Dead bodies can talk ft. Thomas

Je n'aimais pas les autopsie, mais deviner le profil en regardant l'état de la victime n'était pas quelque chose d'anodin. Nous nous étions préparé avant de rentrer. Un petit groupe pour ne pas perturber le médecin légiste. Sauf qu'à peine avais-je mit un pied dans la salle que déjà mon nom raisonné. Eleanor ? Ça allait-être plus difficile pour elle comme pour moi. Prenant place devant elle, je regardais le cadavre,les blessures. Elle me demanda alors si j'avais des idées. Si c'était un crime passionnel ou un règlement de compte. Portant ma main sur le torax de l'homme, je profitais de mes gants pour regarder les plaies de plus prêts. « Il faudrait confirmer l'angle, mais l'arme semblait venir d'en dessous, et avec...  », comptant les six coups de lames reçues, je repris, « Six coups de couteau dans le cœur, je doute que ce soit passionnel, c'est trop propre pour ça.  », les coups serait venu de dessus et auraient traversé la peau un peu n'importe ou. Reportant mon attention sur le dossier, j’enchaînais, « Il a pas non plus le profil d'un dealer.  », il restait donc le crime préparé, volontaire. Une personne a éliminer au travail, un mari gênant. Bref, d'autre possibilité, mais aucun rapport avec la drogue, j'en étais certain. Les règlements de comptes se faisant souvent à l'arme à feu, pas au couteau, histoire d'en imposer. Les couteau laissaient moins de trace, moins facile à retrouver, mais plus risqué, donc moins préparé. Souvent des personne prenant la décision, amateur, inexpérimenté. Il était de toute évidence tombé au mauvaise endroit au mauvais moment, s'attirant les foudres d'un inconnu.

C'était étrange d'être ici avec elle, car déjà j'avais plus de facilité à parler, mais surtout car ce n'était pas habituel de leurs parler. Enfin de lui parler vu qu'elle était seule cette fois. Le pire était que personne réagissaient à ce qu'elle disait. Elle n'avait pas reprit que pour moi. Elle leurs parlait, mais le blanc était tuant de vérité. Ils s'en foutaient. Gaucher donc. La voyant s'avancer, elle reprit en émettant l'idée qu'il y ait aussi un droitier, ce qui pouvait donc correspondre à deux personnes. Elle avait du se rendre compte que les autres s'en fouté, car elle me parlait de nouveau qu'à moi. M'avançant, je posais mon doigts sur le corps pour observer les différents type de blessure. Elle avait raison, ils étaient deux. « Tu saurais dire lequel a été létale ? », car un crime passionnel camouflé n'était plus si incohérent que ça. Elle commença alors l'autopsie, plusieurs manquant de vomir quittèrent la pièce nous n'étions plus beaucoup à présent. Attendant sagement, Eleanor finit par reprendre. La décomposition n'avait pas encore vraiment commencé, mais la rigidité était assez bonne pour donner une tranche horraire. Mort depuis sept ou huit heures, il y avait bien plus de solution, on allait devoir passer la scène de crime au peigne fin si on voulait éclaircir tout ça. La comme ça c'était difficile. « Merci. Vous pouvez rentrer chez vous et faire le compte rendu. », souffla l'intervenant, les élèves commençant à partir, alors que je fixais encore le cadavre. Je ne doutais pas d'Eleanor, mais quelque chose m'interpellait dans ses intestins. M'avançant alors, je remettais des gants avant glisser le doigts sur une tache un peu plus foncé. « On dirait une lésion interne... Il peut avoir avalé quelque chose ? », comme une puce ? J'étais seul avec Eleanor, mais j'étais encore sur le cas. J'avais du mal à déconnecté et mes relations familiales ne m'aidaient pas vraiment. Je n'étais pas à l'aise avec ma famille, surtout depuis Lucas. Alors à présent que je l'avais retrouvé en Lucy et que mes sentiments restaient les mêmes... J'avais du mal à rentrer chez mes parents le dimanche pour échanger des civilités. Je savais très bien qu'une partie ne serait pas contre moi. Mais l'autre... J'aurais l'impression de les trahir, d'appuyer un peu plus le fait d'être un vilain petit canard. Secouant la tête, je remarquais que vraiment tout le monde était partie, et que j'étais le seul avec une main dans un cadavre. « Je vais peut-être te laisser travailler... », soufflais-je alors, évitant de la regarder au passage.

Difficile pour elle de déterminé ce qui l'avait tué, elle eut besoin de son tuteur qui finit par donner une réponse plus claire et plus précise. Je ne pouvais pas encore savoir qui des deux profils avait agis. Je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas savoir, ne pas comprendre. Examinant toujours le corps, je finis par détecteur une tache, me demandant ce que cela pouvait-être, elle évoqua la possibilité d'une maladie avant d'aller vérifier par elle-même. Après analyse, elle pensait à une contusion. J'avoue que vu la forme ca me semblait bizarre, mais que faire ? Je n'allais pas lutter. Je n'allais pas inventer une vérité me plaisant davantage. Ca serait con. Et pas dans mon genre. Finissant par réaliser que j'étais seul avec elle, je dus faire une tête bizarre, car elle demanda si quelque chose n'allait pas avant de proposer de prendre l'air. Soupirant légèrement, je répondis simplement. « Non c'est qu'un cadavre, j'avais juste oublié que les autres étaient parti… », et que donc, je me retrouvais un peu seul avec une soeur qui m'ignorait bien souvent. Je n'étais pas dans les clous, elle était studieuse. On n'était parfaitement différent. « Et accessoirement j'ai jamais été seul avec toi… », j'évitais la plus part du temps. On faisait partie des jeunes, on avait passé du temps ensemble étant enfant, mais j'étais discret à l'époque et avec Lucas, avec ce que j'avais ressenti pour lui... Je m'étais un peu détaché d'eux, par peur de les choquer, de les décevoir, comme toujours. Je n'avais qu'une confiance limité en eux, je n'y pouvais rien après tout. Même si on était une famille soudé, l'on ne m'avait pas apprit à me reposer sur eux. Je n'avais pas apprit à m'entendre avec eux, à passer du temps avec eux. J'étais solitaire dans le fond, elle studieuse. Bref, c'était plus notre proximité soudaine qui me dérangeait, et non le fait de voir un mort sur la table. Si je ne supportais pas ça, autant changer de métier tout de suite. Et je ne comptais pas changer de métier. Et comme je ne pouvais pas changer de famille, j'allais devoir m'y faire, travailler avec eux, et faire des efforts pour ne pas avoir l'air d'un crétin comme maintenant avec eux. Avec elle.

Petit frère ? C'était étrange de l'entendre m'appeler ainsi, non pas que je n'étais pas son frère, simplement, Eleanor ne m'appelait jamais comme ça. Enfin on se parlait surtout jamais. Elle reprit visiblement plus agacée pour demander si elle avait fait quelque chose de mal, quelque chose qui m'avait blessé, ou vexé, j'avais le droit de lui en parler au lieu de l'ignorer. M'affirmant qu'elle ne le prendrait pas mal. En fait, je ne savais pas vraiment comment lui parler, quoi lui dire. Nous n'avions jamais rien partagé, elles avaient toujours été ensemble, séparé des autres. Elle avait toujours avancé sans s'occuper des autres. « C'est juste que... Toutes les deux vous n'avez jamais fait attention à moi, alors oui, la situation est assez particulière en cet instant... », pourtant nous étions souvent ensemble, mais elles étaient plus grande, j'étais le dernier. L'enfant isolé par les autres, pas les même ambition, un peu paumé, pas exactement là ou on aurait voulu. Mon départ pendant un an pour trouvé Lucas ayant signifié toutes l'indifférence qu'il pouvait y avoir. J'étais celui qu'on considérait le moins, et j'en avais prit l'habitude. Même si c'était un peu mentir, de part notre absence de réelle différence d'age, nous avions passé beaucoup de temps ensemble et Eleanor me protéger de Samuel qui n'était pas le plus tendre. Mais la seule chose qui nous faisait parler était le travail en fait et... Pas le personnel. « Enfin je veux dire qu'on parle toujours que des cours... », je me doutais bien qu'elle cachait ses sentiment, comme Aliénor, mais c'était dérangeant et pas le sujet. Elle se pencha à nouveau sur le cadavre en me demandant si j'avais d'autre question, « Non, je pense qu'on a fait le tour du sujet… », je parlais bien du cadavre pas de nous.

C'était terriblement compliqué à expliquer sans vexée les gens, la preuve étant, elle semblait peiné par ce que je venais de dire et moi je me sentais con à présent. D'autant plus quand elle reprit pour dire qu'elle était désolée si c'était ce que je ressentais, elle ne voulait pas l'exprimer comme ça, mais si elle tenait à moi, je ne cherchais pas non plus à discuter. J'avais peur de le faire, de confier certaines choses, de lui dire ce que j'avais sur le coeur. Baissant les yeux, je répondis, « J'ai jamais dit que t'étais seule pour ça. ». On était dans la même tranche d'age, on était pas aussi proche qu'avec d'autre, mais on avait grandit ensemble et sa relation avec Ali n'était pas la même qu'entre nous. Mais je me sentais con, vraiment con. « C'est juste que je sais pas comment te parler, y'a dix milles trucs que je garde pour moi et ... Je sais pas j'ai pas l'impression d'avoir le droit d'en parler. », comme Lucas, le fait que j'ai pu l'aimer. Le fait que je sois toujours resté le parfait chrétien et qu'aujourd'hui je revenais sur tout. Elle souffla alors que la famille était bien trop nombreuse. En effet, on pouvait pas tous se parler, tous s'aimer de la même façon. Elle souffla alors que si je voulais parler d'un truc changeant des cours, je n'avais pas à hésiter, j'avais qu'à demander, elle dirait pas non. Et l'ambiance serait sans doute meilleur qu'ici. Souriant doucement, je levais les yeux. Hésitant. Je n'avais plus rien à voir avec elle ici. Mais ça en m’empêchait pas de donner une suite pour une fois et pas simplement dire, à plus tard. Retirant mes gants, je les jetais avant de dire. « Samedi soir, 20h ? La pizzeria sur Los Feliz à l'angle du skate park ? », j'aimais bien Los Feliz, j'y jouais souvent, et samedi ne ferait pas exception dans le fond.

« Je vais y jouer toute l'après midi, mais on peut s'y retrouver après, comme ça on pourra parler... D'autre chose que le boulot. », j'avais quelque chose sur le coeur, j'avais besoin d'en parler. J'avais besoin de sortir de cet état de stase dans lequel j'avais toujours été. J'avais besoin de voir du monde. De me libérer. J'avais toujours été sage, conforme à ce qu'on attendait de moi.