La famille est un lieu où tout le monde vous aime, peu importe comment vous êtes, ils vous acceptent pour qui vous êtes. (sally)

La famille est un lieu où tout le monde vous aime, peu importe comment vous êtes, ils vous acceptent pour qui vous êtes.

@Sally Hamilton

Amelia avait reçu un message. Un message de Sally, sa nièce. De toute sa famille, la fille de son frère était celle qu'Amelia voyait le plus, et c'était aussi celle qu'elle appréciait le plus cotoyer. Depuis que sa nièce était arrivée à Los Angeles, Amelia avait toujours été là, que ce soit simplement pour discuter, ou même encore à une époque pour garder sa fille, la porte de la vétérinaire avait toujours été grande ouverte. Elle se doutait que la vie de Sally n'était pas de tout repos. Sa nièce était un actrice connue et reconnue, mais pour ça, elle travaillait beaucoup. Alors évidemment, la blonde ne refusait jamais de passer un moment avec elle lorsqu'elle en ressentait le besoin, elle le faisait même avec plaisir. Amelia était de bon conseil, visiblement, malgré le fait que sa vie soit loin d'être totalement exemplaire.

Aujourd'hui, ça tombait bien, Amelia était en repos. Ce n'était pas tout le temps le cas. Elle avait normalement un jour de libre dans sa semaine, mais généralement, elle n'en profitait pas, elle préférait travailler. De toute façon, c'était elle le patron. Elle ne dépendait de personne. Elle était libre de travailler quand elle le souhaitait, et si d'autres en aurait sans doute profiter pour se reposer sur les autres, Amelia elle préférait bosser plus que nécessaire. Ce n'était pas un soucis pour elle cela dit. Elle aimait son travail. Elle aimait son métier. Et elle était très attachée à sa petite clinique de quartier, ainsi qu'à sa petite clientèle. Pourtant, aujourd'hui, exceptionnellement, elle avait poser sa journée. Elle pouvait bien sûr être appelée en cas de réelle urgence, mais c'était plutôt rare qu'on ait réellement besoin d'elle. Elle avait des employés plutôt dévoués et passionnés qui avait parfaitement conscience du travail que pouvait abattre Amelia en une seule semaine.

En réponse au message de sa nièce, c'est tout naturellement qu'Amelia l'avait invitée pour le déjeuner. Ça lui donnait l'occasion de cuisiner, un déjeune simple, plus similaire à un brunch en réalité, mais qu'elle avait pris beaucoup de plaisir à préparer avant de tout déposer avec soin sur la table. Ce n'était que Sally. Pour beaucoup, c'était certes une personnalité importante, une véritable star admirée de beaucoup. En un sens, la blonde l'admirait aussi. Elle était fière d'elle. Très fière. Mais pour la vétérinaire, la brune restait avant tout sa petite nièce qu'elle aimait tant et avec les siens, Amelia n'avait pas particulièrement envie de faire de manières. Elle trouvait ça inutile. Chez elle, le naturel primait toujours.

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@Amelia Stanford

Ma tante Amelia était une femme incroyable, elle m’inspirait beaucoup. Elle était forte et indépendante et franchement, elle avait été mon modèle quand j’avais dû me séparer de Nolan. Tout d’un coup, je m’étais sentie si seule. Je connaissais et était amoureuse de Nolan depuis mes douze ans, autant dire que j’avais passé la majorité de mon existence avec lui ; Alors même si c’était moi qui l’avais viré à grands coups de pieds dans le derrière, ne plus l’avoir avec moi était assez troublant. Mais j’avais ma fille, mon adorable Sunny, mon petit trésor. Et j’avais remonté la pente, ma colère s’était peu à peu changée en mépris, j’ignorais tout simplement ce rustre qui m’avait trompée et humiliée. Seulement récemment, je l’avais revu. Une soirée à thème avec pour but de donner des fonds à une association, l’une de celles que je soutenais en plus de ça. J’y étais allée et avais découvert avec horreur que ce bar branché était tenu par Nolan. J’avais finalement quitté la soirée et avait oublié mon portable. En voulant le récupérer le lendemain, j’avais vécu une drôle de mésaventure. Enfin, sur le coup rien n’était drôle, et ça ne l’était aujourd’hui toujours pas. J’avais grand besoin d’en parler à ma tante et quand je m’étais précipitée chez elle peu après avoir retrouvé ma liberté alors que j’avais cru mourir dans ce frigo, j’étais tombée nez à nez avec son amant, elle étant absente. Il faut dire que j’avais débarqué à l’improviste ce jour-là… Du coup j’avais fait la connaissance de ce type, plutôt séduisant soit dit en passant et qui en plus était un fan. Je m’en voulais d’avoir fait intrusion dans la vie de ma tante, peut-être ne voulait-elle pas me parler de ce détail… Maintenant c’était trop tard. J’avais donc pris le temps de me calmer après avoir parlé avec ce séduisant vétérinaire, et avait donc repris un rendez-vous avec ma tante pour être sure de la trouver.
J’arrivais donc à l’heure prévue, ma chère tatie m’avait invitée à déjeuner et j’adorais sa cuisine. A la vérité, je ne savais pas du tout cuisiner, je n’avais jamais eu le temps ou l’occasion d’apprendre quoi que ce soit, on me faisait toujours tout, et j’admirais les gens qui savaient faire des choses. J’apportais une bouteille de bon vin français, j’étais très friande de ça et en avait une cuvée pleine à la maison. Je sonnai à sa porte et attendis qu’elle m’ouvre avant de la serrer dans mes bras.

- Bonjour Tatie. Merci pour l’invitation.

Me détachant, je lui tendis la bouteille et entrai dans l’appartement.

- ça sent super bon ! Qu’est-ce que tu as préparé ?

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@Sally Hamilton

La blonde vint placer un peu de pain sur la table … là, juste à côté des gaufres, des muffins salés, du jus d'orange, et du bacon grillé. Maintenant qu'elle y pensait, comme d'habitude, elle en avait sans doute beaucoup trop fait au niveau des quantités. Là dessus, elle ressemblait bien à sa mère. Lorsqu'il s'agissait de recevoir, elle mettait les petits plats dans les grands. C'était des choses très simples, mais elle craignait toujours que ça ne soit pas assez. Sur la table, aujourd'hui, il y en avait au moins pour six personnes, et elles n'étaient que deux. Elle haussa les épaules. Tant pis. De toute façon, rien ne serait gaspillé. Soit elle proposerait à Sally de repartir avec une partie du brunch, soit elle mettrait tout dans son propre réfrigérateur pour le manger plus tard. Seule, ou avec Andrew d'ailleurs.

La sonnerie de la porte d'entrée se fit entendre et la vétérinaire se dirigea aussitôt dans l'entrée pour aller ouvrir. Les aboiements des chiens se firent entendre, mais Amelia prit soin de faire reculer les deux animaux. Ils n'étaient pas méchants, ils connaissaient tous les deux Sally, mais la blonde avait à cœur de les empêcher de systématiquement sauter sur les autres. Certaines personnes n'aimaient pas ça. C'était comme ça. Alors elle préférait imposer certaines règles quand à leur comportement. Tango et Roxanne obéirent aussitôt, ils quittèrent la porte d'entrée pour retourner dans le salon et Amelia put enfin ouvrir la porte à Sally. Comme à son habitude, la brune vint prendre sa tante dans ses bras pour une brève accolade affective avant de se détacher, brandissant fièrement l'une de ces bonnes bouteilles de vin rouge français qu'elle avait en stock. Amelia sourit. Cela faisait un bon moment qu'elle n'avait pas eu l'occasion de passer un peu de temps avec sa nièce. Elle savait que cette dernière avait besoin de parler, et Amelia de son côté mourrait d'envie d'avoir des nouvelles, autant de Sally que de Sunny qu'elle n'avait pas non plus revue depuis un certain temps. « Bonjour ma chérie, tu sais très bien que c'est toujours un plaisir, enfin. » Elle attrape la bouteille tendue par sa nièce, l'invitant d'un geste à avancer dans la maison tandis qu'elle referme la porte pour la rejoindre. Elle la guide dans la cuisine, déposant le vin sur la table au milieu de la nourriture. « Oh plusieurs petites choses. Je n'avais pas envie d'un gros repas, alors on va picorer à droite à gauche, si ça te conviens. » Avec cette chaleur, Amelia ne mangeait pas grand chose de toute façon. Elle jeta un coup d’œil à la pendule, puis ouvrit un tiroir pour y prendre un tire-bouchon qu'elle posa à côté de la bouteille avant de s'asseoir, et d'inviter Sally a en faire de même. « Alors ma grande, comment vas-tu ? Tout se passe bien pour toi ? J'espère que tu trouves le temps de te reposer, j'ai cru comprendre que tu travaillais beaucoup en ce moment. »

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@Amelia Stanford

J’entrais et fus immédiatement comme rassurée par l’odeur de la délicieuse cuisine de ma tante. Manger chez elle avait toujours été un plaisir. Je lui donnai la bouteille que j’avais emmenée pour elle et la suivis, caressant la tête du chien, avant de m’asseoir à mon tour. La table était déjà mise et tout était installé. Un superbe brunch.

- Tout a l’air absolument délicieux, merci de t’être donné autant de mal.

Pour moi, c’était énorme d’autant que je savais à peine griller un toast, alors j’aurais bien été mal placée pour critiquer quoi que ce soit dans le domaine culinaire. Ma tante me demanda comment j’allais. A la vérité, je ne savais pas trop.

- j’ai beaucoup de chose à te raconter… En fait, je voulais t’en parler avant et je suis passée un peu à l’improviste avant hier matin et je suis tombée nez à nez avec ton… « collègue », énonçai-je en mimant des guillemets sur le dernier mot, avant de ponctuer ma phrase d’un clin d’oeil. Il est charmant.

Puis, je me raclai la gorge avant de reprendre.

- Je suis désolée, je ne voulais pas… disons découvrir quelque chose que tu n’aurais pas eu envie que je sache. Il a dû te dire que j’avais débarqué, peut-être? En tout cas, je te demande pardon, mais si j’ai débarqué comme ça à l’improviste, c’est parce que j’étais chamboulée par ce qui s’était passé.

Je soufflai avant d’attraper le tire-bouchon pour ouvrir la bouteille de vin. Tandis que je m’activais, je continuais à parler.

- Tu te souviens cette soirée à thème au profit d’une des associations que je soutiens ? Donc j’y suis allée, tout allait très bien jusqu’à ce que je me rende compte d’une chose. Tu sais à qui appartient ce bar ? Je te le donne en mille !

Là, je retirai le bouchon en liège de la bouteille dans un « poc » sonore qui fit sursauter le chien.

- Nolan ! Donc j’ai revu sa tronche d’enfoiré. A croire que cette ville n’est pas assez grande !

Je lui servis un verre avant de me servir à mon tour et de poser la bouteille.

- J’étais verte, ça m’a mise hors de moi et je suis partie si précipitamment que j’en ai oublié mon portable. Je ne m’en suis aperçue que le lendemain et comme Juliet emmenait Sunny à son camp d’été, je voulais être joignable, alors j’y suis retournée pour le récupérer. J’ai appelé avec le fixe de la maison pour être sure qu’il ne serait pas là, tu penses bien, une fois ça m’avait suffi… Et devine quoi ? Il était là ! Mais c’est pas ça le pire !

Non, le pire restait à venir. Il me fallait un verre. Je bus d’une traite le contenu du mien. Il me fallait au moins ça pour continuer.

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@Sally Hamilton

Une fois assise, Amelia repoussa légèrement l'assiette et les couverts devant elle. Oh, elle avait bien compris que sa nièce n'était pas seulement là pour profiter de sa cuisine. D'ailleurs, elle savait aussi qu'elle avait déjà chercher à la voir, quelques jours auparavant. Du coup, elle se doutait parfaitement que le repas allait attendre un peu, parce que Sally semblait vraiment avoir besoin de discuter. La blonde posa ses deux coudes sur la tables, laissant son menton reposer sur ses mains, en fixant l'actrice du regard. Elle venait de s'asseoir et Amelia lui offrit un radieux sourire lorsqu'elle la remercia pour le repas. Cependant, bien vite, Sally enchaîna sur tout autre chose. Amelia aurait dû s'y attendre, il est vrai que sa nièce était tombée sur Andrew en débarquant totalement à l'improviste. Quand son amant lui en avait parler, elle s'était sentie comme emportée par un intense sentiment de panique. Elle connaissait bien Sally, et elle savait que cette dernière n'était pas idiote. Aussi, lorsque la brune vint mimer des guillemets en lui parlant d'un "collègue", Amelia se sentit de nouveau presque fébrile. Elle ne tenait pas à ce que sa relation avec Andrew soit découverte. Elle savait plus que tout que ça devait rester secret, même si elle avait toute confiance en sa nièce. Un collègue, c'était donc ce que lui avait raconté Andrew. C'était ça, son excuse, pour se trouver de bon matin dans ta cuisine, en train de prendre le petit déjeuner ? Quel piètre menteur. "Oui c'est … pas vraiment un collègue." Bon, elle venait de détruire l'alibi d'Andrew en deux secondes. "Enfin, si. Mais, c'est plus un très bon ami." Oui, bon. De toute façon, la blonde avait bien senti que c'était fichu, et que Sally avait deviner. Heureusement, elle ne devait pas savoir tout dans le détail. Elle se doutait maintenant que sa tante fréquentait un homme, elle ignorait encore que cet homme était déjà marié. Elle s'excusa, d'ailleurs, et Amelia agita la tête. Ce n'était pas sa faute. C'est vrai que parfois, Andrew et elle avaient tendance à manquer de prudence. Il leur arrivait d'agir comme un couple, un vrai, tout en oubliant que le monde autour pouvait être attentif. Très attentif. "Ne t'en fais pas ma chérie, vraiment, ce n'est rien." Elle n'allait pas lui en vouloir. Et puis, elle savait bien que sa nièce ne serait pas celle qui va raconter ce genre d'histoire la concernant sur tous les toits. "Raconte moi plutôt ce qui t'as chamboulée à ce point." Ca l'intriguait. Il en fallait beaucoup pour mettre sa nièce dans de tels états. Sally étaient habituée aux grands studios, à la scène, au grand écran, après tout.

La brune attrape la bouteille, tandis qu'elle se met à raconter ses mésaventures. En face, Amelia l'écoute avec attention, hocha la tête de temps en temps. Lorsque le bouchon de la bouteille est retiré, Roxanne sursaute, réveillant Tango. Les deux chiens se lèvent et tandis que Tango s'éloigne, Roxanne elle vient poser sa lourde tête sur les genoux de sa maîtresse qui lui offre une caresse. Ainsi, Sally avait revu Nolan. Elle comprenait mieux, maintenant, pourquoi elle était dans un tel état. C'était plus que conflictuel entre ces deux là … tendu, en réalité. C'était pile le mot, pour Amelia. Elle vient d'ailleurs attraper le verre servi par Sally, écoutant la suite de son récit. Elle essayait de se mettre à la place de la jeune femme. Les séparations ce n'était jamais simple, elle-même normalement si calme et si douce se demandait comment elle pourrait réagir si son ex venait à refaire surface. "Comment ça c'est pas le pire ? Qu'est-ce qu'il a encore fait ?" Avec eux, il fallait s'attendre à tout, et ça, la vétérinaire le savait. Elle avale une gorgée de vin, savourant le goût de ce breuvage hors de prix tout droit venu de France.

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@Amelia Stanford

J’avais donc surpris l’amant de ma tante chez elle et je me devais d’être honnête et le lui avouer. Je sentais sa gêne, et je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Elle était adulte après tout, et puis j’en avais eu aussi, après Nolan, des amants. Une multitude même, que ce soit une fois sans lendemain ou des plans réguliers, je n’allais certainement pas la juger, et puis je lui en avais souvent parlé en plus. Non, vraiment, je ne comprenais pas vraiment. Ma tante me parla d’un très bon ami, j’acquiesçai.

- Oui, ton amant quoi. Ça va, Tatie, je suis pas née de la dernière pluie. C’est plutôt cool, tu as les avantages sans les inconvénients, lançai-je avec un clin d’oeil.

Mais je n’étais pas là pour ça, je voulais absolument me confier sur ce qui s’était passé la veille. Je commençai donc mon récit sans me faire prier davantage. J’en venais donc au fait que Nolan se trouvait dans son foutu bar désert au moment où je venais pour récupérer mon téléphone.

- Déjà, en sortant de la voiture, je me suis pris une saucée sans précédent. Ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille, t’as déjà vu des pluies diluvienne à LA en plein été toi ? Bref, j’entre, trempée dans ce foutu bar, ma robe en soie foutue et devenue quasiment transparente, bonjour l’image… Personne dans le bar. Je cherche partout mon téléphone, impossible de mettre la main dessus. Je m’enfonce un peu plus dans les arrière de ce trou à rats quand j’aperçois une porte ouverte. Je me dis que le serveur que j’ai eu au bout du fil avant de partir doit y être et pourra me rentre mon bien. Je rentre et manque de me casser la gueule par terre, et en me rattrapant à la porte, je la ferme. Devine quoi, c’était une chambre froide, sans système de sécurité pour ouvrir de l’intérieur. Devine qui se trouvait à l’intérieur ? Nolan ! Nous voilà comme deux idiots en train de nous disputer tandis que je gelais littéralement sur place. Il avait envoyé ses gars en pause, cet imbécile ! Personne pour nous ouvrir avant une demi-heure. Je devenais littéralement bleue, ma robe était trempée. J’ai été obligée de l’enlever et de me coller à lui.

J’étais hors de moi en repensant à ce que je m’étais rabaissée à faire. Et ce qui avait suivi, qui aurait pu entraîner encore bien pire.
Je vidai mon verre de vin une nouvelle fois avant de me resservir une troisième fois.

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@Sally Hamilton

Amelia n'avait pas spécialement envie de se confier maintenant, du moins, pas totalement. Malgré sa confiance inébranlable en Sally, elle n'arrivait pas à se résoudre à lui annoncer que oui Andrew était effectivement bien son amant, mais qu'en plus, il était un homme marié. Marié à une femme qui n'était clairement pas en bonne santé. Une partie d'elle avait honte. Amelia aimait Andrew tendrement, elle tenait à lui comme à la prunelle de ses yeux, mais elle savait aussi que ce qu'elle faisait n'était pas "bien". Olivia, la femme de son amant n'était même pas en mesure de se défendre, ou de faire quoi que ce soit … en fait, et c'est ce qui retirer un tout petit peu à la culpabilité de la blonde, elle ne se rendait compte de rien. D'après ce que la vétérinaire en savait, c'est à peine si elle se rappelait son mari, ce qui d'ailleurs lui faisait beaucoup de peine à lui, puisque, elle le savait, Andrew aimait encore sa femme. En fait, si cette dernière avait été en bonne santé, Andrew n'aurait sans doute jamais approchée Amelia…

Pour toute réponse, elle gratifia sa nièce d'un sourire qui voulait tout dire. Sally n'était dupe, il ne servait à rien de lui mentir davantage. Surtout qu'elle savait bien que l'actrice n'était pas du genre à dénigrer ou rabaisser ce genre de relation qui ne paraissait pas vraiment sérieuse. Pas comme certaines des soeurs d'Amelia qui ne juraient que par le mariage. Elle soupira légèrement, occultant rapidement cette pensée en constatant que mine de rien, sa nièce semblait vraiment sur les nerfs. Une histoire d'homme, évidemment, et pas n'importe lequel. Tu avais toujours pensé que Nolan était l'un des points faibles de Sally, et … visiblement, tu étais dans le vrai. Il avait le don de la mettre dans tous ses états. En même temps, ils se connaissaient depuis si longtemps, et ils s'étaient aimés si jeune. Une véritable histoire d'amour comme on en voyait dans les films, à ceci près qu'aujourd'hui, ils étaient loin, mais alors très loin de filer le grand amour.

Amelia écoutant attentivement sa nièce, tout en avalant quelques gorgées de son vin, avant de se mettre à picorer un peu, par ci, par là sur la table pleine de nourriture. Quand Sally venait lui raconter ses histoires, c'était presque comme si elle était au cinéma. Sans doute une déformation professionnelle qui faisait que la brune racontait toujours tout en y mettant un certain ton qui ne servait qu'à captiver son auditoire. A la fin de la tirade de la jeune femme, Amelia était pratiquement bouche bée. "▬ Nue ?" Alors ça pour une drôle d'histoire, c'était une drôle d'histoire. D'ailleurs, la blonde restait un peu sur sa faim, maintenant. "▬ Et alors ?" Elle savait bien que Sally et Nolan, ça faisait toujours des étincelles. Pourtant, la situation qu'elle venait de décrire avait de quoi susciter la curiosité. "▬ Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ? Il a réagit ? Et comment vous êtes sorti de là ?"