What the heck ?! | Aslan

What the heck ?!

Evan & Aslan

Evan revenait du boulot après avoir travaillé toute la nuit. Il était donc plutôt fatigué et avait hâte de rentrer. Mais il n'avait pourtant pas spécialement hâte d'aller dormir. Non, il avait hâte de retrouver leurs nouveaux petits pensionnaires. Car oui, Damian et lui avaient récemment adopté deux adorables chatons ! Ils étaient vraiment comblés et totalement gagas de ces petits félins. En même temps, il fallait vraiment être totalement insensible pour ne pas craquer devant de telles bouilles. Awww...il trépignait presque d'impatience de les retrouver. Il allait leur faire un gros câlin avant d'aller se coucher. Peut-être que l'un des chatons le rejoindrait même et qu'il ferait une petite sieste à côté de lui. Trop mignon.

Le jeune homme entra dans l'immeuble en baillant et appuya sur le bouton de l'ascenseur. Pourquoi prenait-il l'ascenseur alors qu'il habitait au premier étage ? Il était juste trop crevé et avait une flemme monumentale - chose qui ne lui arrivait pourtant pas souvent. Mais la nuit avait été difficile, alors il pouvait bien se permettre de faire la loque cette fois. S'il avait su ce qui se passerait, il aurait très certainement pris son courage à deux mains et il aurait monté les quelques marches jusqu'à son appartement. Malheureusement pour lui, il avait pris la mauvaise décision. Et en plus, il n'avait pas les yeux en face des trous. De ce fait, il appuya sur le mauvais bouton dans l'ascenseur. Il commençait d'ailleurs à se demander pourquoi ça mettait aussi longtemps. Ce ne fut qu'une fois que les portes s'ouvrirent sur un visage familier, mais qu'il n'avait aucune envie de voir, qu'il comprit son erreur. Merde. Il était monté jusqu'à l'étage où vivait son pire ennemi, le mec qu'il pouvait le moins voir dans tout l'univers. Bref, j'ai nommé Aslan.

Le jeune homme ne dit absolument rien et attendit que les portes se referment avant d'appuyer sur le 1, cette fois. Dans quelques instants, il serait sorti de toute façon, alors pas la peine de gaspiller son énergie à parler à un type pareil. Sauf qu'encore une fois, le sort avait décidé de s'acharner sur lui puisque l'ascenseur s'arrêta brusquement et les lumières s'éteignirent l'espace de quelques secondes avant que l'éclairage de secours ne se mette en route. C'était un cauchemar, hein ?

"Putain ! C'est pas vrai ! Ascenseur de merde !"

Il donna un coup de pied dans la paroi de l'ascenseur en râlant. Oui, Evan était de mauvais poil. Certes, ça ne lui arrivait pas souvent, mais aujourd'hui, c'était visiblement son mauvais jour. Il poussa un gros soupir et appuya sur le bouton d'urgence, mais évidemment, ils allaient devoir attendre qu'on vienne les dépanner. Du coup, le jeune homme se laissa glisser au sol en soupirant à nouveau, se prenant la tête entre les mains.

"Quelqu'un m'en veut ou quoi ?"

Il avait dit ça plus pour lui-même qu'à l'attention d'Aslan. Il n'avait même pas envie de lui parler, pas après ce qu'il avait fait à sa meilleure amie. Se retrouver coincé dans cet ascenseur pourri avec lui était vraiment le pire des cauchemars, là.

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@Aslan Caldeira

what the heck?!

ft. Evan ••• Il avait encore passé une nuit de merde – l'alternance infernale de ses heures de travail l'avaient rendu insomniaque. On les crevait avec des plages horaires extensibles à l'infini, on les empêchait d'avoir un rythme de sommeil régulier d'un jour sur l'autre – et on attendait d'eux d'être opérationnels pour suturer des plaies et jouer les larbins des médecins. Aslan aimait son boulot ; mais il y avait des matins comme ça où il aurait préféré se faire arracher les bijoux de famille par un crocodile plutôt que d'être obligé de se lever.
Renfrogné, il fourra sa blouse d'hôpital dans son sac, attrapa ses clés, et claqua la porte derrière lui. Il n'avait même pas dit au revoir aux chats ; sur l'échelle de l'humeur de merde, il était pas loin du niveau du lendemain des élections. Il appuya sur le bouton de l'ascenseur, fixant le flou gaussien de son reflet sur la porte de l'appareil avec un air absent. Il y avait une époque où il prenait les escaliers – que ce soit en montée ou en descente, c'était toujours plus rapide que d'attendre devant cette foutue porte de métal. Et puis il avait rencontré la tarée du rez-de-chaussée ; une espèce de vieille pie qui aimait hurler quand elle jugeait que vos pas étaient trop bruyants dans les escaliers. Elle collait probablement son oreille à sa porte quand elle entendait la votre claquer, vu la rapidité avec laquelle elle sortait vous insulter. Autant dire que le jeune homme n'était pas d'humeur à supporter ces conneries ce jour-là.
Les portes s'ouvrirent enfin, avec son habituel « ding ! » joyeux et agaçant. Aslan eut un mouvement de recul à la vision d'Evan dans la cabine. Qu'est-ce qu'il foutait là ? Est-ce qu'il était venu le voir ? Est-ce que ça avait un rapport avec le dégât des eaux ? Mais l'officier ne pipa pas un mot, alors, tout aussi silencieux, l'infirmier entra. Il ne voulait pas lui adresser la parole ? Tant mieux ; c'était réciproque. Ils n'avaient même pas à faire semblant de pouvoir s'encadrer, et c'était parfait comme ça ; ça leur évitait de perdre trop d'énergie en hypocrisie. Énergie qui, vu la gueule d'Evan, lui manquait à lui aussi.

L'ascenseur entama sa descente, puis s'arrêta soudainement, les plongeant dans une semi-pénombre. Aslan bascula la tête en arrière, désespéré. « Putain, dites-moi que c'est une blague... » Evan s'emporta rapidement, donnant un coup de pied dans la paroi de l'ascenseur. L'infirmier senti alors les nerfs lui monter d'un coup. Il était censé être au bloc dans 40 minutes ; c'était vraiment pas le moment de perdre du temps en conneries. Alors, ignorant son voisin qui brillait d'utilité en se laissant glisser sur le sol, il se mit à appuyer frénétiquement sur les boutons d'urgence et du rez-de-chaussée. Allez allez allez allez ALLEZ. Mais l'appareil ne réagissait à rien. Il se retourna soudainement, la rage se lisant sur son visage, baissant les yeux vers l'officier. « Mais PUTAIN, Evan ! » Il le dévisagea, les mains écartées en signe d'incompréhension, accusateur. C'était de sa faute. Il n'arrivait pas à l'expliquer, mais c'était forcément de sa faute. Cet ascenseur marchait parfaitement bien avant que ce crétin emménage ici. « Ça devrait être interdit d'entrer dans un ascenseur avec une poisse pareille ! T'as tué combien d'innocents pour te coltiner het Boze Oog comme ça? MÊME MOI j'ai pas un karma aussi pourri ! » Il ponctua sa phrase d'un coup de poing sur le bouton d'appel d'urgence, qui s'enfonça dans le tableau métallique, tordu dans un angle anormal.

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What the heck ?!

Evan & Aslan

Sérieux. Comment pouvait-on avoir la poisse à ce point ? Evan n'avait vraiment pas besoin de ça aujourd'hui. Il avait l'impression de faire un cauchemar. Coincé dans un ascenseur avec son pire ennemi. Non, franchement, on ne pouvait pas faire pire. Et comme il était de mauvais poil depuis le début, ça n'arrangeait pas les choses et il s'énerva tout seul en donnant un coup de pied à l'ascenseur. Enfin, Aslan n'était pas en reste puisqu'il s'acharna sur le pauvre bouton.

"Ça sert à rien d'appuyer cinquante mille fois !"

Il soupira et tenta de se calmer parce qu'il savait très bien s'énerver ne servirait à rien et ça ne ferait pas bouger l'ascenseur plus vite. Mais c'était sans compter sur Aslan qui crut bon venir le faire chier avec une remarque dont il aurait très bien pu se passer. Evan leva les yeux vers lui, sourcils froncés, l'air pas content du tout.

"Je te signale que ce tas de ferraille est tombé en panne au moment où tu es entré ! Alors c'est toi qui portes la poisse, crétin !"

Il poussa un nouveau soupir et se releva. Il était furieux. Vraiment furieux. Inutile de dire que ça ne lui arrivait pas souvent. Même quand il avait affaire à des criminels qui se foutaient limite de sa gueule au boulot, il ne s'énervait pas comme ça. A croire qu'Aslan avait un don. Oui, c'était un véritable don de mettre Evan dans de tels états.

"J'ai jamais tué personne, idiot ! J'ai jamais tabassé personne non plus, d'ailleurs !"

Il faisait évidemment référence à l'ex d'Aslan. Oui bon, Evan avait déjà été obligé de faire usage de violence pour appréhender certains vilains pas beaux, mais il n'avait jamais délibérément frappé quelqu'un. Selon lui, il y avait d'autres solutions. Mais là, tout de suite, il avait bien envie de laisser tomber ses convictions et de montrer à Aslan ce qu'il pensait de ses remarques débiles. Il n'y avait vraiment que lui pour l'énerver de la sorte, il avait même du mal à se reconnaître. D'ailleurs...si cet idiot pensait qu'Evan avait oublié un certain incident, il se trompait lourdement.

"D'ailleurs...merci bien pour le dégât des eaux ! Putain, t'as vraiment pas de cerveau !"

Il s'approcha d'Aslan et le saisit carrément par le col, le regardant d'un air menaçant. Bon sang. Aslan venait de faire ressortir Dark Evan, là.

"T'as de la chance que je te casse pas la gueule !"

Il le lâcha et retourna dans son coin en fulminant. Il devait vraiment se calmer, sinon ça allait finir en bain de sang...

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what the heck?!

ft. Evan ••• La remarque d'Evan sur le fait qu'il ne servait à rien d'appuyer 50 000 fois sur le bouton n'eut qu'un effet : donner à Aslan l'envie pressante d'appuyer 100 000 fois dessus – mais avec le crâne d'Evan, cette fois. Malheureusement, il avait eu une éducation et ils étaient tous deux des êtres civilisés ; et puis, ce n'était pas comme ça qu'on réglait les problèmes, sauf si on avait très envie de finir en taule – alors, Aslan s'était contenté de continuer d'appuyer frénétiquement en lançant un regard noir à l'officier.
La phrase d'Evan lui arracha une grimace agacée. Tas de ferraille – comment osait-il insulter la seule machine au monde lui permettant d'éviter Marcelle ? « Je t'interdis de parler de cet ascenseur comme ça, Scott ! Ça fait cinq ans que j'habite dans cet immeuble et il y a jamais eu de problème ; tu arrives ici et POUF, comme par hasard il tombe en panne deux fois de suite. Soit t'as le mauvais œil, soit un très gros cul, j'ai pas d'autre explication. »
Se faire traiter d'idiot lui passa totalement au-dessus ; en revanche, le lourd sous-entendu le transperça comme une lame. Cette histoire avait plus de sept ans, et ce n'était arrivé que parce qu'il n'était plus vraiment lui-même. Lui aussi ne se pardonnerait probablement jamais totalement ; il lui arrivait encore souvent de sentir son cœur se tordre quand ses pensées l'amenaient à Ayleen. Mais être condamné à ce genre de réflexions toute sa vie était trop pour lui. Il recula jusqu'à être bloqué par la paroi en métal, croisant les bras. « Ouais, c'est ça... Je suis sûr que tes interpellations sont pleines de douceur et de respect, Casimir. » Il l'avait dit de façon presque inaudible, toujours blessé par le sous-entendu. Evan pouvait dire ce qu'il voulait ; pour lui, « flic » était égal à « raciste violent au complexe d'infériorité » ; il avait été contrôlé bien assez souvent pour s'en faire son idée.
Par une association d'idées mystérieuse, Evan remit le dégât des eaux sur le tapis. « Putain mais c'était mon ch- » Il s'interrompit au milieu de sa phrase alors que son voisin venait de l'attraper par le col. Il serra les dents, le dévisageant dans le blanc des yeux, poings serrés. Il ne savait pas ce qui le retenait de lui foutre un gros coup de boule, là, maintenant. Il n'avait jamais ressenti une telle haine de toute sa vie. Un rire mauvais glissa sur ses lèvres. « Oh ouais la chance, trop généreux ! Mais vas-y, te retiens pas, allez ! » Il avait fait un pas en arrière, écartant les bras en guise d'invitation. « Tu peux même utiliser ton arme de service, y a pas de témoin, c'est la fête ! Mais vaut mieux pour toi que tu me loupe pas, Scott. » Il le poussa alors contre la paroi métallique. Il était littéralement à deux doigts de péter les plombs. En vérité, il n'y avait qu'une chose qui retenait Aslan de frapper l'officier : ça aurait été lui donner raison.

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What the heck ?!

Evan & Aslan

Evan n'aurait jamais cru pouvoir haïr quelqu'un comme il haïssait Aslan. C'était presque viscéral. Pourtant, il était loin d'être un mauvais gars, au contraire. On lui disait même souvent qu'il était trop gentil. Mais face à Aslan, cette gentillesse semblait avoir totalement disparu. En même temps, ce type avait fait du mal à sa meilleure amie et ça, c'était tout simplement impardonnable, peu importe combien d'années avaient passé. Pour lui, ça ne changeait absolument rien. Il était sûr que ce crétin avait causé ce dégâts des eaux délibérément, pour le faire chier. C'était facile de rejeter la faute sur un pauvre chat innocent qui ne savait pas se défendre ! Il fronça les sourcils et serra les poings aux paroles de l'autre.

"Tu sais ce qu'il te dit, mon gros cul ?"

Il était presque tenté de baisser son froc et de lui exposer ses fesses, mais il ne le fit pas. Ce serait vraiment trop immature. Il poussa un gros soupir. Il devait se calmer, ne pas réagir aux provocations de l'autre...sauf qu'aujourd'hui, il ne semblait pas capable de rester calme. La fatigue n'aidait évidemment pas du tout et se retrouver coincé dans cet espace confiné avec Aslan était juste l'une des pires choses qui avait pu lui arriver. Il était maudit ou quoi ? La situation était vraiment en train de dégénérer, là. Ils étaient tous les deux énervés et Evan avait même saisi Aslan par le col avant de réussir, il ne savait pas trop comment, à se contrôler juste assez pour le lâcher sans le frapper. S'il avait cru que l'autre en resterait là, il aurait été bien naïf. Il se fit bientôt pousser contre la paroi de l'ascenseur, avec de nouvelles paroles provocantes.

"Tu crois vraiment que j'ai envie de passer le reste de ma vie en taule à cause de toi ? Désolé, j'te ferai pas ce plaisir !"

Il fronça les sourcils, puis se remit à râler tout seul sur l'ascenseur. Pourquoi ne redémarrait-il pas ? Pourquoi ça prenait autant de temps ? En réalité, ça ne faisait pas si longtemps que ça, mais chaque seconde passée avec ce type était une seconde de trop.

"J'en peux plus de ta sale gueule !"

Sérieux ? C'était la meilleure insulte qu'il avait trouvée, là ? En réalité, il était juste exaspéré par tout ça et s'il pouvait frapper quelque chose, là, tout de suite, il en aurait été très reconnaissant. Aslan ferait un excellent punching-ball pourtant...Mais il ne devait pas craquer. Ce serait lui donner raison. Il était évidemment bien loin de se douter qu'ils étaient tous deux d'accord sur se point-là. Pas que ça ait une quelconque importance. Il serra à nouveau les poings, puis il le poussa à son tour contre la paroi de l'ascenseur, à l'opposé de là où Aslan l'avait poussé.

"Je sais vraiment pas ce qui me retient de te foutre mon poing dans la gueule..."

Merde. Merde. Merde. Il allait devenir fou, là. Il regarda un instant Aslan dans les yeux sans un mot. Ah, si les regards pouvaient tuer, ce gars-là serait déjà mort plus d'une fois en l'espace de quelques secondes. Alors pourquoi...pourquoi venait-il de se jeter sur ses lèvres pour l'embrasser avec fougue ? Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez lui ?

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ft. Evan ••• Voir Evan se vexer de la remarque sur la circonférence de son cul tel une adolescente complexée avait quelque chose de grisant ; Aslan essuya un sourire mauvais. Bien sûr, il avait dit ça simplement pour être méchant ; si c'était vraiment le cul de l'officier qui était responsable de la panne, il cachait quand même vachement bien ses kilos. Malgré tout il y avait un lien entre lui et le problème, il n'en démordait pas, même s'il était incapable de l'expliquer.

Scott répondit qu'il n'en viendrait pas aux coups, lui demandant s'il pensait vraiment qu'il lui ferait le plaisir de risquer la taule. « Peut-être, je te verrais bien ramasser ton savon sous la douche. » L'officier le rendait cruel, mauvais. Il n'était pas comme ça, d'habitude. Bienveillant, prêt à aider ou à essayer de remonter le moral de ceux qui en avaient besoin, oui. Médisant et agressif, jamais – pas depuis des années. Mais c'était ce type ; il ne savait pas comment ni pourquoi, mais il ne faisait que ressortir le pire en lui, déterrant des émotions qu'il avait fait de grands efforts pour oublier à jamais. « De toute façon c'est pas comme si les mecs comme toi payaient pour leurs crimes, hein ? » La haine du jeune homme envers les policiers n'était plus à prouver. Il avait beau être obligé de collaborer régulièrement avec eux sur les urgences, il ne leur pardonnait pas les faits divers ; et peut-être aussi ne leur pardonnait-il pas de l'avoir plaqué au sol et fouillé devant une école maternelle, dix ans plus tôt. Il n'en avait jamais parlé à personne, mais cela avait laissé des traces indélébiles sur son ego.

Evan se mis soudainement à râler contre l'ascenseur qui ne redémarrait pas. Peut-être que s'ils étaient moins occupés à s'engueuler, ils auraient pu essayer d'appeler l'entreprise gérant la maintenance ; Aslan attrapa son téléphone, mais oublia aussitôt ce qu'il était en train de faire quand Evan dit ne plus en pouvoir de sa sale gueule. L'infirmier serra les poings. Il détestait tellement ce type... « Parce que tu crois que ça me fait plaisir de subir la tienne ?! » Evan le poussa, son dos heurta la paroi. Son sang ne fit qu'un tour ; il allait le tuer... Mais soudainement, Evan se retrouva collé à ses lèvres. Il ne savait pas comment c'était arrivé, ni pourquoi ; c'était juste arrivé. Après une seconde où la surprise l'empêcha de réagir, il repoussa violemment le jeune homme. « MAIS DÉGAGE ESPÈCE DE TARÉ ! » Il le dévisagea pendant plusieurs secondes, l'air profondément dégoûté, haletant de colère. Et puis, sans réfléchir, il le colla à la porte métallique, une main derrière sa nuque, l'autre glissant sous son t-shirt. Il était soudainement passé d'une envie de le tuer à une envie de lui. C'était inexplicable, impérieux – c'était juste là. Peut-être qu'ils avaient mis tant d'efforts à ne pas se montrer violent que leurs cerveaux fatigués avaient vu en cela la seule alternative possible ; ou peut-être que c'était là depuis longtemps et que c'était justement la raison pour laquelle ils se détestaient autant.
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Evan & Aslan

Bon sang. Il détestait ce type. C'était viscéral. Il avait envie de le frapper, de lui montrer tout le non amour qu'il lui portait. Mais il se retenait car il était quand même un tant soit peu civilisé et il n'avait pas envie d'avoir des problèmes par la suite. Il savait se contrôler. Quand on exerçait un métier comme le sien, mieux valait en être capable, sinon ça pouvait vite dégénérer. Il savait parfaitement que certains de ses collègues abusaient de leur autorité et ça insupportait à Evan. C'était ces gens-là qui donnaient une mauvaise image de la police au grand public qui mettait tout le monde dans le même sac. Comme Aslan, sans doute, vu ce qu'il venait de dire. La remarque ne fit que mettre Evan davantage en colère et il serra les poings, luttant vraiment pour ne pas lui coller un pain dans la figure. Il serra les dents et regarda l'autre d'un air tout sauf content.

"Garde ton venin pour toi ! Je ne suis pas comme ça !"

De toute façon, l'avis de ce type n'était pas important. Le jeune homme se fichait bien de ce que l'autre pouvait penser de lui. Il savait ce qu'il valait et c'était l'essentiel. Il n'allait pas non plus défendre ses collègues car il n'était pas naïf au point de croire que tous les flics étaient irréprochables, bien au contraire. Et là, tout dégénéra. Pris d'une soudaine pulsion, Evan plaqua Aslan contre la paroi et l'embrassa de façon totalement inattendue. Il ne savait pas ce qu'il faisait ni pourquoi il faisait ça, mais il était bel et bien en train de rouler une grosse pelle à ce mec qu'il détestait pourtant plus que tout. De la haine à l'amour, il n'y avait qu'un pas...ça semblait parfaitement coller à ce qui se passait. Merde. Bien sûr, Aslan le repoussa violemment en lui gueulant dessus. Taré ? Oui, il l'était sans doute. Avouer qu'il était d'accord avec ce crétin lui faisait mal, mais quelle autre explication pouvait-il y avoir ? Il n'eut même pas le temps de répliquer qu'il se retrouva à son tour plaqué contre la porte de l'ascenseur. L'espace d'un instant, il crut qu'il allait se prendre un coup en plein visage...mais au lieu de ça, et malgré l'air de dégoût affiché par Aslan, ce dernier l'embrassa à son tour, allant même jusqu'à passer sa main sous son haut.

C'était quoi ce délire ? Pourquoi Evan répondait à ce baiser ? Pourquoi frissonnait-il au contact de la main d'Aslan contre sa peau ? Pourquoi ? Il n'y comprenait rien, mais à cet instant, il ne chercha même pas à comprendre. C'était comme s'il était dans un état second, comme s'il avait oublié qu'il était censé détester ce type de tout son être. Il glissa ses mains jusqu'aux fesses de l'autre et commença à les caresser avec une envie non dissimulée. Quelqu'un avait dû leur jeter un mauvais sort, ce n'était pas possible autrement ! Il rompit le baiser et regarda Aslan, sourcils froncés.

"Je te déteste..."

Il avait à peine murmuré ces mots avant de reprendre possession des lèvres de l'infirmier, l'embrassant avec passion et envie. Si ça continuait comme ça, ça finirait mal. Très mal. Merde. Il éprouvait un réel désir pour ce mec, là. Il se colla totalement à lui, approfondissant le baiser avant de lui retirer son haut sans plus de cérémonie. Merde. Il devait bien avouer qu'il était bien foutu. Très bien foutu, même. Fait chier.

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ft. Evan ••• La scène était totalement surréaliste. Il le savait : rien de tout cela n'était cohérent. Ils se haïssaient depuis qu'ils se connaissaient, avant même qu'Aslan n'aie quoi que ce soit à se reprocher envers Ayleen. Ils étaient même passé à deux doigts de s'entretuer, une petite fraction de secondes plus tôt. Et puis, soudainement... ça. Evan s'était jeté à ses lèvres, et pour une raison qu'il n'arrivait pas à expliquer, l'infirmier avait fini par le lui rendre - fougueusement. Il perdait le contrôle de lui-même, et même s'il savait déjà combien il finirait par le regretter, il n'avait aucune envie le retrouver. Il n'avait jamais ressenti ça pour un mec. Ni autant de haine, ni autant d'attraction - et encore moins cet espèce mélange des deux. D'ailleurs, normalement, les hommes ne l'attiraient pas. En tout cas, ils ne l'avaient jamais fait jusque là.

Evan mit fin à leur baiser, et pendant une fraction de seconde, Aslan senti ses entrailles se tordre à l'idée qu'il se soit juste payé sa tronche. Les trois mots qu'il prononça auraient pu le conforter dans cette idée, mais non ; il y avait ce quelque chose, dans sa voix, cette tonalité qui trahissait à quel point lui non plus ne maîtrisait plus rien. « Ferme la, Evan. » Sa réponse était partie instantanément. Leurs lèvres se retrouvèrent, leurs souffles se mélangèrent. Ils restèrent un instant, ses doigts s'accrochant à sa nuque, sa langue rencontrant la sienne ; vaguement conscient que leur haine cordiale franchissait une limite sur laquelle ils ne pourraient jamais revenir. Il le laissa lui retirer son t-shirt, fit de même aussitôt. Evan n'était pas mal foutu, mais il lui manquait un truc ; une paire de seins, par exemple. Pourtant, cela n'arrêta pas le jeune homme ; il avait envie de ce connard. C'était soudain, insensé, inexplicable – mais c'était là. C'était comme si leurs corps brûlaient du même feu. Le souffle court, Aslan posa ses mains sur les hanches de l'officier, le retournant soudainement pour le mettre dos à lui, ses doigts faisant glisser lentement sa braguette.
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Evan & Aslan

Il n'arrivait clairement plus à réfléchir et au fond, il n'en avait clairement pas envie. Trop prise de tête. A cet instant, il n'avait qu'une envie: embrasser encore ce gars qu'il détestait pourtant, voire plus. Oui, il avait clairement envie de lui et ce, pour une raison totalement inexplicable. Il le voulait. Là, dans cet ascenseur. Il savait pourtant qu'il le regretterait et pas qu'un peu. Il savait que ça lui causerait des problèmes par la suite et il n'osait même pas imaginer ce qui se passerait si quelqu'un l'apprenait. Damian, Ayleen... ce serait vraiment une catastrophe d'une envergure inimaginable. Bien sûr, malgré tout, il ne put s'empêcher de redire clairement à l'autre à quel point il le détestait, malgré son désir actuel. Bon sang, pourquoi ressentait-il ça ? Bah...au diable les raisons. Il voulait juste assouvir ce désir à présent. Plus rien d'autre ne comptait, alors il répondit presque avec plaisir au nouveau baiser d'Aslan - malgré ses mots on ne peut plus charmants.

Bientôt, ils se retrouvèrent tous deux torses nus et Evan commençait à prendre conscience du fait que bientôt, il n'y aurait plus de marche arrière possible. Fait chier. Avant d'avoir vraiment pu réaliser ce qui se passait, il se retrouva soudain dos à Aslan. Aslan qui commençait à défaire sa braguette, d'ailleurs. Merde, il commençait vraiment à se sentir de plus en plus excité, là. Par contre, ça n'allait clairement pas. Il n'était pas du tout d'accord avec la position que cet idiot d'infirmier venait de lui faire prendre. Du coup, il se retourna assez brusquement et planta son regard dans celui d'Aslan. "Tu rêves." Clairement, oui. Evan n'était pas prêt à avoir mal aux fesses à cause de ce mec. Par contre, ça lui ferait sans doute un peu trop plaisir de savoir qu'Aslan aurait mal. Mais quelque chose lui disait que ce ne serait pas si facile. Ils étaient aussi têtus l'un que l'autre, après tout. Du coup, il reprit possession de ses lèvres et l'embrassa avec passion, se collant totalement contre lui tandis que ses mains glissaient vers son postérieur. Ouais..vraiment pas mal. Et encore une fois, ça le faisait chier de l'admettre.

Il finit par rompre le baiser et glissa ses lèvres dans son cou pour l'y embrasser et...lui faire un magnifique suçon. Oui, il avait envie de l'embêter et ça commençait par cette merveilleuse marque qui lui rappellerait cet instant pendant plusieurs jours. Et si Aslan râlait, c'était le même tarif ! Il releva la tête et sourit bêtement, fier de lui. "Petit souvenir..." Comment ça, il en rajoutait ? Rien à foutre. Ne laissant pas le temps à l'autre de répondre, il captura une nouvelle fois ses lèvres entre les siennes et lui défit son pantalon comme si de rien n'était.

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ft. Evan ••• Evan ne s'était pas vraiment laissé faire, se retournant brusquement, un air de défiance s'accrochant à ses lèvres, à ses mots. Aslan rêvait ? « Alors, on rêve tous les deux », murmura-t-il. Un léger sourire s'était dessiné sur ses traits, mais il était sérieux. Il n'avait encore jamais eu d'expérience avec un mec – quitte à envisager une première fois, il faudrait se montrer bien plus convaincant que ça pour avoir une chance qu'il se donne à lui à ce point. Ce n'était pas parce qu'Evan l'excitait terriblement qu'il lui faisait confiance pour autant.
Leurs baisers reprirent de plus belle. Aslan sentait le torse nu du policier contre le sien, leurs peaux brûlantes se frôler, ses muscles se tendre contre lui. C'était différent de tout ce qu'il avait connu jusque là, mais ce n'était pas désagréable, non. Loin de là. Malheureusement.
Scott mit soudainement fin à leur baiser, ses lèvres glissant au creux du cou de l'infirmier. Celui-ci, inspirant lentement, bascula la tête en arrière, se laissant faire. Pourquoi est-ce que c'était si agréable ? C'était Evan – rien de bien ne pouvait en émaner. Pourtant, chacun des gestes de celui-ci ne faisait qu'attiser un peu plus le désir qu'il ressentait. Putain, comment c'était possible ?
Aslan n'eut pas le temps de répondre à ce qu'il prenait comme une provocation – il ne voudrait pas se souvenir de ce qui était en train de se passer entre eux, et ils le savaient tous les deux. Evan avait déjà recommencé à l'embrasser passionnément, défaisant les boutons de son pantalon. Alors, Caldeira le plaqua contre le miroir de l'ascenseur, se collant plus près encore de lui, lui rendant ses baisers au centuple. Et puis, soudainement, il lui mordit la lèvre. Pas assez fort pour le faire saigner, mais assez pour lui faire mal. Ce n'était rien comparé à la douleur qu'il avait voulu lui infliger quelques minutes plus tôt, pourtant c'était mille fois plus satisfaisant. Le souffle court, Aslan porta la main à sa poche arrière de pantalon, attrapant son portefeuille avant de laisser glisser son jean à ses chevilles. Continuant à embrasser le jeune homme, ses doigts fouillaient à l'aveugle dans le portefeuille, avant d'en retirer, victorieux, une capote encore emballée. Ouais – il venait d'un pays où le sida était la deuxième cause de mortalité, il ne plaisantait pas avec ça. Laissant tomber le reste du portefeuille à leurs pieds, il laissa ses doigts courir le long du dos d'Evan, s'attarder dans le creux de ses reins. Et puis, une nouvelle fois, il le retourna, faisant glisser d'un même mouvement son jean et son boxer. Evan avait peut-être refusé tout à l'heure, cela ne l'empêcherait pas d'essayer une deuxième fois. Aslan n'était pourtant pas le genre insistant – mais là c'était Evan, c'était différent. Et puis, surtout... c'était ça ou rien.

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