William | Pardon, j'ai la tête dans les étoiles lorsque je travaille...

Étouffant un sourire en coin qui menace de pointer alors qu'elle se raidit au contact de ma main au bas de son dos, je fais plutôt comme si je n'avais rien remarqué, retirant mes doigts lorsqu'elle se décale légèrement. J'en rirais franchement. Ce genre de réaction ajoute une petite touche de piquant que j'apprécie dans ce genre de jeu. Du moins, jusqu'à ce que le côté sainte ni touche imperturbable ne finisse par m'ennuyer. Certains vont le voir comme un échec, une tâche au dossier de la drague, mais de mon côté, je ne tiens ni liste, ni supposé fichier numérique comme il en a déjà été proposé sur Bitchcation. C'est un jeu. Comme un passe-temps en quelque sorte. Pas un concours. Je n'ai pas besoin de prouver à qui que ce soit que je suis capable de remporter tel ou tel défi. J'en prends lorsque ça m'amuse, je joue, j'arrête lorsque je n'y tire plus plaisir.

Vaguement penché par-dessus son épaule puisqu'elle a bougé, j'observe un moment l'écran où elle fait défiler les clichés qu'elle vient d'entasser sur la carte mémoire de son appareil. Je n'y connais rien au niveau technique, mais j'apprécie les images. Je n'essaierai pas de faire celui qui sait tout sur tout et sortir le peu de vocabulaire adapté qu'il m'est été donné d'entendre. Ce n'est jamais agréable. Ni utile. C'est plutôt comme de se tirer soi-même dans le pied.

- Je comprends pourquoi on vous a contacté, affirmais-je en relevant la tête pour lui sourire chaleureusement. C'est magnifique, assurais-je.

Mon regard se porte une nouvelle fois vers l'écran avant de glisser sur l'horizon véritable. Effectivement, elle s'en tire très bien!

- Avez-vous encore besoin d'un surveillant pour palier au gilet jaune? La questionnais-je, proposant implicitement de l'accompagner un peu plus longtemps si elle a l'intention de vadrouiller encore sur les sentiers.