Jimmy | My dog is a pickpocket...

Elle avait dit  oui, à une prochaine fois, ce qui n'aida pas à venir démolir l'hypothèse de Jimmy mais plutôt de la confirmer. C'était vraiment mignon tout ça. Même si Jimmy était dans le platonique à l'état pur depuis sa sortie de prison, ça ne voulait pas dire pour autant qu'il ne savait pas apprécier les personnalité et agissements de certaines personnes. Il avait encore gardé son identité propre à lui-même, en quelque sorte de celui qui trouvait des choses charmantes et d'autres pas.  On pouvait apprécier la beauté des fleurs sans vouloir les cueillir pour autant. Voyez comme je suis poétique.

Il se contentait d'apprécier la belle rencontre, qui avait drôlement débuté cela dit. Il grattouillait affectueusement la source d'ailleurs. Trop heureux qu'on lui porte cette attention, il s'était emballé, quoi de plus normal venant d'un chiot. Ça a toujours pleins d'énergie, ça veut toujours jouer, et Jimmy était persuadé que dans leurs tête quand ils se faisaient grattouiller c'était la vie, la joie. Oh . My. Gawd. Keep going sir, please. La psychologie animal n'était pas si compliqué que ça au fond. Hum.

Au final, Moka n'était pas si mignon que ça. Il avait fait de Jimmy sa victime d'intimidation. Si, si. Parce qu'il l'avait poussé alors qu'il était en équilibre précaire, et avait surpris par ce fait même sa maîtresse qui elle non plus, n'avait rien demandé. Petit démon à quatre pattes. Le jeune homme avait fait de gros yeux, était tombé dos contre le sol, avant que le soleil ne disparaisse par la faute du gros nuage qu'était devenu la demoiselle. C'est bien dans les situations critiques, qu'on voit qui a de bons réflexes et qui en ont de très mauvais. Déjà, Jimmy n'avait rien fait pour se rattraper lui même, mais là, il avait mit ses deux mains devant lui, à la bonne ou à la  mauvaise hauteur selon les différents point de vus. Les machos auraient vu que du bon là-dedans certainement, parce que les mains du geek avaient piquer le boulot de soutien de monsieur George. Soutien gorge quoi. Soutif? Enfin bref. La situation était quand même cocasse vu  de loin. Un type dos contre le sol, deux bras devant lui, avec la demoiselle qui était presque tombée. Presque, parce que Jimmy lui soutenait les seins, avec ses mains.

Malaise. Honte. Fallait voir l'air du jeune homme, perturbé, et qui savait pas trop comment se sortir de cette situation pour le moins terrible. Il les avaient enlevé bien rapidement, et au final, le résultat avait été le même alias Astrid qui fait sa rencontre dans la plus intime des façons. Le pauvre se fondait déjà en excuses parce qu'il savait bien qu'il se ferait butter dans les secondes à suivre. « Sorry! Je voulais pas te violer les melons. » Il avait vraiment un très beau langage. Décidément.

Jimmy commençait à douter du bien fait des substances illégales sur son système nerveux. Il se trouvait vachement con, tout d'un coup. À cause de ses doubles réflexes pas très efficaces. Le premier, on va repasser, mais le second n'avait en rien aidé les choses, avouons-le. En même temps, il n'était pas certain d'avoir eu des bons réflexes, une fois dans sa vie. Mais le temps n'était pas aux souvenirs, plutôt dans les lingettes pour ramasser la merde dans laquelle il avait mit les pieds, accidentellement. Il fut malgré tout surpris de ne pas avoir reçu un coup de poing, une claque, n'importe quoi, en pleine poire. Au contraire. Certes, elle n'était pas joyeuse en mode invitation à passer la nuit de sa vie, mais elle avait malgré tout une réaction différente des habitudes que l'on pouvait voir chez la majorité des femmes à qui l'on faisait subir ce genre d'événement. Elle n'allait pas du tout en fait, comme si elle avait vu Satan en personne. De la peur. C'était carrément cela.

Jimmy n'avait pas pu empêcher ses traits de virer vers de la pure incompréhension face à la scène. Évidemment, il n'allait pas l'écouter et s'en aller bêtement. Il n'était pas ce genre de personne, mais plutôt désireux d'arranger les choses le plus qu'il le pouvait. Et puis, s'il pouvait avoir une mention de plus à son large dossier du poste de police, avec le nouveau thème d'harcèlement sexuel. Il aurait beau tenter d'expliquer l'aspect accidentel, ils ne le croiraient surement pas. Il lui avait laisser un  petit moment de calme, trouvant judicieux d'aller reprendre possession de Moka. Rendre la situation le moins chaotique que possible quoi. Le chien qui courraient partout, l'autre qui crierait peut-être au viol en courant elle aussi partout et lui carrément en train de se demander où se trouve le pont le plus près pour aller y faire une baignade. Bref, le beau tableau caricaturé.

Au final, Moka n'avait pas essayé de le dévorer en voyant que l'inconnu était désormais le nouveau propriétaire de ses geste guidés vers sa maîtresse. Jimmy n'était pas con et respectait ses distances. Il n'allait pas faire son tactile pour s'excuser. Il avait prit soin de s'asseoir pour être à la même hauteur, visage à égalité et non trompette first. Ya know. « It was an accident. I didn't mean to. I really am sorry Astrid. »  On voyait bien, qu'il n'avait pas grande malice dans ses airs. Enfin, si on arrivait à passer outre son image que pouvait lui donner ses tatouages, évidemment. « C'est pas mon genre de tâter les seins des demoiselles pour les charmer tu sais. Le type macho c'est pas du tout mon genre. Enfin, si ça peut te rassurer. » Il tentait un peu d'humour pour retrouver un brin de l'atmosphère d'avant. « Tu veux récupérer Moka? Ou alors tu m'le donne? » Un petit rire, alors qu'il tentait la laisse au niveau du nœud pour laisser la loupe libre. Pas de contacte comme ça, il pensait à tout. « Je regarderais pas promis. » Il rigolais, mais pas en même temps, détournant la tête, pour le moment où la demoiselle se déciderait, ou pas, à se découvrir la poitrine pour reprendre possession de son chien. Il avait un peu l'impression qu'elle les cachaient pour une raison, peut-être qu'elle se sentait nue tout d'un coup, ou qui sait quoi. Il n'était pas un expert des pensées, et comptait la respecter pour arranger les choses.  Même si mine de rien, son geste était un peu con vu extérieurement.

Jimmy avait au moins réussit à calmer la demoiselle dans sa crise existentielle. Du moins, elle ne semblait plus le prendre pour un lion face à un steak. Quoi q'un steak avait encore moins de défense qu'elle. Enfin bref. L'atmosphère d'avant ne serait jamais complètement retrouvée, cependant tranquillement mais surement ils allaient peut-être y arriver. « Ah mais non t'excuses pas! C'est quand même moi qui t'as attrapé les seins en voulant te retenir. J'suis désolé, j'ai vraiment des réflexes de merde. J'peux te jurer que c'est pas mon genre. J't'aurais invité à manger de la crème glacée ou boire un café avant. » Il rigolait, démontrant sa bonne volonté, tout comme quoi il n'était pas méchant ni un gros pervers dégueulasse. « Pour être franc, t'aurais pu me frapper sans t'excuser. Parce que c'est légitime quand même. J'aurais fait pire à ta place. C'est pas une gifle que j'aurais donné mais un coup de poing.Le pire tu m'as donné ni l'un, ni l'autre. » Tout en criant au viol mais ça, elle avait pas besoin de le savoir hein. Il n'était pas celui qui allait crier sur tous les toits sa phobie. Jamais.    

Il lui avait redonné Moka avec un petit sourire rajoutant toujours aussi peu sérieux. « C'dommage. Ça m'aurait pas dérangé de le garder. » Pour de vrai en prime, y'aurais peut-être un animal de compagnie un jour. « Pas du tout. Mais j'te laisse la chance de le faire. T'as le droit à une claque. »  Il avait même tendu la joue pour en rajouter à la blague. Petit con.

Il devait avouer qu'il avait quand même un peu de mal à la comprendre sans en faire un cas où la juger plus que nécessaire dans sa tête. Il lui avait prit les balous, et elle lui demandait si elle lui avait fait du mal, et lui offrait même un café pour se faire pardonner. Elle était sérieuse, c'était peut-être ça le pire dans toute cette histoire. Il l'avait fixé un instant, avant d'enfin allumer que c'était pas une blague. « Juste si moi aussi je peux te payer un truc à boire pour me faire pardonner. » C'était l'équivalent de payer son truc soit même, c'était le plan aussi. « T'aime les smoothies? Y'en offre pas loin! Et puis y'a une terrasse, c'est parfait pour Moka. » Ils pourront le prendre gentiment dehors en prime. Jimmy s'était même mit tranquillement en route, comme quoi il connaissait bien l'endroit où il comptait les amener. « Alors tu t'appelles Astrid, t'as un chien qui s’appelle Moka. Et sinon, tu fais quoi dans la vie? ».