Un gala de charité. (Ft Camila)

Jonathan n'avait envie que d'une chose : rentrer chez lui. Il en avait marre de sourire et de serrer des mains. Ce soir, il en avait marre de tout et surtout de lui-même. Il y a quelques minutes, il s'était enfin retrouvé en face d'elle, mais il n'avait pas su lui dire. Non, il n'avait jamais su lui dire. Tout ce qu'il ressentait pour elle, tout ce qu'elle représentait pour lui. Il se sentait tellement nul. Il l'aurait dû l'agresser. Oui, c'est ce qu'il aurait dû faire. La faire taire par un tendre baiser et lui donner du plaisir en venant mélanger leur deux corps. Qu'est-ce qu'il en rêvait, de passer des moments comme cela avec sa belle. Mais il s'était fait une raison. Pourquoi elle s'intéresserait à lui. Elle est si belle, gentille, intelligente, tellement de qualité. Mais, ce qui le touchait le plus, c'est sa douceur et sa tendresse. Une demoiselle aussi douce que la nuit et tendre comme une princesse. D'ailleurs, cette dernière ne l'avait pas écouté, elle revenait à présent à la réception. En même temps, il n'était pas son père. Non, désormais, il n'était plus rien pour elle. Alors que la journaliste continuait de poser des questions. Jonathan répondait sans vraiment se concentrer sur ses dires. De toute manière, ses réponses étaient déjà toutes faites, on lui posait toujours les mêmes questions et il répondait toujours les mêmes réponses. Logique en même temps. Il était présent dans la salle, alors bien évidemment, il assiste au spectacle. Son regard commençait à devenir de plus en plus noir. Déjà, qu'il n'aimait pas lorsqu'un homme l'approche alors qu'un homme insiste auprès d'elle de cette façon, c'était la cerise sur le gâteau. Le beau bouclé voulait intervenir, mais il ne pouvait pas.  Il pensait qu'une personne allait calmer les ardeurs du comptable, mais personne ne vient à la rescousse de la magnifique blonde. Pourtant, tout le monde avait des yeux, tout le monde voyait ce qui se passait. Que le monde est égoïste. Jonathan l'était, mais pas pour Camila, surtout pas elle. Et il ne supporterait pas qu'on lui fasse du mal, il ne le supporte tout simplement pas. Pourtant, il faisait tout pour se contenir, mais.. C'était la goutte de trop. Il se dirige directement vers Camila et Trevor, ce dernier puait l'alcool à 100 mètres. Jon se mit juste devant la blonde comme signe de protection. Il observe son comptable, il travaille bien, mais quel con celui-là. Il n'allait pas saouler le patron bien longtemps. "Trevor, elle t'a dit de la lâcher et moi je te demande de partir." Et sans savoir pourquoi voilà que ce fameux Trevor commence à se mettre à rire et à parler à haute voix. Tous les regards étaient tournés sur eux, sur le petit clan des trois. Jonathan ne voulait pas apparaître dans la presse à scandale, mais il faut dire que le comptable force à l'énerver. "Oh ça va Jon, tu pourras toi aussi tirer ton coup une fois que j'aurai terminé." Et voilà qu'il recommence à rire encore. Le brun lui, ne riait pas, il venait insulter la femme dont il était amoureux, c'était tout sauf marrant. Jon s'avance vers lui, le regard menaçant. Le jeune Winkfield, n'était pas grand de taille alors il n'était pas très imposant mais, il ne fallait pas le sous-estimer. "Retire immédiatement ce que tu viens de dire." Oui, il n'avait pas à parler de Camila comme cela. Pour qui il se prenait. Et puis Jonathan était son patron, il n'avait pas non plus à lui adresser la parole de cette manière. En plus, ce denier continuait encore et encore dans la provocation. Trevor s'avance de Jonathan en le regardant droit dans les yeux et en lui sortant un "Jamais.". Ok, c'était de trop. Jonathan serre les poings essayant de se contrôler, mais il ne pouvait plus. C'est donc tout simplement que le poing du patron arrive directement et violemment sur le visage de son comptable. Seul problème, c'est que le comptable réplique en lui sautant dessus. Voilà que Jonathan était dos au sol et qu'il continuait à mettre et recevoir des coups au visage. Il n'allait absolument pas se laisser faire. Il reprenait d'ailleurs, le dessus en mettant des coups à ce fameux Trevor, il l'avait bien cherché. Très rapidement, les agents de sécurité, viennent attraper les deux hommes pour les séparaient. Malheureusement, pour eux, les journalistes et tout le monde avaient assisté à cette scène. Jonathan était en sang, mais, peu importe. Il se dégage des agents de sécurité regardant Trevor d'un regard plus que noir. Il commence à hurler. "C'est bon, dégagé, partez tous, au revoir." Dit-il en répétant alors que la foule commençait à prendre les escaliers pour quitter le hall de la réception. Non mais quelle soirée !

C'est dingue comme une soirée pouvait changer d'un extrême à l'autre et le bouclé en faisait les frais ce soir. Il ne s'était pas battu depuis quand ? Des années au moins. Même si à l'école, il était très bagarreur, aujourd'hui ce n'était pas le cas. Enfin, il le pensait. Il n'y avait vraiment qu'elle pour pouvoir le mettre dans cet état. Mais Trevor avait exagéré. Déjà, il n'avait pas à l'approcher tout court et encore moins à insister avec elle. C'était quoi ce genre de blaireau ? On pouvait faire tout un tas de reproche à Jonathan, jamais il n'a insisté avec une femme qui ne voulait pas de lui. La preuve avec Camila, il n'était pas derrière à lui faire la cour. À quoi bon ? Même si elle en valait la peine, il savait que ça ne mènerait à rien. Le bouclé avait tout de même un très gros problème lorsqu'il s'agissait de sentiments. Il préférait les garder en lui-même. Les garder pour lui et faire en sorte que personne ne s'en rend compte. Oui, pour tous les gens, il était l'homme d'affaire Jonathan Winkfield, arrogant et froid. Le mec que personne ne veut fréquenter en dehors du travail. Alors qu'il n'était qu'un homme brisé. Tout simplement anéanti par la perte d'un parent et de l'autre. Complètement brisé de voir la femme dont il est amoureux tous les jours et ne pas pouvoir effleurer ses lèvres. Incroyablement vexé de voir que son frère, ne se souciait absolument pas de lui et qu'il ne s'est jamais soucié de lui-même après la mort de leur père. Non, personne ne savait tout cela et c'était très bien comme ça. Cela devait continuer, il devait continuer. Et s'il se donnait autant dans le travail, c'est peut-être pour oublier tout ça. Pour oublier qu'en-dehors de cette entreprise, il avait une vie pathétique méprisé de tout amour de ses proches. Se retrouver dans les journaux à scandale ? Il s'en moquait également à vrai dire. Même si cela n'allait pas donner une très bonne pub à l'entreprise. Une soirée pour lutter contre le cancer du sein, c'est terminé en bagarre. Mais quel con ce comptable aussi. En plus d'être moche, pour ne rien arranger. La salle se vidait peu à peu alors que les gens le dévisageaient du regard. En même temps, il ne devait pas être très beau à voir, mais peu importe. Il avait l'impression qu'il allait s'effondrer au sol. C'est comme dans un match de box où un des deux se retrouve complètement KO après une prise. Il faut dire que ce bâtard avait bien frappé. Mais putain, qu'est-ce que ça faisait du bien, vraiment. Le bouclé se laisse aller contre une table s'appuyant dessus. Il se croyait seul, mais il ne l'était pas non. Il entend des bruits de talons puis une odeur. Son odeur, la raison de pourquoi il était dans cet état-là. Elle en valait tellement la peine. Il monte son regard sur elle. Nom de dieu, elle le voyait comme cela mais ce n'était pas la première fois. Son regard brun croise son regard océan, il en était complètement fou. Ses yeux et son sourire, c'est ce qu'il préférait chez elle même si tout était beau chez Camila, absolument tout. Elle était tellement belle, cela en était bouleversant. Et même lui qui l'a connais depuis tout jeune, il était encore bouleversé par son incroyable beauté. Beauté qui pourrait être sienne, il le désirait tellement. Mais pour lui offrir quoi ? Un homme cynique qui passe sa vie au travail ? Il n'était pas vraiment marrant ou incroyable. Lorsqu'elle passe le bout de tissu contre ses plaies, il fronce des sourcils en attrapant doucement son poignet pour lui faire comprendre que ça faisait mal. Il restait longuement silencieux en entendant ses dires. Oui, il se souvenait. À chaque fois qu'une personne, qu'un mec s'amusait à l'embêter, il lui sauter dessus et ce soir, c'était la preuve qu'il continuerait toujours à la protéger. Toujours. "Pourquoi est-ce que tu restes ici?" Il évitait de recroiser de nouveau son regard, ça le perturbait tellement. Lorsqu'il la regardait dans les yeux, ça lui faisait mal. Oui parce qu'il l'a désiré tellement que ça en était douloureux. Était-il condamné à aimer une femme qui ne l'aimera jamais ? Apparemment. "Tu n'es pas obligé.." Il baisse le regard en soupirant doucement. Il ne voulait pas qu'elle se sente obligé ou redevable envers lui. Alors qu'elle ne l'était pas, absolument pas.