Astrid | J'vais pas t'mentir : j'suis pas vraiment ton prince charmant.

Astrid s'était rapidement emparé de ses clés, vu l'heure il lui faudra un peu de temps pour se rendre au lieu de rendez-vous avec Ulysse. Elle était stressée et angoissée depuis l'incident sur la jetée. D'une part à cause de l'accident mais aussi à cause de se qu'avait dit Bitchcation. Comment pouvait-elle être au courant ? Personne ne savait en dehors d'Ulysse et des médecins... A moins qu'un des garçons le lui ait raconter ? Elle avait une confiance aveugle en Ulysse et les médecins.... Il était soumis au secret médical, donc impossible pour eux de révélé quoi que ce soit sur elle. Elle inspira embrasse son chien sur le crâne avant de partir.
- Sois sage, ne détruit pas tout l'appartement en jouant avec Cacahuète, lui dit-elle. Etonament et passé la surprise de rencontrer l'autre, le chien et le chat s'entendaient comme larrons en foire et semblait prendre un main plaisir à mettre un bazar monstre lorsque Lana et Astrid n'était pas là. Elle enfila sa veste, attrapa sac et clé et alla jusque la voiture.
La traversée lui prit plus de temps que prévu et par chance elle trouva un place non-loin de chez Joan's. Elle ferma sa voiture et entra. Elle chercha Ulysse du regard repérant sa chevelure blonde au moment même où il l'appelait. Elle s'approcha de lui et son meilleur ami l'enlaça avec force. Elle l'avait inquiété, quelle idiote !
Elle le serra avec force à son tour, son cœur battant la chamade. Ce qu'elle allait lui dire aujourd'hui... Elle espérait ne pas se dégonfler. Ils s'assirent et Ulysse la bombarda de questions. Elle lui sourit doucement voulant le rassurer ainsi.
- Alors, commençons par le début, oui ça va, même si je suis encore un peu secouée avec ce qu'il s'est passé... Je veux bien quelque chose oui... Plutôt à manger, un truc rapide... Elle sourit lorsqu'il parla de Lana. Ca se passe super bien, enfin, elle est têtué, elle n'a pas l'air décider à s'arrêter de travailler pour l'instant malgré sa grossesse qui avance... J'ai l'impression d'être un mère poule avec elle dit-elle en secouant la tête. Une serveuse vint prendre leur commande, elle prit un croque-madame avec de l'eau et une fois la commande d'Ulysse enregistrer elle repartie. Astrid inspira profondément lorsque Ulysse lui demanda si tout allait bien
- Et bien... C'est un peu délicat. Oui et non. Tu sais que j'ai quelques soucis de santé et... la Bitch a lâché quelque info la dessus... Et bien ce n'est pas totalement faux. Elle se mordit la lèvre avant de dire, tu sais les cachets que je prends ? C'est pas juste à cause de la fatigue et des malaises à répétitions que j'ai eu en début d'année... Les malaises sont d'ailleurs liés à ça en faite... Je... Depuis petite d'après le médecin, je suis atteinte d'anorexie. Je ne me fait pas vomir ou quoi que ce soit hein, c'est juste que... J'ai jamais eu beaucoup d'appétit et j'en demande trop à mon corps et ça s'est aggravé suite à....à.... à ce que qui c'est passé lorsque j'avais 17 ans, dit-elle incapable de nommer son viol. Elle savait qu'il sauvait de quoi elle parlait. Et du coup ça joue beaucoup sur ma santé et ça s'était aggravé c'est pour ça que j'ai autant de médicaments... Je... je suis désolée de ne pas te l'avoir dit avant mais je ne savais pas trop comment abordé le sujet avec toi... Et je... elle se mordit la lèvre ne sachant pas comment continuer. Elle regardait ses doigts qu'elle tordait inquiète. Elle avait autre chose à lui dire, et il pouvait le voir, il la connaissait trop bien mais là, elle ne savait vraiment pas comment le lui dire.

Astrid s'était rapidement installé avec Ulysse, ils parlèrent un petit moment du tremblement de terre.
- Rien de plus que ce que je t'ai dis, j'ai pris le stand sur la tête, mais aucune séquelle juste quelques jours de repos forcé. Et toi pas de contre-coup ? demanda-t-elle inquiète.
Puis elle lui dit qu'elle avait un peu faim et commanda elle aussi à manger. Puis elle lui parla de sa maladie. De ce qu'elle traversait depuis le début d'année, mais qui durait enfaite depuis toujours. Elle serra la main d'Ulysse en retour suite à ses paroles et senti les larmes lui venir aux yeux. Il était tellement compréhensif !
- Tu n'imagines même pas combien je t'aime... murmura à demi Astrid, trop touché parce ce qu'Ulysse venait de dire pour faire semblant La serveuse revint alors et déposa leur plat sur la table en leur souhaitant un bon appétit. Astrid la remercia et demanda une carafe d'eau que la jeune femme ramena aussitôt avant de repartir.
- Bon appétit... dit-elle en prenant un bout de son croque évitant ainsi le regard interrogateur d'Ulysse par rapport à sa dernière phrase.

[spoiler="HRP"Pardon c'est court et nul ;-;[/spoiler]

Astrid sourit doucement à Ulysse son coeur s'emballant, comme à l'accoutumer même si elle était toujours perturbée parce qu'elle avait vécu, elle dit
- Rien de plus qu'un vilain mal de crâne et ne dit pas de bêtises... Pourtant elle ne pouvait s'empêcher d'avoir des doutes. Elle avait senti son coeur s'emballer lorsqu'en se "réveillant" elle s'était trouver dans ses bras, portée comme une princesse. Mais elle avait vite mis le cas sur le compte de la peur et du choc. Mais... Et si Ulysse avait raison si... ? Non. Non voyons. Elle était son employée. Il ne pouvait pas éprouver quelque chose pour elle, et de toute façon elle n'avait rien pour plaire. Elle n'était pas spécialement belle, du moins de son avis alors comment un homme pourrait s'intéresser à elle ? Pourtant une petite voix dans sa tête lui disait qu'Ulysse l'appréciait et qu'Aaron aussi, elle devait bien avoir quelque chose.
Elle chassa vite ses pensées importunes.
- Vous avez vraiment eu de la chance..., dit-elle encore incrédule de la chance qu'avait eu Ulysse, sa soeur et Mozart, j'aurais bien aimé aidé mais bon... Zoey nous a trainer de force à l'hôpital Aaron et moi, rit-elle, bon soutenue par l'avis des pompiers lorsqu'ils sont venus nous examiner aussi.
Puis elle lui parla de sa maladie, de ce qu'elle vivait depuis des mois et qu'elle n'avait pas réussi à lui en parler jusqu'à maintenant, de l’aggravation suite à son viol. Et comme à chaque fois, même s'il lui avoua être un peu déçu... Il comprit et ne lui en voulu pas. Elle fut au bord des larmes et lui déclara qu'elle l'aimait ce à quoi il lui répondit qu'elle était comme une soeur pour lui. Elle sentit son coeur se serrer. Comme soeur ? Que comme une soeur ? Pas plus que ça ? eut-elle envie de demander mais elle n'en fit rien.
La serveur arriva alors avec leur commande et Astrid en fut soulagée. Elle aurait tout le temps de lui dire à la fin du repas non ? Elle sourit face à l'enthousiaste d'Ulysse, qui comme d'habitude savait rendre les atmosphères légères lui faire oublier quasiment tout ses soucis.
- Bon appétit ! lui répondit-elle en mordant dans son croque-monsieur, oh oui ! Largement assez, dit-elle après avoir finit sa bouche, je pense que je serais même obliger de me forcer à finir vu sa taille. La serveuse lui avait apporter un maxi croque, qui était la spécialité de la maison. Ils mangèrent discutant un peu de tout et de rien.
- Et avec le groupe ça va ? demanda-t-elle à un moment dans la conversation, vous avez des concerts bientôt ? Elle adorait les voir sur scène, il savait mettre l'ambiance tous ensemble et puis... Leur morceaux et Ulysse sur scène c'était juste magique.

La fin du repas arriva cependant vite, elle sentit son ventre se tordre.
- Ulysse... dit-elle d'une voix hésitante avant de se racler la gorge, il y a autre chose dont j'aimerais te parler... Elle se mordit la lèvre. Comment le lui dire ? Comment le lui dire sans briser leur amitié... Elle n'avait pas quatre chemin pour cela. Tu sais... Je t'aime vraiment murmura-t-elle Beaucoup plus qu'un frère... ajouta-t-elle en voyant sa mine chargée d'incompréhension. Elle baissa les yeux fuyant son regard. Elle s'était déjà fait recalé plusieurs fois, mais elle avait besoin de le lui dire. Elle releva les yeux vers lui et dit
- Ne... Je sais que ce n'est pas partager, je... j'avais juste besoin de te le dire, dit-elle en clignant des yeux pour chasser les larmes qui commençaient à s'y accumuler, après ce qu'il s'est passé... Je... ne pouvais pas cacher ça plus longtemps... Pardon... dit-elle en baissant à nouveau et yeux. Elle serra les poings sur ses cuisses, elle ne pleurerait pas. Pas devant lui. Pas pour ça. Mais ses yeux la brûlait et elle se força à respirer doucement pour retenir ses larmes.

Astrid rit de sa taquinerie
- J'en aurais toujours un peu plus que toi malgré ça, dit-elle en lui tirant la langue à son tour. Puis il lui demanda pourquoi elle rougissait à chaque fois qu'il lui en parlait.
- Parce que je suis pas à l'aise avec ça et tu le sais... dit-elle en rougissant de plus belle avant de changer de sujet. Astrid discuta un peu demandant des nouvelles du groupe, elle avait hâte de les revoir sur scène, elle passait toujours un bon moment en les écoutant.
- J'espère juste que tu fais attention à toi..., elle sourit en l'entendant dire qu'elle était leur première fan, la première peut-être pas, mais celle avec qui tu es devenue meilleur ami sûrement. Cela lui fit un coup au cœur, "meilleur ami". Ils ne seraient jamais rien de plus. Ils terminèrent de manger et Astrid lui avoua qu'elle l'aimait, mais qu'elle ne s'attendait à rien de plus de sa part, elle avait juste besoin de le lui dire. Elle savait qu'elle aurait pu finir beaucoup plus mal que ce qu'elle avait eu durant la course et elle n'avait pas envie de le regretter en pensait qu'elle aurait pu le perdre sans jamais le lui dire. Elle regarda ses genoux, serrant ses poings contre ses cuisses et ravalant ses larmes. Il ne disait rien et c'est ça qui lui faisait le plus mal. Finalement il prit la parole lui demanda depuis combien de temps elle ressentait ça.
- Longtemps..., elle s'arrêta et releva les yeux, le regardant tout en triturant ses mains, Tu... te souviens du concert où tu m'avais invité et où j'ai été malade ensuite ? Que je n'ai pas donné de nouvelles et du coup tu es venu chez moi... et bien c'est à ce moment-là. En descendant de scène tu as... embrassé ta copine de l'époque et ça m'a fait mal, du coup je suis partie sans rien dire, et m'en suis rendu malade. Je voulais pas l'accepter au début, et plus on avançait ensemble plus c'est devenu fort..., elle baissa à nouveau les yeux. Elle parlait d'un souvenir qui datait, presque un an après leur rencontre mais elle espérait qu'il s'en souviendrait... Vu l'état d'inquiétude dans lequel il était lorsqu'elle l'avait trouvé dans le hall de son immeuble entrain de regarder les boites aux lettres pour trouver l'étage où elle habitait. Elle inspira à fond, et murmura presque inaudiblement
- Reste mon ami... s'il te plait...

Astrid rit en de la boutade d'Ulysse, il aimait beaucoup jouer là dessus, et se faire passer pour plus idiot qu'il n'était. Elle leva les yeux aux ciel.
- C'est pas une référence ça, dit-elle amusée. Il parla ensuite d'Aaron et elle se sentit rougir même si elle tentait de se maîtriser. Et... évidement il l'avait notifié, elle appréciait beaucoup  Aaron, et avec ce qu'il s'était passé durant le tremblement de terre et avant lorsqu'il l'avait découvert dans les vestiaires du Red et qu'elle lui avait parler de son passée... elle avait l'impression que leur relation avait évolué... Comment elle ne savait pas, mais ce qu'elle savait c'est qu'elle ne savait pas comment gérer ça, surtout lorsque ça touchait des personnes qu'elle appréciait. Comme si, au fond d'elle, elle se doutait qu'Aaron était intéressé par elle mais que son conscient se refusait à le croire incapable de se dire qu'une personne aussi bien qu'Aaron pouvait d’intéresser à elle. Elle détourna la conversation sur Ulysse. Et cela fonctionna, cependant elle lui dit de faire attention à lui.
- Et bien on sera deux à s'en faire pour toi pour beaucoup de monde alors... Mais, sérieusement Ulysse... fait attention, tu fais souvent des excès en soirée... dit-elle et elle était souvent aux premières loges. Ulysse adorait faire la fête et tout était prétexte à faire la fête. C'est trop souvent qu'elle le voyait ivre, elle avait peur pour lui et elle se savait impuissante. Elle avait déjà essayé de lui proposer autres choses à boire dans ses cas-là mais il refusait disant qu'il allait "trèèèès bieeeen".

Et puis... vint le moment fatidique (comment ça c'est dramatique ?). Elle lui avoua tout, lui dit depuis quand ça durait et... n'eut aucune réaction. Elle s'y attendait, enfin, elle aurait aimé qu'il dise qu'il resterait son ami mais ce fut un triple "je ne sais pas quoi te dire" qui vint. Elle inspira sentant les larmes rouler sur ses joues.
- Ne dit rien. Je sais que ce n'est pas partagé, je... j'avais juste besoin de te le dire. Je... Elle essuya ses larmes, gênée. Dieu que cela faisait mal, elle n'avait pas eu aussi mal depuis... la mort successive de ses parents et de sa grand-mère. Elle dit simplement, je... si tu y arrives, je voudrais... j'aimerais que... elle baissa la tête, n'arrivant pas à lui faire face sans pleurer. Reste mon ami... s'il te plait... répéta-t-elle avant de finalement se lever.
- Excuse-moi..., elle sorti sans même prendre son sac et se mettant dans une ruelle à l'écart, se laissa glisser contre le mur pour fondre en larme.
Elle était pathétique et se sentait complètement stupide. Pourquoi pleurer alors qu'elle s'était déjà fait remballer plusieurs fois ? Elle savait pertinemment qu'il ne l'aimait pas de la même manière.
- Arrête de pleurer Astrid... s'ordonna-t-elle d'une voix tremblante.