Détective en herbe ft. Juliet

Sunny, la fille de Sally ne m’aime pas. Je n’ai pas la moindre idée du pourquoi, car je ne lui ai jamais rien fait ou dit de travers. Lorsque je dois la conduire au lycée ou chez son père ou n’importe ou en ville, je la laisse tranquille, évitant de lui poser des questions. J’ai toujours agi ainsi, alors je ne vois vraiment pas ce que j’ai pu faire pour que cette gamine me déteste, mais peut-importe. Je ne vais certainement pas la forcer à m’apprécier, je ne suis pas comme ça. Ce que l’on pense de moi ne m’intéresse vraiment pas. J’ai ouïe dire que cette « bitch » s’amusait à raconter que je volais les bijoux de Sally. Comme si je n’avais que ça à faire … Je ne sais pas ou cette journaliste de pacotille trouve ses sources mais une chose est sûr, il faudrait qu’elle se renouvelle, parce que c’est complètement faux. Des bijoux, j’en ai peu, mais je les tiens tous de ma famille et pour être franche, ils n’ont aucune valeur, parce que l’argent ne m’intéresse pas. Ce jour-là, je sais que je suis seule dans la villa avec Sunny. Cette dernière se trouve dans sa chambre. Je suis dehors, avec l’ordinateur et je suis toujours à la recherche de cet objet que Sally m’a demandé et que je n’ai pas trouvé en ville. J’ai pour exigence de toujours trouver ce que ma patronne me demande, alors tant que je n’aurais pas mis la main dessus, je chercherais. Je suis donc plongé dans mes recherches lorsque la voix de l’adolescente me fait lever la tête. « Salut Sunny ! » fais-je, avec un sourire. D’habitude, elle ne m’adresse pas la parole, je me demande donc ce qu’elle à derrière la tête. « Je travaille. Et toi ? » que je réponds, quelque peut méfiante. A coup sur elle va me parler de ce qu’elle a lu. Cette gosse est continuellement devant les réseaux sociaux, comme tous les adolescents à dire vrai. Elle me parle aussitôt de mon collier. Bingo, je l’avais deviner. « Pas du tout. Je l’ai depuis longtemps, je le tiens de ma grand-mère, il n’a aucune valeur ! » répondis-je, avant de me replonger dans ma recherche. Internet mouline à cause de la chaleur, c’est pénible.

Je n’apprécie que moyennement d’avoir quelqu’un autour de moi lorsque je navigue sur internet. Je ne saurais pas expliquer pourquoi, juste que ça ne me plait pas, voilà tout. Et dans le cas précis, je me pose beaucoup de question puisque la plupart du temps, la fille de ma patronne fait comme si je n’existais pas. Je me dis qu’elle a peut-être besoin de quelque chose, un conseil ou je ne sais quoi et qu’elle ignore comment me le demander. Mais il est vrai que l’absence d’habitude rend la situation vraiment inconfortable, parce que, d’une façon que je ne saurais expliquer, je suis persuadé qu’elle n’a besoin de rien, qu’elle cherche quelque chose. Mais je me demande bien quoi. On ne peut pas dire que je brille par mon indiscrétion, je ne fais jamais parler de moi. Enfin, pas à ma connaissance, puisque je ne m’occupe pas de savoir ce que cette « bitch » raconte sur moi et sur ma vie. Quoiqu’il en soit, elle peut bien raconter ce qu’elle voudra, je ne rien à me reproché. Même dans ma jeunesse j’étais blanche comme neige, je n’ai jamais séché le moindre cours et mon seul pécher mignon, c’est de planquer du chocolat dans ma commode. Du chocolat que je m’achète toutes les semaines dans une petite épicerie bio. Du chocolat que je n’ai pas envie de partager, d’où le fait que je planque soigneusement dans ma commode. « Tes amies sont toutes parties en vacances ? » hasardais-je, car elle venait de me dire qu’elle n’ennuyait. Je la comprends, je m’ennuyais souvent lorsque j’avais son âge. « Je ne porte pas souvent de bijoux ! » répondis-je. Je ne sais pas ce qu’elle avait en tête, mais visiblement, ce collier de pacotille semblait lui plaire. « Parce que je l’ai toujours beaucoup aimé ! » dis-je, sans quitter l’écran des yeux, car je tenais enfin ce que je cherchais. Elle me demande ensuite si elle pouvait le voir de plus près. « Si ça te fait plaisir ! » répondis-je, simplement, avant de le passer autour de mon cou pour le lui donner.

Le respect est une chose désuète. Je le devinais, sans en avoir la certitude, mais lorsque je vois le comportement de Sunny à mon égard, j’en ai la confirmation. Pour qui se prends-t’elle ? Me suis-je montrer désagréable avec ? Non. Je suis bien plus âgée qu’elle, elle me doit le respect, mais, je ne suis que l’assistante de sa mère, alors, de ce fait, je n’ai le droit que fermer ma gueule. Mais par moment, j’ai bien du mal à supporter le comportement de cette gamine. Là, en l’occurrence, elle me parle comme si j’étais son chien, ce que je n’apprécie pas. « Non. Simplement, que je me souviens que, quand j’avais ton âge, j’évitais de parler à des « vieux » sauf lorsque j’y étais obligée. » que je réponds, calmement. Mais, je n’ai plus son âge depuis longtemps, alors je suppose, que depuis mes seize ans, les coutumes et les mentalités ont bien changés. Finalement, elle me répond, ce qui m’étonne. Vu le ton qu’elle venait d’employer avec moi, j’aurais plutôt pensé qu’elle m’enverrait chier, moi et mes questions. « J’en suis désolée ! » répondis-je, tout en ayant le sentiment qu’elle n’en croirait pas un mot. Sunny ne pouvait pas me voir, alors que je ne lui avais rien fait. C’était donc inutile de tenter de lui tendre la main de l’amitié. Si elle m’appréciait un temps soit peu, j’aurais pu voir avec sa mère pour qu’elle puisse m’accompagner dans les magasins de temps à autre, ça lui aurait changer les idées. Mais, puisqu’elle me déteste, je ne poserais pas la question à Sally. Pas méfiante pour un sou, alors que j’aurais dû, je réponds simplement à ses questions en ce qui concerne mon collier. Et là, elle sous-entend carrément que je l’aurais volé. Quel toupet ! Laissez-moi vous dire que je ne manquerais pas d’en souffler deux mots à ma patronne. En attendant, je ne rentrerais pas dans son jeu. Qu’elle aille vérifier par elle-même dans les affaires de sa mère, moi, je n’ai rien à me reprocher. « Ça n’a rien de surprenant, cette babiole est une copie d’une œuvre originale ! » que je réponds. Je n’invente rien. Je ne sais vraiment pas ce qu’elle cherche, mais j’en ai plus qu’assez. Plus le temps passe et plus je ressens le besoin de prendre mon propre appartement. Certes, ça ne sera pas facile compte-tenu de mon travail, mais si Sunny continue à m’accuser de tout ce qui ne vas pas dans sa vie, je serais contrainte d’en arriver là.

Plus le temps passe et plus j’ai du mal à supporter cette gamine capricieuse. Mais, malheureusement, je ne suis pas chez moi et je n’ai pas mon mot à dire, et la seule chose que je peux faire, c’est fermer ma gueule. Ce n’est pas chose facile, mais je n’ai pas vraiment le choix. Alors que je lui indique que je n’aimais pas parler avec des adultes lorsque j’avais son âge, celle-ci me rembarre en prétextant que j’étais immature. Il faut reconnaitre qu’elle ne manque pas de culot ! Et je ne comprends toujours pas pourquoi elle me méprise à ce point. Elle devrait plutôt être contente que sa mère ait quelqu’un sur qui elle puisse compter. Mais il faut croire que ce genre de détails lui échappe. Enfin qu’importe, je me dois de tenir le coup, je n’ai pas le choix. J’essaye ensuite de me montrer gentille, car après tout, pour quelle raison est-ce que je l’enverrais paitre ? Mais, encore une fois, elle m’envoie sur les roses. Je décide donc de laisser tomber. Ça ne sert à rien d’être agréable face à cette gamine odieuse. Et, la suite de la conversation me donne raison, puisque, soudain, elle m’accuse carrément d’avoir voler les bijoux de sa mère ; oh j’avais saisi le sous-entendu mais l’entendre de vive voix c’est encore pire. Mais, ce n’est pas le fait qu’elle m’accuse d’avoir voler et de mentir qui me sidère, non, c’est le fait qu’elle tienne ses informations de la Bitch. « Oh, et c’est moi qui suis immature ? » que je rétorque. Je devrais en rire, mais à dire vrai, je suis déboussolée et blessée. Cette famine mériterait une paire de gifles, mais ce n’est pas ma fille et je tiens à mon travail. D’ailleurs, elle est vraiment sotte de croire une chose pareille. Sincèrement, j’irais voler des bijoux à ma patronne ? N’est-ce pas tirer par les cheveux. Sunny est vraiment prête à gober n’importe quoi. Si elle était aussi mature qu’elle le prétends, elle ne croirait pas un mot de ce que cette bloggeuse raconte.

Cette gamine est vraiment un fléau ! Voilà qui calme mon envie de maternité. Quand je vois les réactions stupides que peut avoir la fille de ma patronne, laissez-moi vous dire que ça calme. Et dire qu’à attendre certaines femmes on n’est pas pleinement accomplie tant qu’on pas donner la vie. Mais donner la vie à quoi ? A une gamine trop gâtée et capricieuse ? je ne vois pas quel plaisir on peut avoir à vivre avec un enfant pareil au quotidien. Je vois bien que mes paroles ne lui plaisent pas, mais je m’en moque. Que croyait-elle ? Que j’allais me laisser accuser sans me défendre ? Je n’ai rien à me reprocher et il serait grand temps qu’elle s’en rende compte. « Oh, et d’après toi comment s’y serait-t’elle prise ? » que je demande à Sunny qui n’en démord pas. D’après elle la Bitch n’a pas menti. Alors j’aimerais bien savoir comment elle peut en être persuadé. Avec un garde du corps à la maison, cette bloggeuse, aussi douée qu’elle prétende être, n’a certainement pas pénétrer dans la maison pour faire son stupide article. A moins qu’elle n’est hacker les caméras de sécurité, mais qu’aurai-t-elle vu ? Certainement pas moi en train de voler des bijoux. Non, la vérité, c’est qu’elle s’encroute, elle n’a rien à raconter sur moi, alors elle a inventé quelque chose et Sunny est assez bête pour le croire. Mais s’il s’avère qu’elle a bel et bien hacker le système de sécurité, alors, cette fois, la police et les autorités pourront bel et bien faire quelque chose pour calmer cette folle. Je fronce les sourcils à la suite de ses paroles. « Puisque tu semble i sur de toi, tu n’as vérifier par toi-même ! » lui dis-je, furieuse. Je n’ai rien à cacher et cette gamine commence sincèrement à m’agacer.