Le repos est un rêve ; la vie est un orage. AMELIA&ANDREW

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Le repos est un rêve la vie est un orageAmelia & AndrewCertains jours, l’ambiance à la maison pesait énormément sur les épaules d’Andrew. Il se sentait seul. Atrocement seul. À tous les jours, il essayait d’avoir une discussion avec sa femme, mais elle ne lui répondait pas tout le temps… Ou quand elle le faisait, ce qu’elle racontait n’avait aucun sens. Ça lui brisait le cœur à chaque fois, mais il continuait d’insister. Il voulait garder espoir préférant fermer les yeux sur son état qui se dégradait. C’était uniquement une mauvaise phase, non? Mais à tous les soirs lorsqu’il s’allongeait dans le lit de la chambre d’amis, seul, la vérité le frappait de plein de fouet. Il l’avait perdu. Depuis qu’elle avait fait une crise en le frappant en pleine nuit car « il y avait un inconnu dans son lit », Andrew ne pouvait plus dormir avec elle. Lui donnant cette horrible sensation de vide qui lui nouait le ventre. Qu’est-ce que les Connor avaient fait pour mériter ça ? … Andy en voulait parfois à la vie. Et cette dernière avait tenté de se faire pardonner en mettant une nouvelle femme sur son chemin. Une femme merveilleuse qui prenait de plus en plus de place dans ses pensées. Mais Andrew essayait toujours de la chasser de sa tête et de s’éloigner d’elle, mais c’était impossible… Elle lui faisait du bien. Elle était celle qui lui permettait de se sentir mieux quelques heures ici et là. Parfois le brun avait seulement besoin d’avoir une épaule sur laquelle pleurer, parfois il voulait seulement discuter tandis que d’autres moments se concluaient sous les draps. Il n’aimait pas le dire, mais il avait officiellement une amante. Andy ne pouvait pas s’empêcher de culpabiliser sauf pendant les moments qu’elle était dans ses bras. Il oubliait tous ses soucis l’espace de quelques heures avant de retourner dans son triste monde.

Ce soir-là, Andrew se sentait craquer. Ça faisait exactement trois jours qu’il n’avait pas fermé l’œil, il était passé à deux doigts de faire la pire erreur médicale qui soit… Il avait besoin de répit et d’une bonne nuit de sommeil. Son remède ? Amelia. Elle était son rayon de soleil. En surprise, comme il aimait le faire, le vétérinaire arriva chez son amante avec une bouteille de vin, une rose rouge, deux boîtes d’un restaurant japonais qu’ils adoraient et un vieux film. Quoi de mieux pour passer une soirée parfaite ? Rien. Pour Andrew, en ce moment, il n’y avait rien de mieux que ça. La soirée se passa merveilleusement bien. Honnêtement, le couple n’avait pas beaucoup parlé. Andy avait surtout besoin d’affection et d’avoir Amelia dans ses bras. Un peu avant minuit, nus comme des vers, les amants s’étaient endormis dans le lit de la blonde. Cette dernière était bien logée dans les bras du vétérinaire qui n’avait pas envie de la lâcher avant la matinée. Il n’avait aucun stress à avoir, il avait engagé une infirmière de nuit pour sa femme, il pouvait se permettre cette petite liberté. Et surtout une bonne nuit de sommeil. Du moins, c’est ce qu’il crut jusqu’à ce que l’homme se réveille en sursaut sentant des ongles plantés dans sa main. Il se redressa brusquement, complètement perdu. « Hein ? … Que… Qu’est-ce qui se passe ? » souffla-t-il en s’étirant de manière à ouvrir la lampe de chevet. « Lia ? » Il avait son regardé à moitié endormi posé sur la femme qui n’avait toujours pas lâché sa main.©️ YOU_COMPLETE_MESS

Le repos est un rêve ; la vie est un orage.Andrew & AméliaLes journées d’Amélia avaient tendance à se suivre, et à se ressembler. C’était la conséquence de sa vie en solitaire, en célibataire. Une partie d’elle ne pouvait s’empêcher de trouver ça particulièrement dommage, surtout quand on savait à quel point elle avait pu batailler pour l’achat de cette maison, il y a quelques années. Une grande maison. Un pavillon familial, en réalité, avec un grand jardin qui au final, n’avait jamais servi à rien de plus qu’aux chiens qui semblaient apprécier de pouvoir prendre l’air et le soleil en été quand ils le désiraient. La blonde avait ses repères, ses habitudes, sa routine aussi, bien qu’il lui arrivait d’aller contre pour casser le côté ennuyeux qu’aurait pu avoir sa vie si elle ne se décidait pas de temps en temps à y mettre un peu de piment. Amélia, c’était le genre de femme à passer une grande partie de son temps au travail. La clinique était son refuge, et il l’avait toujours été. D’ailleurs, elle aurait pu y passer bien plus de temps encore, si n’avait pas à la maison deux chiens qui attendaient chaque midi et chaque fin d’après-midi qu’elle rentre pour profiter d’une balade et de quelques câlins. Ils faisaient office de famille, pour elle. La sienne, la vraie, était dispersée un peu partout dans le pays et les contacts qu’elle avait avec eux restaient très limités, surtout depuis l’échec cuisant de son mariage, bien des années auparavant maintenant. La vétérinaire avait conservé comme un sentiment de honte vis-à-vis des gens qui avaient été présents ce jour-là, et qui avaient assisté à ce flop total. Elle n’y était pour rien, elle le savait, et d’ailleurs, tout le monde le lui avait toujours répété… mais rien à faire. Chaque fois qu’elle voyait ses oncles, ses tantes, ses cousins, cousines ou encore ses sœurs, elle avait l’impression de lire encore et toujours de la pitié dans leurs yeux. Ses deux sœurs étaient mariées. Elles avaient des enfants, aussi. En bref, elles avaient toutes les deux la vie qu’Amélia avait toujours rêvé d’avoir, celle qu’elle n’aurait probablement jamais. Et bien entendu, elles en étaient conscientes. Voir leur cadette évoluer dans cette vie de célibat leur avait toujours paru … très incompatible avec sa personnalité, mais on se gardait généralement bien de lui faire la moindre remarque à ce sujet.

Les soirées étaient bien souvent calmes, chez Amélia. Un livre. Un bon film. Voir une série intéressante. Quelques câlins pour les deux gros chiens, et une bonne nuit de sommeil. Mais ça, ça n’était valable que lorsqu’elle était seule. Il arrivait qu’Andrew se libère de ses … obligations. Comme ce soir. Il était prévenant, d’ailleurs, il venait rarement les mains vides, et généralement il avait tout prévu. Comme ce soir. Il n’allait pas bien, ces derniers temps et Amélia le savait. Elle pouvait le lire sur son visage, sans qu’il n’ai véritablement besoin de parler et de lui expliquer les choses. Tu savais aussi d’où venait son mal-être, mais ça ne t’empêchais pas d’être présente, tout simplement. Il était donc arrivé en début de soirée, avec le dîner, le film et une bonne bouteille, sans oublier la jolie rose que tu avais mise dans un vase, dans l’entrée. Amélia s’était contenté de rester dans ses bras, elle appréciait ce genre de moment si calme, paisible, et elle savait que lui aussi. La soirée s’était terminée sous les draps, et la blonde s’était endormie tout contre son amant. Malheureusement, son sommeil avait été de courte durée. Quelques plus tard, à peine les grondements sonores d’un orage l’avait tirée de ses rêveries. Amélia avait une sainte horreur de l’orage. C’était une peur qui datait de son enfance et qu’elle avait conservée malgré toutes ses tentatives de se résonner. Les éclairs la rendaient nerveuse. La foudre la terrifiait. Au début, seuls quelques éclairs et des grondements relativement discrets et espacés étaient venus la chagriner. Et puis, l’orage s’était intensifié, et Amélia s’était assise sur le lit, ramenant ses genoux contre sa poitrine tandis que sa main était venue agripper de toutes ses forces celle d’Andrew qui reposait non loin. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour ouvrir à moitié les yeux et se redresser brusquement. Il avait allumé la lumière, posant son regard sur elle tandis qu’elle se sentait trembler, presque honteuse aussi d’afficher ainsi cette peur un peu ridicule et enfantine. “C’est l’orage …” Et c'est ce moment qu’un éclair choisit pour faire filtrer sa lumière un peu agressive à travers les rideaux de la chambre. “Je suis désolée, je ne voulais pas te réveiller.” D'autant qu'elle savait bien, pourtant, qu'il avait besoin de sommeil. Le fait est qu’elle avait sans doute un peu forcer sur sa main, qu’elle n’avait d’ailleurs toujours pas lâchée. “Ça m’a réveillée, je n’arrive plus à dormir.” D'autant qu'elle savait bien, pourtant, qu'il avait besoin de sommeil.© Crimson Day

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Le repos est un rêve la vie est un orageAmelia & AndrewAndrew s’était endormi rapidement. Peut-être trop rapide au goût d’Amelia, il ne le savait pas… Sa femme lui reprochait souvent de s’endormir rapidement après l’amour et pourtant, il faisait un effort. Sauf que ce soir, il était vraiment fatigué. Dormir seul n’était pas évident pour lui qui avait toujours eu quelqu’un à ses côtés… Ça l’épuisait. La femme à ses côtés l’aidait à faire diminuer la pression qu’il portait seul sur ses épaules. Entre sa femme malade, sa fille et son travail exigeant… Andy ne savait plus où donner de la tête, sauf lorsqu’il s’offrait un moment de complicité avec son amante. Il savait que ce n’était pas bien et que les gens autour de lui ne pourraient pas comprendre. C’est pour cette raison qu’il avait volontairement omis d’en parler à ses enfants ou autres proches. Il aimait sa femme plus que tout, jamais il en avait douté… Tout comme il aimait Amelia. D’une autre manière, certes, mais il développait quelque chose pour elle. Quoi exactement ? Difficile à dire… Tout se passait en douceur. C’était différent de ce que l’homme avait vécu avant, mais ce n’était pas désagréable. Sa respiration était lourde et régulière prouvant qu’il était profondément endormi lorsqu’il se réveilla en sursaut. Son cœur se débattait dans sa poitrine tandis qu’il observait partout autour de lui. Sur le coup, il avait cru que quelqu’un était entré dans la maison, mais non… Son regard était posé sur une Amelia visiblement apeurée. Elle parla d’orage au moment même où un éclair éclaira la fenêtre. Le tonnerre n’allait pas tarder à gronder. Andy ne put s’empêcher de sourire visiblement attendri. Elle était adorable comme tout. « Ooh… Ne t’inquiète pas pour moi. Ce n’est pas grave. » Comment lui en vouloir ? Il était en train de craquer complètement devant ses yeux de chiot apeuré. « Par contre… Tu sais que j’aime beaucoup ta présente, mais moins celle de tes ongles dans ma peau. » dit-il en baissant son regard vers sa main qui subissait la pression de son amante. « Viens-là… Ça va aller. » murmura-t-il en l’attirant dans ses bras. Il profita de sa main libre pour aller caresser ses cheveux ainsi que sa nuque. Doucement, il se mit à fredonner à son oreille dans l’optique de lui changer les idées. Si elle se concentrait sur sa voix peut-être qu’elle viendrait à oublier l’orage ? Malheureusement pour eux, le tonnerre gronda avec force dans la chambre faisant même sursauter le vétérinaire. Andrew se leva rapidement du lit et attrapa la main d’Amelia pour l’inviter à le suivre. Maladroitement, il attrapa le peignoir de la femme derrière la porte ainsi que son boxer au sol. « On va aller dans le sous-sol. On va moins entendre l’orage. » dit-il pour justifier ce comportement brusque. C’était une technique comme une autre, mais particulièrement efficace pour oublier les sons désagréables.©️ YOU_COMPLETE_MESS

Le repos est un rêve ; la vie est un orage.Andrew & AméliaAmélia se sentait fatiguée, c’était un fait. Elle avait eu une journée bien remplie au travail, et il était certain qu’elle avait besoin de sommeil. Cependant, c’était comme ça à chaque orage. Elle était parfaitement incapable de retourner dormir tranquillement. D’ailleurs, elle était tout aussi incapable d’expliquer pourquoi, ou encore ce qui pouvait bien l’effrayer à ce point dans un orage. Quand elle était enfant, ses parents n’avaient pourtant pas cessé de lui répéter que tant qu’elle était à la maison, elle n’avait rien à craindre et que ce n’était que du bruit et un peu de lumière. Pourtant, les grondements des éclairs lui semblaient toujours à l’heure d’aujourd’hui particulièrement menaçants. Ce n’était pas évident à gérer. Ça faisait partie de ces choses qu’elle avait toujours géré seule, et qu’elle n’avait surtout jamais eu, ou presque, à exposer aux autres. Là, elle ne pouvait pas faire autrement. C’était plus fort qu’elle, son corps réagissait seul en quelques sortes. Elle tremblait, légèrement, elle était tendue, crispée même. “Ooh … Ne t’inquiète pas pour moi. Ce n’est pas grave.” C’était mignon, mais ça n’empêchait pas Amélia de s’en vouloir. Il était fatigué, elle l’avait lu sur son visage au moment où il était entré chez elle ce soir. Il vivait des moments difficiles. Des choses graves. Terribles. Et voilà qu’elle venait troubler son sommeil, son si court répit, avec une histoire d’orage à la noix. C’était si stupide … “Par contre… Tu sais que j’aime beaucoup ta présence, mais moins celle de tes ongles dans ma peau.” Un éclair d’incompréhension passe alors dans les yeux de la blonde. C’est furtif … Le temps pour elle de se rendre compte que malgré son réveil et la lampe de chevet allumée, elle n’avait effectivement toujours pas lâché sa main. Mieux, elle la serrait toujours aussi fort, crispée. Elle relâche alors son étreinte un peu violente. “Je suis désolée…” Et elle n’avait pas fait les choses à moitié. Des traces rougeâtres étaient à présents bien présentes, bien marquées sur la main de son amant. Heureusement, elle ne l’avait pas blessé. Il ne saignait pas. C’était rouge, tout simplement. Et c’était tant mieux, puisque même s’il avait cessé de serrer de toutes ses forces, elle n’avait cependant toujours pas décidé de lâcher sa main, ou de rompre ce contact rassurant. Il finit par l’attirer à lui, et sa main libre vient caresser ses cheveux blonds. Sa présence est rassurante, sa voix, qui fredonne tout doucement, particulièrement apaisante. D’ailleurs, durant un long moment, Amélia ne bouge plus. Elle se sent bien, ainsi. Elle n’écoute que la voix de l’homme qui lui fait un peu oublier la météo atroce… Mais ce moment est troublé, encore une fois, par le tonnerre qui redouble. Elle sent Andrew sursauter, et la panique semble la reprendre. Décidément, elle n’arriverait pas à se calmer. Encore moins à faire abstraction de ce bruit affreux…

Andrew se leva, un peu subitement, il attrapa la main de la vétérinaire, l’attirant avec lui dans la chambre, tandis qu’il ramassait son boxer et attrapait un peignoir derrière la porte pour le lui donner. Elle l’enfile, tant bien que mal, toujours tremblante. “On va aller dans le sous-sol. On va moins entendre l’orage.” L’idée n’était pas mauvaise au fond. Cela dit, le confort du sous-sol était loin de celui de la maison. En bas, il n’y avait que la buanderie. Machines, paniers, et autres étagères… c’était à peu près tout. Quelques sièges de jardin aussi, rangés et qui n’attendaient que d’être installés sur la pelouse. De nouveau, la culpabilité vient l’assaillir. Elle avait l’habitude d’être seule, pour ce genre de situation. Il suffisait qu’elle patiente, qu’elle trouve une occupation, qu’elle fasse le tour de la maison, ou encore qu’elle lise un bouquin avec un peu de musique dans les oreilles. Ça irait. N’est-ce pas ? Elle pouvait bien gérer ça. “Non, tu … Tu devrais dormir, tu sais. Tu en as besoin, je vais simplement attendre que ça s’arrête.” Elle ne pouvait pas lui imposer d’attendre des heures, éveillé, avec elle. Tout comme elle, il avait sans doute du travail lui aussi, le lendemain, et surtout, il avait une femme malade à gérer en plus du reste. Non, il n’avait pas besoin qu’elle en rajoute une couche avec quelque chose d’aussi … futil. “C’est pas important, je ne veux pas t’inquiéter avec ça.” D’ailleurs, elle regrettait profondément d’avoir attrapé sa main. Ça avait été un geste automatique, un réflexe. Mais plus elle y pensait, et plus elle se décidait qu’il aurait mieux valu qu’elle se lève, qu’elle quitte la chambre et qu’elle le laisse dormir tranquillement. Au moins, elle aurait été la seule à être fatiguée le lendemain.© Crimson Day

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Le repos est un rêve la vie est un orageAmelia & AndrewLui en vouloir ? Ça n’avait pas traversé l’esprit d’Andrew une seule seconde. Comme tout le monde, Amelia avait le droit d’avoir ses peurs et ses craintes. Même si elles se manifestaient au milieu de la nuit, ce n’était pas Andy qui pourrait lui reprocher quoi que ce soit. Au contraire, il était même content d’être là pour qu’elle ne traverse pas cet orage seule. Le vétérinaire ne savait pas ce qu’elle faisait habituellement pour contrôler sa peur, mais il allait essayer les quelques trucs qu’il avait appris avec les années. Autant pour ses enfants que pour les animaux. Contrôler une peur n’était pas chose évidente. La seule chose qui rendait l’homme inconfortable devant la situation était les ongles d’Amelia dans sa main. Cette dernière ne semblait pas avoir réalisé qu’elle tenait toujours fermement sa main. Elle avait dû agir instinctivement en cherchant quelque chose pour se rassurer. Elle s’excusa et relâcha légèrement son emprise sans pour autant lâcher totalement sa main. Andrew en profita pour enlacer ses doigts entre les siens. « Ne t’inquiète pas, j’ai l’habitude de me faire griffer. » répondit le brun avec une pointe d’humour. Il faisait référence à son métier. Certains animaux étaient plus agressifs que d’autres. Les morsures et les griffures, ça le connaissait à force. Son amante entre ses bras, Andrew fredonnait un air doux et rassurant. Il ne pourrait pas dire quelle chanson exactement, il laissait sa créativité s’exprimer. Rapidement l’ambiance se calma donnant l’impression que s’était terminé. L’homme avait fermé les yeux et il était pratiquement en train de s’assoupir lorsque le tonnerre se manifesta provoquant un sursaut chez Andrew. Il ne put s’empêcher de s’en vouloir. Ce n’était pas la meilleure façon de rassurer quelqu’un qui avait peur… Il put sentir la panique reprendre place chez Amelia. Le sous-sol était peut-être la meilleure solution à l’heure actuelle pour atténuer le bruit. Personne ne savait quand l’orage allait passer et parfois les orages de Los Angeles pouvaient être longs.

Andy avait enfilé rapidement son boxer et couvert Amelia avant de sortir de la chambre. Sauf que la blonde finit par s’arrêter forçant Andrew qui tenait toujours sa main à faire la même chose. Il tourna la tête vers elle et secoua négativement la tête. « Pas question que je te laisse traverser ça toute seule. Il y a plein d’autres nuits pour dormir. » dit-il en s’approchant lentement d’elle. Il passa un doigt sous son menton pour lui relever la tête et pour approcher son visage du sien. « Est-ce que tu préfères aller dans le salon ? Tu veux qu’on regarde les nouveautés Netflix ? J’ai lu qu’ils avaient ajouté le dernier Thor ! » Faisant référence à la saga Marvel qu’ils aiment tous les deux. Même si Andrew connaissait chaque film presque par cœur, il n’était pas contre un petit Marvel sauf que… « Non… Thor n’est peut-être pas une bonne idée. Mais il y a sûrement autre chose. Tout ce que tu veux ! » Regarder Thor, Dieu du tonnerre pour essayer de se calmer pendant un orage n’était pas l’idée du siècle. L’homme finit par rapprocher davantage son visage d’Amelia et l’embrassa tendrement quelques secondes. En se détachant, il posa son front contre le sien. « Ça va aller d’accord ? »
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Le repos est un rêve ; la vie est un orage.Andrew & AméliaUn air si doucement fredonné. Une étreinte, et quelques caresses. Des paroles rassurantes, et même une petite touche d’humour, semblable à une cerise bien rouge sur un gâteau à la crème. Quand on mettait ça bout à bout, Andrew avait tout simplement des airs d’homme parfait. Amélia savait que ce n’était probablement pas le cas. Elle était du genre rêveuse, mais elle n’était certainement plus la petite fille si naïve et innocente qu’elle avait pu être. Elle avait grandi, elle avait mûri. Elle avait vécu. Elle avait maintenant compris que personne n’était parfait et pourtant, quand il s’agissait d’Andrew, elle ne pouvait pas empêcher cette pensée de lui traverser l’esprit de temps en temps. Il représentait ce qu’elle avait toujours désiré trouver chez un homme, si bien que même les pires défauts qu’elle pouvait voir chez lui semblaient juste … dérisoires. Ou plutôt, ils faisaient parti de cette personnalité qu’elle chérissait tant et dont elle était tombée amoureuse. La blonde se sentait bien, en sa présence. D’ailleurs, même si elle gardait ça pour elle, elle espérait toujours qu’il en vienne à passer encore et toujours plus de temps avec elle. Pourtant, elle savait qu’il lui offrait déjà tout le temps possible, elle savait ce qui se trouvait derrière les moments, les soirs et les nuits, durant lesquels il était loin d’elle. Elle était en mesure de le comprendre. Mais ça ne l'empêchait pas d’espérer, de rêver.

“Pas question que je te laisse traverser ça toute seule. Il y a plein d’autres nuits pour dormir.” Elle aurait presque pu sourire, à ce genre de remarque, si elle n’était pas encore et toujours effrayée par le tonnerre qui continuait de gronder. D’autres nuits oui. Mais d’autres nuits qu’il ne passait pas toujours en sa compagnie. D’autres nuits durant lesquelles visiblement, le sommeil n’était pas non plus au rendez-vous. Sa vie, chez lui, avec sa femme semblait déjà si compliquée, qu’elle n’avait absolument pas envie de gâcher en quelques sortes ces moments qu’ils partageaient tous les deux. Elle ne voulait qu’une chose ; qu’il reparte de chez elle un peu plus en forme, avec un moral un peu en hausse. Le doigt d’Andrew vient se poser sous le menton de la blonde. Elle relève légèrement la tête pour le regarder. Le fixer. Elle n’avait pas envie de lui imposer le sous-sol, même si elle ne doutait pas que sa technique anti orage était sans doute efficace, le sous-sol ne lui paraissait simplement pas être un bon endroit pour la nuit. Et il semblait avoir compris son cheminement de pensée, puisque rapidement, le vétérinaire en vint à proposer autre chose. Quelque chose de plus agréable, qui convenait évidemment bien plus à Amélia. Un sourire passa sur son visage lorsqu’il parla de Thor. Au fond, peu importe le film. La foudre ne t’effrayait que lorsqu’elle se trouvait à l’extérieur de ta propre maison. À la télévision, ça passait très bien. Et puis surtout, elle aimait tellement les films de chez Marvel, que même un film centré sur le Dieu de la Foudre était capable de lui faire oublier la météo désastreuse qu’elle détestait tant. “Allons y pour Thor …” Elle afficha une moue, toujours aussi désolée, et pourtant à la fois tellement reconnaissante… Si elle avait proposé de se débrouiller et de gérer sa peur seule quelques minutes auparavant seulement, force et de constater que la perspective d’oublier le tonnerre dans les bras d’Andrew devant un film qu’ils appréciaient tous les deux était tout de même plus séduisante que la solitude.

Andrew vint finalement déposer un baiser sur ses lèvres. Un baiser qui ne s'éternisa pas, mais qui vint contribuer à continuer de calmer un peu Amélia. Il apposa ensuite son front contre le sien. Lui assurant que tout allait bien et la main de la blonde vint aussitôt se poser sur son torse. En guise de réponse, elle ne fit qu’agiter légèrement la tête de haut en bas, tout doucement, avant de reculer légèrement. “Le canapé, alors ?” Sa voix n’était qu’un murmure, mais ça allait déjà un peu mieux. Au point où c’est elle cette fois-ci qui l’entraîna à sa suite dans l’escalier pour descendre et rejoindre le salon plongé dans l’obscurité. Toutefois, elle n’alluma pas les lumières, sans doute trop agressives à cette heure tardive. Elle se contenta d’appuyer une fois sur la télécommande de la télévision pour allumer cette dernière offrant à la pièce une lumière légère, mais suffisante.© Crimson Day

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Le repos est un rêve la vie est un orageAmelia & AndrewOublier… C’était surtout de ça qu’Andrew avait besoin. Passer quelques heures loin de la maison, dans les bras d’Amelia était une manière pour lui de penser à autre chose. De laisser de côté la pression énorme qu’il se mettait depuis la maladie de sa femme. Dormir était secondaire. Il voulait uniquement oublier. Être réveillée au milieu de la nuit par son amante apeurée n’était pas un problème. Il était plus que sérieux lorsqu’il disait qu’il y avait d’autres nuits pour dormir. De toute manière, les 4 heures de sommeil qu’il avait eu avant l’orage était plus que le total des derniers jours. Ce n’était pas si mal, non ? De toute manière, Andy était beaucoup trop têtu pour retourner se coucher et la laisser affronter le mauvais temps toute seule. Elle allait être prise avec lui jusqu’à ce que le nuage se calme ou que les deux s’endorment sur le canapé devant le film. Finalement, la blondinette opta pour Thor. Qui pouvait résister à un Marvel ? Personne. Encore moins Andrew et Amelia qui étaient fans de cette série. Ils étaient même allés ensemble voir le dernier Avengers en avant-première. Peu importe le prix. Ce n’était pas possible pour eux d’attendre la sortie… Quoi qu’ils y étaient retournés à la sortie. Des vrais mordus.

Un court baiser échangé, Andy tenta de la rassurer en affirmant que tout allait bien se passer. Amelia hocha la tête. Il ne savait pas si c’était un réel hochement ou seulement pour le faire taire. L’homme posa sa main sur celle de Lia sur son torse et caressa légèrement le dessus de son pouce. Jusqu’à ce que la blonde attrapa sa main et l’entraîne vers le salon, plus précisément près du canapé. Andy s’y installa le premier et se mordilla légèrement la lèvre inférieure en observant Amelia qui se pencha légèrement pour allumer la télévision. Cette femme était magnifique. Un vrai petit bijou. Elle était belle autant à l’intérieur que de l’extérieur. Lorsqu’elle finit par revenir vers lui, Andy avait toujours ses dents qui jouaient avec sa lèvre inférieure. Il s’étira de manière à attraper l’attache du peignoir et tira légèrement pour attirer la blonde vers lui jusqu’à lui faire prendre place sur ses genoux. « Ce peignoir te va bien… » souffla-t-il laissant ses mains glissées sur les cuisses dénudées de son amante. Il ne put s’empêcher de sourire avant d’aller déposer ses lèvres sur la légère ouverture de son décolleté. « Mais en même temps, j’ai envie de te l’enlever… » ajouta-t-il en se reculant légèrement pour pouvoir la regarder dans les yeux. Un regard qui voulait tout dire. Il avait envie à elle. Il avait toujours envie d’elle de toute manière, ce n’était pas nouveau. Cette femme le rendant gourmand. Plus qu’il n’aurait cru l’être. « Tu crois que Thor peut attendre un peu ? » se risqua à demander l’homme, les deux mains sur l’attache du peignoir attendant seulement une autorisation.
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Le repos est un rêve ; la vie est un orage.Andrew & AméliaElle n’insiste plus. Elle s’arrête, parce qu’elle commence à le connaître, et qu’elle sait qu’il ne lâchera pas prise. Il semble bien décidé à rester auprès d’elle, il ne fera pas demi-tour. D’ailleurs, c’est à se demander pourquoi elle insiste encore. Elle devrait le savoir. Ce n’était pas du tout son genre. Alors autant céder, autant le laisser rester à ses côtés, parce que de toute façon c’était tout aussi bien comme ça. Elle alluma donc rapidement la télévision, une fois au salon. L’écran était noir, le décodeur tv était éteint, mais peu importe, au moins elle pouvait y voir quelque chose et se déplacer sans se prendre les pieds partout. Cependant, Andrew ne lui laissa absolument pas le temps de véritablement se déplacer … En fait, il s’était laissé tout simplement tomber sur le canapé, non loin d’elle, il l’observait, même si elle n’avait pas encore capter le regard qu’il lui lançait. Ce n’est que lorsqu’elle s’approche, pour venir s’installer à son tour qu’il se redressa légèrement. Sa main vint saisir le cordon de son peignoir, et il tira légèrement pour l’attirer à lui. Tout naturellement, elle s’installa sur ses genoux, et les mains de son amant glissèrent le long de ses cuisses découvertes. Elle savait parfaitement ce qu’il voulait. Elle pouvait le lire dans ses yeux, comme l’entendre dans sa voix, légèrement plus rauque. Il se mit à l’embrasser, doucement, ses lèvres se posèrent sur la peau d’Amélia, un peu au dessus de sa poitrine, puis il releva un peu la tête et plongea ses yeux dans le regard de la blonde. Elle ne pouvait pas résister à ce regard là. Ce regard dans lequel elle se sentait belle, aimée, désirée et presque … unique, malgré tout. Personne, avant Andrew ne l’avait jamais regardée comme ça. Et c’était typiquement ce genre de petites choses qui lui faisait dire qu’elle avait peut-être bien trouver l’homme de sa vie, celui qu’elle avait toujours désiré avoir dans sa vie. Son seul regret, était de l’avoir rencontrer un peu tard … il lui arrivait de s’imaginer sa vie, bien des années auparavant, si elle avait rencontré Andrew à la place de ce crétin qui l’avait si lâchement abandonnée. Ce genre de pensées étaient égoïstes. Elle le savait bien. Mais parfois, ça lui faisait tout simplement du bien.

Un sourire particulier vint s’installer sur les lèvres d’Amélia, lorsqu’il lui demanda s’il était possible de faire attendre le film. Il n’attendait que son accord. Il avait déjà les doigts sur l’attache du peignoir, prêt à le lui retirer. En guise de réponse, elle fit glisser ses mains le long des siennes pour venir récupérer le cordon déjà desserré, et elle tira elle-même dessus pour le dénouer. Toutefois, elle ne prit pas la peine de l’ouvrir entièrement, laissant simplement le vêtement s’ouvrir légèrement pour découvrir très légèrement son corps nu. A la place, elle se pencha un peu en avant pour venir prendre possession des lèvres de l’homme qu’elle aimait. Elle lui offrit un baiser, à la fois doux, tendre mais en même temps, suintant d’une certaine passion, et d’une envie bien précise. Elle en avait d’ailleurs déjà oublié l’orage, le mauvais temps, son angoisse et son réveil en sursaut. Elle avait envie de s’abandonner de nouveau, dans les bras d’Andrew, et elle se laissait totalement emporter par ce désir. Jusqu’à ce que le tonnerre ne vienne encore une fois tout gâcher. Cette fois, ce fut comme si la foudre venait de tomber dans le salon. Amélia sursauta, rompant le baiser, agrippant les épaules de son amant tandis que la télé venait de s’éteindre et que le salon se retrouvait totalement plongé dans l’obscurité la plus totale. La blonde se tourna plusieurs fois, dans plusieurs directions, pour finalement constater que les led de tous les appareils de la maisons étaient éteintes, elles aussi. “Oh non … y’a plus de courant.” Incroyable que ce genre de choses arrive encore à L.A, oui. Mais les orages ici pouvaient être plutôt violent, d’où sa peur de ces derniers, d’ailleurs. Du coup, il arrivait que le compteur électrique de la maison ne saute pour éviter les surtensions éventuels. Ce n’était pas grand chose, à ceci près que le compteur se trouvait au sous-sol et qu’il allait falloir descendre … ou pas d’ailleurs.

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Le repos est un rêve la vie est un orageAmelia & AndrewÇa avait été plus fort que lui. Ça ne prenait pas grand-chose pour que le vétérinaire craque totalement sur Amelia. Bien vite, des idées non-catholiques avaient germé dans son esprit. Ce n’était pas le moment, il le savait très bien. La pauvre était morte de peur, mais il était là pour lui changer les idées, non ? Quoi que mieux qu’une bonne partie de jambes en l’air pour détourner son esprit de l’orage ? Après si elle n’avait pas du tout la tête à se détendre dans ses bras, Andy pourrait comprendre. Il ne savait pas comment elle se sentait exactement. Il ne s’était encore découvert aucune phobie qui lui faisait complètement perdre le contrôle de lui-même. Certes, il avait plusieurs craintes, mais rien qui le mettait dans tous ses états. La blonde se laissa faire lorsqu’il l’attira vers lui jusqu’à ce qu’elle se retrouve sur ses genoux. Il appréciait cette proximité. Il pourrait passer des heures comme cela seulement à l’embrasser et à sentir sa peau frissonner sous ses doigts. Elle finit par lui sourire… Un sourire qui emballa son cœur. Cette femme était parfaite à ses yeux. Il la remerciait à chaque fois d’être dans sa vie dans cette période des plus difficiles. Ça faisait 7 ans qu’il soutenait sa femme à travers la maladie et ça faisait tout juste une année qu’il avait craqué pour une autre femme. Il essayait de se convaincre que ce n’était pas si grave… Olivia ne pouvait pas souffrir étant donné qu’elle ne savait plus qui elle était, n’est-ce pas ? Ce n’était pas bien de penser de cette manière, mais pour une fois, il avait besoin de penser à lui. Lui et son envie pour Amelia Stanford. Quelle chance avait-il d’avoir une femme aussi compréhensive.

Sa respiration devint légèrement plus lourde lorsque les mains d’Amelia glissèrent sur les siennes afin de détacher elle-même ce peignoir qui était le seul obstacle entre lui et la femme qu’il désirait. Le vêtement s’ouvrit suffisamment pour laisser entrevoir une partie de son corps nu. Il ne put s’empêcher un léger sourire de la voir embarquer dans son jeu. Leurs lèvres se scellèrent dans un baiser qui mélangeait l’amour, la passion, la douceur et le désir. Ce baiser fit monter la température d’un cran chez Andrew. De sa langue, il poussa délicatement l’entrée de ses lèvres pour aller jouer avec la sienne. Alors qu’Andy avait l’intention de la renverser sur le canapé un énorme coup de tonnerre tomba réveillant la crainte de sa douce. Il la sentit se crisper, ses doigts s’étaient refermés sur ses épaules lui arrachant une légère grimace. Le vétérinaire ne put s’empêcher d’éclater de rire devant la scène. Il ne riait pas d’elle, mais de la situation. À l’heure actuelle, ils avaient l’air de deux idiots complètement plongé dans le noir. Andy enfonça sa tête dans le coussin du canapé avant de poser ses deux mains sur les hanches de la blonde. « Tu as des bougies proches ? Je crois qu’on devrait attendre un petit peu avant d’aller rallumer la boîte. » Cette dernière risquait de resauter dans quelques minutes, l’orage semblait s’être rapproché d’eux. Il releva les mains afin d’entourer le visage de la blondinette, ses yeux s’habituaient légèrement à l’obscurité et il pouvait apercevoir son magnifique regard. « Je suis là… » souffla-t-il en se redressant pour aller l’embrasser furtivement. Même si elle pouvait à peine le voir, il souriait à l’heure actuelle. Un sourire sa valant rassurant, il n’avait pas l’intention de la lâcher.
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Le repos est un rêve ; la vie est un orage.Andrew & AméliaDécidément, cet orage semblait être bien décidé à tourmenter Amélia. Il semblait s’approcher, encore et encore à mesure que le temps passait, si bien qu’elle avait maintenant l’impression qu’il était là, juste au dessus de sa tête. Bon sang, dire qu’elle avait presque eu l’impression de se sentir bien mieux, dire qu’elle avait réussi l’espace d’un instant bien trop court à mettre cette phobie de côté. Maintenant, le tonnerre redoublait de plus belle. Et pour couronner le tout, il n’y avait plus de courant dans la maison … de quoi l’affoler encore davantage. Encore une fois, son corps tout entier s’était crispé, elle avait même refait le coup des ongles à Andrew, dans les épaules cette fois. Heureusement, elle avait relâcher assez vite en se rendant compte rapidement qu’elle avait encore dû lui faire mal malgré elle. Elle avait soupirer. Et Andrew lui, s’était mis à rire subitement … Elle aurait pu le prendre mal, d’ailleurs, mais elle savait bien que ce n’était pas de la moquerie. Elle aurait peut-être ri de tout ça, elle aussi, si elle n’était pas aussi occupée à avoir peur. Extérieurement parlant, la situation devait probablement être drôle. Mais rien à faire, elle ne parvient même pas à sourire, trop occupée à calmer les battements frénétiques de son pauvre cœur que la météo martyrisait un peu trop, ce soir.

“Tu as des bougies proches ? Je crois qu’on devrait attendre un petit peu avant d’aller rallumer la boîte.” Sans doute oui. Vu comme cet orage semblait proche de la maison, les coupures allaient sans doute se produire à répétition, autant patienter un peu. Avec cet intensité, ça ne durait de toute façon jamais bien longtemps. Ce méchant nuage ne tarderait normalement pas à s’éloigner de lui-même. Il fallait simplement être patiente, mais si Amélia ne l’était tout simplement pas, dans ce genre de situation. Sa peur avait tendance à prendre le dessus et à parler pour elle, elle se souvenait avoir déjà été totalement désagréable avec plusieurs personnes durant un orage, à chaque fois, elle le regrettait lorsque tout était fini, et elle s’excusait rapidement, mais elle n’aimait pas ça. Ca ne lui ressemblait absolument pas. Elle ne fit que hocher la tête, en guise de réponse, sans forcément penser au fait qu’il ne la voyait probablement même pas faire. Oui, elle avait des bougies. Dans la cuisine. Elle adorait ça d’ailleurs, surtout les bougies parfumées. Normalement, il y en avait aussi une grosse, non loin du canapé sur un meuble, mais elle se rappela subitement qu’elle était terminée. Elle avait prévu de la remplacer par une autre, mais avec l’arrivée d’Andrew dans la soirée, elle avait complètement penser à autre chose. Du coup, oui … il n’y avait que celles qui étaient rangées dans la cuisine, qu’il fallait aller chercher dans le noir. En clair ? Elle n’en avait pas plus envie que ça non plus.

Les mains de son amant viennent prendre possession du visage d’Amélia, la forçant à arrêter de tourner la tête à droite, à gauche pour rien. “Je suis là …” Il était là. Elle le savait bien, oui. D’ailleurs, ça l’empêchait de se laisser aller à la panique totale, voir aux larmes de détresse. C’est dire comme cette phobie était prenante, et handicapante quand elle faisait surface. “Je le sais bien …” Même si ça n’empêchait pas cette peur d’être présente, au moins, c’était quand même supportable. Par rapport à bien d’autres soirs d’orage qu’elle avait passés seule, chez elle, Amélia se trouvait même particulièrement calme… pour une nuit pareille, évidemment. Andrew l’embrassa, furtivement, et elle ne résista tout simplement pas à l’envie de venir se blottir encore contre lui. Elle aimait tant, le sentir proche d’elle. Sentir sa peau, tout contre la sienne. Elle aimait respirer son odeur. La sienne. Elle était presque certaine de la reconnaître en mille, c’est dire à quel point elle était mordue. Elle vint enfouir son visage dans son cou, déposa même un baiser sur sa clavicule avant de s’immobiliser, respirant régulièrement, son oreille collée contre son torse, à écouter les battement très réguliers de son cœur auquel le sien était lié irrémédiablement. "Je t'aime, tu sais ..."
© Crimson Day

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» Bon retour chez toi ! || AMELIA&ANDREW
» L'air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d'un cheval || AMELIA&ANDREW
» Barthelemy | Un orage et un chiot. [terminado]
» Une éclaircie dans l’orage de notre relation. ➸ Zaya #3