The sound /w Ulysse

15h32, Ulysse venait tout juste de se réveiller. Encore une fois, il s'était couché au petit matin et profitait d'un peu de repos pour rattraper beaucoup de nuit de sommeil qu'il avait sauté. Il se leva tranquillement avant d'aller se préparer un café. Comme à chaque fois qu'il mettait un pied dans le salon, il fut accueillit par les caquètements de Colette, sa poule de compagnie, qui lui picora les pieds. Ulysse, la tête toujours dans le coltard, l'évita et, une fois le café prêt, se servit une grande tasse. Enfin, il se laissa tomber dans le canapé dans un bruit sourd. Il se sentait d'humeur paresseuse aujourd'hui et n'avait pas envie de sortir de chez lui. Cependant, alors qu'il buvait son café par petite gorgée, il avait de plus en plus la désagréable sensation qu'il avait oublié quelque chose. Il réfléchit un instant, puis se dit qu'il devait le vérifier dans son agenda... Enfin, s'il le retrouvait. Il repoussa les nombreux paquets de chips et bouteille de bière se trouvant sur sa table basse pour enfin trouver son vieux carnet, marqué par les taches de rond de bouteille. Il l'ouvrit à la date du jour (après avoir passé un moment à se demander quel jour on était) pour voir marquer en gros. "Jam session d'enfer avec Momo à 15h30". "Merde !" s'exclama-t-il avant de se lever brusquement, ce qui fit se renverser la tasse, déversant ainsi du café sur toute la table basse. "Putain de merde !" répéta-t-il. Il courra prendre ses clés et son manteau avant sortir chez lui, ne se donnant pas la peine de nettoyer la table, il était déjà bien en retard.

C'est au pas de course qu'il arriva à la salle de répèt. Mozart était déjà sur place, et il devait surement l'attendre depuis très longtemps. "Désolé Mozart ! Je viens juste de me réveiller, j'avais une soirée hier et... Tu sais comment c'est..." Il reprit son souffle. "Bref ! Ça va ? Tu n'as pas trop attendu longtemps ? On peut toujours accéder à la salle ? Tu as quoi de prévu ?" dit-il assommant son ami de question. "Tu veux bien qu'on attende deux minutes avant de rentrer ? J'ai un putain de point de côté et j'ai vraiment besoin de me griller une clope." Il n'attendit pas vraiment la réponse de son ami et fouilla dans ses poches à la recherche de son paquet avant de se rendre compte... Qu'il l'avait oublié chez lui. "Bon, bah... Pas de clope en fait." dit-il en faisant la moue. Il leva vers Mozart des grands yeux de chien battu, espérant que son ami lui en propose une.

Heureusement pour Ulysse, Mozart n'avait pas l'air d'être mauvaise humeur, ce qui était une chose assez rare. Avec ironie, son ami lui dit qu'il avait eu le temps de faire quatre fois de faire le tour du patté de maison, ce à quoi Ulysse répondit avec humour: "Cool ! La marche, il n'y a rien de mieux pour se faire un joli petit cul !" Il prit une longue inspiration pour reprendre son souffle, il avait l'impression d'être au bout de sa vie. Plus jamais il ne courrait comme ça sans s'être préparé avant... En fait, plus jamais il ne courrait tout court. "Sinon moi ça va, j'ai juste un peu beaucoup la tête dans le cul, comme je te l'ai dis j'ai fais la fête toute la soirée, j'ai du me coucher vers les 10h et je viens juste de me réveiller... Donc désolé si je ne suis pas performant aujourd'hui. Mais je vais essayer de me motiver" fini-t-il avant de s'étirer.

Mozart dit à Ulysse que la salle était encore accessible ce qui rassura le jeune homme. "Heureusement, je me serais senti trop mal sinon ! Mais c'est cool si on peut rester toute la soirée, j'ai vraiment besoin de me perfectionner, j'ai encore du mal à maîtriser deux ou trois chansons." Il faut dire qu'Ulysse avait honteusement sécher les dernières répèt, préférant aller faire la fête, il avait donc besoin d'une bonne remise à niveau. Il préférait largement faire ça avec Mozart qu'en compagnie du chanteur qui lui aurait surement fait des reproches tout au long de la journée.

Mozart se laissa amadouer par les yeux de chat potté d'Ulysse et lui passa une clope. "Yes ! Merci !" dit celui-ci avec un grand sourire avant d'allumer sa cigarette. "Je te la rendrait ! Promis !" Ou pas... Ulysse devait au moins 841545 cigarettes à Mozart qu'il oubliait toujours de lui rendre, mais comme il lui payait facilement des coups à boire, on pouvait dire qu'elles étaient en quelque sorte rentabilisées. Il profita donc des 120 secondes que Mozart lui accordait pour profiter de sa cigarette.

Finalement, il était temps pour les deux jeunes gens de commencer leur répèt. Une fois dans la salle, Ulysse se dirigea vers sa batterie tandis que Mozart retrouvait sa chère et tendre guitare. Il s'installa avant de faire craquer ses doigts, signe qu'il était prêt. "Tu veux commencer par quoi ?"

Ulysse se passa la main pour essayer de se réveiller. Il était quand même bien dans le coltar, il fallait qu'il fasse attention à se coucher plus tôt... Il eu un fou rire tout seul pour avoir émit cette idée, devant surement passer pour un fou aux yeux de Mozart. Il ricana doucement en attendant le prénom que son ami venait d'utiliser. "Ouais, on va y aller doucement... Même si je ne suis pas totalement réveillé. Aucun beau prince n'est venu me faire un bisou" dit-il en croisant les bras et faisant faussement la moue. A nouveau, son cerveau fonctionnait à plein régime et maintenant il s'imaginait avec une belle robe rose, une crinière blonde en train de dormir sur un lit, attendant son beau prince charmant. Il partit à nouveau dans un fou rire tout seul. Décidément, il avait mangé un clown ce matin ! "Désolé..." dit-il à son ami. "Je crois que je n'ai pas encore totalement décuvé."

Mozart commença a jouer quelques notes et il n'avait pas besoin de parler pour savoir quel morceau il commençait. Quand il demanda s'il le suivait, le jeune homme hocha la tête avant de se détendre les poignets et attraper ses baguettes. Alors qu'il y a dix secondes, il était en train de blaguer et était totalement déconnecté, voilà qu'il était soudainement ultra concentré. C'était on/off. Il écoutait la guitare de Mozart avant de se commencer en douceur, calant le rythme de la chanson. Toutefois, comme le disait Mozart, ils commençaient doucement et c'était un morceau plutôt simple.