Salut Chou j'arrive! || Aslan

Je ne savais pas vraiment pourquoi mais Aslan me donnait toujours le sourire... Il suffisait que je le vois pour que ma journée ou ma soirée s'illumine. Peut être était-ce parce qu'il était simple, ou peut être était-ce aussi parce qu'il était mon confident déjà depuis plusieurs années et qu'il arrivait toujours à me donner des conseils pleins de sens et que je les mettais souvent en application. Malgré le fait qu'on dérape régulièrement cela ne nous empêchait jamais de se voir sans qu'il ne se passe rien et qu'on passe un moment agréable sans le sexe. J'avais des conquêtes à mon actif c'était certain, mais avec Aslan c'était différent, ce n'était pas pour combler les mêmes besoins que je pouvais combler avec d'autres. Une épaule sur laquelle pleurer, un canapé à partager devant un film ou alors un bon repas préparer à deux. D'ailleurs c'était presque étonnant que je n'ai pas la clefs des chez lui. Je vivais encore chez mes parents et c'est vrai que pour accueillir du monde c'était assez difficile et encore plus s'il s'agissait d'un garçon. J'allais par faire faire une crise cardiaque à ma mère ou subir une remontrance de la père de mon père parce que je changeais de mecs tous les quatre matins? J'étais peut être très à l'aise dans mon corps, dans mes bakets et je n'avais pas beaucoup de tabous quand il s'agissait de parler de tout et de rien. J'étais même souvent la chiante de la soirée qui malheureusement ou heureusement relancait les débats sans cesse. J'avais plus d'une fois épuisé mes parents ou mon frère ou ma soeur sur des sujets qui me passionnaient. Imaginez donc les repas de familles ils étaient mouvementé surtout que quand j'avais une idée en tête je ne l'avais pas ailleurs bien au contraire. J'exposais souvent mes arguments et j'allais jusqu'au bout de mon développement à chaque fois. Mon ami me dit que je ne le dérangeais jamais et cela me fit chaud au coeur. Jusqu'au jour ou ma présence serait encombrante s'il venait à trouver une jeune femme. J'avais jamais pensé à cette éventualité et ça me serrait un peu le coeur d'y penser. Je secouais la tête et me dirigeais vers le frigo pour me servir. Il y avait une ou deux bières dans celui-ci, j'en pris une et demandais s'il en voulait une au passage. Je sentais ses mains sur mes hanches et souris.

- Je ne peux pas venir voir un ami à l'improviste quand cela me chante? Surtout toi?

Je lui lançais un sourire et lâchais un petit rire. Je l'aimais bien ce mec... Je ne remercierais jamais mon frère de m'avoir proposer de l'accompagner à cette soirée à l'hôpital. Je me souvenais très bien de ce jour comme si c'était hier. J'étais toute seule vers le buffet un verre à la main, mon frère parlait avec ses collègues me laissant un peu de côté après m'avoir présenter. D'ailleurs bon nombre de ses collègues savaient très bien qui j'étais et me laissaient souvent vagabonder dans les couloirs de l'hôpital pour aller rejoindre mon frère dans son bureau. Et puis depuis que je faisais du bénévolat dans l'hôpital en pédiatrie j'étais toujours la bienvenue. Mais pour en revenir à nos moutons, j'étais seule près du buffet et lui aussi d'ailleurs. Je m'étais approché de lui discrètement le sourire aux lèvres comme toujours et je lui avait demandé s'il s'ennuyait autant que moi. Et puis de fil en aiguille nous avions fait connaissance et j'avais appris qu'il était infirmier dans l'hôpital et qu'il appréciait son métier malgré la difficulté de celui-ci. Et voilà comment nous étions devenus amis. On s'était revu en dehors de l'hôpital et puis le feeling était plutôt bien passé et encore plus lorsque nous avions dérapé ce soir là. Sans doute l'envie, le moment, le besoin de se sentir aimé le temps d'une nuit. Oui j'avais des conquêtes et oui je m'amusais souvent, mais j'étais loin d'avoir trouver l'amour ne serait-ce qu'une fois. Ou alors si il y a longtemps quand j'étais jeune et qu'un homme m'avait brisé le coeur. J'inspirais profondément et puis embrassais de nouveau Aslan.

- En fait, ça va pas ouf, j'étais en soirée, mais j'avais pas vraiment la tête à resté au bar et franchement pas non plus l'envie de retourner à la maison.

Son regard suivit la silhouette gracile de la jeune femme alors qu’elle se dirigeait jusqu’au frigo. A sa question, il secoua la tête, se mordant silencieusement la lèvre. Ces bières étaient pour les invités, pas pour lui - il ne buvait pas. Même si l’alcool n’avait jamais été un vrai problème, il avait décidé de ne plus y toucher non plus quand il avait fait sa désintoxication à l’héroïne. C’était l’erreur de beaucoup : remplacer une addiction par une autre. Aslan n’avait pas voulu prendre le risque et n’y tenait toujours pas, même après huit ans de sevrage total. Ne jamais faire confiance à un drogué - surtout quand c’est toi, le drogué.

Tempérance avait déjà rejoint le jeune homme, qui avait enlacé ses hanches, un sourire tracé au fusain sur ses lèvres. « Bien sûr que si… C’est juste que vu le peu de temps que je passe ici, les probabilités de te retrouver toute seule devant la porte étaient grandes » Il se pencha légèrement pour déposer un baiser sur son front, doucement. C’était quelque chose que les filles qu’il avait fréquenté ces dernières années lui avaient souvent reproché : vivre plus au travail que dans son propre appartement. La jeune femme ne s’en était encore jamais vraiment plaint. C’était en partie ça qui lui plaisait tant chez elle : elle était bien moins prise de tête que la plupart des femmes qu’il avait rencontré. Peut-être était-ce parce qu’ils n’étaient pas vraiment ensemble - peut-être était-ce parce qu’elle n’était pas vraiment attachée à lui. Pour être honnête, Aslan préférait ne pas se poser la question. « D’ailleurs c’est dommage, à quelques minutes près je t’aurais invitée à me rejoindre sous la douche… » Il l’attira doucement plus près de lui, un sourire en coin glissant sur ses traits.
Mais celui-ci s’effaça quand elle répondit à sa question. Voilà pourquoi son visage ne s’illuminait pas ; pas autant que d’habitude. Quelque chose n’allait pas, il en était maintenant persuadé. Il lui rendit son baiser, glissant ses doigts dans ses cheveux, avant de la dévisager avec inquiétude, sondant son regard. « Quelque chose ne va pas ? Est-ce que tu veux en parler ? » Il l'entraina jusqu'au canapé du salon pour qu'elle puisse boire sa bière tranquillement, et si elle le souhaitait, se confier à lui. Ils n'étaient pas qu'amants, ils étaient amis : il voulait bien être une épaule sur laquelle pleurer... ou un passe temps pour se changer les idées.

Oui Aslan était un ami, non pas juste une connaissance à qui l'ont fait la bise et passe une soirée à papoter alors que ça fait plusieurs mois que l'on ne s'est pas vu! Vous savez le genre de personnes à qui l'on ne se confit pas sur nos problèmes ou nos soucis... Juste un temps de politesse. Aslan je l'aimais, je n'étais pas amoureuse de lui enfin je ne pense pas, mais il me faisait penser à mon frère... Un homme qui passe son temps à travailler mettant un peu de côté sa vie privée. Cela lui avait fait perdre quelques conquêtes, parce qu'il travaillait trop. Et à l'inverse mon frère avait eu des conquêtes un peu frivoles et vénales, après tout mon frère était medecin et son salaire allait avec son métier. Il avait une belle villa, dans laquelle il ne passait pas beaucoup de temps certes mais un sacrée baraque.

Enfin bref qu'importe, Aslan me faisait un peu penser a Mason. Il aurait pu me jeté une fois qu'on avait fait notre affaire, mais non on avait reprit contact et le feeling a n'en point douté était présent.

-Si tu n'avais pas été là j'aurais fait demi tour ou j'aurais attendu devant ta porte. Dis-je avec un petit sourire et pour continuer... Tu sais que j'en suis capable en plus.

Oui cela ne me derangeait pas le moins du monde de squatter devant la porte de quelqu'un pour l'attendre, je ne voulais pas rentrer chez mes parents et puis je savais franchement pas qui aller voir a cette heure ci... Je ne suis pas sûre que mon humeur morose soit apprécié par d'autres. Était ce égoïste alors d'aller voir Aslan? Je chassais cette idée et souris lorsqu'il me dit qu'a quelques minutes près J aurais pu le rejoindre sous la douche.

-Ah oui vraiment? Je me mordillais la lèvre et souris malicieusement...

Il me guidait vers le canapé, ma bière à la main je la posais sur la table basse et m'empressais de me mettre à califourchon sur le jeune homme. Je le regardais droit dans les yeux et finit par posé mes lèvres sur les siennes. A la fin de notre baiser je lui fit part de ce qui me tourmentais.

- On vient d'apprendre que mamita avait une tumeur maligne au cerveau... Je n'en sais pas plus, mais ça m'inquiète et j'ai pas pu voir Mason, ni l'appeller, il doit être de garde comme souvent... Je ne lui en tient pas rigueur, mais j'aurais bien voulu lui parler aujourd'hui...

Je me decalais et reposais mes fesses sur le canapé. Je retirais mes chaussures et allait les poser dans l'entrée. Je repris la bière que j'avais posé sur la table et bu quelques gorgées de nouveau...

- Mais j'espérais que tu me changes les idées!

Aslan eut un léger rire. C'était vrai, il savait qu'elle aurait été capable de l'attendre un bon moment devant sa porte ; mais ça aurait été dommage, tout de même. Il y avait pas mal d'endroits vachement plus sympa que ce pallier rempli des cadavres de bouteilles du voisin.
L'idée de prêter une clé à la jeune femme lui avait déjà traversé l'esprit. Il lui faisait confiance, et il préférait la savoir chez lui, même en son absence, qu'à galérer n'importe où à Los Angeles. Vivre avec ses parents était loin d'être facile, à ce qu'il avait compris, et ça pouvait peut-être lui permettre de respirer un peu, de temps en temps.
Mais ça aurait eu l'air d'un engagement. Un engagement bien trop grand, eux qui aimaient tant la liberté que leur relation leur permettait. Alors, elle risquait peut-être de passer plus de temps que nécessaire sur le pallier, mais c'était comme ça. Tant que ça leur convenait à tous les deux, ce n'était pas un problème.

La jeune femme s'était mise à califourchon sur lui, l'embrassant. Les mains posées sur la taille de la jeune femme, il sentit son corps se réchauffer chaque seconde un peu plus au contact de ses lèvres sur les siennes, de ses courbes sous ses doigts.
Mais elle mit fin au baiser, et les mots qu'elle prononça ensuite le refroidirent aussitôt. « Oh, merde, je suis désolé... » Il sonda son regard, une inquiétude sourde glissant sur ses traits. Il avait l'habitude de gérer ce genre d'annonces avec des patients, mais quand il s'agissait de proches, il ne savait plus du tout comment réagir. « Oui, Mason est de garde aujourd'hui. Tu veux que j'appelle l'hôpital pour avoir plus d'infos ? » Il comprenait, bien sûr, qu'elle avait surtout besoin du soutien de son frère plus que d'autres choses ; mais si elle voulait les informations qu'elle n'avait pas encore, il pouvait se rendre utile. Probablement l'un des rares avantages de son métier.

Il la regarda aller poser ses chaussures et revenir s'installer vers lui, avant qu'un sourire ne rejoigne ses lèvres en l'entendant reprendre la parole. « Oh je peux faire ça aussi, si tu préfères. », rit-il. L'attirant doucement vers lui, il l'embrassa à nouveau, laissant ses doigts glisser le long de ses hanches, caresser la courbe de ses fesses. Il ne savait pas vraiment s'il pouvait vraiment réussir à lui faire penser à autre chose, c'étaient le genre de nouvelles qui s'oubliaient difficilement... Mais il pouvait toujours essayer.