récupérer..." Il prit une gorgée de son verre. "Blake... C'est sympa comme nom, n'est ce pas ? Ce serait en hommage à William Blake..."

Oui, je vois le genre. Ils devraient pour s'y attendre Platon est un incontournable du classique

j'ai eu la même impression avec mes petits, ils étaient surexcités aujourd'hui

Tu veux que je t'accompagne ? Je suis en congé demain après-midi, je doute aussi que quelqu'un le cherche mais sait-on jamais. Je n'aimerais pas accueillir cette petite bête en sachant qu'il a aussi un autre foyer qui l'attend

Je pense oui, cela lui irait bien.

Tu veux regarder un film ce soir ?

Tout en dégustant son repas préparé avec amour par sa femme, Barthelemy écoutait cette dernière qui parlait de sa journée de travail.

"Oui, je ne comprends pas comment certains élèves peuvent se plaindre du programme qu'on a établi alors que c'est indiquer clairement sur le site de la fac chaque programmes de chaque cursus. Enfin, là c'est les premières années alors je pense qu'on ne les verra plus l'année prochaine". Il prit une bouchée de son repas avant de reprendre. "C'est normal que les enfants soient surexcités. Tu as vu le temps ? Les enfants, ils ont besoin de se défouler, courir partout et rester enfermés ça n'aide pas. Enfin bon, tu n'y peux rien, tout ça c'est à cause du temps" dit-il avec un petit sourire. Barthelemy trouva qu'elle avait du courage pour s'occuper de jeunes enfants comme ça, déjà que lui avait du mal à tenir ses étudiants alors que c'étaient des adultes dans leur vingtaine, alors qu'est-ce que ça devait être avec des enfants de 5 ans ? En plus, il ne savait pas pourquoi mais, il avait toujours été mal à l'aise en présence d'enfants, il ne savait jamais quoi dire ou comment agir.

Quand Harmonie lui demanda s'il voulait qu'elle l'accompagne, il hocha la tête. "C'est comme tu veux Harmonie. Je pensais aller à la clinique assez tôt avant qu'il ne commence à y avoir du monde. J'espère aussi qu'on ne va pas se faire jeter parce qu'on a pas de rendez-vous. Après, si tu préfères rester faire la grasse matinée, tu peux aussi... Après je doute vraiment qu'il soit attendu par une famille vu l'état dans lequel je l'ai trouvé" dit-il en soupirant légèrement.

Le repas étant terminé, Barthelemy se leva pour aider sa femme à débarrasser la table quand celle-ci demanda s'il voulait regarder un film. Il regarda par la fenêtre pour constater que la pluie tombait toujours et que l'orage avait toujours l'air de gronder. "Vu le temps, je ne pense pas que ce soit une bonne idée..." Non pas qu'il ai peur des orages mais comme on le disait si bien, prudence est mère de sûreté. Il préférait donc éviter d'allumer tout ce qui était électronique avec la foudre qui tombait.

C'est quand même triste de ce dire qu'on ne reverra pas certains élèves parce qu'il n'ont pas été capable de choisir correctement leur cursus...

Oui, les pauvres ont avait prévu une après-midi en extérieur... On a du se rabbattre sur la gymnastique en salle, ils ont aimé mais ce n'est pas la même chose que de les voir courir ou s'amuser dehors.

Ca ne me dérange pas, et puis si cette brave bête doit rester avec nous, je veux t'accompagner aussi.

Tu as raison

Tout en découpant sa viande, la tête de Blake reposant sur sa cuisse (ce dernier lui jetant des regards de chien battu), Barthelemy écoutait sa femme parler de sa journée. "La gymnastique en salle, c'est quand même sympa, ça permet de bien les défouler. Les parents n'ont pas trop fait de réflexion ?" demanda-t-il. A force d'entendre les anecdotes de sa femme, il s'était rendu que le pire quand on était enseignant avec des jeunes enfants n'étaient pas ces derniers mais bien les parents qui pensaient que leur petit était le seul enfant de l'époque, le seul dont on devait s'en occuper et bien entendu, c'était un petit ange, alors qu'en réalité, l'enfant en question était le monstre de l'école.

Finalement Harmonie conclu qu'elle allait l'accompagner chez le vétérinaire. Barthelemy hocha la tête avant de flatter le crane du jeune chiot. Il semblait déjà plus apaisé et semblait s'être habitué à la présence du couple, comme s'il avait toujours été là. Bien souvent on disait que ce n'était pas la famille qui adoptait l'animal mais l'animal qui adoptait la famille. Barthelemy repassait à cette phrase en ce moment. Il avait le sentiment que Blake les avait choisit, il se disait même que c'était surement l'intervention de Dieu s'il avait retrouvé ce chien ce soir et qu'il était destiné à faire parti de la famille Cartwright.

Quand il releva la tête, il remarqua que Harmonie était en train de mâchonner ses cheveux. Depuis le temps qu'il connaissait sa femme, il savait parfaitement ce que cela signifiait : elle était préoccupée. "Quelque chose te tracasse ?" demanda-t-il naturellement. "Tu veux en parler ? C'est un problème avec l'école ? ... Ou avec Blake ?" Il avait un peu peur que sa femme change d'avis et décide de remettre finalement cette pauvre bête à la rue.

@Harmonie Cartwright

Harmonie mangea un bout de viande et termina sa bouche avant de répondre
- Ca a été, ils ont dans la globalité plutôt été contents qu'on est quand même fait bouger les petits... J'ai juste eu une réflexion de la part de la mère d'Enzo. Tu sais, le petit garçon hyperactif, comme quoi ce n'était pas 1h30 de gym qui allait lui permettre de dormir cette nuit, comme-ci j'avais quelque chose à avoir avec l'hyperactivité de son fils, dit-elle en secouant la tête, le pauvre petit n'a vraiment pas une mère facile...
Puis il abordèrent le sujet du vétérinaire auxquels Harmonie conclu qu'elle accompagnerait son époux. Secrètement elle s'était mise à espérer en voyant la réaction du chiot face à eux qu'il n'aurait personne et pourrait rester avec eux, elle se réprimanda mentalement pour avoir des pensées aussi peu chrétienne.
Après le repas elle fit du thé, et ils s'installèrent au salon comme à l'heure habitude. La jeune femme proposa un film mais son mari déclina en désignant le temps. Grace à la présence de celui-ci, elle avait presque oublié que dehors l'orage sévissait. Elle se souvenait d'un orage lorsqu'ils étaient adolescents où elle avait eu tellement peur qu'elle avait été incapable de bouger durant plus d'une heure... Heureusement qu'il avait été là, sinon elle aurait été incapable de rentrer chez elle à l'époque. Cependant un autre sujet vint vite hanté ses pensées... Son désir de fondé une famille.
Elle avait toujours voulu avoir un enfant, voir deux, avec un peu de chance, un garçon et une fille, si Dieu le voulait. Ils avaient convenu des années plutôt qu'ils attendraient d'avoir finit leur études respective et avoir mis assez de côté pour pouvoir les élever sans que leur enfant ne manque de rien. Mais depuis qu'elle avait obtenu son diplôme et travaillait ils n'en avaient pas reparler et cela la tracassait. Tracas qui transparaissait car elle se mordillait une mèche de cheveux. Elle ne se souvenait même pas avoir attraper sa mèche pour la mâchonné. Honteuse, elle rougit.
- Je... Non, tout va bien avec l'école ne t'en fait pas, dit-elle pour le rassurer, et non je suis heureuse que Blake rejoigne la famille, dit-elle en regardant avec douceur le chiot qui somnolait devant la cheminée, encore éteinte à cette époque -forte heureusement vu les chaleurs-. Elle hésita choisissant ses mots avec soins,
- Je... repensait à se dont on avait convenu... Et je me disais que c'était peut-être le bon moment pour essayer d'agrandir la famille ? Enfin, si tu en avais toujours envie ajouta-t-elle précipitamment. Elle regarda avec appréhension le visage de son époux, comment allait-il réagir ? Elle avait été plutôt maladroite, elle espérait qu'il ne le prendrait pas mal...

Harmonie expliqua qu'elle avait eu des soucis avec le petit Enzo et Barthelemy en était guère étonné. Encore un qui portait bien son prénom, tout les gamins (ou presque) portant ce prénom étaient forcément des petits monstres. Elle expliqua que la mère de ce dernier accusait Harmonie de ne pas avoir suffisant épuisé ce dernier et qu'il ne dormirait pas de la nuit. Il leva les yeux a ciel avant d'ajouter "C'est complétement ridicule ! Et s'il avait été trop fatigué, elle t'aurait aussi fait une réflexion. Les gens comme ça sont vraiment insupportables ! Parfois, je me dis qu'il faudrait passer des tests avant d'autoriser les gens à faire des enfants... Tu lui as répondu quoi par conséquent ?" Même si elle semblait fragile, il savait que sa femme n'était du genre à se laisser marcher sur les pieds et que lorsqu'on venait lui chercher des ennuis, elle avait toujours du répondant.

Après s'être installé dans le canapé autour d'un thé et lui avoir demandé ce qui la tracassait, Harmonie fini par répondre. Elle parla de son envie de former une vie de famille. Barthelemy soupira discretement, ne sachant pas quoi répondre. Il prit un petit moment pour réfléchir. Il n'avait jamais vraiment aimé les enfants. Il ne se sentait pas à l'aise en leur compagnie et ne savait pas vraiment comment se comporter. On ne pouvait pas agir de la même manière qu'on le faisait avec des adultes, bien sur, mais ça où Barthelemy avait du mal. Il ne savait pas vraiment comment s'adapter à leur "niveau". Son sérieux et la joie innocente des enfants n'étaient pas compatibles et la plupart des bambins ne l'aimaient pas. Cependant, ne disait-on pas que l'instinct paternel venait bien souvent à la naissance de son premier enfant ? Que même si on était pas à l'aise avec les enfants, on le devenait avec le sien ? Barthelemy ne le savait pas, avoir un enfant n'avait jamais fait parti de ses priorités. Mais, il aimait sa femme et il savait que c'était ce qu'elle voulait plus que tout au monde. Et puis, il y avait aussi les parents de deux amoureux qui demandaient quand Harmonie aurait un polichinelle dans le tiroir. Puis avec le recul, Barthelemy se disait que cela pouvait être plaisant d'avoir un mini-soi, le donner une bonne éducation, lui inculquer des bonnes valeurs, lui faire aimer la littérature... Il pesa longtemps le pour et le contre, se rendant compte que son silence devait être angoissant pour Harmonie.

Il fini par prendre les mains de sa femme, avant de remettre une mèche qui tombait sur ses yeux derrière son oreille. "Tu as raison, il est temps de fonder notre famille. Après tout, on ne rajeunit pas." dit-il avec un petit sourire. "Et puis, on a bien trop de pièces vides dans cette maison, il faut les remplir."

@Harmonie Cartwright