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 Le monde n'est pas si pourri que ça finalement

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#MessageSujet: Le monde n'est pas si pourri que ça finalement   Le monde n'est pas si pourri que ça finalement EmptyMer 16 Mai - 14:12

Le monde n'est pas si pourri que ça finalement
feat Dolores & Andy

C’était dingue comme le fait de tout perdre, fortune, famille, amis, nous faisait disparaitre aux yeux des autres. Avant j’étais sous les feux des projecteurs, j’étais aimé, j’étais regardé, admiré et même envié. J’aimais ces regards braqués sur moi, quelle qu’était la raison. Je me sentais important, dans une moindre mesure. J’existais. Les gens connaissaient mon nom. Et maintenant… Maintenant je suis devenu invisible. Ce n’est peut-être pas plus mal, d’une certaine façon. Je préfère qu’on ne me remarque pas plutôt qu’on le fasse et qu’on se rende compte de ma déchéance. Le fils Alvaro, passé de privilégié à sans le sou. Il y a de quoi rire. Ca ne me fait pas vraiment rire moi, je l’avoue. Mais qu’y puis-je ? Me lamenter ne sert à rien même si c’est facile de se laisser aller. Parfois j’aimerais tout oublier. Fermer les yeux et me dire que tout ça n’était qu’un cauchemar, un mauvais rêve, une blague de mon subconscient. Mais ça n’arrive jamais. Je me réveille tous les jours dans un lieu différent, froid, crasseux, puant. A moins que l’odeur ne vienne de moi. Depuis combien de temps n’ais-je pas pris de douche ? Une éternité. Parfois je me nettoie avec de l’eau de pluie, d’étang ou avec des lingettes que je trouve, mais ça ne fait pas de miracles non plus. J’ai l’impression d’être un déchet. Oublier tout ça, même un instant, je ne dis pas non. Alors quand je trouve une bouteille d’alcool, même un fond, je ne crache pas dessus. Un groupe de jeunes étaient venus boire dans le parc et j’ai pu récupérer une bouteille abandonnée. Il y a encore assez pour me faire plaisir mais pas pour oublier. C’est déjà ça. Voilà à quoi j’en suis réduis. Alors que je lève la bouteille pour porter le goulot à mes lèvres, j’entends des éclats de voix. On ne peut même plus boire tranquille. Par curiosité je me lève, bouteille à la main, guitare déjà sur le dos, et m’approche de l’endroit d’où viennent les voix. Un homme est en train de parler à une femme. Jusque là rien d’anormal si ce n’est que ça me rappelle que même les femmes ne me considèrent plus comme un homme. J’allais me détourner pour les laisser tranquille mais l’homme attrape la femme, la brutalisant. Je n’ai jamais aimé ce genre de comportement. Forcer et brusquer les gens n’amène jamais rien de bon. Le voilà qui tire sur ses vêtements. Il n’a pas l’air de lui vouloir du bien et ils n’ont pas l’air de se connaitre. Ca devient dangereux pour elle. Je pourrais me manifester, l’interpeller pour lui dire d’arrêter. Je doute que cela fonctionne cependant. Et cela risque de partir en bagarre. Oh je sais me battre, encore trop à la loyale –la rue m’a déjà montré qu’il fallait savoir survivre autrement qu’en étant fairplay- mais cela reste dangereux. Alors que si je le prends par surprise… En quelques pas rapides, je suis derrière lui. Ma bouteille d’alcool vient s’abattre sur l’arrière du crâne de l’agresseur qui se brise sur le coup. Adieu alcool béni. Tant pis. Fichues bouteilles en verre  trop fines. Au moins l’homme est sonné et je le pousse vivement sur le côté, le faisant tomber sur le sol. Je lève les yeux vers la femme qui allait passer un sale quart d’heure et lui fait signe de me suivre.

- Viens.

Je me retourne et la sens sur mes talons. Même si l’agresseur est sonné, je préfère ne pas lui laisser le luxe de nous retrouver 10 mètres plus loin pour venir chercher vengeance. Je conduis la femme plusieurs rues plus loin puis finit par me retourner.

- Est-ce que ça va ? Il n’a rien eu le temps de faire ?

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#MessageSujet: Re: Le monde n'est pas si pourri que ça finalement   Le monde n'est pas si pourri que ça finalement EmptyJeu 17 Mai - 11:20

Pourquoi elle s'obstinait tant à rester dans ce quartier alors qu'elle avait les moyens d'avoir mieux ? Le changement lui faisait affreusement peur. Elle avait toujours vécu dans la misère alors pourquoi changer maintenant ? Dolores avait peur d'oublier son passé, celui qui avait fait ce qu'elle était devenue aujourd'hui. Si elle déménageait, elle avait la sensation d'être totalement déracinée. Quelqu'un de raisonnable savait parfaitement qu'il fallait faire une croix sur le passé et qu'il était temps d'avancer, de saisir l'opportunité qui s'offrait à elle. La brune observait le dos de son sauveur, l'homme qui marchait devant elle. Qu'est ce qu'elle aurait fait sans lui ? Ou en serait elle maintenant ? Malgré son air impassible, son corps tout entier tremblait. Elle avait manqué de se faire violer. L'homme avait été violent et son passé avait refait surface si brutalement que Dolores avait manqué de se mettre à pleurer. La jeune femme serra son sac contre elle. Plus ils avançaient et plus elle se rendait compte qu'ils se rapprochaient de son immeuble. Ce soir, Dolores avait du aller travailler en bus parce que sa voiture était au garage pour une panne à la con. Et ce foutu merdier avait bien faillit lui coûter plus cher que prévu.

Le brun qui a explosé une bouteille contre la tête de l'agresseur ne ressemble pas à ces dealers de drogues qui squattent souvent devant l'immeuble de Dolores. Il ne ressemble pas non plus à un garçon de bonne famille qui se serait perdu par ici. Les dealers ça la connaît, la brune a l'habitude de la côtoyer et ils ont vite compris qu'ils ne devaient pas trop l'emmerder. Elle en a déjà hébergé un ou deux quand ils avaient des problèmes avec la police. Elle, ce qu'elle voudrait, c'est que tous ces jeunes se trouvent une raison de vivre et quitte l'enfer de la rue. C'est pas Détroit mais c'est pas non plus le paradis ici. Les gangs se rencontrent, se battent et parfois, ils laissent un cadavre ou deux derrière eux. Dolores l'a vite compris, ici elle a du se faire respecter mais surtout, elle doit se faire des alliés. Le jeune homme la tira de ses pensées en lui adressant quelques mots.

« Non ça va... Tu es intervenu à temps... Merci... »

Un simple merci ne suffira pas pour cette fois et Dolores le sait. Qu'est ce qu'elle peut lui offrir en retour ? De l'argent ? Peut être qu'il allait le dépenser dans l'alcool ou dans la drogue. La jeune femme l'observa sans se gêner. Il n'avait pas le physique d'un mec qui vivait dans la rue depuis longtemps. En y repensant, elle l'avait déjà croisé. Il avait tendance à jouer de la guitare pour espérer grappiller un cent ou deux. Sans doute dans le but de survivre un jour de plus. La jeune femme pinça les lèvres et montra un immeuble plus loin.

« Je vis là bas... Pour te remercier je peux t'offrir un bon repas et une douche... Et une bière... »
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#MessageSujet: Re: Le monde n'est pas si pourri que ça finalement   Le monde n'est pas si pourri que ça finalement EmptyJeu 17 Mai - 14:05

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feat Dolores & Andy

Vivre dehors pouvoir être relativement dangereux. Je l’avais appris à mes dépens. Et encore, j’ai la chance d’être un homme et de savoir me défendre. Je sais que pour les femmes, c’est un tout autre enfer. Même pour celles qui ne vivent pas dehors visiblement. Cette pauvre femme a failli passer un mauvais quart d’heure. Une chance que j’avais cette bouteille sous la main. Et heureusement que je n’en avais pas bu le contenu sinon j’aurais sans doute été moins efficace. Maintenant que nous étions éloignés, je pense que nous sommes hors de danger. Mais mieux vaut que je l’accompagne jusqu’à chez elle au cas où. Etre accompagnée dissuadera sans doute d’autres potentiels agresseurs. Mais ce ne serait tout de même pas de chance qu’elle fasse deux mauvaises rencontres d’affilé. Notre bonne étoile foutait parfois le camp. J’en étais la preuve vivante. Au moins, cette fille semble indemne. Choquée sans doute mais elle n’a rien physiquement. C’est déjà ça.

- Bien… C’est normal. Content qu’il ne te soit rien arrivé. Tu habites loin ? Je t’accompagne si tu veux, au cas où il reviendrait. Enfin vu le coup de bouteille, j’en doute.

Je me rends compte que je l’ai tutoyée naturellement mais elle ne semble pas s’en offusquer puisqu’elle fait de même. Elle va peut-être me trouver trop collant. Si elle refuse je ne m’offusquerais pas. Mais au final elle vit juste à côté. Elle n’a pas réellement besoin d’escorte du coup. Malgré tout, elle veut m’offrir des choses que je n’ai pas eu le loisir d’avoir depuis longtemps. Je meurs d’envie d’accepter mais… je fais autant pitié que ça ? Si elle m’offre une douche c’est que je dois puer, avoir l’air crasseux. Evidemment, qu’est-ce que je m’imagine ? Je vis dehors, je n’ai pas pu me laver depuis un moment. Connerie de fierté mal placée. Je devrais sauter sur l’occasion, ça ne se présente pas tous les jours. Rien que d’y penser, j’ai hâte de sentir la chaleur de l’eau sur ma peau et de me remplir l’estomac. Comme pour répondre à ma place, mon estomac se met à gronder. Grillé.

- Avec joie… C’est… inespéré, merci. Mais ne te sens pas obligée… Je ferais vite.

Je lui emboite alors le pas pour se diriger vers chez elle, remettant en place la lanière de ma guitare sur mon épaule puisqu’elle a glissé pendant notre fuite. J’ai de la chance. Elle aurait pu se contenter d’un merci et de me laisser là. Alors autant ne pas l’importuner trop longtemps. Mais ça n’empêche pas de faire un peu connaissance.

- Au fait, je m’appelle Andy. Et toi ?

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#MessageSujet: Re: Le monde n'est pas si pourri que ça finalement   Le monde n'est pas si pourri que ça finalement EmptySam 19 Mai - 13:19

La jeune femme se demandait bien comment aurait fini sa soirée si le jeune homme n'était pas intervenu. Sûrement laissée pour morte dans une ruelle après avoir subit un viol. Alors oui, elle lui était très reconnaissante de ce qu'il avait fait et elle comptait bien le remercier comme il se doit. Alors, l'inviter à venir prendre une douche et un repas chaud n'était pas un luxe. Du moins, aux yeux de Dolores. La jeune femme avait toujours tout fait pour ne pas finir à la rue. Et pourtant, elle avait connu les loyers impayés, les factures qui s'entassaient, les jours sans manger. Elle avait usé sa voix et son corps pour récolter assez pour réussir à survivre dans une société qui n'aidait pas les pauvre. Elle avait collé sa dignité de côté pour aller dans les associations et récupérer des vêtements, de la nourriture. La jeune femme avait eu le droit à l'appartement plein de moisissures qui l'avait rendu malade à en crever. Elle avait eu le droit aux vermines comme les cafards.

« Écoute, je ne me force pas. Tu viens de me sauver la vie, sûrement... Je te dois bien ça. »

Sans attendre, Dolores prit la route pour se rendre chez elle, bien contente de n'avoir rien eu. Elle marchait tranquillement à côté du jeune homme qui finit par se présenter. La brune lui adressa un léger sourire.

« Dolores. Mais tout le monde m'appelle Dolly... »

Enfin non, pas tout le monde. Il y a un homme sur cette terre qui l'avait toujours appelé D. Mais ça faisait bien longtemps qu'elle ne l'avait pas vu. Dolores salua les jeunes qui étaient groupés devant son immeuble, échangeant quelques blagues avec eux. Puis, elle monta à l'étage et entra dans son appartement. À peine eut-elle franchi le seuil de son appartement que la jeune femme se débarrassa de sa veste et de ses chaussures.

« Enlève tes chaussures et met les là. Prends ton temps sous la douche... Profite en. »

La brune lui fit un rapide tour du domaine qui se résumait à une mini cuisine et un salon séparés par un bar, une chambre, un balcon et une salle de bain fournie avec les toilettes. Dolores lui donna une grande serviette et l'observa, tendant les mains.

« Donne moi tes affaires, je vais te les laver... Je vais cuisiner aussi en attendant. »
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#MessageSujet: Re: Le monde n'est pas si pourri que ça finalement   Le monde n'est pas si pourri que ça finalement EmptyDim 20 Mai - 15:57

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La jeune femme était clairement consciente que sa soirée aurait pu très mal se passer si je n’avais pas été là. Peut-être que quelqu’un d’autre serait intervenu mais je n’ai vu personne d’autre à proximité… Au moins elle est reconnaissante mais je n’en attendais pas tant. Je n’ai pas fait ça pour avoir une récompense, juste parce que c’était normal. C’est le comportement de ces types qui n’a rien de normal. Evidemment, depuis que je vis à la rue, je n’ai plus vraiment approché une femme. Je donne moins envie qu’avant et je ne peux pas leur en vouloir. Mais de là à leur sauter dessus… Je me respecte encore et je les respecte elles. Même si ce n’est sans doute pas réciproque.

- C’est gentil en tout cas, merci.

Je la suivais docilement, jetant tout de même un œil autour de nous au cas où le Roméo agressif referait surface. La moindre des choses était de se présenter, ce que je fis. La jeune femme s’appelait Dolores mais je ne savais pas si je pouvais me permettre de l’appeler Dolly, même si la plupart des gens semblait le faire. Je restais silencieux alors qu’elle saluait quelques personnes, me contentant d’un signe de tête avant de la suivre jusqu’à son appartement. Je retire mes chaussures et les met là où elle me l’indique, autant ne pas la contrarier. Une fois le tour de l’appartement fait - pas très grand mais avec tout ce qu’il fallait -, je réceptionne la serviette qu’elle me donne. Rien que le moelleux de la serviette me rappelle bien des souvenirs. Une vraie douche… Ca fait une éternité. Rien que ça, ça  vaut tous les sauvetages du monde. Mais Dolores veut faire encore plus. Elle veut laver mes vêtements. Je ne peux m’empêcher de la regarder comme si elle venait de m’annoncer que je pouvais retourner à ma vie d’avant. Elle veut laver les vêtements d’un sans-abri ? Cette fille doit être une sainte. J’allais lui demander si elle était sûre mais je doute qu’elle change d’avis. Alors autant éviter de passer pour un idiot une seconde fois. Je pose la serviette sur un meuble et retire mes vêtements devant elle sauf le sous vêtement. Ca me rappelle le bon vieux temps, quand j’étais encore mannequin et que je passais plus de temps en sous vêtements qu’autre chose. Je n’ai rien de pudique à ce niveau là. Je lui donne mes vêtements et récupère la serviette.

- Merci beaucoup Dolores…

Je lui fais un sourire reconnaissant et entre enfin dans la salle de bain. Je pose la serviette puis entre dans la douche avant de faire couler l’eau. Cette sensation est divine. J’ai l’impression que toute la crasse accumulée pendant ces mois disparaît lentement. Je reste un moment sous l’eau à ne rien faire, juste la tête levée et les yeux fermés, à apprécier le liquide qui coule sur ma peau. Puis réalisant que je ne vais pas lui taxer toute son eau chaude, j’attrape du savon et me frotte la peau avec, énergiquement. C’est que je vais sentir bon. Ca va changer. J’en profite pour me laver les cheveux aussi, essayant de me nettoyer un maximum de partout. Encore un peu et je vais oublier que je devrais retourner dehors sous peu. Fermant l’arrivée d’eau, je sors enfin de la douche et pousse un soupir de bien être. Quel pied. Et pourtant ce n’est pas grand chose. Mais c’est devenu le graal à mes yeux. Je me sèche et entoure ma taille de la serviette vu que je n’ai plus vraiment de vêtements avant de retourner dans le salon. Alors que je me frotte les cheveux pour leur redonner une forme, une bonne odeur me titille les narines.

- Mmh… Ca sent super bon. La douche était vraiment agréable.

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#MessageSujet: Re: Le monde n'est pas si pourri que ça finalement   Le monde n'est pas si pourri que ça finalement EmptyMer 23 Mai - 12:12

Ne pas manger à sa faim, ne pas pouvoir se laver quand on le voulait. Voilà des choses que Dolores avait connu quand elle était petite. Ses parents se foutaient tellement de son bien-être que la brune avait parfois était affamée au point d'en voler de la nourriture. Elle se demandait pourquoi les services sociaux ne s'étaient jamais déplacés pour elle. Pourquoi les voisins n'avaient jamais rien signalé. Sûrement parce que dans son quartier, il était hors de question de dévoiler quoi que ce soit. La jeune femme aurait tout de même apprendre ce qu'était une famille aimante. Dans ses souvenirs, les meilleures choses finirent par arriver avec l'entrée de Billy dans sa vie. Et des garçons. Ils avaient été ses moments bonheurs. Alors, si dans son malheur elle pouvait faire le bonheur d'un SDF, pourquoi pas. Il l'avait sauvé d'un mauvais moment qu'elle allait passer alors ce n'était pas rien non plus. La brune attrapa le sous-vêtement une fois que Andy était sous la douche et alla fourrer le tout dans la machine à laver avant de lancer un programme. Après avoir mis un plat de lasagnes au four, Dolores alla enfiler un short, un débardeur et un pull, se débarrassant de ses vêtements de boulot et de son maquillage. Elle s'alluma une cigarette, ouvrit la fenêtre et resta penchée par dessus la rambarde en observant la ville de nuit. Où était Billy en ce moment ? Andy la tira de ses pensées en revenant de sous la douche. Dolores se tourna vers lui et sourit doucement.

« J'ai aucun doute là dessus. J'espère que tu as frotté assez fort ! »

La jeune femme se déplaça dans le salon pour attraper un carton et le jeta sur le sol, la cigarette coincée entre les lèvres. Il n'allait pas rester en serviette toute la nuit le pauvre. Elle espérait sincèrement qu'il trouve son bonheur dans ce carton.

« Ce sont des vêtements que mes exs ne sont jamais revenu chercher. Ils sont propres alors sers toi. Même si c'est un peu petit, ce sera mieux que ta simple serviette ! Tu veux boire quelque chose en attendant que ça cuise ? Bière, soda ? Autre chose ? »

Dolores alluma la télévision pour mettre les informations en boucle avec le son assez bas. Elle s'attela à mettre la table, même si ça avait encore un petit moment à réchauffer. Dolores s'installa sur l'accoudoir de son canapé, observant Andy.

« Tu pourrais avoir la belle vie et être pété de tunes avec ton physique de top model. Qu'est qu'un mec comme toi fait dans la rue ? »

Qui a dit que Dolores avait activé la diplomatie et les filtres ?
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#MessageSujet: Re: Le monde n'est pas si pourri que ça finalement   Le monde n'est pas si pourri que ça finalement EmptyMer 23 Mai - 14:34

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Je n’avais fait que prendre une douche et pourtant, j’avais la sensation d’avoir eu un cadeau en or. Pouvoir se laver quand on trainait dehors depuis des mois était un plaisir qu’on ne réalisait pas. Pour tous ceux qui ont une vie normale, cela n’avait rien de fou, rien d’extraordinaire. Et pourtant. C’était si agréable que j’aurais bien passé la soirée là, sous l’eau, jusqu’à ce que ma peau en devienne ridiculement ridée. C’est lorsque l’on perd ces petites choses banales du quotidien qu’on se rend compte à quel point on avait de la chance. J’avais bien profité mais je ne voulais pas non plus que la jeune femme qui me permettait tout ceci s’agace du temps que je passais sous l’eau même si elle m’avait dit de profiter. Trop abuser de l’hospitalité des gens n’était pas bien. A ma sortie de la douche, Dolores me fit une réflexion. J’aurais pu mal le prendre mais à quoi bon ? Oui je ne sentais pas la rose et oui ma crasse ne datait pas d’hier. Il était donc logique qu’il me fallait un nettoyage en profondeur si je voulais retrouver mon apparence d’avant. Mais je crois ne pas m’être si mal débrouillé. Peau nettoyée, cheveux lavés… Je crois même que je sens bon. Pour combien de temps ? Ca, c’était une autre histoire.

- J’y ai mis pas mal d’huile de coude. Si j’avais la peau plus pâle, je suis sûr que je serai rouge écrevisse !

Ma peau naturellement hâlée rappelait mes origines hispaniques et aidait à oublier la couche de crasse qui m’habillait précédemment. Mais maintenant j’étais vraiment propre et c’était une sensation des plus agréables. Je me sentais comme plus léger. Cela pouvait aussi s’expliquer par l’absence de vêtements sur moi. J’avais la chance qu’ils soient nettoyés eux aussi. Ca allait me faire drôle d’enfiler des vêtements propres et frais. Mais Dolores me proposa plutôt de prendre d’autres vêtements ayant appartenus à des ex. Une douche, un repas et de nouveaux vêtements ? Peut-être que les anges existaient en fin de compte. Comme si elle avait lu mes pensées, elle me proposa à boire. Pourquoi j’ai la sensation d’abuser ? Peut-être parce que je n’ai plus l’habitude qu’on m’apporte ce genre de choses.

- Ce que tu as. Une bière fera très bien l’affaire. Et je vais regarder ce qu’il y a dans ce carton, merci.

Une bière à défaut de pouvoir boire le contenu de la bouteille qui avait servi à la défendre. Mais un soda m’irait tout autant. C’est déjà plus que ce que j’aurais pu espérer. Et je vais même avoir un repas. Je me sens comme un roi. Un peu comme avant. Même si je sais que tout ça n’est qu’éphémère. Dolores lit encore une fois dans mes pensées car elle me fait une réflexion à propos de mon physique alors que j’étais en train d’extirper des vêtements du carton. D’un certain côté, cela me fait plaisir. Malgré ces mois passés dans la rue, j’ai conservé le corps que j’avais avant. Même si j’ai pas mal maigri. Et mon visage n’est pas trop abimé. D’un autre côté, ça me rappelle mon ancienne vie.

- En fait… j’étais mannequin. J’étais riche, très riche. Et puis tout s’est écroulé. J’ai tout perdu et je me suis retrouvé à la rue. Avoir un certain physique ne fait pas tout. Je l’ai appris à mes dépens. D’un claquement de doigts, certains peuvent tout te prendre.

Inutile de lui dire qu’elle a dû entendre parler de l’histoire de mon père à la télévision ou dans les journaux. Qui n’en a pas entendu parler ? Autant ne pas rentrer dans les détails si elle ne me demande rien. Je ne veux pas lui faire pitié mais je ne veux pas non plus qu’elle me jette dehors à cause de ce que mon père a supposément fait. Tout ça me met un peu mal à l’aise et je remets le nez dans le carton, attrapant des vêtements que je m’empresse d’enfiler après avoir retiré la serviette. Dolores a vu sur mes fesses mais ça ne me dérange pas. Même si je n’ai jamais vraiment posé nu, mon arrière train est déjà connu de pas mal de monde. Alors une de plus ou de moins, je ne vais pas jouer mon pudique. Les vêtements sont justes mais ça va. Je ne vais pas faire le difficile. Me tournant vers elle, je lui offre un sourire reconnaissant. J’ai presque la sensation d’être normal. Presque.

- Tu fais quoi dans la vie toi ?

Pas surprenant qu’elle se soit fait agresser. C’est une très belle fille. Enfin, pas que ce soit normal qu’une femme se fasse agresser mais la beauté attirait. C’est comme ça. Jetant un œil vers ma guitare, je l’attrape et vient m’assoir sur le canapé. Pas trop près d’elle pour ne pas envahir son espace vital que je squatte suffisamment comme ça. Guitare en position, je joue quelques notes pour nous faire patienter le temps que le repas soit prêt.

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#MessageSujet: Re: Le monde n'est pas si pourri que ça finalement   Le monde n'est pas si pourri que ça finalement EmptyLun 28 Mai - 10:53

Il avait de l'humour et c'était tant mieux. Il ne vivait pas si mal le fait de dormir dans la rue apparemment. Dolores se demandait toujours comment les gens avaient fait pour en arriver là. Pourquoi la vie avait été cruelle avec eux ? Au moins, il appréciait de prendre une douche. Ça devait faire un bon moment qu'il n'avait pas eut le loisir de sentir l'eau couler sur sa peau. La jeune femme esquissa un léger sourire, amusée par ses propos. Au moins, il semblait être ravi d'avoir pris une douche. Ça devait le changer. Un peu comme un serpent qui faisait peau neuve. Mais Dolores ne s'arrêtait pas là, lui proposant repas et boisson ainsi que vêtements propres. De toute manière, les hommes qui avaient laissé ça là ne reviendraient pas les chercher. La jeune femme partit dans la cuisine quelques instants avant de revenir avec deux bières, lui en tendant une. Elle reprit sa place sur l'accoudoir avant d'allumer une autre cigarette, tirant doucement dessus.

« Comment ça tu as tout perdu ? Tu as eu des démêlés avec la justice ? » Demanda la brune en fronçant les sourcils.

Elle avait déjà entendu des histoires chez les riches. Des histoires qui parlaient souvent d'argent. Détournement d'argent, blanchiment et autres choses de ce genre que Dolores comprenait pas. Contrairement à ce que son environnement laissait penser, Dolores avait de l'argent. Ses années de danse et de chant avaient payé et la brune avait un beau pactole de côté. Oui mais voilà, elle ne savait pas quoi en faire. Déménager lui paraissait impensable sans avoir la sensation d'être déracinée. Une nouvelle voiture ? On aurait eu vite fait de lui voler dans ce quartier. Alors, elle le laisser dormir et travailler sur un compte épargne en attendant de savoir quoi en faire. Peut être qu'elle n'en ferait jamais rien. Dolores observait Andy en train de s'habiller. C'était un beau garçon quoi qu'un peu jeune pour elle. Ce n'est que lorsqu'elle songea à Billy qu'elle détourna le regard, retenant un léger soupir. Alors qu'elle faisait tourner sa bière dans sa main en pensant à l'homme qu'elle aimait, Andy lui demandait de parler d'elle. Dolores releva son visage vers lui et sourit doucement.

« Je suis meneuse de revue... »

La jeune femme était consciente que ce métier n'était pas forcément bien compris ou même bien connu. Pour la plupart des clients, elle n'était que la tête d'affiche du cabaret, rien de plus. Ils ne savaient pas que son rôle avait un titre. Que ce n'était pas que du simple chant et danse. Elle animait le show, elle motivait les troupes. Elle était un peu le général de l'armée. La jeune femme fit une moue songeuse, consciente que Andy risquait de ne pas comprendre.

« Je suis la vedette principale d'un spectacle de revue... Comme... Josephine Baker par exemple ! Si tu la connais... »
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#MessageSujet: Re: Le monde n'est pas si pourri que ça finalement   Le monde n'est pas si pourri que ça finalement EmptyMer 30 Mai - 14:28

Le monde n'est pas si pourri que ça finalement
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Même si ma vie a pris un tournant inattendu et malheureux, j’essaie de ne pas baisser les bras. Certains sont dans la misère depuis bien plus longtemps que moi ou depuis toujours. J’ai eu de la chance jusqu’à présent alors je ferais mieux de pas trop me plaindre. Mais j’avoue que parfois, il est facile de se laisser aller et de vouloir tout laisser tomber. Surtout quand il n’y a pas d’issue. Je ne récupérerais pas ma vie d’avant alors je dois m’y faire. Dolores s’interroge sur le sujet et je ne peux pas la blâmer. Je déteste parler de ça mais vu tout ce qu’elle m’offre, je serai malavisé de lui mentir. J’en ai déjà trop dis. Enfin, je ne suis pas obligé de rentrer dans les détails non plus…

- Pas moi. Mon père. Il est en prison… et on lui a tout confisqué. Donc ce que j’avais aussi puisque tout appartenait à la famille. Tu as dû en entendre parler, ça remonte à quelques mois… Mon nom de famille c’est Alvaro.


Qui n’en avait pas entendu parler ? L’affaire avait été surmédiatisée. J’espère juste qu’elle ne va pas croire que je suis comme mon père. Peut-être que j’aurais dû rester évasif. Quant à la mort de ma mère, j’espère qu’elle n’en parlera pas. Il avait suffi d’un rien pour que tout parte en fumée. J’espère vraiment que mon père est innocent malgré tout mais je finis par ne plus trop y croire. Il faut déjà que je me concentre sur ma vie actuelle. Mais je préfère m’intéresser à celle de mon hôte ce soir. Elle accepte de me dire ce qu’elle fait dans la vie et c’est plutôt inattendu.

- Meneuse de revue ?

J’ai bêtement répété mais c’était pour être sûr d’avoir bien entendu. C’est sûr que c’était plus original que vendeuse ou employée de bureau. A bien la regarder, elle a beaucoup de charme. S’en servir dans un métier n’a rien de dégradant. Et je serai mal placé pour critiquer. Je n’ai jamais vraiment travaillé autrement qu’avec mon corps. Et on ne peut pas dire que prendre la pose était très fatigant. Dolores a du croire que j’ignore de quoi elle parle car elle m’explique en quoi cela consiste. Je hoche la tête pour confirmer.

- Oh oui, je connais. Je sais bien ce que c’est mais ça m’a surpris. C’est inattendu comme métier. Mais ça doit être super intéressant. Tu danses alors ? Tu chantes aussi ? En playback ? J’étais déjà allé en voir mais je n’ai pas eu la chance de te voir à l’œuvre.

Grattant quelques cordes de ma guitare d’un air distrait, je l’écoute me répondre. Ca devait être un métier amusant mais éprouvant. C’était à se demander comment elle avait choisi d’en arriver là. Avait-on une vocation pour ce genre de choses ? Une bonne odeur me parvient à nouveau aux narines, faisant gronder mon estomac. J’espère que le bruit de la musique l’a masqué…

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#MessageSujet: Re: Le monde n'est pas si pourri que ça finalement   Le monde n'est pas si pourri que ça finalement EmptyMer 6 Juin - 11:08

Pour le plus grand bonheur -ou malheur- de Andy, Dolores ne suivait pas trop l'actualité. Ça la dépassait le plus souvent. Enfin, elle savait que les riches avaient tendance à ne pas tous être très clean mais pas de la à ce qu'elle récupère un fils de riche mis à la rue à cause de son père. Apparemment, l'argent ne mettait pas à l'abri et Andy subissait les erreurs de son père. Tout comme Dolores avait subit les erreurs de ses parents incompétents. Certaines personnes n'avaient de parents que le titre, rien de plus. Dolores estimait que la paternité était quelque chose d'instinctif, de naturel. Si les gens n'avaient pas cette fibre naturelle alors ils ne devaient pas se reproduire. C'était triste à dire mais c'était comme ça. La jeune femme aurait préféré ne jamais naître plutôt que de subir la négligence de ses parents. Elle se demandait comment se sentait le père de Andy actuellement. Est ce qu'il s'inquiétait pour son fils ? Est ce qu'il se souciait de savoir s'il était à l'abri du besoin ou non ?

« Désolée... Je suis pas très à jour concernant les informations. J'essaie mais je dois t'avouer que la plupart du temps ça me fait déprimer... Mais je constate que toi aussi t'es pas forcément bien tomber niveau paternité... »

Au fond, Dolores avait un peu de compassion pour Andy. Ça ne devait pas être facile de passer de tout à rien du tout. La jeune femme changea de sujet puisque Andy voulait savoir ce qu'elle faisait dans la vie. C'est sur que son métier n'avait rien de commun mais elle faisait ce qu'elle aimait. Chanter, danser, illuminer le visage des clients. C'était toujours mieux que de finir strip-teaseuse ou de continuer à chanter dans les bars où plus personne ne l'écoute passé une certaine heure. Au moins, elle avait de joli costume et son show se renouvelait sans cesse. Dolores se leva pour aller préparer les assiettes. Elle revint dans le salon avec deux belles portions de lasagnes et les posa sur la table basse, s'installant dans le canapé.

« Je chante. Je danse. Je porte des costumes très sexy. J'adore le côté vintage. Je crois que je ne suis pas capable de faire autre chose. J'ai voulu devenir une chanteuse professionnelle mais apparemment, je n'ai pas le physique recherché. Il faut croire qu'il faut se mettre à poils pour réussir.... » Dolores soupira doucement. « Mais je suis très bien dans le cabaret où je travaille. J'ai la place que je mérite et j'en profite. Ma jeunesse n'est pas éternelle et je sais que je serais vite remplacée par une fille plus belle, plus talentueuse et plus jeune... »

Dolores n'était pas un vieux machin non plus mais elle savait bien qu'elle avait déjà la trentaine passée et que sa jeunesse ne resterait pas éternelle. Et elle n'allait pas passer sous le bistouri d'un médecin pour le rester. Elle s'aimait comme elle était. Le jour où on ne voudrait plus d'elle pour la tête d'affiche du show alors, Dolores ferait autre chose. Professeur de chant, de danse. Chorégrpahe ? Elle n'en savait rien. Mais elle trouverait. Elle avait énormément d'expérience. Elle avait une voix naturellement belle sans avoir pris de cours et elle savait comme animer une salle, elle n'était pas timide. Sur scène, elle était comme un poisson dans l'eau, capable de se dépasser sans trop réfléchir. Mais le jour où elle devrait quitter le cabaret, ça allait lui manquer. Elle espérait simplement que ce jour soit très très loin d'elle.

« Bon appétit ! »
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