Courrons pour la nature

Charlie sauta presque au cou de Scott, déposant un énorme bisou sur sa joue en souriant. « Promis, je te paie le resto ce soir si tu veux !! » Lui prenant doucement la main, Charlie le guida parmi les stands alors que Scott semblait ne pas trop lui en tenir rigueur de ne pas pouvoir courir avec lui. Souriant doucement, en se dandinant, Charlie l'observa. Elle ne savait toujours pas ce qu'elle préférait chez Scott. Son regard ? Son sourire ? Sa gentillesse ? C'était le tout au final. Riant légèrement, la demoiselle attrapa un sandwich et un fruit avant de se tourner vers le jeune homme. « Tu pourrais leur glisser subtilement l'idée ! Tiens, mange ça, ça te fera du bien ! » Charlie laissa Scott prendre son repas lorsque son téléphone vibra dans sa poche. Fronçant les sourcils, elle l'extirpa de sa poche pour lire le sms qu'elle venait de recevoir. Une sueur froide glissa le long de sa colonne vertébrale en lisant les quelques lignes qui s'adressaient à elle. Pinçant les lèvres, elle coupa son téléphone d'un main tremblante avant de le remettre dans sa poche, nerveuse. Elle leva brièvement les yeux vers Scott avant de s'éloigner, silencieuse, regagnant la route pour s'éloigner un peu de la foule.

Alors qu'elle souhaitait s'allumer une cigarette, Charlie sursauta en entend l'homme hurler avant de sentir le sol bouger sous elle. Instinctivement, elle se colla contre Scott avant de se mettre à hurler, fermant les yeux. Elle se cramponnait à Scott comme s'il était sa seule chance de survivre. Un immense fracas se fit entendre sur la plage mais Charlie n'eut pas le courage de regarder ce qu'il se passait. Collée contre Scott, elle priait pour que ça passe vite. Les secondes lui semblaient durer des heures et elle cru bien que ça ne finirait jamais. Enfin, le sol finit par redevenir calme. Charlie se laissa tomber sur le sol, en larmes et tremblante. Sa respiration était difficile et douloureuse. Sa poitrine lui faisait un mal de chien. La peur avait déclenché une crise d'asthme et Charlie n'avait pas son inhalateur avec elle.

Rita était allongée sur le sol alors que Nathan était en train de lui détendre les muscles. Elle râlait mais au fond, elle aimait vraiment qu'il prenne soin d'elle comme ça. Se laissant faire, elle l'observa avec attention, un léger sourire sur le visage. La jeune infirmière éclata de rire. « Tu as raison, même si c'est un jour de repos aussi !! Pour justement éviter d'avoir l'air d'une vieille grand-mère en fin de vie au travail ! » Quoi les patients le faisaient bien assez pour qu'elle n'en rajoute pas. On pourrait penser qu'elle essaie de se fondre dans la masse. La jeune femme finit par se redresser et fit pareil à Nathan. Alors qu'il prit sa main, Nathan lui vola la vedette en annonçant qu'il l'inviterait au restaurant. Rita rit légèrement. « Mais... Je ne comptais pas protester ! J’espérais secrètement que tu m'invites !!! » La jeune femme se moquait légèrement de lui et lui tira la langue avant de regarder le stand de brochettes. L'estomac dans les yeux (oui chut), Rita loucha sur la viande et en réclama deux. Une fois qu'elle eu la sienne dans la main, elle commença à manger, affamée. « Je pourrais manger toute la journée si je m'écoutais ! » La demoiselle s'éloigna légèrement. Son portable vibra doucement dans sa brassière de sport. Rita fouilla donc sa poitrine pour en sortir son téléphone et lu les quelques lignes qui semblaient lui être adressées. Pinçant légèrement les lèvres, elle rangea son téléphone et tenta de ne pas se soucier de ce qu'elle venait de lire. Au fond, peut être que c'était vrai. Mais est ce que ça avait de l'importance ?

La jeune femme ne voulait pas penser à ça pour le moment, elle en parlerait à Nathan plus tard. Souriant légèrement, la jeune femme alla jeter son bâton et revint vers Nathan. « Ça fait du bi-... » Le hurlement de l'homme lui avait coupé la parole et Rita tourna son visage vers l'endroit du cri, fronçant les sourcils. Mais avant qu'elle ne put faire ou dire quoi que ce soit, le sol se mit à trembler violemment sous elle. Elle n'avait rien pour s'accrocher et ne trouva rien d'autre à faire que de se baisser. Les gens courraient dans tous les sens et elle se sentait tout aussi paniquée mais pétrifiée. Sa première pensée alla vers Nathan. « Nathan !!! » Elle tendit la main vers lui mais fut soudainement entrainée par une vague de gens affolés. Rita n'arrivait pas à repartir vers Nathan, le voyant s'éloigner d'elle pour enfin disparaître. La jeune femme finit par trébucher et se roula en boule au sol alors qu'elle se sentait piétinée par la foule mouvementée. Un grand fracas lui vrilla les oreilles suivit d'une violente douleur à la jambe. La foule l'avait poussée pile sous la grande roue et Rita avant la jambe coincée sous des débris. Alors que ça semblait enfin se calmer, la jeune femme remua légèrement avant de constater que sa jambe ne s'extirperait pas aussi facilement. Elle se mit alors à appeler à l'aide.

Leonard avait observé sa femme s'éloigner avant de soupirer doucement. Il jeta un bref coup d’œil à Adam et avait haussé les épaules sans répondre. C'est elle qui faisait la gueule, il ne pouvait malheureusement pas répondre. Il lâcha un bref sourire à Adam et Lyha, observant cette dernière. « Je crois que les présentations seront pour une autre fois... Je vous laisse ! » Sans un mot de plus il s'éloigna pour rejoindre la plage. Le jeune homme s'était assis près des vêtements de sa femme, l'observant en train de nager un peu plus loin. Il jouait avec son cigarillo, coincé entre ses dents, lorsque son téléphone vibra dans sa poche. Il tira la fermeture éclaire et en sorti son portable pour observer ce qui était un sms. Haussant les sourcils, il lu les quelques lignes avant de secouer son visage, roulant des yeux. Il éteignit son téléphone avant de le ranger, s'allongeant sur son coude, continuant d'observer sa femme. S'il y avait bien quelque dont il se foutait totalement, c'était bien les ragots. Il avait bien trop confiance en Ingrid pour s'en soucier. Surtout pas avec son meilleur ami.

Alors qu'il venait de terminer son cigarillo, l'éteignant dans le sable, la foule sur la jeté commença à s'affoler après qu'un homme se soit mis à hurler. Avant qu'il ne compris ce qu'il se passait, Leonard se redressa en sentant le sol trembler. « Ingrid sors de l'eau !!! » Il se précipita vers sa femme, la tenant contre lui. Il ramassa rapidement ses affaires alors qu'il l'emmenait contre le mur, la tenant contre lui le temps que le tremblement passe. Un fracas lui vrilla les oreilles alors que son regard pouvait voir la jeté s'effondrer. Mais ce ne fut pas tout, un lourd grincement se fit entendre alors que la grande roue basculait lentement sur le côté. Une détonation se fit entendre quand elle s'écrasa sur les stands et les gens. L'homme observait tout ça avec effroi. Il espérait sincèrement qu'Adam allait bien, qu'il ai pu s'échapper de là. Lorsque tout redevint calme, Leonard libéra doucement Ingrid, lui tendant ses vêtements. « Ça va ? Tu n'as rien ? » Pour le moment, c'était tout ce qui comptait pour lui.

Mozart semblait être sympathique, mais dire qu'il était le meilleur n'était tout simplement pas envisageable pour moi. Ulysse restait mon grand frère adoré, et pour tout l'or du monde, je ne changerais pas cela, il faudrait un très grand cataclysme pour changer tout cela, vraiment et il ne semblait pas près d'arriver. Ulysse en profita donc pour le dire à son ami, Mozart, comme quoi j'avais toujours raison ce qui me fit sourire, je ne vous le cache pas. Puis, il prit un cupcake me demandant le prix. Pour lui ce sera gratuit, à condition qu'il n'en mange pas des millions, parce que je sais très bien qu'il en est capable tellement c'est un estomac sur pattes et à ce niveau là, je lui ressemblais quand même beaucoup, parce que je goutais beaucoup de ce que je faisais, les nouveautés notamment, parce que parfois, la dose de tel ou tel ingrédient n'est pas bonne, soit ça le fait trop ressortir, soit au contraire, on ne le sens pas, c'est donc un habile mélange qu'il faut faire. Si Ulysse pensait que je n'étais pas une grande sportive, il n'avait pas foncièrement tord. Je ne suis pas capable de courir autant de kilomètres que la course qui avait lieu aujourd'hui, clairement, mais depuis que la pâtisserie est ouverte, j'ai un abonnement à une salle de sport pas très loin de chez moi. J'y vais en fonction de la fatigue et du temps que j'ai une à deux fois par semaine. Je me suis mise au rameur, c'est pas mal pour tout muscler et éliminer aussi un peu ce que j'ai pu manger en trop dans la journée.

" Tu sais que pour toi, le premier est gratuit, mais pas sûr que je t'accorde cela pour les suivant. Et puis tu sais, j'ai un abonnement à une salle de sport depuis quelques mois mon cher. Faudrait que tu viennes avec moi un de ces jours, il y a droit à 2 ou 3 séances d'essais, ça pourrait te faire du bien. Mozart, si tu veux venir, tu seras le bienvenue aussi. "

Je souriais à cette idée, mais après tout, si ça pouvait motiver mon frère à venir, pourquoi pas, n'est ce pas ? C'était ce que je me disais en tout cas. C'est alors que mon téléphone émit le petit bruit significatif d'un nouveau message reçu. Et le message me sembla bizarre. Je ne connaissais pas le numéro, surtout qu'au même moment, tout le monde semblait pencher sur son téléphone comme si tout le monde avait reçu un message de ce genre là. Étrange, mais pour moi, c'était plus une blague qu'autre chose même si je poserais la question à ma mère la prochaine fois que je la verrais. Pour moi, être différent d'Ulysse n'était pas si fou que ça. Nous avons des points communs, et des différences, cela me semblait logique. Mais pas le temps de me reposer sur mes lauriers, pas le temps de réfléchir d'avantage à tout cela, que le sol se mit à trembler, doucement au début, puis de plus en plus fort. La panique gagnait les gens, et si j'essayais de paraître calme, ce n'était pas tellement le cas. Ulysse me prit la main, mais finalement, là où nous étions le plus en sécurité c'était ici, non ? Pas de grands bâtiments à côté de nous qui risquaient de s'effondrer, rien qui puisse nous tomber sur la gueule ?

Shanny n'en pouvait plus ou presque. Elle resterait sans doute durant plusieurs jours chez elle à regarder la télévision, à se reposer en tout cas, parce que l'effort consenti aujourd'hui était au delà de ces possibilités, au delà de ce qu'elle pouvait véritablement faire même si au final, elle avait réussit à faire cet exploit. Elle s'y était préparée, mais malheureusement, pas assez. Mais ces malheurs allaient continuer. Elle reçut un sms qui allait lui faire froid dans le dos, parce que si elle se savait suivie par les paparazzis habituellement, là elle se demandait qui pouvait bien l'épier jusqu'à chez elle. Qui avait pu voir ça ? Ce n'était pas vrai bien entendu, elle n'avait même pas de chien, mais qui s'amusait à lui envoyer ce genre de messages là ? Elle ne savait pas, le message provenant d'un numéro inconnu, sans doute un téléphone jetable dont on ne pourra avoir aucune trace. Mais ce qui la dérangeait le plus, c'était comme la personne s'était procurée son numéro de téléphone personnel. Elle ne le donne pas à qui veut parce que sinon, elle se ferait harceler pour sa beauté, à cause de son métier. Mais qui avait pu réussir cela ? Elle ne se sentait pas bien physiquement, et sa paranoïa allait en prendre un coup également. Pourtant, pas le temps de réfléchir, parce que la terre se mettait à trembler. Elle se serait bien mise à courir pour se mettre à l'abri, mais elle n'en avait plus la force du tout. Elle ne savait pas quoi faire à vrai dire si ce n'est de se rouler en boule sur elle même derrière le stand de la jeune fille, histoire que tout cela cesse. Mais étais-ce la bonne chose à faire ?