Dead bodies can talk ft. Thomas

Tu te sens un peu gênée et tu as le sentiment que tu as été froide avec ton frère. Tu as peur de l’avoir blessé. “Désolée si je peux paraitre froide parfois Thomas, c’est juste que je préfère dire les choses honnêtement…” Tu restes un moment silencieuse, réfléchissant. Tu te demandes depuis quand il est aussi dire de faire la conversation, se sociabiliser. Avant, tu pouvais dire tout ce que tu pensais, autour d’un verre de vin et parlement crument. Maintenant, tu as le sentiment qu’il faut faire attention à chaque petite parole car le moindre mot de travers et ça part en drame. Depuis quand les gens étaient aussi susceptible ? Tu es un peu surprise d’entendre ton frère dire qu’il ne sait pas comment te parler. “Tu sais, avec un bonjour, ça va ? Ça marche bien” dis-tu avec humour, et tu reprends avec un petit sourire “Tu sais Thomas, si tu as des choses qui te tracasse, tu peux en parler avec moi. Enfin, je ne vais pas t’obliger si tu n’en as pas envie, mais si tu as besoin d’une oreille attentive, je suis là pour ça. C’est ça la famille.” Tu te sens quand même un peu gênée. Thomas le dit lui-même ce n’est pas dans vos habitudes d’être aussi démonstratif, mais bon, par moment, il fallait savoir mettre sa gêne de côté pour dire ce qu’il en était. Et là, ton frère t’invite à la pizzéria, jamais tu ne t’y serais attendu, mais pour toi, c’était une super bonne surprise. Tu souris avant de hocher vivement la tête. “Ça me va parfaitement ! En plus, en ce moment, j’ai la tête préoccupée par les cours, ça me ferait du bien de faire une pause.” Tu ramasses tes affaires, comme à ton habitude consciencieusement. Tu souris à ton frère avant de lui dire “Je sens que ça va nous faire du bien un moment entre frère et soeur et discuter.” Tu avais surtout le sentiment que votre relation était en train de se reconstruire.

Spoiler:

Je répondis simplement par un sourire timide. J'étais fermé, je n'étais pas mieux. La conversation allait tourner en rond si on continuait comme ça. Et s'enfoncer n'aiderait pas. Car dans le fond, si elle me disait que je pouvais lui parler, que la famille était la pour ça, le soucis c'était bien que je n'étais pas sur que ma famille accepte ça. Ce que j'étais dans le fond. Toutefois j'avais besoin d'en parler, j'avais besoin de savoir qu'une personne de ma famille pourrait me soutenir. L'invitant donc à manger à une pizzeria que je connaissais, elle sembla réjouit. Acceptant avant de confier qu'avec les cours, elle était préoccupé et que ca allait lui faire le plus grand bien. « On sera deux alors… », soufflais-je avec un sourire toujours aussi timide. Mais oui ca allait nous faire du bien de discuter, je n'en doutais pas. On allait pouvoir se voir hors de la famille, hors de l'école, du travail. Et si j'étais stressé, je savais que dans le fond, il le fallait. Sinon cela ne servirait à rien de continuer. Et au moins je serais fixé.

« A samedi du coup, j'attendrais devant la porte, je t'envoie l'adresse par sms. », concluais-je avant de sortir. J'étais incertain, incapable de savoir si ce que je faisais été bien ou non, mais si je ne prenais pas mon courage à deux mains, je ne saurais jamais vers qui je pourrais me retourner en cas de soucie. Avec Lucy c'était devenu tellement compliqué. Tellement différent de ce qu'on connaissait avant, que là. Même Yuina ne pouvait plus m'aider. J'avais besoin de savoir si mes choix seraient suivi, et si on allait me jugeait pour avoir accepter d'aimer une différence.