Event | Let's kill the bitch !

Même si je n'étais pas du genre à prêter attention à cette calomnieuse bitch, entendre cela de vive voix, devant tout le monde, en passant première sur sa liste m'avait fait un sacré choc. Je ne suis pas quelqu'un de très exubérante en général, je suis très discrète et là, ça me dépassait qu'elle puisse dire cela ainsi. Je sentais d'ailleurs que ça n'allait pas fort, j'étais prête à fondre en larme parce que tout cela devrait rester dans le domaine du privé. Je fais ce que je peux avec mon caractère et ma vie, elle n'est pas forcément idéale, j'en conviens mais voilà, j'ai tout ce qu'il me faut, à part peut être un amoureux, mais c'est secondaire. Heureusement qu'Astrid était là, sinon, je ne sais pas ce que j'aurais fait, je serais peut être tombée à genoux, la tête dans mes mains en train de pleurer et de réagir exactement comme elle le désirait. Mais si j'aimerais être forte, je ne l'étais malheureusement pas. Je suis une jeune femme encore fragile surtout fans ce domaine là. J'aimerais pouvoir en rire comme Zoey, mais non, je n'y arrive malheureusement pas le moins du monde. J'écoutais cependant ce que la jeune femme avait à me dire. Elle n'avait pas complètement tord, mais je ne suis malheureusement pas comme ça. Je ne suis pas aussi forte qu'elle.

" Je sais qu'il ne faut pas tenir compte de ce qu'elle dit. En général, j'arrive à passer outre, mais je suis pas aussi forte que toi. La devant tout le monde, ça fait tellement mal tu sais. On fait ce qu'on veut de nos corps mais voilà, ça me blesse plus que je ne le voudrais. "

Et si les sanglots finissent par ne pas venir, une larme coule sur ma joue droite, comme si finalement dans cette bataille mentale avec moi-même, j'avais réussi à me maitriser, et à faire en sorte de déjouer les plans de la bitch. Mais c'était quand même une petite victoire pour elle, parce que j'avais versé une larme, une larme symbolique que je laissais tomber au sol. J'essuyais cependant ma joue. On ne peut pas dire que j'avais le sourire mais j'avais trouvé la force de résister et de continuer ma vie en allant de l'avant.

" Pas la peine de se disputer. Il faut se serrer les coudes. Peut être qu'on pourrait partir d'ici pour aller se boire un verre, non ? "

J'avais lancé l'idée comme ça, mais peut être qu'elles ne voudront pas, je ne saurais dire, ça n'avait pas d'importance quoiqu'il advienne. Je n'avais plus qu'à rentrer chez moi le cas échéant.

Mon regard ne peut s'empêcher d'observer du coin de l'oeil ce cher infirmier, enfin, je crois qu'il est infirmier, à savoir Aslan. Les révélations qu'il y a eu à son sujet ont été fracassantes et terribles, bien plus que pour moi, ou pour d'autres, à croire que certains ne savent pas ce qu'ils font de leur vie, ou qu'ils choisissent souvent les mauvaises choses. Peut être que c'est tout simplement la faute à pas de chance aussi, je sais ce que c'est, parfois, je me suis prise des gamelles parce que je n'ai pas fait attention comme l'autrefois en faisant quelques courses. Heureusement, un beau jeune homme m'a aidé à me relever et la foulure n'a été que légère mais quand même, j'en ai eu pour une bonne semaine à ne pas poser le pied par terre et encore aujourd'hui, il m'est un peu douloureux, rien d'insurmontable cependant rassurez-vous. J'écoutais donc les deux jeunes hommes qui étaient encore à mes côtés avant de me rendre compte que la blonde et le musicien s'en allait d'auprès de l'infirmier qui semblait se retrouver en bien mauvaise posture donc. Est ce que je devais m'approcher pour qu'il me déteste encore plus ou bien est ce que je tentais de jouer la jeune femme pleine d'espoir pour lui faire comprendre que rien n'était perdu ? Je ne savais cependant pas ce qu'ils avaient pu se dire pendant que je discutais avec Lawrence et Patrick. Mais au point où j'en étais, je me rendais à ces côtés, alors qu'il ne semblait resté qu'une autre jeune femme pour venir le "consoler" même s'il ne prendrait peut être pas cela de cette manière vu les faits qu'on venait de lui reprocher.

" Faut pas croire tout ce que cette bitch dit hein. Mes seins sont des vrais, donc je suis sûre que la situation n'est pas aussi catastrophique que ça, n'est ce pas ? Tout va rentrer dans l'ordre. "

En théorie, enfin pour moi, c'était une certitude, pour lui, je ne saurais dire, mais au moins, je n'avais rien à me reprocher, je faisais mon job pour remonter un peu le moral des troupes même si je ne pouvais pas remonter de moral de parfaits inconnus quand même, même si Aslan entrait presque dans cette catégorie.

HRP:

La tension qui s'était installée sembla s'atténuer doucement quand la dénommée Cassandre s'apaisait doucement. Zoey sourit tristement à ce qu'elle disait. Elle était un peu triste pour la jeune femme qu'elle n'ai pas autant de force de caractère, mais bon, elle pouvait comprendre, chacun était différente et certains étaient plus sensible que d'autres. Elle se sentit encore plus attristée quand elle vit une larme couler le long de la joue de la jeune femme et frotta doucement son dos pour la réconforter "Ne t'en fais pas, je suis sûre qu'avec le temps, cette journée ne sera plus qu'un léger souvenir et quand tu seras marié à un top modèle super canon et musclé, vous pourrez en rigoler ensemble" dit-elle avec un grand sourire pour finir sur une note positive. Zoey hocha la tête à la proposition de Cassandre.  "Oui, c'est une bonne idée ! Je crève la dalle ! En plus, je pense que ça nous ferait pas de mal de partir d'ici. L'atmosphère commence à devenir orageuse... Et je ne parle pas du temps !" Il suffisait de voir les gens qui commençaient à s'engueuler de partout pour savoir qu'il était temps de mettre les voiles. En tout cas, la bitch devait être fière d'elle, elle avait réussi à foutre sa merde. Même si elle ne le montrait pas, Zoey rageait intérieurement, elle en avait plus que marre de cette application et elle qui pensait qu'aujourd'hui la Truth Society allait pouvoir y mettre fin, la roue avait tournée... Elle commençait à se demander si quelqu'un allait faire quelque chose contre elle un jour... Elle gardait espoir, mais commençait à douter.

zoey out

Tu n'es personne. Les mots ne lui étaient pas adressés personnellement, pourtant ils le blessèrent tout autant. Harmonie était beaucoup, pour lui. Si elle n'avait pas été là pour ramasser patiemment les morceaux quand il était tombé au plus bas... Il ne serait probablement plus là pour en parler. Pourtant, il ne protesta pas. Il n'avait plus la force de lutter ; Ayleen ne l'écouterait pas, et il le comprenait entièrement. La Bitch les avait écrasé tous les deux, leur terreur était trop grande pour garder un quelconque recul. Oui, c'était normal. Mais ce n'est pas parce que c'est normal que ce n'était pas douloureux de voir deux des femmes qu'il avait aimé le plus au monde se déchirer pour des histoires dont elles n'étaient pas responsables.  

La question d'Ayleen le laissa muet. Quand elle s'est réveillée, il était probablement en train de ruiner la chemise de Lawrence d'un mélange de morve et de larmes ; ou peut-être déjà au centre de désintoxication, à supplier pour qu'on lui trouve une place le jour même. Quand elle s'est réveillée, il ne pouvait de toute façon pas être vers elle – il n'y avait pas que la honte de ses actes, qui l'avait fait fuir. Il y avait également la peur. La peur d'être arrêté et expulsé des Etats-Unis. C'était presque ironique, pour un type qui répétait qu'il détestait ce pays et qu'il voulait rentrer au Suriname depuis son arrivée. Mais il avait déjà été séparé par plus de 10 000 kilomètres du premier amour de sa vie ; revivre ça avec Ayleen lui avait paru impensable. Même sans se permettre de la revoir, savoir qu'elle était là, quelque part dans cette ville... Cette certitude lui suffisait – ou du moins, il était bien forcé de s'en contenter.

Soudain, Ayleen coupa court à la conversation. Elle fit un pas pour s'éloigner, sembla se raviser, et ses yeux bleus se plongèrent dans les siens. Sa voix était plus douce, ses mots lui gonflèrent le cœur. Elle n'avait jamais dansé au Bolshoi. Elle n'avait jamais trahi sa promesse, allant jusqu'à mettre en péril sa carrière. Oh, peut-être que cela avait été par dégoût, peut-être qu'il lui avait tellement ruiné la vie qu'elle ne pouvait plus faire quoi que ce soit qui lui fasse penser à lui – mais Aslan préférait penser que c'était parce qu'au fond d'elle, il restait encore trop d'affection pour ce qu'ils avaient été.
Il la regarda partir, suivie de près par Ulysse. Il ne répondit à ses adieux que par un vague geste de la main, faussement indifférent. En réalité, le voir partir ainsi lui brisait le cœur. Ils ne redeviendraient jamais amis, Aslan en était presque certain. Même s'ils n'avaient jamais été particulièrement proches, ça restait douloureux. D'autant que l'infirmier pouvait compter ses amis sur les doigts d'une main, et qu'il ne pourrait jamais cesser de s'inquiéter pour ces problèmes de boisson qu'Ulysse niait avec tant de force.
Les regardant s'éloigner, il poussa un soupir las, tournant les yeux vers Harmonie. « Tu sais, tu devrais rentrer, Harmo. » Il posa doucement sa main sur son bras. « Merci d'avoir pris ma défense, mais... Ce n'est pas bon pour le bébé, tout ce stress. C'est bon pour personne. »
Il pensait peut-être rentrer aussi ; mais maintenant qu'Ayleen était partie, le regard de la foule autour de lui ne lui importait plus rien. Autant attendre encore un peu pour être sûr de ne pas la croiser dans l'immeuble.
Soudainement, une voix à côté d'eux lui fit tourner le regard. C'était Shanny, la jeune femme avec qui il avait parlé un peu plus tôt. Elle avait forcément entendu les accusations de la Bitch à son égard ; alors, que faisait-elle là à... le consoler ? Un sourire sans joie glissa sur ses lèvres, il haussa les épaules.  « Bah... Ça peut pas empirer de toute façon. » Il baissa les yeux, attrapa le paquet de clopes dans sa poche de pantalon. Ce n'était pas le sien, il l'avait confisqué à un patient dans la matinée et oublié de le mettre de côté. Il sorti une cigarette, la coinça entre ses lèvres, l'alluma. Il ne fumait pas, habituellement – il fuyait tout ce qui pouvait rendre accro comme la peste. Mais ses  nerfs étaient sur le point de le lâcher, il le sentait – mieux valait ça que de craquer sur d'autres saloperies sur le chemin du retour. D'un geste, il en proposa une à Shanny, laissant la fumée échapper à ses lèvres. « C'est vraiment des vrais, vos seins ? »

Le temps fera peut être son affaire, je n'en suis pas si sûre que cela à vrai dire, mais en vérité, je savais pertinemment que cela sera effectivement le cas. Peut être que dans quelques semaines, j'aurais un petit ami et que cette journée derrière nous, qu'on en rire même. Mais cette bitch avait quand même un sérieux problème. Pourquoi devait-elle à tout prix tout savoir sur nous ? Pourquoi le voulait-elle ? Quel est l'intérêt de semer la zizanie dans la ville ? C'était quelques choses que j'avais du mal à comprendre et à cerner à vrai dire. Je n'en comprenais pas du tout l'intérêt, parce que moi-même je ne suis pas comme ça. Alors, refoulant ces pleurs, je proposais à Astrid et Zoey d'aller boire un verre, histoire de se changer les idées. Cette première proposa d'aller au Joan's, ce qui me semblait être une bonne idée. Je ne connaissais pas vraiment Zoey, mais peut être que ce verre et potentiellement ce repas allait faire en sorte que nous apprenions à nous connaitre, qui sait ? Elle semblait à l'aise avec son corps, dans sa tête, tout le contraire de ce que j'étais en somme. En dehors de la famille, de mon frère, ou de mes cousines, je ne suis pas très à l'aise en public, peut être qu'elle pourrait me donner des cours, à moins que cela ne soit trop naturel pour elle, je ne saurais dire. Nous partions en tout cas d'ici parce que nous n'avions plus rien à y faire, voilà tout.

" Oui, partons d'ici, ça vaudra mieux. Nous pourrons trinquer contre cette saleté de Bitch comme ça. "

Je me voyais déjà avec nos verres, j'entendais déjà le tintement de ceux-ci qui s'entrechoquaient. Peut être que la bicth nous traitera d'alcoolo après ça, ça ne m'étonnerait même pas, et en tout cas, ça me fera bien rire, tellement rire même si pour le moment, le coeur n'y était pas tant que ça.

Aslan semblait être sûr que la situation ne pouvait pas empirer. Je souriais à cela, parce que je n'en étais pas sûre. Les accusations semblaient être graves, il semblait y avoir du vrai dans tout ça, la bitch avait du faire éclater une bulle de silence, de non dit, de demi-vérité, un bon gros secret à son égard et même si c'était à moitié vrai, ou à moitié faux, et bien, cela semblait avoir ruiner certaines de ces relations. Mais je n'allais pas lui dire que ça pourrait être pire, au contraire, ça ne pourrait que tendre vers une amélioration même s'il semblait avoir un peu honte de ce qui avait été dit, sans doute parce que la bitch avait dit certaines choses de vrai, en partie, contrairement à moi. Son affirmation à mon sujet était tellement drôle, en fait, elle s'amuse à dire des choses sur moi parce que je suis une célébrité, mais en vérité, elle ne sait rien du tout, sinon, elle aurait trouver quelques choses, mais je n'ai pas de cadavres dans mon placard, et encore moins au niveau de ma poitrine. Aslan venait de sortir un paquet de cigarette. Il s'en alluma une, étrangement, je ne pensais pas qu'il était ce genre de type à fumer mais bon, ça, c'est un peu à pile ou face. Je ne fumais pas, mais comme ce jour était une boutade à lui tout seul, j'en prenais une puisqu'il m'en proposait.

" Je me trimballe pas avec ma mammographie, mais je peux vous assurez que ce sont des vrais. Si vous voulez tâter pour le constater ahah. Et puis, voyez, en général, je ne fume pas, mais juste pour faire chier cette bitch, je vais en fumer une, juste pour voir si elle va dire que je me suis mise à fumer vous savez. On ne se connait pas vraiment Aslan, mais vous savez, même si elle a dit des choses qui se rapprochent de la vérité, cette bonne femme, ou ce type d'ailleurs, j'en sais rien, et je m'en fous, mais cette bitch est juste là pour foutre le bordel. Je vois pas à quoi ça lui sert, mais la personne est tellement désoeuvrée qu'elle n'a que ça à faire de ces journées. Nous on a un travail et tout, on a des choses plus importantes à faire. "

J'avais étouffé un rire lorsque je lui avais dit de tâter ma poitrine. Je ne pense pas qu'il ose le faire mais s'il voulait, il pouvait, je ne suis pas pudique pour un sous, souvent, les maquilleurs me maquillent jusque là quand je suis en maillot de bain, alors vous savez.