La maison abandonnée + Eleanor & Shanny

Tu te réveilles en sursaut. Ou tu es ? Qu’est ce qui se passe ? Tu rassembles tes souvenirs. Tu étais à la soirée d’Halloween et puis d’un coup le trou noir. Est-ce que tu t’es fait kidnapper ? En constatant le canapé sur lequel tu es, tu te lèves d’un bon. Non pas que la vue du sang te fais peur, mais surtout que tu ne sais pas à qui il appartient. Et de plus, il y a une jeune femme à côté de toi. Serait-ce le sien ? Tu t’approches d’elle avant de prendre son pouls. Bon ça va, elle est juste endormie et il n’y a pas de signe de blessure apparente. Tu regardes autour de toi en grimancant, tout ce sang, c’est un carnage. Du bout des doigts, tu touches celui-ci et le trouves plutôt coagulant pour du sang humain et la situation te semble encore plus étrange. C’est là que tu remarques la note. Un escape game ! Automatiquement ton âme de compétitrice se réveille. Vous devez gagner et tu es prête à tout pour ça. Tu entends du bruit derrière toi, tu te retournes et voit que la jeune femme blonde s’est réveillée. «On est dans un escape game, on n’a pas de temps à perdre» dis-tu sans prendre le temps de te présenter. «Le mieux est de se répartir les tâches. Restes dans le salon, je vais voir la cuisine»

Cette année, on va fêter Halloween comme il se doit, mais si je m'attendais à cela, je ne vous aurais tout simplement pas cru, non pas vraiment, mais ça s'annonçait bien. Je n'ai pas vraiment peur en général, mais bon, ai-je été véritablement confronter à la situation un jour ailleurs que dans les films ou les trains hantés des fêtes foraines ? Pas vraiment, mais là, je me réveillais sur ce canapé, sans comprendre ce qui venait de se produire. J'étais là et d'un coup, j'étais ailleurs ou presque. Qui avait organisé ce jeu macabre ? Je n'en avais aucune idée, une chose était sûre, il allait falloir sortir d'ici en vie, et ce ne serait pas gagner si les pièges étaient dignes du tueur au puzzle de Saw. Pourtant, ce n'est pas de ce film d'horreur qu'est tiré la maison, mais d'un autre. J'essaye de me souvenir, et c'est là que me revient la maison d'Amityville, du moins, il me semble. Quoiqu'il en soit, ce n'est guère rassurant. Mais je ne suis pas seule, il y a une autre jeune femme qui m'explique alors que nous sommes dans un jeu et qu'il va falloir sortir d'ici, comme je le pensais. Mais elle m'explique les choses tellement vaguement que je ne comprends pas ce que je dois chercher, une clé sans doute mais où ? Alors va voir dans ce qui semble être la cuisine, je regarde la porte qui semble celle de notre sortie, il y a une note que je lis. Et je commence à me triturer les méninges. Je me dirige alors vers la cheminée qu'il y a dans le salon, dans les cendres, les souvenirs ont brûlés, ils sont oubliés, ça pourrait correspondre, à moins que ça ne soit ailleurs.

En entrant dans la cuisine, tu pousses un petit gémissement quand tu vois l’état de cette dernière. Apparement la ville a mit le paquet sur le côté de la décoration pour que tout soit réaliste. Tu pourrais croire mais ton esprit pragmatique te dit que tout ça n’est qu’un jeu et t’aide à regarder la tête sur les épaules. Tu fouilles dans la cuisine, sans vraiment de crainte, s’ils pensent que quelques fruit pourris et des couteaux ensanglantés vont te déranger, ils ne te connaissent pas. Déjà que tu aimes tes études, c’est encore plus le cas quand elles te servent en dehors du bloc. Tu fouilles partout dans la cuisine, mais tu ne trouves rien. Chou blanc. Un peu agacée, tu retournes à ton point de départ avant de demander à la jeune femme t’accompagnant «Vous avez trouvé quelque chose ?» Rien non plus. Merde. Ton esprit compétitif n’aime pas ça, tu veux accélérer les choses. «Il n’y a vraiment rien ?» En tant que mauvaise joueuse, tu remet tout en doute. Ton regard se porte sur l’escalier, un endroit pas encore visité. Tu te diriges vers lui, pleine d’espoir. Tu prends le temps de regarder chaque marche, chaque plaintes, chaque instercice. Tu comptes bien passer cette pièce au peigne fin.

A moins que ça ne soit ailleurs, oui, parce que je ne trouve rien dans la cheminée, et j'ai beau regarder ailleurs dans la pièce, il n'y a absolument rien du tout ici. Est ce que la recherche dans la cuisine sera plus fructueuse ? Je n'en sais rien, mais il faut l'espérer, à moins que nous soyons passée à côté de l'essentiel, je ne pourrais vous le confirmer. Mais la question de mon acolyte du moment me laisser penser qu'elle n'a rien trouver non plus. Il semblerait que notre dernière espoir se trouve dans les escaliers, dernière pièce que nous n'avons pas fouiller pour trouver le moyen de sortir d'ici.

" Je n'ai rien trouvé non plus, si ce n'est quelques morceaux de papiers brûlés, rien d'intéressant en somme. "

Elle insiste mais je lui fais comprendre que ce n'est pas la peine. Je suis peut être blonde mais je ne suis pas si idiote que ça, je sais regarder là où il faut quand même pour trouver ce que nous cherchons. Il ne reste donc que les escaliers. Elle observe donc chaque recoin minutieusement. Moi, je préfère observer le tout avec une vue d'ensemble. Peut être que la solution se trouve derrière les photos accrochées au mur ? Alors je les regarde, je les observe, je les retourne, peut être que cela ne sert à rien, mais on ne sait jamais.

Tu soupires, énervée, te trouvant rien. Tu sens que tu es en train de perdre, tu n’aimes pas ça, tu déteste perdre ! La voix nasillarde de la blonde t’énerve, t’empêche de te concentrer. Tu te masses les tempes essayant de réfléchir. Après, tu dois avouer que son idée de retourner les cadres n’est pas mauvaise, et diviser le travail est la chose à faire. Mais vous ne trouvez toujours rien, vous perdez du temps. Apparemment, vous êtes tellement nulles qu’un autre indice arrive. Prendre de la hauteur ? Le seul moyen de prendre de la hauteur serait de monter les escaliers. La réponse est telle aussi simple que ça ? C’est du foutage de gueule… Tu dois avouer aussi que monter les marches ne t’enchante guère étant donné que l’escalier semble grincer sous ton poids. Toutefois, doucement mais surement, tu t’y aventures. Là, la hauteur a bien été prise ? Tu espères vraiment que c’est ça la réponse à la solution, car sinon tu risques de péter un cable. Est-il nécessaire de répéter que tu détestes perdre. La blonde, est toujours en bas, alors tu inspires bien fort avant de crier “Vous venez ou pas ?! On n’a pas que ça à faire !” Tu attends les bras croisés, espérant que Miss Monde se dépêche.

Que faut-il trouver ? Je me le demande, j'ai comme l'impression que tout cela n'est qu'un vaste piège, qu'il n'y a rien du tout, rien de mis en évidence pour que l'on trouve ce qu'il faut et ma compagne d'infortune semble passablement énervée à cause de cela. Ah moins qu'elle ne soit énervée à cause de moi, parce qu'elle pense que je ne l'aide pas alors que je fais de mon mieux, mais ça ne semble pas la satisfaire. Cela te fait presque sourire, elle est tellement impatiente, alors que c'est juste ce que désire ceux qui ont réussi à nous piéger dans cette maison. Il ne faut pas paniquer, ça ne sert à rien, il ne faut pas s'énerver, et lorsqu'elle décide de monter les escaliers et de m'attendre au lieu de chercher plus en détail, je me retiens de la pousser un peu, de façon verbale. Il faut que l'on fasse équipe pour sortir d'ici alors mieux vaut ne pas me la mettre totalement à dos. Je ne dis donc rien, parce que ça ne servirait qu'à envenimer une situation qui me parait déjà bien compliquée. Je monte les escaliers avec elle observant au mieux ce qu'il y a autour de nous, pour trouver une réponse, s'il y en a vraiment une évidemment, chose dont je doute de plus en plus.