Que la fête commence - William

Je n’aurais jamais pu espérer meilleur fin de soirée, n’est ce pas?
Le blond rencontré il y a quelques minutes me précède dehors. Il me propose de changer d’endroit, pour quelque part de plus intime. Là ou il n’auras pas de collègues, de danseuses, ou de distractions. Autre que moi.
Il m’invite au bistrot ou, selon ses dires, il va déjeuner parfois, profiter du calme. Je me contente de le regarder en souriant, émerveillé par une information complètement banale, comme le gamin charmé que je dois être.
Dans un coin de ma tête, je note ses préférences, au cas ou. Alors que, complètement accidentellement, mes doigts effleurent les siens, quand, côte à côte, on avance dans cette rue passante, par cette nuit fraîche.

Ouai je n’aurais pas pu espérer meilleur fin de soirée.
Enfin si, je peux penser à une manière plus agréable.
Mais ça viendra !
Vu sa manière de m’aborder, de me parler et de me regarder… il n’est peut être pas type à finir la soirée de manière horizontale avec un inconnus.
Là encore, si tout se passe bien, on sera plus des inconnus dans quelques heures, puisque Sam n’aurais plus aucun secret pour lui.

On arrive à notre destination beaucoup trop vite. Je n’ai pas eu le temps de l’effleurer à nouveau, qu’on se retrouve à l'intérieur du bistrot.
Tout à fait ce que j'espérais: Bondé, bruyant, et du football à la TV. J’espère qu’il n’est pas du genre sportif, et qu’il n’aura pas l’attention trop accaparé par ce qui s’y passe, comme ceux au premier rang. Sinon, je devrais moi même faire semblant d’aimer, et … j’avoue que la dernière fois que j’ai vu un match de ce genre, j’avais 19 ans. Une éternité en année chien.
Je profite de l’espace réduit pour m’approcher légèrement de lui. Collant mon torse au côté de son bras. M’y accrochant afin d’éviter de tomber. Puis plus tard, quand on nous pointe vers notre table, je choisis de manière fortuite, la chaise qui me permettra d’avoir un contact constant avec sa cuisse.
“Qu’est ce que tu me conseille?” demandais je, un sourire plaqué sur mes lèvres. “deux bière” demandais je à la serveuse, en attendant la réponse de mon compagnon “Je me permet d’en demander une pour toi” ajoutais je après qu’elle ait acquiescé.  Comme ça, je t’enivre assez pour que … tu t’ouvres à moi .