aren't you glad to meet me? i think you should (Lawrence)

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▬ lawrence & tate

Tate envisageait de faire une coloc avec des amis, mais en fait, il pouvait emménager dans un bar. Il avait l’impression de passer plus de temps au bar ou en boîte que chez lui ou en cours. Bon, il exagérait et on pouvait mettre ça sur le compte du printemps qui revenait et l’envie de sortir qui allait avec. Okay okay excuse bidon, il faisait toujours beau et chaud à L.A… mais toutes les excuses étaient bonnes pour sortir du point de vue du grand brun. Un prof absent, avoir fini la lecture d’un livre, une bonne nouvelle, une mauvaise nouvelle, tout pouvait servir de prétexte. Ouais, Tate c’était le genre de mec qui pouvait sortir une pièce et proposer d’aller picoler si ça tombait sur face et de se prendre une murge si c’était pile. En même temps, il était jeune et voulait profiter d’être en pleine force pour noyer son foie dans des litres de bière. Il était donc au bar avec un ami plus âgé qui commandait pour eux deux. Car hélas, la loi américaine avait décidé qu’on pouvait acheter un flingue à dix ans mais surtout pas acheter une bière à dix-neuf ans ! Logique : l’alcool, c’était hyper dangereux alors qu’un flingue non, c’était pour se défendre. Ce n’était pas comme si la cause de mortalité la plus élevée aux US était les armes à feu. Pff. Tate était contre le port d’arme…mais c’était une autre histoire. Enfin bref, il s’était donc enfilé quelques bières lorsque son pote affirma qu’il devait rentrer chez lui parce qu’il bossait tôt.

Le grand brun le laissa filer, non sans être un peu dégouté parce qu’il était encore tôt pour lui. Il n’était même pas encore dix heures du soir. Bon, il n’allait faire sa fillette, pas question de rentrer si tôt et après juste deux bières. Il observa les gens encore en présents et… Bingo. Il y avait un mec mignon au comptoir. Il n’avait pas l’air trop jeune mais clairement pas trop vieux. Il était temps de faire son numéro de charme. Tate alla s’asseoir à côté de lui, il fit mine de se pencher pour voir le barman avant de se raviser. Le brun soupira et prit un air désolé avant de s’adresser à l’homme mignon. « Excusez-moi… se risqua-t-il à dire, sans parler trop fort pour ne pas être entendu du barman. Ce type-là… hum… je peux pas lui parler… c’est un ex… Vous voulez bien commander une bière pour moi, s’il vous plaît. » Il sortit son porte-monnaie et lui tendit la somme nécessaire. « Désolé… ça doit sembler puéril, mais c’est encore un peu trop récent… » Il se gratta l’arrière de la tête, un peu embarrassé… Enfin, ce n’était qu’un jeu d’acteur. Ni bon, ni mauvais, pas de quoi recevoir un razzie. N’est-ce pas papa ? Peut-être qu’il devait prendre des cours de comédie pour ce genre de situation, mais il était assez bon menteur, ça compensait. Et puis, il n’avait pas envie de donner cette satisfaction à ces requins de journaliste, ça jaserait si le fils de Weston Hartwell se mettait au théâtre.

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Sa journée était officiellement sa journée la plus merdique de ce mois. Il avait tué quelqu'un aujourd'hui. Enfin, tuer n'était pas le verbe le plus approprié. Mais il n'avait rien pu faire. Une hémorragie ingérable, et un anévrisme rompu. Ouai, c'était vraiment une mauvaise journée. Un père de famille. Il avait dû aller annoncer la nouvelle aux proches, à la femme, aux enfants. C'était toujours le moment le plus compliqué, dans ce genre de cas. Le pire était d'entendre les pleurs et les reproches. "On vous faisiez confiance", "vous plaisantez", "oh mon dieu". Toutes ces petites phrases. Dans ces cas là, il ne pouvait y avoir que deux solutions : continuer à surveiller les patients, à traîner dans l'hôpital, ou alors sortir, fumer une cigarette, et aller au près de chez lui. Ce soir, il se sentait plus tenté par la deuxième option. Une bonne clope, un ou deux verres de whisky. Tout ce qu'il voulait actuellement c'était se changer les idées. Une fois sortit, il n'avait pas tardé à changer son humeur. Il avait toujours eut cette idée qu'il ne fallait pas mélanger trop le travail et la vie privée. Surtout dans les mauvaises journées de ce genre. Du coup il essayait toujours de retrouver sa bonne humeur en sortant de l'hôpital. Et pour cela, il avait la meilleure des solutions : le petit bar, pas loin de chez lui. L'endroit idéal pour se détendre et oublier devant un verre. Il regarda rapidement ses vêtements pour s'assurer qu'il était potable. Il aimait beaucoup ses pulls aux motifs quelques peu... Étranges. Mais, la dernière fois, il avait bien comprit que son pull avec un vaisseau spatiale qui enlève une vache dans un pré n'avait pas été aux goûts de tous. Bon, il avait mit une chemise et un polo noir, alors, cela devait aller.

Lorsqu'il y entra, il n'était pas plus de neuf heure quarante-cinq. Assez tôt, il n'avait pas l'intention de partir tout de suite de toute manière. Il s'installa au comptoir, écoutant la petite musique de fond sonore à peine audible qui résonnait légèrement, en attendant que le barman vienne lui servir son verre. Finalement, il avait opté pour du rhum. Un verre. Deux verre. Il savait qu'il lui en faudrait peu actuellement donc il n'irait probablement pas au delà des quatre verres. Il supportait déjà mal l'alcool en temps normaux, et là il était stressé et fatigué en surplus. Mieux valait ne pas trop tenter le diable. Il allait commander son troisième verre lorsqu'une personne vint s'asseoir à côté de lui. Il jeta un coup d’œil sur le côté, qui se voulait discret. Un homme avec une bouille assez mignonne. Il avait probablement la vingtaine. Mais bon, il ne ferait pas le pari, après deux verre de rhum enchaînés sans réelle pause. Finalement, il se dit qu'il se fichait bien que cela soit visible ou non, donc plutôt que de se ruiner la vue en essayant de rester discret, il tourna la tête pour observer le nouveau venu. Il avait bien le droit de reluquer quelqu'un, ce n'était pas interdit tout de même. Lorsque le jeune homme lui fit sa demande, Law ne put retenir un sourire. Principalement parce qu'il ne savait pas si c'était réel et dans ce cas, c'était assez ironique, ou si au contraire, ce n'était qu'un mensonge pour engager un discussion et se faire payer un verre. Dans les deux cas, cela ne lui posait pas vraiment de problèmes. Il fit un geste de la main, pour rembarrer la monnaie tendue. « - C'est bon, j'offre. » Il appela le barman, et commanda une bière, et un verre de whisky. Mélanger les alcools n'étaient pas la meilleure des idées, mais il avait toujours trouvé que les shots n'étaient pas idéaux lorsqu'on était avec une personne. Ils étaient bu bien trop rapidement comparés aux verres. Il leva les épaules, repensant soudain à son image de médecin. « - Ne me prenez pas pour un alcoolique, hein, c'est juste une journée de merde. » En temps normaux, il aurait eut le respect de vouvoyer au début, mais actuellement, il s'en fichait pas mal. « - Lawrence Sanders. Law pour les intimes. Et toi ? » Lorsque leurs boissons arrivèrent, il prit une petite gorgée de son verre, avant de le reposer, l'observant quelques fractions de secondes. Avec un petit sourire moqueur, puisque de toute façon, la situation l'amusait d'une façon qu'il ne pouvait pas expliquer, probablement l'alcool, il se retourna de nouveau vers le jeune homme. « - Alors... » Il fit un sourire, avant de reprendre une nouvelle gorgée de whisky, sans pour autant rediriger son regard vers le bar. « - Qu'est-ce qui vous amène ? »

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▬ lawrence & tate

Des plans pour se faire commander des verres, Tate en avait des tonnes. Parfois il ressortait des vieilles astuces, parfois il innovait. Une chose était sûre, il n’était pas à court d’idées et survivrait jusqu’à ses vingt-et-un ans avec cette technique. Après, il y avait toujours moyen d’acheter de l’alcool dans les supérettes négligentes en ayant l’air sûr de soi. Le brun connaissait quelques adresses pour ça. Mais bon, il préférait quand même sortir dans les bars, c’était plus convivial que de boire tout seul dans un coin. De toute façon, lorsqu’il achetait de l’alcool en supérette, c’était pour boire avec ses potes, en soirée le plus souvent. Quoi qu’il en soit, le mec mignon à qui avait parlé voulait bien commander pour lui et encore mieux, lui offrir sa bière. Tate avait largement les moyens financiers. Mais au moins, ça voulait dire qu’il avait une touche, non ? Ou alors qu’il était tombé sur quelqu’un de sympa avec qui il pouvait discuter. L’étudiant le remercia d’un joli sourire dont il avait le secret. L’autre repris donc un verre de whisky. Il avait l’intention de se murger ou quoi . Bah, ce n’était pas Tate qui l’en empêcherait. Le brun était du genre à faire l’apologie de l’alcool. « Tate Hartwell. Mais juste Tate c’est bien aussi. Je peux faire en sorte que votre soirée soit pas pourrie, ça compensera. » Il lâcha un petit rire. Puisqu’il ne savait pas encore si l’autre était gay et dispo, c’était mieux de jouer la carte de l’humour, même avec ces sous-entendus.

Leur commande arriva. Le brun se retint de ne pas remercier le serveur avec un grand sourire. Il fallait qu’il reste dans son rôle quoi, même si l’impolitesse ne faisait pas partie de ses mœurs. Il savoura donc une gorgée du liquide puis écouta la question de l’autre. Ce qui l’amenait, hein ? « J’étais venu avec un pote, on se retrouve ici parfois… mais il a dû rentrer et moi j’en avais pas envie… il commandait pour nous deux. Le reste, vous le savez déjà. » Il soupira doucement en jetant un regard à ce pauvre barman. Il reporta finalement son attention sur le dénommé Lawrence. « Et vous, Law-pour-les-intimes, il eut un léger rire amusé, quel genre de journée de merde peut bien vous pousser à justifier votre non-alcoolisme ? Si c’est à cause d’un ou d’une ex, je bois à ça. » Le brun termina avec une légère pointe d’ironie. Tate n’y connaissait pas grand-chose en ex… enfin, disons que souvent, c’était lui, l’ex en tort dans l’histoire. Celui qui avait trompé un autre homme. Du coup, en temps normal, il n’était pas du genre à courir après l’amour, à se chercher un copain… parce qu’il savait que niveau engagement, il n’était pas au top. Il n’aimait pas s’attacher à une personne uniquement, il préférait être un papillon, libre de virevolter d’une fleur à l’autre sans qu’on le juge. Mais la question qu’il avait posée n’était pas innocente, il espérait apprendre les préférences sexuelles de l’homme grâce à ça et aussi, peut-être qu’il lui dirait s’il était dispo ou non.

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Law ne pu retenir un sourire en coin à la remarque douteuse de l'autre. Quoiqu'il avait l'air plus jeune que lui, il était plutôt mignon. Cependant il n'était pas bien sur si c'était des avances voir un léger flirt, ou si c'était juste une façon de lancer la discussion. Dans le doute, mieux valait ne rien dire, probablement. Prenant de temps à autres des petites gorgées de sa boisson, il écoutait ce que l'autre jeune homme lui disait. Il posa son verre pour répondre. Il réfléchit quelques secondes avant de se décider sur ce qu'il devait dire. Mieux valait mentir. Sa journée avait été terrible, et là il se sentait plutôt bien, il n'avait franchement pas envie de se ruiner le moral de nouveau. Et puis, parler de morts, ce n'était pas le meilleur moyen ni le meilleur sujet de discutions autour d'un verre.
« - C'est ça. Un ex. » Après réflexion, il espérait ne pas être trop rapidement cramé. Il savait mentir, mais n'était pas non plus un artiste en la matière, et il arrivait que cela soit clairement visible. Tant pis, de toute manière maintenant que c'était dit. Il haussa les épaules. D'un autre côté, il était vrai qu'il n'était pas un maître au niveau des relations. « - J'ai jamais réussi à garder quelqu'un de toute façon. Je préfère les relations longues. Mais bon, je dois foirer quelque part, puisque cela n'a jamais marché jusqu'ici. » Sur ce coup là, ce n'était vraiment pas un mensonge. Il ne savait pas trop pourquoi il en parlait, peut être juste la fatigue ou bien l'alcool.

Lorsqu'il y repensait, il ne pouvait pas vraiment en vouloir à ceux qui l'avait repoussé. Son travail lui prenait beaucoup de temps, ses horaires n'étaient pas fixes et il pouvait avoir à se lever en pleine nuit pour aller à l'hôpital, sans compter que lorsqu'il rentrait après, il était crevé. Evidemment que ce n'est pas ce que tout le monde recherche. « - Et vous ? Une petite amie ? » Oui bon, c'était peut être un peu trop franc et brutal, mais il n'aurait pas su le formuler autrement. Sur le coup, lui même n'était pas tellement certain de savoir pourquoi il demandait ça. Si c'était seulement pour se venger de l'intrusion dans sa vie privée que Tate venait faire en lui posant la question en premier lieu, ou bien pour savoir les préférences de ce dernier. Allez savoir. Mais cela ne l'étonnerait pas qu'il ait une petite amie. Peut être même était-il marié. Il était fréquent de croiser des hommes récemment mariés dans les bars. D'ailleurs, il faudrait qu'il lui demande son âge, aussi. Il semblait jeune, mais Lawrence n'arrivait pas à lui donner un âge. La vingtaine, surement. Un peu plus. Il attendrait une réponse à sa première question avant.

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▬ lawrence & tate

Un ex hein ? Bonne nouvelle pour Tate. Ce type aimait les mâles. Peut-être pas exclusivement, mais ça, on s’en fichait. L’étudiant haussa cependant un sourcil en entendant que l’autre préférait les relations longues. Ouais ben ce n’était pas comme ça qu’il avait l’intention de lui changer les idées. Tate avait du mal avec les relations sur la longue durée… Demandez à son ex. S’engager avec une personne, il n’y arrivait pas. Il avait besoin d’aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte… Il savait que non, mais par principe, c’était con de se priver d’essayer hein. Et puis, il y avait trop de beaux mecs et trop de beaux abdos pour se menotter à une seule personne. Il comprenait pourtant le point de vue de l’autre. Et honnêtement, un jour, lorsqu’il se serait assagi, il espérait trouver l’amour et avoir une relation stable… Mais en attendant, il vivait à sa façon. Il avala un peu de sa bière, pensif. Et l’autre lui demanda s’il avait une petite amie. Il manqua de s’étouffer avec sa boisson en s’imaginant avec une fille. Oh la, non. Les nanas, ce n’était pas son truc. Enfin, en amitié ouais, au lit, pas question. C’est marrant, il n’était pas passé par un stade de déni de son orientation sexuelle, chose qui étonnait parfois ses potes gays qui, eux, avaient eu du mal avec leur sexualité. Tate s’estimait heureux de n’avoir pas vraiment eu de souci, il n’y avait que son grand-père qui l’avait emmerdé. Ses parents avaient été ouverts d’esprit eux.

« Nan. Je mange pas de ce pain-là, moi. » Il rit spontanément. C’était la cinquième bière qu’il était en train de descendre, sans manger à côté, ça commençait à le rendre guilleret. Il avait l’alcool joyeux, donc raison de plus de boire. « Je suis célibataire du coup, c’est trop récent pour que je cherche autre chose de sérieux… enfin, pour ma part, je cherche pas spécialement les relations longues en général… je prends les choses comme elles viennent…mais je cours plutôt après des histoires éphémères en ce moment » Il marqua une brève pause avant de reprendre plus doucement, cherchant clairement les mots justes. « Vous savez… je crois que si vous essayez de forcer les relations longues, c’est pas étonnant que ça merde quelque part… Sans vouloir vous offenser. Y a deux parties dans un couple donc prenez pas toute la responsabilité, c’est pas vous qui foirez quelque chose, c’est vous et votre copain/copine. » Il insista sur le « et ». Bon, après, il n’était psychologue ou sexologue. C’était juste de la logique. Mais parfois, les gens oubliaient ces petites choses logiques, ils étaient trop focalisés sur leurs problèmes pour se souvenir de ces petits détails. C’est ça aussi, la philosophie stoïcienne : savoir faire la part des choses entre ce qui dépend de nous et ce qui est extérieur et sur quoi l’on n’a aucune prise. On ne peut pas tout contrôler et en acceptant ce principe, c’était facile de diminuer la souffrance. En plus, ce serait fatigant de pouvoir tout contrôler, ce serait tellement de pression. Alors autant lâcher prise, respirer et avancer. Cette philosophie était importante dans la vie de Tate.

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Lorsque Tate lui dit qu'il n'aimait pas les femmes de façon romantique, Law commençait à se demander si c'était du flirt. Il n'était pas encore certain. Il y a des personnes qui ont un humour, une façon d'être qui frôle le flirt, mais qui au final n'en est pas. Et sur le coup, il n'était pas certain. Il écouta les paroles du plus jeune sans rien dire. Après tout, il avait sans doute raison. Il devrait peut être tenter le coup parfois. Cela ne pouvait pas faire de mal. Il était vrai qu'à trop vouloir une relation longue, cela ne faisait peut être que la raccourcir justement. Il n'avait jamais prit le temps d'y réfléchir. Il faudrait, un jour, qu'il prenne le temps. Il repoussa son verre vide, il en commanderait peut être un autre plus tard, pour l'instant il n'en ressentait pas le besoin. Il n'était pas venu pour se bourrer ce soir, juste pour se détendre. Il se tourna sur le côté pour regarder Tate. « Vous feriez un très bon thérapeute. » Il lâcha un petit rire à la fin, avant de soupirer. « Je propose qu'on se tutoie, maintenant qu'on s'est tous les deux racontés nos vies sentimentales, hm ? » Alors qu'il cherchait un sujet à aborder, il se fit la réflexion qu'il ne connaissait pas grand chose sur l'autre, à part ses préférences. Il ne connaissait pas son métier, ses études si il étudiait encore, son âge exacte, ses goûts, passions, ni quoi que ce soit. Le fait que le barman soit l'ex du jeune homme lui revint en tête, et plus il y pensait, plus cela lui semblait irréel.

Il était chirurgien, il savait voir lorsque les gens mentent, ou disent la vérité. L’habitude du barman lui mettait la puce à l'oreille. Au début, il pouvait penser qu'il ne l'avait pas remarqué, mais l'homme en question regardait la salle lorsqu'il n'avait aucun verres à servir. Il l'aurait forcément aperçu, et quand bien même cela ne vous fait rien, vous ne restez pas de marbre en voyant un ex. Bon, il lui arrivait de se tromper, et si c'était le cas, il s'excuserait. Si il avait été dupe sur le coup, il était désormais presque certain qu'il s'agissait d'un mensonge. De toute manière, quand bien même il avait raison et Tate lui avait bien menti, il s'en fichait pas mal. Mais au moins, cela lui donnait matière pour enchaîner la discussion. « Bon, assez parlé de moi. Alors, ... Des passions ? Enfin, en dehors du fait de prétendre voir un ex pour te faire payer un verre ? » Il ne pu retenir un sourire en coin, à la fin, alors qu'il observait le brun.

Lawrence savait qu'il pouvait paraître assez reloue parfois, car tous le monde n'aime pas forcément parler de ses goûts. Mais Tate semblait assez sociable et il ne voyait pas de raisons que cela le gêne. De toute manière, sa curiosité était bien trop forte pour qu'il y résiste, il adorait entendre les gens parler de ce qu'ils aimaient, ce qu'ils détestaient, et adorait en parler également. Il s'était rendu bien rapidement compte que les goûts définissaient souvent une personne. Il y avait évidemment des exceptions. Lui, aimait les musiques tristes et déprimantes, il n'était pas pour autant en dépression. Mais bien souvent, cela pouvait s'avérer très révélateur.

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▬ lawrence & tate

Lui ? Un bon thérapeute ? Il le charriait ? C’était juste de la philosophie. Ceci dit, en choisissant la bonne philosophie, on pouvait vivre une vie heureuse et on n’avait pas besoin de psy. On disait bien « prendre les choses avec philosophie » lorsqu’il s’agissait de relativiser. Ce n’était pas pour rien. Il avait de la chance de que sa passion soit la philo, il aurait pu avoir une ma passion plus délétère comme le masochisme ou le meurtre de vierges les nuits de pleine lune. Bon, il ne critiquait pas le SM, chacun ses délires quand ça ne nuisait à personne, mais c’était à cause de ça que fifty shade of Grey existait… pour le coup, c’était pas un cadeau. Dire qu’il avait lu le premier tome en espérant avoir de quoi sortir les mouchoirs (et pas pour pleurer). Il aurait eu plus vite fait de pratiquer les plaisirs solitaire devant National Geographic Quoi qu’il en soit, l’étudiant acquiesça d’un signe de la tête à l’invitation au tutoiement. C’était bien plus convivial en effet. Et ça rapprochait, d’une certaine façon. Même s’il avait bien envie d’être encore plus proche que ça… Ouais il avait tendance à penser avec ce qu’il avait entre les jambes. Mais où était le mal s’il arrivait à séduire l’autre pour lui donner envie ? Entre adulte consentant, c’était naturel… À dix-neuf ans, Tate se sentait plus adulte qu’ado. Il était un jeune adulte. Et puis pour rappelle, la majorité sexuelle était de dix-huit ans en Californie, il était sexuellement adulte.

Le dénommé Lawrence lui demanda donc ses goûts hein. L’occasion de tendre une perche. Mais par contre, il ne croyait pas à son mensonge. Merde. S’il commandait et que le barman lui demandait sa carte d’identité, il était mal. Peut-être fallait-il qu’il trouve un moyen de se faire faire une fausse carte. « Ow… mince, j’aime tellement qu’on commande pour moi, ça me donne l’impression d’être une diva… Il faudra que je revois mon jeu d’acteur alors… » Il prit une moue boudeuse avant de rire. Bon bah maintenant, restait plus qu’à espérer que le barman le pense majeur, après tout, il en était à sa quatrième bière… Ce n’était pas le moment de commencer à avoir des soupçons sur son âge ! « Sinon, j’aime beaucoup de choses, la philosophie que j’étudie, la bière, les pâtisseries, la vie, les beaux mecs… » Il afficha un sourire en coin pour ponctuer sa dernière affirmation. Il était temps de faire du charme maintenant. Rien de provocateur ou de vulgaire, juste un sourire qui signifiait que son interlocuteur était à son goût. Et s’il voulait lâcher prise avec un mignon étudiant en philosophie, il était totalement disponible. « Et toi ? À part les relations longues, t'aimes quoi ? » Qu’il reprit assez vite pour ne pas laisser un potentiel silence gênant s’installer. Mais aussi par curiosité. Tate se voyait lui-même comme un humanisme parfois, dans le sens ou l’humain, l’individu, le préoccupait réellement. Il sirota à nouveau sa bière qui se vidait doucement, mais surement.

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Il ne se souvenait plus avoir dit que cela le dérangeait de commander pour quelqu'un d'autre. « C'est bon, on a qu'à dire que c'est moi qui offre ce soir. C'est pas comme si t'étais un gamin de 18 ans qui me chinait un verre ! » Il eut un petit sourire moqueur. Il en avait déjà vu, approcher des hommes déjà installés au barre et flirter avec eux pour avoir un verre. Bien souvent la supercherie était vite découverte. D'un autre côté, 18 ans, c'était l'âge de majorité dans certains pays... En revanche, il se demandait un peu pourquoi Tate mentait pour avoir un verre. Il ne semblait pas particulièrement pauvre. Peut être que ce n'était qu'une technique d'approche remarque. Lui n'avait pas ce problème, il ne faisait bien souvent pas le premier pas, et attendait plutôt qu'on vienne à lui. Cela lui évitait de se prendre des vents monumentaux. Entre son humour digne d'un gamin de quatre ans (dont son colocataire et son meilleur ami souffraient bien souvent), et ses cheveux qui ne voulaient décidément pas rester disciplinés, il pouvait comprendre qu'il ne soit pas au goût de tous le monde. Au moins, en attendant, il ne risquait pas de se manger des râteaux. En tout les cas, il était certains de ne pas se prendre de râteaux ce soir. Parce que lorsqu'il obtint une réponse à la question posée, si le sourire lors de la mention des beaux mecs n'était pas du flirt, il acceptait de se jeter d'un avion sans parachute.

« Oh, tu aimes la philo, ça explique pas mal de choses. J'aimais bien ça aussi, jusqu'à ma dernière année de lycée. Ma prof était une vraie chieuse cette année là ! Cette femme était plus barbante qu'un repas de noël avec la famille. Et c'est dur à battre, pourtant. » Encore maintenant, il était persuadé qu'en plus d'avoir le même effet qu'un somnifère, cette femme pour notait les dissertes de ses élèves en lançant ses copies dans l'escalier et donnait les notes en attribuant un numéro par marche. Il avait eu plus de zéro en une année qu'il n'avait fumé de cigarettes pendant tout son internat à l'hôpital. Et dieu sait qu'il en avait fumé ! A croire qu'en règle générale, les profs aimaient bien mener la vie dure à leurs élèves. Peut être leur façon de leur donner de l'affection, allez savoir. « Hm... Moi j'aime principalement Netflix, la chirurgie, les animaux, les gars qui sont un tout petit peu menteur, les bouquins, la musique, ... » Il fit exprès de glisser discrètement un petit signe d'accroche au milieu de sa phrase, pour montrer qu'il n'était pas insensible au charme du plus jeune, sans pour autant passer pour un forceur. Il observa la boisson qui commençait à se vider à côté de lui, et son propre verre vide, et interrompit le barman. « Une autre bière et un autre verre s'il vous plait. » C'est à ce moment qu'il repensa à un petit détail insignifiant que lui avait dit Tate un peu plus tôt. Il étudiait la Philo. En quelle année d'étude était-il, exactement ? Cela lui permettrait surement de mettre un âge fixe sur ce visage. « Au fait, t'es en quelle année d'étude ? » Il demanda, avec un sourire intéressé. Si leurs verres devait mener à quelque chose de plus qu'une discussion et un peu de flirt, et au fond de lui il sentait qu'il n'était pas contre, il voulait au moins connaître un peu mieux la personne.

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Spoiler:

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▬ lawrence & tate

Hum, un gamin de dix-huit ans ? Non... c’est clair. À un an près, il était loin de ses dix-huit ans… Enfin, à six mois près… Il était de la fin de l’année. Il rit à la remarque sur la philo. Beaucoup trouvaient ça barbant ou compliqué. Lui il trouvait ça captivant, il était de ceux qui aimaient se poser des questions, réfléchir à des choses diverses et variées. Il avait besoin de se demander pourquoi les choses étaient comme elles étaient, comment les améliorer. On aurait largement pu améliorer les lois d’ailleurs. En passant l’âge minimum de la consommation d’alcool à dix-huit ans par exemple… Comme un peu partout dans le monde. « Même à la fac il y a des profs soporifiques. » Il était catégorique à ce sujet. Mais il n’avait pas le loisir de piquer du nez en cours. Il avait une réputation à tenir : celle du mec qui avait eu une mention bien et qui vivait la mention très bien. Il ne voulait pas avoir comme titre « le fils de Weston Hartwell » mais celui de « major de sa promo ». Il adressa finalement un sourire enjôleur à son interlocuteur lorsqu’il affirma qu’il aimait les mecs un petit peu menteur… Bon, il cumulait les mensonges là. Non ? Il mentait juste sur son âge et donc la raison pour laquelle il aimait se faire offrir des verres. Pour le reste, il était vrai. Si les lois n’étaient pas si connes, il n’aurait pas besoin de mentir aussi.

Il remercia l’homme de lui offrir une seconde bière. Et… rebelote, une question où il devait mentir. S’il disait qu’il était en première année, il serait direct grillé. « La chirurgie ? Ouah je parle donc à un chirurgien ! Dans quel service ? Rassure-moi, c’est pas aussi cliché que Grey’s Anatomy, l’hôpital. » Qu’il lâcha enthousiaste et amusé. Tate était curieux et pour le coup, il vraiment parler du dénommé Lawrence que le lui. Pas sûr que l’autre prenne bien d’avoir offert de l’alcool à un mec de dix-neuf ans. Par contre, s’il était chirurgien accompli il devait avoir quoi ? Trente ans ? Trente-cinq ? Bah heureusement qu’il était sexuellement majeur parce que s’il arrivait à coucher avec Docteur Glamour, ça lui ferait plus de trois ans d’écart avec lui… Chose qui était un crime pour lorsque le plus jeune avait moins de dix-huit ans. En Californie en tout cas. Mais bon, pour ça, il était majeur, pas de souci. Il avait malencontreusement oublié de répondre à la question de Lawrence dans son enthousiasme. « Les prochaines consommations, c’est moi qui offre au fait. » Dit-il en sortant son portefeuille de sa poche de jean, ne remarquant pas sa carte d’identité qui se suicidait pour retomber salement au sol. En temps normal, c’était judicieux de ne pas mettre sa carte d’identité avec ses autres cartes… mais du coup là, ça lui retombait sur la tronche. Enfin, pas maintenant puisqu'il n’avait rien remarqué. Il finit la dernière gorgée de sa première bière avant d'entamer celle qui avait récemment été posée devant lui.

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Il remarqua évidemment que sa question fût évitée. Il ne s'y attarda pas, cependant. Après tout, si il était toujours en études, Law comprenait bien qu'il n'avait pas vraiment envie d'en parler. Lui-même lorsqu'il était à la fac, cela le faisait bien chier lorsque quelqu'un lui parlait des cours durant son temps de liberté. Du coup, il se contenta de répondre, avec un sourire lorsqu'il entendit la référence à Grey's Anatomy. Il y avait parfois des cas intéressants. Après tout, Los Angeles est une grande ville, et le fait que l'hôpital où il bossait soit public offrait des cas spéciaux parfois. Mais pas autant que Grey's. Dans la série, ils avaient un cas exceptionnel tous les jours, ils avaient un accident d'avion, de bus, d'électricité, des morts parmi les chirurgiens toutes les semaines, ... En vérité, il y avait bien moins de rebondissement, évidemment. « Je suis neurochirurgien. Et je te le dis, c'est clair que c'est bien différent. Si il y avait autant de chirurgien aussi sexy que dans Grey's Anatomy, je ne quitterais plus le boulot ! » Il étouffa un rire avant de boire un peu de son verre. Si seulement. Bosser avec un Derek Shepherd, un Jackson Avery, ou un Georges O'Malley, ce serait tout de même la belle vie. Un plaisir quotidien pour la rétine. Ah, les joies des séries. Ou comment vous faire rêver un métier d'une façon totalement fausse. Dire qu'il avait croiser des gens, à la fac, qui avait fait médecine juste pour devenir Docteur House. Autant dire que ceux-là on abandonnés dés la première année d'études. Soudain, Tate sortit son porte feuille et prévint qu'il paierait les prochains verres. Il leva les épaules, avec un sourire. Cela lui importait peu de payer, au final. Mais si il pouvait se faire offrir un ou deux verres, lui non plus n'allait pas dire non. Il remarqua quelque chose tomber, du coin de l’œil. « Attend, t'as fais tomber quelque chose. » Il se pencha pour attraper ce qu'il devina être une carte d'identité. Par simple curiosité, pour voir la photo, il la retourna. C'était toujours drôle de voir la face des gens sur les photos officielles des cartes. Lui, prenait bien soin de planquer la sienne pour que personne ne la voit ! En revanche ce n'est pas la photo qui attira l'attention. Il regarda quelques minutes la carte, avant de le relever les yeux vers Tate. Il ne savait pas vraiment comment réagir, pour le moment, il était encore sous le coup de la stupeur. « C'est une blague j'espère... ? » 19 ans. Il avait payé des verres à un gars de dix neuf ans. Il était même en train de flirter avec un gars de dix neuf ans. Il regarda sur le côté, pour voir où se trouvait le barman, et rendit la carte d'identité à son possesseur, ne voulant pas vraiment attirer l'attention. « Tu t'es servi de moi pour te procurer de l'alcool ! » Vu le ton qu'il venait d'employait, il n'était pas certains si il s'agissait d'une exclamation, ou bien d'une interrogation, la seule chose qu'il savait, c'est qu'il était dégoûté de s'être fait berner ainsi.

Codage par Libella sur Graphiorum

» "glad you came" evan
» I'm glad I've got you as a friend! Ft. Tempérance
» Hey, nice to meet you ! [ft. Patrick]
» Really nice to meet you- Evan
» Never be too buzy to meet someone new Feat. Luzia