Astrysse | I'm waiting for this cough syrup to come down. [privé - Bitchcation oust !][terminé]

Astrid était emmitouflée sous son plaid. Elle avait froid malgré son pull épais passé par dessus son pyjama en pilou-pilou. Elle était entrain d'essayé de se concentrer sur son film mais la fièvre qui la tenait depuis maintenant trois jours lui donnait un mal de crâne tel qu'elle peinait même à garder les yeux ouverts. Elle avait pourtant bu un grog mais ce dernier ne semblait pas faire effet. Elle soupira et coupa son film avant de se rouler en boule sur son canapé. Elle commençait à s'endormir lorsqu'elle entendit toquer. Se demandant qui cela pouvait bien être elle se leva, prenant soin de remettre correcte le plaid avant d'aller ouvrir. 
- U...lysse ? Dit-elle surprise, elle avait pourtant explicitement dit à son ami de ne pas venir, qu'elle allait aller mieux d'ici quelques jours. Malgré son teint blafard, elle sourit en entendant son ami se nommer comme le docteur de la série qu'elle regardait actuellement. Tu viens jouer les docteurs Derek Shepherd rien que pour mes beaux yeux ? dit-elle avec humour. Elle s'écarta laissant son meilleur ami entrer, elle savait qu'elle n'avait aucune chance de le faire partir maintenant qu'il était là. 
Il lui tendit un sachet en disant que c'était pour elle. Elle le prit, et allait dire qu'elle le rembourserait, mais il la devança en disant qu'elle n'avait pas à le faire. Bon, je retrouverais un autre moyen de le remercier pensa la brunette tout en disant.
- Merci beaucoup...
Elle le regarda s'affaler sur son canapé tandis qu'elle allait dans la cuisine se servir un verre d'eau et prendre les médicaments que son ami lui avait apporté. Après qu'elle est reposer son verre Ulysse lui annonça une excellente nouvelle. La jeune femme sourit en hocha la tête. Elle s'approcha de son ami, s'asseyant dans un pouf face à lui,
- Je te serrais bien dans mes bras mais il ne vaut mieux pas si tu ne veux pas tomber malade. J'ai reçu un mail de lui ce matin en me levant. Je ne pourrais jamais assez te remercier ! Lorsqu'Ulysse mentionna qu'Aaron était plutôt mignon. Elle se raidit de manière parfaitement perceptible par son ami. Elle ne sut que répondre, et se contenta de bafouiller faiblement, O-oui, je n'ai jamais vraiment fais attention.... ce... c'est mon boss.... Son regard évita celui de son ami. Le terrain devenait glissant, bien trop à son goût...

Astrid se doutait bien qu'Ulysse avait fait une référence sans savoir, puisque ce dernier détestait les séries. Enfin, il leur arrivait d'en regarder certaines, surtout les Sherlock  mais cela devait être la seule. Elle éclaira donc sa lanterne. 
- Dans Grey's Anatomy, l'un des docteur est appelé le Dr Mamour et ce docteur est Derek Sheperd. Et oui il ne t'arrive pas à la cheville mon cher. Dit la brune avec un sourire fatiguée. Elle s'était levé beaucoup trop vite et sa tête le lui faisait bien sentir. Elle prit les médicament qu'Ulysse lui avait amener et pris ce qu'il lui fallait avant de le rejoindre. Il la serra contre elle, disant qu'il se fichait qu'elle soit malade que son système immunitaire à lui était de fer. Son cœur s'emballa. Elle aimait tellement lorsqu'il la serrait contre elle. Elle avait l'impression que rien ne pourrait lui arriver, que tout était possible. Même embrasser quelqu'un qui à la grippe. Elle releva la tête
- J'ai la grippe, j'ai droit à un bisou magique ? Dit-elle avec son espièglerie habituelle, bien que la joie naturelle qu'elle s'était forgée était plus ou moins effacée par les marques de fatigues qui ornaient son visage.
Son ami se détacha d'elle pour aller se servir un whisky tandis qu'elle se rasseyait dans le pouf, s'enveloppant dans son plaid. Il lui annonça qu'Aaron la prenait à plein temps, ce qu'elle savait aussi puisqu'elle avait eu un mail le matin même mais surtout, qu'il avait l'air d'avoir un crush sur elle. Elle le remercia et répliqua
- Arrête de dire des bêtises..., mais sans grand conviction. Elle se raidit lorsqu'Ulysse lui dit qu'un jour il faudrait bien qu'elle sorte avec quelqu'un.
- Je ne crois pas pouvoir sortir avec quelqu'un un jour... Et de toute façon je t'ai toi, ça me suffit amplement, dit-elle essayant de ne pas laisser les souvenirs remonter à sa mémoire. Voilà plusieurs jours qu'elle ne dormait que peu. La fièvre la faisait délirer la nuit, la faisant revivre cette fameuse nuit... cette fameuse nuit, et ce fameux jour qu'elle tâchait d'oublier, ou du moins, de ne pas y repenser. Mais, elle n'arrivait pas à cacher combien elle était touché par ça. Habituellement elle arrivait à ne pas le montrer, elle ne voulait pas parler de cette partie sombre de son passé. Elle ne s'était confié à personne outre l'infirmière qui s'était occupée d'elle mais... En même temps, elle avait envie de le dire, que son meilleur ami la prenne dans ses bras en lui disant que tout était possible. Qu'elle serait capable de passé outre tout ça un jour. Mais elle avait peur. Comment réagirait-il quand il saurait tout ? La laisserait-il tomber ? Se retrouverait-elle seule à nouveau ? Il était le seul homme qui réussissait à l'approcher, le seul qui avait réussi à réveiller des sentiments qu'elle pensait ne plus jamais ressentir...

Astrid rit après avoir eu droit à son bisou magique. Elle se rassit dans son pouf. Elle se raidit lorsqu'il parla d'Aaron. Elle se mordit la lèvre. Cela faisait presque 6 ans qu'elle connaissait Ulysse et il ne savait pas grand chose de sa famille outre qu'elle était orpheline depuis l'âge de 10 ans.
- Le problème ne vient pas de lui Ulysse... Il vient de moi... murmura-t-elle. Elle baissa le regard chassant rapidement les larmes qui avaient commencer à s'y former. Entendre son ami dire qu'il l'aimait comme une soeur était à la fois réconfortant et très blessant. Elle l'aimait bien plus qu'un frère ou un meilleur ami. Elle l'aimait comme on aime son amant et faisait tout pour que cela ne se remarque pas. Elle savait qu'elle n'avait aucune chance, mais surtout elle savait qu'elle était parfaitement incapable d'être avec quelqu'un. Elle retint un rire lorsqu'il lui dit qu'il y avait certains besoin qu'il ne pourrait pas combler.
- Je sais que tu ne pourra pas toujours être là pour moi, j'en suis bien consciente. Et... je crois aussi en ça mais... elle s'arrêta hésitant, avant de finalement lâcher d'une toute petite voix, "ses besoins" et cette chance de trouver celui avec qui je dois être... M'ont été volé l'année de mes 17 ans...
Elle ferma les yeux, se mordant la lèvre. Je ne dois pas pleurer. Il va me poser des questions.
Elle entendit la question suivante d'Ulysse mais un long moment de silence passa avant qu'elle ne puisse répondre. Elle reprenait le contrôle d'elle-même essayant de remettre de l'ordre dans ses pensées et ses émotions, de ne pas laisser les souvenirs de son passé la contrôler.
- Je ne fais que très difficilement confiance aux gens... et en particuliers aux hommes... Je... tu as été le premier à réussir à avoir ma confiance. Tu es le premier homme qui m'a approcher depuis mes 17 ans.
Elle n'osait pas le regarder fixant ses genoux. Elle en disait trop... Ça allait trop vite. Ce passé tournait encore sur internet, il avait fait la une des journaux à l'époque. C'était encore une plaie ouverte qui ne cicatriserait surement jamais pour la jeune femme. Mais ce qui la hantait était ce qu'il s'était passé après. Lorsqu'elle avait découvert qu'elle était enceinte et qu'elle avait choisit d'avorter. Un bébé. Elle avait ôter la vie. Elle était une meurtrière au final, et elle avait du mal à se le pardonner même si elle ne voulait pas de cet enfant.

Ulysse commença par lui dire que le problème ne venait pas d'elle ce à quoi elle lui répondit en lui dévoilant aux gouttes à gouttes et à demi mots son passée. Puis elle le dit, enfin lui, il le compris, elle vit en voyant son visage changé, comme s'il se décomposait. La bombe était lâchée. Le mot viol planait entre eux et elle sentit les larmes lui venir aux yeux en entendant Ulysse s'excuser avant qu'il ne la prenne dans ses bras. Elle se laissa aller un instant à ses étreintes. Laissant pendant un instants ses émotions, ses sentiments prendre le dessus. La chaleur de ses bras la réconfortant, passant comme un léger baume sur son cœur et son âme. Elle entendait le coeur d'Ulysse battre, fort et à un rythme régulier, bien plus régulier que le sien qui semblait complètement désordonné. Il reprit la parole et se dénigra, disant qu'il était nul, lamentable, elle s'offusqua.
- Ne dit pas de bêtises ! Tu es un ami génial. Le simple fait que tu sois là m'aide tu sais... et... je me suis promis de ne plus pleurer pour ça... j'ai trop longtemps pleurer là dessus... Et je ne veux plus d'un psy... j'ai été obligé d'être suivit pendant longtemps parce que je n'avais personne... après..., elle s'arrêta, se mordant la lèvre avant de finalement lâcher son dernier secret, avoir avorté... Elle ferma les yeux retenant ses larmes. Elle ne pleurerait pas. Mais elle se sentait nue. Elle avait enfin révélé à son meilleur ami ce qu'elle n'avait révélé à personne depuis ses 17 ans. Il était le seul au courant en dehors du personnel médical qui l'avait suivit et de ce médecin Dr Holloway au Ronald Reagan. Elle ne voulait pas qu'il la lâche, elle cacha donc sa tête dans l'épaule de son ami. Ses cheveux masquant son visage tandis qu'un léger tremblement la parcourait. Était-ce de fièvre ou de peur ? Elle ne saurait le dire. Oui elle avait peur que son meilleur ami ne la regarde plus pareil, la rejette, la déteste peut-être pour avoir mis fin à une vie. Elle murmura
- Quand je te disais que je n'étais pas quelqu'un de bien...

Astrid fut soulagée lorsqu'il ne la repoussa pas et se contenta de la serrer encore plus fort dans ses bras. Elle se concentra sur le battement régulier du coeur d'Ulysse. Elle écouta son monologue touchée par ce qu'il disait. Cela lui mena les larmes aux yeux. Elle avait l'impression d'avoir un peu de baume au coeur qu'il lui dise qu'elle n'était pas un monstre sans coeur. Elle avala sa salive et ses larmes ne sachant que répondre. Elle ne savait pas trop comment montrer sa reconnaissance à son ami puis une idée lui vint.
- Tu veux rester déjeuner ? J'ai prévu des nouilles sautés avec des morceaux de poulets... mais j'ai des chips au vinaigre si tu veux et il me reste des muffins d'hier..., c'était sa façon à elle de le remercier. Un repas. Elle n'était pas très à l'aise avec les mots et arrivait mieux à se faire comprendre par des gestes et puis... maintenant qu'elle avait déterré ça... Elle n'avait pas très envie de rester seule à ruminer ses pensées. Déjà qu'avec sa crève elle y repensait facilement, elle avait besoin de se changer les idées. Quoi de mieux que de passer du temps avec son meilleur ami ? Un bon repas et peut-être un bon film ? Qui sait peut-être que cela lui permettrait de ne plus y penser ?
Elle s'écarta de son meilleur ami et le regarda
- J'crois que j'ai encore un DVD qu'on devait regarder ensemble, dit la jeune femme ça te tente en mangeant ?
Elle espérait qu'il accepte, mais il avait peut-être quelque chose de prévu... elle espéra que non.