[18+] You wanna give it up - Stillian

C’était parfois harmonieux, c’était parfois orageux. L’important, c’était qu’elle survive se rappelait-elle parfois. Elle avait de ses accès de rage qu’elle finissait toujours par transformer en un jeu bien plus divertissant. Le rendre aussi fou et irritable qu’elle. Ce n’était rien de très évident pour les yeux ignorants, mais peut-être voyait-il les failles de son jeu? Elle en savait trop rien, mais elle ne pouvait en rester là maintenant qu’elle y prenait un certain plaisir. Un plaisir à double tranchant certes, mais là n’était pas la question du moment.

Ça devait maintenant faire un mois qu’ils vivaient ensemble, sans pour autant qu’elle n’ait développer son idée de lien brotitude. Après tout, elle restait une femme. Une femme excentrique et bien trop imbue d’elle-même pour laisser les gens prendre une aussi belle place dans sa vie personnelle. Elle avait simplement son aide financière, certainement une quelconque aide psychologique, mais... Elle n’avouerait jamais à Steven qu’il la sauvait de la solitude, elle avait son petit ego et sa fierté de starlette populaire. Du moins, il fut un temps où on la réclamait pour toutes pièces de théâtre possible d’être bien reçues par les critiques.

Elle était devant la télé, regardant bien trop souvent la porte de la chambre de l’homme ou la porte d’entrée, disons qu’elle ne se fiait plus réellement aux manteaux ou aux chaussures laissés dans l’entrée, car c’était peut-être ceux de la veille ou de l’avant-veille, pas qu’il avait une garde-robe très variée, mais disons qu’il n’était pas aussi ordonné qu’il aurait du l’être pour répondre à ses exigences premières. Elle avait enfin la possibilité d’avoir la télévision, et elle comptait bien pouvoir la garder pendant ce reportage sur l’âge critique, celle à laquelle les comédiennes et actrices devaient voir leur taux de succès chuter vertigineusement.

Elle avait la télécommande bien enfoncée dans la poche arrière de son short de pyjama lorsqu’elle alla chercher son pot miniature de Häagen-Dazs. Elle adorait la fin de semaine! Elle pouvait se prélasser, même si ça commençait à devenir difficile de le faire avec Steven dans les parages, et puis, est-ce qu’il y avait vraiment des gens motiver pour faire du cardio un dimanche matin avec cet homme? Bon, une fois torse nu, ça pouvait être une bonne motiv…

Non, elle ne devait plus penser ça. Elle secoua la tête, totalement horrifiée de ce soudain désordre mental. Il était si puissant qu'elle ne se rappelait même pas avoir traverser la cuisine pour revenir jusqu’au salon. Elle s'était machinalement rassisse sur le canapé, avait reposé la manette sur le cousin qui ressemblait davantage à une boule de poil carré qu’elle gardait près d’elle comme si elle avait là une arme précieuse pour se protéger contre un intrus.  

Ah le dimanche matin un des meilleurs moments de la journée, je sors souvent le dimanche matin courir, je n'ai pas de boulot car même un coach à ses jours de congé et surtout sentir l'air sur moi me donne la sensation de voler et me fait oublier les joies de la coloc ou plutôt ce supplice qu'elle peut être quand elle veut. Je cours, cours, cours et quand je regarde ma montre je vois que ça va bientôt faire deux heures donc je dois rentrer, je ne vais pas sauter de joie car je sais jamais ce qui m'attend à l'appart mais je rentre en trottinant et en sifflotant. Sur ma route je passe à la boulangerie et comme je suis un gentil garçon je prends des croissants pour moi et la demoiselle, enfin si elle les voit car j'ai dû ramener des trucs qu'elle se doute toujours pas vu qu'elle s'en fout un peu de ma vie, oui nous ne sommes pas du même monde et même si souvent je la matte quand elle sort de la douche encore les cheveux mouillés et je la trouve sexy, un côté animal autant elle ne doit même pas savoir la couleur d'une de mes paires de chaussures car elle n'ose même pas me regarder, j'ai l'impression de la dégoûter parfois et même pour moi c'est dur de voir ça Je rentre au loft et pose mes croissants alors que je la vois devant un reportage "Salut Jillian il y a des croissants si tu veux je file à la douche" Bon pas de réaction mais après avoir posé mes chaussures parmi le bordel je pars a la douche, on peut m'entendre chanter et tout le tralala alors qu'elle doit pester, j'aime bien l’embêter c'est devenu un petit jeu malsain que j'adore: je la rends aussi folle qu'elle peut me rendre fou. Je sors et passe dans ma chambre chercher quelque chose à me mettre, ne trouvant rien de bien pour le haut j'enfile un jean et reste torse nu et je me dirige vers le salon, après avoir pris un croissant je me mets à coté d'elle et regarde un peu le terrain, elle a un coussin, la télécommande dessus et elle aspiré par la TV je me demande même si elle m'a remarqué. Je regarde mon téléphone et je vois qu'un match très important va commencer donc machinalement je prends la télécommande et change avant de la placer à côté de moi alors que je sens deux yeux me fusiller, je crois que cette journée va être mouvementée alors que je tourne vers elle avec une miette qui manque de tomber mais esquissant un sourire, oui ça peut passer.

Ça pouvait sembler un peu ridicule, mais pour mieux profiter de la présence de Steven, elle l’ignorait. C’était surement une façon gamine de sa part d’avoir son attention, seulement, elle oubliait un détail… Le quand et le comment il décidait de lui rappeler qu’il existait et qu’elle était maintenant prise en colocation avec lui. Elle se doutait bien que ça ne devait pas lui plaire de passer inaperçu, après tout, il était beau garçon, elle ne le nierait jamais, sauf peut-être devant lui en faisant comme si elle ne voulait s'avouer que son regard finissait toujours par s'attarder sur l'homme. Elle ne le connaissait pas réellement, mais elle l'avait peut-être jugé trop rapidement comme un coureur de jupons, le contraire était aussi dur à imaginer à ses yeux.

Ce n’était pas comme s’ils avaient de grandes conversations, mais ça viendrait. Elle l’espérait. Si elle faisait semblant de ne pas voir sa présence, et ce de façon très crédible vu la concentration et la passion avec laquelle elle regardait religieusement le documentaire dans le moment, elle le vit arriver tout joyeux. Sifflotant presque, il lui proposait un croissant. Elle souriait, lui faisant dos, imaginant le croissant tout chaud qu’il avait pris pour elle, mais elle attendit qu’il parte avant qu’elle ne jette un coup d’œil vers le comptoir de la cuisine.

Elle tendit l'oreille et alla à petit pas chercher ce qui avait d'avantage l'air d'un véritable petit déjeuner dans la cuisine dès qu'elle juga qu'il ne la surprendrait pas. Disons qu'avec Steven dans les parages, son côté d'enfant riche ne faisait que ressortir et pas seulement pour le mieux. Elle se sentait parfois trop bourgeoise en ne lui offrant rien en retour et d'un autre côté, lui montrer qu'elle remarquait ces petites surprises l'effrayait à moitié. Elle ne comprenait pas complètement les raisons, mais un croissant au Nutella lui arrachait un sourire, alors qu'elle avait remis la glace au congélateur. Pas de gaspillage permis.

Elle l'entendait chantonner sous la douche et si elle expirait bruyamment pour montrer un mécontentement, elle se demandait tout simplement ce qui rendait de si bonne humeur Steven. Elle se doutait bien qu'il faisait cela pour l'importuner, mais elle ne put s'empêcher un sourire en coin. Il avait beau être énervant, ça rendait ce loft moins froid et moins écho du au silence permanent qu'il y régnait il n'y avait pas si longtemps. Si parfois, ça lui manquait, d'autre fois, elle se souvenait des mauvais jours aussi.

Elle était à moitié dans son documentaire quand il sortit seulement vêti d'une serviette. Elle tentait de faire comme si rien n'était, l'assiette contenant le croissant tartiné à peine cachée, posée sur son coussin comme si elle était là depuis le début, alors que c'était totalement faux. Elle ne disait rien, laissant à Steven le soin de remarquer ou non le merci sous entendu. Car elle était bonne là-dedans. Les mauvais remerciements.

Les publicités laissaient enfin de nouveau place à son documentaire quand Steven revient qu'en jeans sur le canapé. Elle lui aurait bien dit de mieux se vêtir, mais bon, il avait l'avantage d'être un homme et aussi l'avantage de dire que l'été avait pointé son nez sans oublier qu'elle ne pouvait réellement lui reprocher une telle chose sans se trahir de porter trop d'attention à cette partie du corps de l'homme. C'était frustrant pour elle d'autant réfléchir et surtout de ne pas contrôler la situation, mais que pouvait-elle faire à ce stade? Ne rien dire. Du moins, ça c'était avant qu'il décide de changer de poste et de mettre un match sportif sur l'écran. Elle le fusilla instantanément du regard. « Oh non, ça ne se passera pas comme ça aujourd'hui! »  

Elle prit la peine de mettre l'assiette sur la table basse en s'étirant avant de poser une main près de lui et de l'autre bras s'étirer pour prendre la télécommande à côté de lui, lui bloquant légèrement le passage étant donné qu'elle était presque sur lui, son regard pile poil à la hauteur de son torse dénudé, elle se sentait un peu contrariée, mais elle tentait de rien laisser paraître en levant son regard vers les yeux de l'homme. « Rends la moi, c'est pas drôle! », disait-elle avec un ton faussement autoritaire et faussement crédible.

Je le savais, je savais qu'encore une fois j'allais la rendre folle et j'y arrive. Je l’écoute et quand je la vois s'allonger presque sur moi pour tenter de choper la télécommande j'ai un petit coup de chaud car je peux sentir son odeur, son super parfum qui a dû lui coûter bonbon et surtout elle est presque allongée sur moi, bon bah de son plein gré mais c'est assez plaisant. Elle veut choper la télécommande qui bien sûr est pas du tout a sa porté et sa petite menace me fait plus rire qu'une chose, je pourrais d'un coup de jambe la faire voler mais je ne veux pas lui faire de mal et puis c'est marrant "Tu la veux? Eh ben vient la chercher alors mais tu risques de ne pas gagner face à moi ou alors tu t’intéresses au sport, je peux t'expliquer les règles et tu me laisses regarder mon match" Je me mets à rire et attends une réponse de sa part, je sais très bien que ma tentative de paix ne va pas servir à grand-chose car je pense qu'elle ne voudras pas regarder un match mais je sais aussi que je sais être persuasive et quitte à mettre la télécommande dans mon jean, je le ferais et comme sa au moins je pourrais regarder mon match, après si la demoiselle veut rester sur moi elle peut mais bon connaissant mademoiselle maniérée Jillian Boyle elle le fera pas déjà par principe et surtout car je ne suis pas pété de thune comme les mecs qui lui tournent autour mais moi au moins je profite de la vie et puis a ce que je vois elle aussi vu que je vois en balayant la pièce des yeux l'assiette et je vois que même si elle ne veut pas le dire elle a kiffé mon croissant et qu'elle s'est fait un encas mais bon on passera sur le manque de merci, pas si bien élevé la rousse mais bon je sais que tout ça c'est juste qu'elle ne veut pas montrer que je lui set à autre chose que payer le loyer.

Si elle avait l’habitude de jouer au chat et à la souris, il fallait dire qu’elle n’était cependant pas familière avec le rôle de la souris. Elle avait l’habitude d’avoir le contrôle et surtout plus de caractère que ce qu’il croyait. Elle n’allait certainement pas le laisser s’en tirer d’aussi bon compte. Un grand sourire arrogant se dessinait sur ses lèvres alors qu’elle passait à l’offensive. Si elle s’était allongée pour attraper la télécommande, elle se doutait bien qu’il l’éloignerait d’elle. Elle ne put cependant pas nier cette petite étincelle dans le regard de l’homme qui devait aussi se lire dans le sien. Elle aurait beau dire quoi que ce soit, il fallait dire que même si elle était habituée d’avoir tout facilement, ce petit combat de qui l’emporterait s’annonçait moins pénible que ce qu’elle s’imaginait en premier lieu.

Elle savait bien que l’homme la considérait comme une bourgeoise, et peut-être était-ce un avantage et non des moindres pour elle. Elle comptait bien utilisée la perception de l’homme contre lui. Après tout, n’était-ce pas reconnu que les richissimes de ce monde savaient mieux que quiconque se dévergonder? Du moins, c’est ce à quoi elle réfléchissait alors qu’elle reprenait sa position initiale. Elle avait le dos droit, à quelques centimètres de l’homme, toujours une main près de son genou, avant de finalement placer son genou où se trouvait sa main il n’y avait pas quelques secondes, alors que de son autre genou, elle emprisonna les jambes de son adversaire.  

Il avait beau avoir la main par-dessus la tête, encore la télécommande en main, il restait qu’il ne pouvait plus se lever maintenant. Un point pour elle. Elle aurait presque crié victoire si l’homme n’avait pas le bras aussi long. Elle ne l’atteignait même pas, même le bout de ses doigts frôlait à peine le poignet de l’homme. Un point pour lui. L’annonce d’un match nul aurait presque retentit dans ses oreilles si elle n’avait pas décidé de prendre la parole. « Tu crois vraiment que je te laisserais gagner aussi facilement ?! C’est mal me connaître O’Leary. Et à ce jeu, c’est toi qui va perdre, je suis surement plus obstinée que toi. »

Elle avait beau le dire et le penser dans le moment, il restait qu’il avait surement plus d’expérience en matière d’endurance et de détermination qu’elle. Pas qu’elle n’en avait pas, disons juste que c’était plus récent pour elle de travailler aussi ardemment pour avoir ce qu’elle avait envie d’obtenir plutôt que de simplement le demander et le recevoir. Elle continuait de le regarder fixement, alors qu’elle le regardait un peu charmeuse. Elle restait une femme pleine de ressources autre que son argent et son réseau de connaissances, pensait-elle satisfaite de son approche. « Tu voudrais tout de même pas que je rates la fin de mon émission, car tu as soudainement des envies virils d’encourager une équipe plutôt qu’une autre, n’est-ce pas? » Elle se doutait bien que ce n’était pas l’argument du siècle, mais…

Elle n’avait pas fini de parler. « Et puis, tu sauras que j’en connais peut-être plus que ce que tu crois sur le sport… Je te paris que c’est l’équipe adverse qui l’emportera de toute façon. »  Elle aurait presque sortie la langue comme une gamine, mais voilà, il ne fallait pas en espérer autant de la rousse. Elle ne faisait que le consulter du regard, les deux bras croisés sur sa poitrine, encore les genoux encadrants les cuisses de l’homme avant qu’elle ne décide de prendre ses aises en posant ses fesses sur les genoux de celui-ci.      

Je m'amuse et je croyais pas dire ça en parlant d'un "affrontement" avec Jillian mais que voulez-vous elle est peut-être moins coincée que ce que je pense et la a quelque centimètre de moi, posé sur moi littéralement ne me laissant aucune possibilité de fuite j'ai qu'une envie c'est l'embrasser mais calmons mes ardeurs je suis trop "bas" pour elle et je le sais mais ça m'amuse car ses arguments sont pétés, plus pire que cela tu meurs mais j'aime bien qu'elle les sorte en mode "je vais te convaincre avec". Je la regarde et avec mon doigt, long et fin, j’éteins la TV ce qui nous laisse dans un silence assez pesant mais que je casse déjà avec mon sourire puis la regardant droit dans les yeux avec une étincelle comme je n'ai pas eu depuis longtemps je pose la télécommande devant elle, enfin sur mon torse et je la regarde encore une fois avec cette étincelle avant de prendre la parole "Ok Mademoiselle Boyle je te propose un truc: soit tu prends la télécommande, tu regardes la fin de ton stupide documentaire soit tu acceptée de passer un peu de temps avec moi, depuis que je suis arrivé c'est bien la première fois que je me pose et toi aussi en même temps et vu que tu t'y connais en sorti tu vas me dire un peu ce que tu connais ou si tu veux parler d'autre chose, évite juste les grand vernissage et les bagnoles qui coûtent des millions sa je pourrais pas en parler malheureusement" Je lui laisse un certain choix et je porte par la même occasion je lui propose quelque chose que je me serais jamais cru capable il y a encore 1 h, car oui malgré le fait que je la cherche et la pousse à bout je l'aime bien et elle m’impressionne, pas comme une personne que je vois supérieure mais plus comme une fille avec qui je me vois bien, quoique je sais que rien n'est possible vu notre différence sociale mais je me permets de rêver et surtout pour une fois je lui laisse le choix: être avec moi ou avec sa TV, quel dur dilemme pour elle a voir si elle prefere les humains ou les images.

Elle était à califourchon sur Steven, les fesses tranquillement posées sur ses genoux, sans réellement sentir de malaise. Du moins, pas sur le coup. Elle le fut davantage lorsque le silence emplie la pièce et que leurs regards se croisèrent après qu’il ait éteint la télévision. Elle avait beau le regarder et se dire qu’elle n’avait pas réellement profiter d’une présence masculine depuis un certain temps et qu’il était terriblement séduisant, il restait que son documentaire n’était pas fini et qu’il s’avérait intéressant, bien que légèrement pathétique si elle y repensait.

Le sourire de l’homme l’aurait presque déstabilisée si on oubliait qu’elle l’était davantage face à ce torse nu. Elle sentait une certaine alchimie, mais elle la niait en partie. Elle avait peur de poser le pied sur une mine. Elle avait peur de l’effet qu’il lui faisait, de ce regard et de ce sourire. Et sans s’y attendre, il lui donna finalement une porte de sortie. Ou du moins quelque chose qui s’en rapprochait vraiment.

Elle regardait la télécommande et fit un sourire légèrement offusqué de ce soudain ''mademoiselle''. Elle ne savait pas trop comment le prendre en fait. Elle n’était pas assez femme à ses yeux ou au contraire, il essayait de la complimenter? Mais peut-être était-ce elle qui rendait tout cela si compliqué pour le rien. Les questionnements se lisaient dans ses yeux émeraudes. Et pourtant, elle l’écoutait attentivement et prit un instant pour y réfléchir avant de se rapprocher un tout petit peu de l’homme.

Sourire un peu niais, si ce n’était un tantinet séducteur sur les bords, elle se tenait tout près de son visage avant d’une main experte venir se poser sur le pectoral de l’homme avant de capturer l’élue et de retourner à sa place initiale en un éclair et de rallumer la télé. Elle le regarde de biais et si dans son regard, il y a une touche d’amusement, elle ne sait pas trop à quoi s’attendre de la part de l’homme. « Tu n’aimerais surement pas les endroits que je fréquente, j’imagine. Et puis, je passe plus de temps à travailler qu’à sortir. » Ce qui n'était pas totalement vrai, ni totalement faux non plus. Elle sortait surtout pour le boulot au final.

Elle laissa un silence. Car, si elle avait beau dire cela, elle savait très bien qu’elle connaissait au moins un endroit ou deux où Steven se sentirait à l’aise, seulement elle ne l’avouerait pas aussi facilement. Elle n’avait pas envie de partager ces endroits plus décontractés où elle allait, c’était avoué une petite vie clandestine qu’elle gardait pour les jours où elle voulait changer un peu de sa vie luxurieuse. Elle finit tout de même par tenter de montrer qu’elle n’était pas tout à fait fermée à l’idée de fraterniser avec Steven non plus. « Peut-être que la prochaine fois, tu pourrais me montrer les places que tu auras découvertes, du moins autre que des gymnases et des sentiers pédestres. »

À peine qu’elle ouvrait la bouche qu’elle se rendait compte que ce qu’elle disait était très peu sujet à de profondes discussions et qu'elle ne cessait d'avoir des préjugés sur son nouveau coloc. Elle aurait pu s’en excuser, mais elle préférait simplement se sentir mal en silence, en espérant que la conversation s’arrêterait simplement ou que Steven saurait la faire dévier et l’amener à une conversation moins épineuse, plus naturelle. C’était lui qui se connaissait davantage en relations humaines, se disait-elle pour se déculpabiliser, s’en que ce soit réellement efficace. Et puis, lui vient une idée. « Allez, j'aurais toujours pu te proposer d’écouter la suite de mon ''stupide'' documentaire avec moi, mais je crois que tu trouveras cela bien trop ennuyant, alors je te proposes de regarder le match avec toi. Seulement, j'ajoute une règle. Si l'équipe adverse compte, tu dois me dire une anecdote sur toi et si ton équipe compte, je passes à table. » Elle avait un sourcil relevé, alors qu'un sourire de défi se traçait. « T'embarques ? » Elle lui tendit la main, comme pour officialiser une entente, en espérant qu'il accepterait.    

Au tout début quand j’écoute Jillian j'aurais pu être déçu car déjà elle préfère la TV a moi et puis elle pense que ses endroits ou elle traîne me plairait pas mais il faut savoir que je sais être classe quand il le faut donc je sais que je pourrais et surtout car après sa elle me propose de lui montrer mes objets mais pas les gymnases où les sentiers perdus alors que quand on regarde la demoiselle elle a l'air d’être en forme, enfin de se garder en force donc je sais qu'elle pourrait très bien faire du sport mais bon je ne dis rien et je la laisse parler. Voyant ce documentaire vraiment énervant j'allais me lever mais elle ré ouvre la porte, étant une personne gentille je reste et là un sourire éclaire mon visage elle propose quelque chose d’intéressant: le match avec un petit défi, croyant vraiment que mon équipe, le New York Red Bull allait perdre. Elle change et le match a déjà bien commencé mais toujours zéro, je vois sa main tendue que je serre lui souhaitant bonne chance avant de commencer à regarder le match avec elle et pour bien m’énerver elle soutient les jouer d'en face qui sont L'impact Montréal et bien sûr se sont eux qui marquent menant bien le match et là je me sens mal car je dois m'ouvrir à elle donc elle est toute contente et moi je m’exécute "Alors déjà bravo à Impact mais maintenant passons à ce qui va t’intéresser: quand j'étais petit j'avais un chat, il s’appelait Fire pour sa couleur feue et je l'ai eu un bon moment quand j'habitais à New York mais à mes 6 ans après 3 ans avec le chat il est parti un jour et n'est jamais revenu, j'ai pleuré des jours entiers à ne plus vouloir sortir et un jour en allant à l’école j'ai cru le voir dans la rue donc je suis sorti de la voiture et j'ai fini à l’hôpital car sauté d'une voiture en marche c'est pas la meilleure chose" J'ai encore un peu la gorge serrée en parlant de ça car je n'ai jamais cicatrisé et c'est peut-être pour ça que j'ai plus eu d'animaux depuis je sais pas si je pourrais et puis Jillian a bien dit qu'elle n'en voulait pas et même si j'adore l'emmerder je ne lui ferais pas ça je voudrais pas me faire virer ou si elle a une allergie lui faire du mal, c'est tout le contraire que je veux pour elle. Après sa on se reprend à regarder le match j'essaye de me rapprocher un peu d'elle sur le canapé car j'aimais assez bien quand elle était sur moi mais bon donc je me rapproche un peu mais quoique je suis un "grand séducteur" selon certain la je ne fais rien étant un peu comme bloqué par cette femme qui m’impressionne mais si j'aime pas le dire mais avant que je puisse penser à faire quelque chose New York marque et je la regarde avec un petit sourire alors qu'elle aussi me regarde, eh oui c'est à elle de m'en dore une et je suis comme un enfant prêt à entendre une anecdote de sa part donc j'attends étant un peu proche mais elle m'attire même si je l'emmerde et que je me le cache.

Elle voit bien qu’il semble déçu par son attitude et lorsqu’il s’apprête à partir, une idée la frappe. Et si elle écoutait le match et décidait de continuer à l’emmerder en encourageant l’équipe adverse? C’était tout simplement parfait comme idée. Elle ne lui cédait pas complètement et ça leur donnait une chance de passer un peu de temps ensemble pour mieux se connaître. Après tout, valait mieux connaître l’homme qui partageait son loft, et aussi qu’elle matait avec le plus de discrétion possible. Ou du moins, avec le plus de discrétion dont elle essayait de faire preuve. Disons qu’il n’aidait aucunement à se balader ainsi à moitié nu.

Elle devait simplement oublier ce corps de rêve et se concentrer sur sa nouvelle petite compétition, car il avait finalement commencé à sourire avant de lui serrer la main. Elle avait beau sembler n’être qu’une gamine, mais elle ne put s’empêcher de répondre à ce bonne chance par un sourire arrogant et surement trop confiant pour ce qu’elle connaissait de l’équipe adverse, soit rien du tout. Elle ne connaissait que très peu les statistiques des équipes canadiennes de foot.

Elle avait beau garder un œil sur Steven, mais elle entrait dans le jeu. Elle le taquinait et se surprenait même à encourager les joueurs de l’Impact. Pas par leurs noms, mais davantage par leurs numéros vu le peu de temps qu’elle avait porté attention à cette équipe. Elle ne pouvait réellement s’en plaindre, mais elle réalisa qu’au fur et à mesure que le match avançait, qu’ils se rapprochaient l’un de l’autre, surement vu l’emballement, ou du moins, elle essayait de s’en persuader. Cependant, il était vrai que même si elle était une femme intelligente, elle restait parfois naïve lorsque ne voulait pas voir quelque chose. Elle se mettait la tête dans le sable, comme une autruche, si ce n’était pire vu son entêtement.  

Elle n’eut pas à s’en formaliser davantage, car elle ne fut pas déçue d’avoir optée pour les Impacts. Après seulement quelques minutes de match, son équipe marquait. Elle aurait presque donner un coup de poing sur l’épaule de Steven, mais préféra simplement le regarder et sourire. Elle ne savait pas trop ce qu’il allait dire, car après tout, il brisait la glace, elle ne savait pas trop à quoi s’attendre, mais il ouvrait déjà la bouche pour parler de son petit chat. Elle ne put camoufler un petit étonnement en apprenant que le petit Steven avait pleuré pendant plusieurs jours pour Fire. Elle était surtout étonnée qu’il ait décidé de raconter cette anecdote dès le début.

Elle trouva cependant moins drôle le fait qu’il ait sauter d’une voiture en marche. Elle le regarda avec les sourcils un peu froncés, en se demandant bien se qui l’avait poussé à faire une telle chose. Pour un chat, réellement? Bon, c’est vrai qu’il fallait avouer qu’il n’avait que 6 ans à l’époque. Elle garda son regard sur lui avant de lui dire qu’elle était désolée pour son petit chat, elle aurait presqu’ajouter de son imbécilité, mais elle se retient à temps. Elle ne voulait tout de même pas le repousser alors qu’il faisait un pas vers l’avant non?

Encore un peu incertaine de quoi dire de plus, elle retourna au match. Pour le faire rire, elle décida donc de mettre ses cheveux en arrière avec un petit commentaire idiot. « J’espère que tu n’as pas l’intention de me surnommer Fire, je pourrais mal le prendre. » Elle le regardait avec un œil rieur, avant de finalement commencer à s’inquiéter pour elle. Le match commençait bien, et il fallait croire que le premier but avait légèrement encouragé les Red Bull à leur voler un peu de gloire à ces Impacts. Elle laissait pourtant s’échapper quelques petites onomatopées, alors qu’elle tentait de ne pas trop gigoter sur place.

Elle avait beau paniquer sur le moment, mais elle jouait franc jeu et se posait confortablement, face au profil de Steven, les jambes en indien sur le coussin juste à côté de lui. Ses orteils touchaient presque la jambe de Steven et prit un air sérieux. « Tu me promets de pas rire, hein? » Ça semblait piquer la curiosité de l’homme, sans pour autant qu’elle ne dévoile tout de suite son anecdote.

Un petit regard en coin, avant de se lancer. « C’est ridicule et surement un des plus grands clichés du monde, mais je suis née au Missouri. À Kansas City pour être plus précise. Ce n’est pas réellement honteux, mais… Je déteste dire que je suis la fille excentrique et bizarre du Kansas qui a finalement décider de voler de ses propres ailes en devenant comédienne à Los Angeles. » Voilà, c’était assez court, mais pour elle, c’était déjà une bien grosse révélation. Elle souriait de façon un peu étrange, ce demandant bien comment aller réagir l’homme à ses côtés.

Je suis content de passer du temps avec elle et même si c'est devant un match que je pense pas si intéressant que ça pour les deux équipes le plus important c'est de passer du temps avec elle et la connaitre. Après le premier but d'Impact et ma révélation je me rend compte que la demoiselle a de l'humour car elle est rousse et c'est vrai que Fire avait un peu la même couleur donc sa blague me fait rire et je me surprends à bien aimer son humour et sa chevelure rousse qui il faut le dire m'interpelle de plus en plus, en fait depuis quelque temps je fais plus attention à elle et je me rend compte que sa me dérangerais pas de vivre plus avec elle mais bon je sais que je suis loin d’être son style, pour preuve je suis depuis tout a l'heure torse nu et elle ne m'a toujours pas sauté dessus. Le match continue et New York marque, ENFIN! Je souris et alors que je mets face à elle je la vois s'asseoir en tailleur et ses doigt de pied viennent toucher ou plutôt volent ma jambe ce qui me provoque une décharge que je ne comprends pas sur le coup alors qu’après avoir acquiescé quand elle me demande de ne pas rire elle me raconte son histoire sur le coup je reste stoïque alors que dans ma tête je suis mort de rire, en fait c'est une fille de la campagne mais ce n'est pas grave moi je suis bien un enfant de la grosse pomme et pourtant malgré toutes les choses que j'ai pu faire je ne renie pas que je viens de la bas même si des fois on me voie comme un gamin pourri gâté vu d'où je viens j'ai fait ma vie à ma façon et elle aussi et je me permets même de lui dire que c'est une bonne chose qu'elle soit venue mais d’être fière de ses origines. La mi-temps arrive et je ramène un soda à la demoiselle pour faire un peu le gentleman puis je viens me rasseoir alors que le match reprend et dès le retour des vestiaires impact marque, mais merde a la fin déjà je buvais donc j'ai failli recracher et en plus je vois la petite demoiselle toute contente comme une enfant ce qui me fait sourire alors que je sais que je vais encore devoir m'ouvrir donc je réfléchis puis je tourne la tète vers elle "Une plus petite révélation: tu sais quel a été mon premier métier en arrivant à LA? Car je n'ai pas gagné beaucoup a mon arrivée le temps que je me fasse un réseau même si a l'heure d’aujourd’hui je gagne pas beaucoup plus mais mon tout premier boulot ici était mascotte d'une marque de tacos connu donc je me baladais dans la rue en tacos géants en distribuant des flyers pour eux tu imagine quand même un peu ce que j'ai dû faire, je ne pouvais pas exposer ce corps de rêves" Je me mets a rire car c'est vrai que je n'ai pas de soucis avec sa, on a tous fait des choses dans notre vie dont on n'est pas fiers que ce soit pour le boulot ou familiale et pour les petites choses encore je peux lui dire, je ne vais pas lui dire tout pour le moment car c'est vrai que j'ai des secrets plus gros que je lui dirais peut-être un jour si on se connaît mieux ou si nos relations sont plus poussées pour le moment je la laisse si elle veut se moquer de moi qui un jour ai été un taco géant alors que dans le match New York revient et marque à son tour, c'est pire qu'une finale chaque équipe défend ses points et ça va donc être au tour de Mademoiselle Boyle de m'en dire plus sur elle donc je me tourne une fois de plus vers elle avec un sourire et toujours torse nu et j'attends les mains sur mes genoux qu'elle parle avec un grand sourire hâté d'en découvrir plus sur elle.