Lovers' Hiking in Australia [Lindström family]

Leonard ne se souvenait plus trop d'à partir de quel moment Ingrid était devenue aussi coquine. Il savait parfaitement qu'elle n'avait connu que lui et, au début, on ne pouvait pas dire que c'était vraiment folichon leur relation. Mais heureusement, il ne l'aimait pas que pour ça. En tout cas, il ne l'avait pas séduite pour ça. Mais désormais, il était certain qu'elle aimait plus le sexe que lui. Et ce n'était pas quelque chose qui lui déplaisait, oh ça non ! Les propos de la blonde le firent éclater de rire alors qu'il venait de se coller contre elle dans la douche. Elle avait un sens de l'humour parfait. Il hocha la tête d'un air appuyé. Oui, il voulait la voir mouillée dans tous les sens du terme en effet. Il l'a laissa alors le laver, souriant légèrement.

Souvent, Leonard se repassait leur relation dans sa tête. Pouvait il seulement imaginer une autre relation ? Une autre femme ? Et s'ils avaient eu un enfant ? Il s'était imaginé tous les scénarios possible dans sa tête et aucun ne lui avait convenu. Aucun. Ingrid était la femme de sa vie et il n'en voulait pas une autre. Elle était l'ange tombé du ciel quand il en avait le plus besoin. Et le fait qu'il soit son premier renforçait tout ça. Il avait toujours cherché à ne pas lui donner envie d'avoir un comparatif. Il avait eu beaucoup de collègues qui avaient réussi à faire foirer leur mariage à cause de négligence envers leur femme. Inconsciemment, le jeune homme apprenait des erreurs des autres. Alors, il faisait son possible pour qu'Ingrid ne veuille que lui et rien que lui.

Le regard de sa femme le fit frissonner d'envie. Il se rendait compte qu'ils ne pouvaient pas se retrouver nus l'un contre l'autre sans que l'envie ne monte. Le jeune homme l'observa avec un amour démesuré, c'était même presque inhumain d'aimer autant une personne. Le jeune homme observait sa femme alors qu'elle lui posait une étrange question. Raser sa barbe ? Mais pourquoi est ce qu'elle voulait qu'il rase sa barbe ? Pensif, il passa une main sur son menton poilu.

« Non... J'ai l'air d'un abrutis sans barbe... »

Le jeune homme fit une moue dubitative, ne sachant pas si elle le voulait réellement. Peut être qu'il pourrait essayer de se raser voir sa réaction. Il grimaça légèrement quand elle tira dessus puis fit une moue songeuse avant de la suivre du regard.

Lentement, Leonard se détacha de son épouse et sourit doucement, l'observant avec beaucoup d'amour. Le rose au joue la rendait encore plus belle. Il lui vola un tendre baiser avant de s'écarter complètement.

« Tu veux manger quoi ? »

Leonard s'était demandé comment Ingrid avait pu penser à amener ce genre de vêtements en partant en vacances. Il avait émit un petit sifflement d'admiration en voyant sa femme et avait lâché un sourire fier. Oui, il était fier d'avoir épousé cette bombe. Ce qui était assez étrange puisqu'Ingrid n'aurait pas été une fille sur qui il se serait arrêté posément dans la rue. La reluquer, il l'aurait fait, l'abordé, peut être pas. Il ne regrettait pas d'avoir un peu trop bu lorsqu'il l'avait rencontré. Parce que maintenant, il avait la plus belle femme de la Terre. Ingrid lui avait apprit bien des choses sur lui même. Pour commencer, Leonard s'était découvert particulièrement patient. Lui qui, d'habitude, couchait à droite à gauche, cette fois, il avait prit son temps. Peut être parce qu'il n'avait pas aimé être repoussé le premier soir et que c'était devenu son objectif. Mais à force d'attendre, les semaines étaient rapidement passées, et le jour où il avait enfin eu l'occasion de passer à l'acte, le fait qu'Ingrid soit vierge l'avait beaucoup perturbé. Il s'était senti mal de le faire si c'était pour la jeter derrière. Pourtant, il n'avait pas envie de se séparer d'elle. Au contraire, toutes ces semaines à fréquenter la belle blonde, à apprendre à la connaître, lui avaient fait prendre conscience que ce n'était plus qu'une simple histoire de fesses.

Il n'aurait jamais pensé pouvoir tomber amoureux aussi facilement, surtout pas d'une fille dont il ne voulait pas à la base. Il avait toujours pensé que son cœur exploserait lorsqu'il rencontrerait la femme de sa vie. Mais c'était tout le contraire qui s'était produit. Son cœur n'avait fait que gonfler et battre plus fort. Il avait commencé à s'inquiéter quand elle ne l'appelait pas. Il était devenu jaloux des autres garçons qui s'approchaient un peu trop d'elle. Ses bras avaient commencé à emprisonner de manière possessive, cette jeune blonde avec qui il sortait. Il n'hésitait plus à payer le restaurant, le cinéma. Et sans s'en rendre compte, il commençait à lui parler d'avenir. Puis il l'a demanda en mariage. Et aujourd'hui, elle était la seule femme qui partageait sa vie depuis quinze ans. Il ne regrettait absolument rien. Il était l'homme le plus heureux. Voir le sourire d'Ingrid quand il était dans la même pièce que lui semblait suffire à le rassurer. Le bien être de sa femme était ce qu'il y avait de plus important dans sa vie.

Et le pire était qu'Ingrid arrivait à lui faire faire n'importe quoi. Ce restaurant était bien trop chic mais, visiblement, la femme avait tout prévu dans la valise du mari. Leonard avait trouvé un pantalon noir et une chemise blanche. Ça l'avait fait légèrement rire. Habillé beaucoup trop chic pour des touristes, ils dinaient dans un restaurant à la vue splendide. Et voilà qu'elle le faisait danser. Un soupir agacé franchit les lèvres de Leonard, pourtant il était sur la piste avec sa femme. Dansant lentement avec cette dernière, il observa les autres couples, ne se sentant pas trop dans son élément. La dernière fois qu'il avait dansé, ça devait être à leur mariage. Et depuis, il n'avait plus jamais foutu les pieds sur une piste de danse, pas même imaginaire. Le jeune homme caressa tendrement la joue de sa femme, l'observant avec amour.

« Je sais pas... On pourrait visiter la ville tranquillement, essayer la street food, je sais que tu aimes ça. Puis après, on pourrait profiter de la piscine de l'hôtel pour que tu élimines toutes ces calories ingurgitées ! »

Un léger ricanement moqueur franchit les lèvres de Leonard. Bientôt trente-six ans et toujours aussi immature. C'était à se demander s'il allait grandir un jour cet homme. Il dansa avec Ingrid encore quelques minutes puis se mit à trépigner d'impatience, défaisant un peu sa chemise.

« On rentre ? J'en peux plus de cette atmosphère. Même si c'était vraiment super et romantique et que tu as embellis cette pièce, je crois que je préfère quand même un bon vieux pub où le lit de l'hôtel. »

Malgré ses vacances, le travail de Leonard avait tendance à beaucoup le fatiguer. Et il dormait beaucoup quand il le pouvait. Il se forçait vraiment à sortir pour Ingrid mais si ça n'avait tenu qu'à lui, il serait avachit dans un lit et dormirait depuis plusieurs jours. Mais pour sa femme, il faisait de gros efforts et il se bougeait les fesses. Et il ne râlait même pas.